DISCOURS DE MONSIEUR JACQUES CHIRAC PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANCAISE DEVANT LE PARLEMENT ALGERIEN ALGER LUNDI 3 MARS 2003
Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Présidents du Conseil de la Nation et de l'Assemblée
populaire nationale,
Monsieur le Chef du gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
La France est heureuse et fière de faire entendre sa
voix sur le sol d'Algérie, dans la capitale de votre grand pays, au
sein de ce Palais des Nations, lieu-symbole où vous m'avez invité
à parler en son nom.
Nous vivons aujourd'hui, je crois, un moment d'histoire, puisque c'est la
première visite d'Etat d'un Président français en Algérie
depuis l'Indépendance. Mais, au-delà de la solennité
qui souligne la force et la rareté des heures que nous sommes en train
de vivre, c'est l'émotion des retrouvailles qui nous étreint.
Des retrouvailles chaleureuses, fraternelles, comme en témoigne l'accueil
exceptionnel que nous a réservé, à mon épouse
et à moi-même, le peuple algérien. Qu'il en soit remercié
du fond du coeur.
Cet accueil, cette chaleur prouvent que les liens quasi charnels qui unissent
l'Algérie et la France sont bien vivants. Ils sont le socle de la confiance,
de l'amitié, de la solidarité que nous voulons construire et
renforcer entre nos deux nations.
Merci, Monsieur le Président de la République, Messieurs les
présidents, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, du grand honneur
qui m'est fait de pouvoir m'exprimer devant vos deux Chambres réunies,
afin d'approfondir encore notre amitié et surtout de l'ancrer dans
l'avenir.
Il y a bientôt trois ans, votre visite d'Etat en France, Monsieur le
Président de la République, a ouvert une ère nouvelle.
En cet été de 2000, pour les Algériens et les Français,
le temps était venu d'une refondation de nos relations, autour des
principes et des valeurs qui nous rapprochent et qui fixent son cap à
notre amitié retrouvée.
Depuis lors, que de chemin parcouru ! C'est vrai, peu de pays entretiennent
l'un pour l'autre des sentiments aussi forts et profonds que l'Algérie
et la France. Pendant des siècles, la Méditerranée nous
a séparés autant qu'elle nous a rassemblés. Ses flots
ont porté vaisseaux de guerre et navires de commerce, depuis l'odyssée
de Tarik jusqu'aux courses barbaresques. Au XIXème siècle, la
révolution industrielle a donné à l'Europe de nouveaux
moyens d'expansion. Nous connaissons la suite. Elle est écrite dans
les archives et les livres. Elle est gravée dans les mémoires
et dans les coeurs.
Ce fut le temps de la conquête de 1830, de l'épopée de
l'Emir Abdelkader, de la colonisation de peuplement, des révoltes et
des répressions, des rendez-vous manqués, des dialogues avortés,
des incompréhensions réciproques. Puis ce fut la tragédie
de cette guerre qui, longtemps, ne voulut pas dire son nom. Elle fut meurtrière,
parfois inexpiable. Avec son cortège de destructions, de souffrances.
Avec ses innombrables victimes, ses familles déchirées, ses
destins et ses rêves brisés. Avec l'exode douloureux d'une communauté
de plus d'un million de personnes. Et quelle émotion pour moi de voir
aujourd'hui les parlementaires algériens m'accueillir au Palais des
Nations, à quelques kilomètres de cette baie de Sidi Ferruch
où, il y a 173 ans, a commencé la présence française.
Quelle preuve de notre volonté d'assumer ensemble notre passé
commun !
Nos deux histoires ont été liées pendant 132 ans. C'est
pourquoi je souhaite ici rendre solennellement hommage à tous ces enfants
d'Algérie qui, en 1914-1918, en 1939-1945, ont participé, en
sacrifiant leur vie, à la défense et à la victoire finale
de la France, de ses alliés et du monde libre. Je pense à la
glorieuse armée d'Afrique, aux héros de la campagne d'Italie
de 1943-1944. La France sait ce qu'elle leur doit. Elle ne l'oublie pas. Vous
avez touché bien des coeurs, Monsieur le Président de la République,
en allant, en juin 2000, parcourir les cimetières de Verdun et rendre
hommage à ces jeunes combattants d'Algérie et de France, tombés
côte à côte au champ d'honneur.
Oui, nos deux peuples ont une histoire commune, avec ses ombres et ses déchirures,
mais aussi avec ses pages de vie et d'harmonie. Ma pensée, aujourd'hui,
va également vers ces millions de femmes et d'hommes, si différents
par leurs religions, leurs origines, leur culture, qui ont vécu sous
ce même ciel méditerranéen, et façonné ensemble
cette terre à laquelle ils étaient si attachés.
Ce passé, complexe, encore douloureux, nous ne devons ni l'oublier
ni le renier. Marcel Proust écrivait : "Certains souvenirs sont
comme des amis communs, ils savent faire des réconciliations".
Laissons nos souvenirs parachever la nôtre. D'un côté comme
de l'autre, sachons regarder ce passé en face. Reconnaître ses
blessures, sa dimension tragique. Accueillons ensemble les mémoires,
toutes les mémoires. Respectons toutes les victimes de la guerre d'Algérie,
toutes celles et ceux qui ont combattu dans la sincérité de
leurs engagements. Celles et ceux qui n'ont pu voir se lever les jours de
l'Indépendance, comme celles et ceux qui ont dû se résoudre
à l'exil. Après l'Indépendance, des hommes de vision
ont montré le seul chemin, celui de la réconciliation, du développement,
de l'avenir. Malgré les obstacles et les hésitations, la coopération
entre nos deux pays est devenue petit à petit une réalité.
Le temps de l'indépendance ne fut jamais celui de la rupture. Le Général
de Gaulle, pas plus que les dirigeants du jeune Etat algérien, ne la
souhaitaient ni ne l'envisageaient. Au contraire, le mot-clé devint
celui de "coopération". Le lien fut maintenu, à travers
des milliers de jeunes Français qui ont participé à l'aventure
de la naissance d'un Etat, à travers des milliers de jeunes Algériens
qui sont venus étudier et travailler en France. Notre relation s'est
peu à peu affermie, sous l'autorité et l'impulsion des personnalités
qui, en Algérie comme en France, ont su se rencontrer, à l'instar
de Houari Boumediene et de Valéry Giscard D'Estaing, de Chadli Bendjedid
et de François Mitterrand. Pendant la tragique épreuve des années
1990, au cours de laquelle votre pays a dû surmonter une profonde crise
intérieure marquée par la barbarie et la violence, le fil a
été préservé. Avec la politique de paix civile,
nos liens se renforcent grâce à la détermination du Président
Abdelaziz Bouteflika. La France entend développer avec l'Algérie
une même vision de l'avenir, une même ambition pour le monde de
demain, une même volonté de créer un partenariat d'exception
entre nos deux pays. Aujourd'hui, nous devons aller plus loin. Nous devons
organiser notre communauté de destin, au service de la paix et de la
stabilité en Méditerranée. Les destins de l'Algérie
et de la France s'entrecroisent. Les âmes de nos deux peuples se mêlent
intimement. Nous avons à disposition tellement d'atouts pour y parvenir.
Privilégions ce qui nous unit, par le coeur et par la raison. Le premier
de ces liens, c'est naturellement une extraordinaire richesse d'hommes et
de femmes. Un Français sur six vit un lien charnel avec l'Algérie,
qu'il en soit originaire d'avant ou d'après l'Indépendance.
Ce sont des millions de personnes. Première, deuxième, troisième
générations de rapatriés ; première, deuxième,
troisième générations d'immigrés. Et je saisis
cette occasion pour saluer la communauté algérienne en France
qui a fait souche dans mon pays, qui plonge aussi ses racines dans le vôtre
et qui jette le pont le plus solide entre nos deux rives. Ces liens sont également
ceux de l'Islam, la deuxième religion en France. Et je voudrais dire
combien nous partageons votre vision d'un Islam tolérant, ouvert aux
autres religions, attentif aux Eglises chrétiennes d'Algérie,
avec lesquelles vous avez su préserver des liens de confiance, de respect
et d'amitié. En visite dans votre pays, je veux saluer les musulmans
d'Algérie, mais aussi, bien sûr, les musulmans de France. Ils
savent que la France tient au respect des consciences et à la sérénité
des lieux de culte. A toutes ces femmes et à tous ces hommes qui vivent
leur foi au travers d'un Islam ouvert sur le monde, j'adresse un message d'amitié,
d'estime et de respect. Si nos convictions rendent plus riche notre parcours
humain, il en est de même de nos langues. La langue arabe est intégrée
dans les programmes de nos établissements scolaires. Elle est pour
les uns un héritage précieux, pour les autres un atout de valeur.
Pour votre part, tout en préservant votre identité, vous avez
su donner au français une place en Algérie. Vos écrivains
comptent parmi les plus talentueux des auteurs francophones. Vos dramaturges
s'expriment fréquemment sur les scènes françaises. Tous
ces créateurs ont su plier le français à leur propre
génie. Ils lui ont parfois crié leur attachement. C'est Rachid
Boujedra qui proclame : "Grâce aux écrivains français,
je me sens en paix avec cette langue avec laquelle j'ai établi un rapport
passionnel, qui ne fait qu'ajouter à sa beauté". Ils sont
la partie la plus visible de l'appartenance de l'Algérie à la
famille francophone. A tous ceux qui prônent la lutte entre les cultures
et entre les civilisations, nous voulons répondre par la force et la
densité de nos liens, de nos coopérations, de notre dialogue,
fondement de notre compréhension et de notre respect mutuels.
Ces trois dernières années, nous avons donné une nouvelle
vigueur à notre relation. Notre dialogue politique s'est enrichi. Nous
avons multiplié visites officielles et rencontres informelles. Nous
avons renforcé nos échanges. La France est le premier partenaire
économique de l'Algérie, dans une relation équilibrée,
solide et dynamique. Nos échanges représentent aujourd'hui près
du double de ce qu'ils étaient en 1999. L'Algérie dispose d'atouts
économiques considérables. De nombreuses sociétés
françaises partagent cette conviction. Petites ou grandes, elles ont
fait le pari de l'avenir en développant leurs investissements dans
votre pays. Dans le secteur des hydrocarbures, nos entreprises sont actives.
Au-delà, les opérateurs français ont renforcé
leur présence dans des domaines aussi variés que l'agro-alimentaire,
le pneumatique, le secteur bancaire, l'électricité, la distribution
automobile, d'autres encore. La France veut continuer à contribuer
ainsi à l'effort de diversification de l'économie algérienne,
à la création d'emplois, à la formation des travailleurs.
S'agissant de la circulation des personnes, des progrès très
importants ont été réalisés au cours des trois
dernières années. Des améliorations sensibles ont été
apportées aux conditions de délivrance des visas. Nous avons
réactualisé, dans un sens favorable, l'accord de 1968 relatif
à la circulation, à l'emploi et au séjour des ressortissants
algériens en France. Enfin, notre dispositif consulaire s'est redéployé,
avec la réouverture du Consulat général d'Annaba en 2000.
Et nous poursuivrons dans ce sens, car les échanges entre les hommes
doivent être au coeur de la relation algéro-française.
En matière de coopération, nous avons mis tous nos outils d'aide
au développement à la disposition de votre pays, au service
des réformes qu'il a si courageusement entreprises. Le fonds de solidarité
prioritaire contribuera à l'amélioration du dynamisme économique
des PME/PMI, à la formation professionnelle, à l'enseignement,
au développement agricole. Quant à nos échanges universitaires
et de recherche, ils sont en plein renouveau. Des dizaines d'accords entre
universités algériennes et universités françaises
ont été réactivés ou conclus ; plus d'un millier
d'experts universitaires et de chercheurs français se sont rendus en
mission en Algérie au cours de la seule année écoulée.
Autres signes de ce renouveau : la réouverture des Centres culturels
français d'Alger, Oran, Annaba. Sans oublier bien sûr l'inauguration,
en décembre dernier, du lycée international Alexandre Dumas
qui, dès la rentrée prochaine, s'enrichira de nouvelles classes.
Mais l'Année de l'Algérie en France est sûrement le plus
fort symbole de ces liens nouveaux. Depuis deux mois, les manifestations culturelles
se multiplient dans plus de deux cents villes françaises et dans toutes
les régions de mon pays. Concerts, expositions, colloques, séminaires
font ainsi alterner la création et le débat, le plaisir des
découvertes et aussi l'émotion des retrouvailles. L'Année
de l'Algérie en France, toutes les sensibilités, tous les talents
qui s'y expriment, montrent l'extraordinaire effervescence créatrice
de votre pays et ses racines si profondes et si diverses. Par le formidable
écho réservé à ces manifestations, tant dans les
médias que dans le public, en France, en Europe et chez vous, cette
Année de l'Algérie s'avère un magnifique succès,
la preuve la plus éclatante de notre amitié, le signe évident
que le moment est venu d'une nouvelle alliance algéro-française.
Un champ neuf et immense s'ouvre devant nous. Nous nous y sommes engagés
résolument. C'est le sens de la déclaration solennelle que le
Président Bouteflika et moi-même nous avons signée hier.
Elle scelle l'entente entre nos deux peuples et témoigne de notre vision
partagée de l'avenir. Un traité viendra rapidement parachever
ce rapprochement.
Sachons accomplir les gestes politiques à la mesure de ce que nous
sommes l'un pour l'autre. Cela passe notamment par des rencontres régulières
au plus haut niveau de l'Etat, ce que nous faisons, le Président BOUTEFLIKA
et moi-même, des rencontres entre les ministres de plus en plus fréquentes.
Et j'observe d'ailleurs que nous n'avons pas attendu cette Déclaration
pour renforcer systématiquement cette concertation : depuis octobre
dernier, c'est la quatrième fois que le Président BOUTEFLIKA
et moi-même nous rencontrons ! Déjà, nos Premiers ministres,
nos ministres des Affaires étrangères et les autres membres
de nos deux gouvernements multiplient les visites.
Nous avons également décidé de poursuivre nos contacts
permanents et informels. Ils porteront, notamment, sur la mise en oeuvre de
l'Accord d'association à l'Union européenne, sur la construction
d'une aire de paix et de stabilité en Méditerranée, sur
les problèmes du continent africain.
Contre la tentation du fanatisme et de l'extrémisme, l'ouverture politique,
la réforme économique, la justice sociale offrent les meilleures
réponses. Et vous pouvez compter sur le plein soutien de la France
et de l'Union européenne dans les efforts en faveur de ces réformes.
Je n'ignore pas les obstacles de toute nature qui se dressent sur cette voie.
Mais je suis convaincu qu'il s'agit là, pour l'Algérie, à
la fois d'une chance à saisir et d'une impérieuse nécessité
dans la perspective du retour complet à la paix civile. Dans ce processus,
je suis sûr que prévaudront le dialogue et l'esprit de responsabilité
à l'échelle du pays tout entier.
La prospérité économique de votre pays dépend
bien sûr de vos immenses richesses naturelles, mais aussi de votre intégration
dans la mondialisation des échanges. Le Président Bouteflika
a engagé, il y a maintenant plus d'un an, un vaste programme de relance
économique. Je tiens à vous assurer de l'entière disponibilité
de la France et de l'Union européenne. Notre relation économique
pourra s'approfondir dans deux directions : le développement des infrastructures
et les investissements privés. Si vous le souhaitez, la France peut
vous aider à relever de nombreux défis essentiels pour votre
avenir et celui de vos enfants : celui de l'eau, du logement, des transports,
d'autres. Les conventions signées hier par l'Agence française
de développement, portant sur les secteurs de l'eau, de l'habitat et
des banques, illustrent cet engagement. Par ailleurs, la France restera, soyez-en
sûrs, votre avocat le plus ardent auprès des institutions financières
internationales et auprès de l'Union européenne, pour qu'elles
accompagnent vos projets.
Nos efforts devront également se concentrer sur le développement
de l'investissement privé, créateur d'emplois et de richesses.
Nos entreprises sont prêtes à s'engager davantage en Algérie.
Les longs plaidoyers ne sont pas nécessaires pour inciter les opérateurs
économiques français à prendre le chemin de l'Algérie:
c'est un chemin que la plupart d'entre eux connaissent bien. Nous ne ménagerons
pas nos efforts pour encourager leurs investissements et faciliter le développement
du secteur privé autant que vous le déciderez. Il faut aussi
répondre à l'attente des entreprises, créer les conditions
de leur installation, de leur épanouissement, de leurs succès,
qui seront aussi ceux de la société algérienne tout entière.
Nous avons confiance en l'avenir de l'Algérie, comme le montre la signature
en décembre dernier d'un accord de conversion de dette en investissements
privés ou la création prochaine d'une Ecole Supérieure
algérienne des affaires. L'ouverture de l'Algérie sur le monde,
qu'il s'agisse de son association avec l'Union européenne ou de la
perspective d'adhésion à l'Organisation Mondiale du Commerce,
doit aller de pair avec la poursuite nécessaire des réformes
structurelles. Alors, notre partenariat ne sera plus seulement celui d'échanges
marchands florissants mais aussi celui de grandes réalisations communes.
De nouveaux chantiers s'ouvrent également pour notre coopération
culturelle, scientifique, universitaire, technique. Nous allons procéder
en 2003 à la réouverture des Centres culturels français
de Constantine et de Tlemcen. Un Haut-Conseil franco-algérien de coopération
universitaire et de recherche va être mis en oeuvre, afin de mobiliser
nos meilleures institutions, donner un nouveau souffle à notre coopération
et apporter le soutien déterminé de la France à la rénovation,
par l'Algérie, de son système d'enseignement supérieur
et de recherche, rénovation bien commencée. Dans le même
esprit, nous contribuerons à vos initiatives dans le domaine de l'enseignement
du français et en français. Nous allons développer notre
collaboration avec l'Académie algérienne de langue arabe et
maintenir, avec votre appui, l'excellence de l'apprentissage de la langue
arabe au lycée international Alexandre Dumas. Nous renforcerons, bien
sûr, nos programmes de coopération en faveur de la dynamisation
de l'économie, de la modernisation de votre secteur agricole, de la
rénovation du système éducatif et de l'approfondissement
de l'Etat de droit.
Tous ces nouveaux partenariats, que l'Année de l'Algérie en
France aura tissés entre nos créateurs, entre nos institutions
culturelles, nous les soutiendrons. De même, si vous le souhaitez, la
France est prête à apporter sa contribution à la préservation
et à la valorisation de votre exceptionnel patrimoine artistique, architectural,
archéologique. Des ruines de Tipaza aux gravures du Tassili, des villes
du M'Zab aux chefs-d'oeuvre d'architecture des années 1930, quel vaste
et somptueux champ de coopération s'ouvre à nos experts et à
nos chercheurs !
Notre partenariat doit être profond, solide, durable. Nos collectivités
locales, nos sociétés civiles, nos forces vives doivent y jouer
tout leur rôle. La coopération décentralisée est
souvent la plus réactive, la plus inventive, la plus riche en relations
humaines. Elle se déploie déjà entre Alger, Marseille
et Paris, entre Grenoble et Constantine, entre Annaba et les régions
Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Rhône-Alpes. Elle associera demain
Oran et Bordeaux.
Tissons un vaste réseau de solidarités entre collectivités
locales et associations algériennes et françaises. Favorisons
le dialogue entre nos jeunesses. Encourageons les échanges entre nos
universités, l'accueil des jeunes dans nos entreprises, dans nos centres
de recherche mutuelle. Aiguisons l'intérêt de nos familles, de
nos enfants pour la culture de l'autre.
L'ouverture, l'an prochain, du Consulat général d'Oran comme
l'aménagement et la modernisation de notre Consulat général
à Alger, traduisent notre volonté de faciliter la circulation
des personnes et de mieux accueillir les Algériens souhaitant se rendre
en France. Il faut, dans le même temps, permettre la libre circulation
de tous les Français qui désirent revoir leur terre natale ou
celle de leurs aïeux. Dans le même esprit, nous voulons, avec votre
soutien, dégager les moyens qui permettront de préserver les
lieux de sépulture de ces communautés, afin d'assurer le respect
dû à ceux qui y reposent.
Ce sont de telles initiatives qui contribueront à l'ancrage de notre
relation, dont la dimension historique, la densité humaine, doivent
être constamment présentes à nos mémoires.
Enfin, Mesdames et Messieurs les parlementaires, permettez-moi de profiter
de ma présence parmi vous pour plaider en faveur d'un rapprochement
de nos Parlements. Il s'agit de montrer qu'à la relation entre les
Etats s'est juxtaposée une multitude de liens entre les territoires,
entre les élus, entre les citoyens. Echanges, jumelages, la liste est
longue de ces initiatives communes auxquelles les parlementaires sont souvent
associés et qui cimentent l'amitié. Grâce à vous,
et à l'action que vous menez conjointement avec vos collègues
français, nos deux pays vont se sentir encore plus proches et plus
fraternels.
Enfin, devant la représentation nationale algérienne, je souhaite
évoquer la situation internationale, en commençant par le sujet
qui nous préoccupe tous : la crise en Iraq. La France, vous le savez,
ne poursuit qu'un seul et unique objectif : désarmer l'Iraq, conformément
à la volonté de la communauté internationale telle qu'elle
est exprimée unanimement par le Conseil de sécurité des
Nations-Unies. Mais le désarmer, dans toute la mesure du possible,
par des moyens pacifiques, ceux des inspecteurs. Car la guerre est toujours,
c'est vrai, un constat d'échec, c'est toujours un drame. C'est toujours
la pire des solutions. Et le Moyen-Orient, aujourd'hui, n'a pas besoin d'un
nouveau conflit aux conséquences incalculables.
Nous savons le prix du sang. Nous devinons les conséquences désastreuses,
les ravages d'une nouvelle guerre dans une région déjà
si meurtrie et si fragile.
C'est pourquoi la France veut donner toutes ses chances au désarmement
dans la paix. Elle veut que les inspecteurs puissent agir en toute efficacité,
en leur donnant tous les moyens prévus par la résolution 1441
et en leur donnant le temps nécessaire au succès de leur mission.
Mais l'Iraq, bien sûr, doit faire plus, il doit coopérer davantage,
plus activement. Nous devons maintenir sur lui une forte pression pour parvenir,
ensemble et dans la paix, à l'objectif que nous nous sommes fixé
: l'élimination des armes de destruction massive en Iraq. C'est notre
responsabilité commune devant l'Histoire.
Les pays arabes, réunis au Caire le 16 février dernier, ont
exprimé la même vision et fait entendre la même exigence
de justice et de paix. Nous avons une ambition commune, celle d'un monde plus
pacifique, plus juste, d'un monde régulé par le droit, sous
l'égide des Nations-Unies qui incarnent la démocratie internationale.
D'un monde organisé, où la paix et la guerre ne peuvent être
décidées qu'au sein de cette instance qui représente
l'ensemble de la Communauté des nations.
La tâche est immense. Je pense au Proche-Orient, où la crise
n'en finit plus de produire ses ravages. Il nous faut soutenir inlassablement
la recherche d'une paix juste et durable, d'une paix qui permette aux peuples
de la région, aux Israéliens et aux Palestiniens, de vivre en
sécurité et dans la dignité. Nous ne ménagerons
pas, avec nos partenaires européens, nos efforts pour que cette région
puisse sortir du piège de la peur, du ressentiment, de l'humiliation
dans lequel elle s'est dangereusement enfermée.
Puisque je suis aujourd'hui parmi vous, sur cette terre dont vous portez les
aspirations et les espérances, laissez-moi vous saluer, au nom de la
France et des Français, laissez-moi saluer le courage et la dignité
des Algériennes et des Algériens qui, dans les épreuves,
ont su rester debout, fiers et dans l'honneur. L'Algérie et la France
sont déterminées à joindre leurs efforts pour lutter,
ensemble, contre le terrorisme international. Vous le savez mieux que beaucoup
d'autres, nous faisons face à des incertitudes, des difficultés,
des défis. Et nos meilleurs atouts, ce sont l'union et la solidarité.
Unis, nous devons l'être aussi pour préparer notre avenir. La
France et l'Algérie partagent le même espace méditerranéen.
La Méditerranée, nous voulons qu'elle redevienne un trait d'union
entre les peuples. Plus que jamais, nos deux pays doivent mettre à
profit l'Histoire. Nous pouvons, nous devons proposer, innover, ouvrir de
nouveaux chemins entre les rives de notre mer commune. Savoir trouver les
solutions équilibrées que, dans beaucoup de domaines, nous avons
vocation à définir et à proposer à nos partenaires.
Le grand chantier de l'espace méditerranéen s'est ouvert à
Barcelone avec le lancement du partenariat euro-méditerranéen
en 1995. Mais il reste beaucoup à construire et nous devons aller,
ensemble, plus loin dans cette ambition. Déjà, la France et
l'Algérie sont des animateurs engagés du dialogue "5 +
5", un cadre d'échanges informels précieux pour la Méditerranée
occidentale. Je suis attaché à cette enceinte, qui réunira
nos ministres des affaires étrangères les 9 et 10 avril prochain.
Et je serai prêt à participer, le moment venu, à une rencontre
des chefs d'Etat du "5 + 5".
Nos deux pays prennent également une part active au partenariat de
Barcelone. L'Accord d'association signé par l'Algérie avec l'Union
européenne témoigne de la ferme volonté de votre pays
d'être au coeur de cet espace euro-méditerranéen. Cela
implique de mettre en oeuvre un modèle de société et
de développement fondé sur les valeurs de la démocratie,
des Droits de l'Homme, et sur une économie ouverte.
A l'heure où elle s'élargit à l'est, l'Union européenne
n'oublie pas, au sud, ce rivage qui lui a tant apporté et qui invite
aux projets les plus ambitieux. Pourquoi ne pas réfléchir à
des coopérations renforcées entre l'Union européenne
et le Maghreb dans le cadre du processus de Barcelone ? Nous sommes prêts
à travailler pour la mise en oeuvre de ce grand projet, si vous y agréez.
Mais la construction d'une aire de prospérité partagée
en Méditerranée prendra tout son sens et toute sa portée
si progresse, dans le même temps, l'intégration du Maghreb. Elle
suppose le renforcement du dialogue entre l'Algérie et le Maroc, dialogue
fondamental pour l'intégration maghrébine et dont je salue les
développements récents.
Enfin, l'Afrique, sa stabilité et son développement, sont aussi
au coeur de nos préoccupations. Et je tiens à rendre un particulier
hommage au rôle essentiel joué par le Président Bouteflika
dans l'élaboration du NEPAD, ce nouveau partenariat fait d'engagements
réciproques et qui doit permettre, si nous en avons la volonté
et la détermination, aux Africains de maîtriser pleinement leur
destin. Avec l'esprit de solidarité et d'amitié qui l'anime,
la France est, comme l'Algérie, aux côtés des Etats africains.
Nous l'avons dit, le Président Bouteflika et moi-même, il y a
quelques jours à Paris, à l'occasion du sommet Afrique-France
: nous soutiendrons toujours les efforts des pays africains vers la paix et
le développement.
Monsieur le Président de la République, Mesdame, Messieurs,
Voilà le message de confiance, de solidarité et d'amitié
que je voulais porter au peuple algérien, avec cette ambition d'un
partenariat d'exception pour nos deux pays. Ambition qui se nourrit de tant
de liens étroits et forts, tissés entre nos deux peuples par
la géographie, par l'histoire et par une vision partagée du
monde de demain.
Le temps et notre long dialogue, jamais interrompu, ont fait leur oeuvre.
Nos deux nations cicatrisent les blessures du passé. Elles en assument
la mémoire. Une ère nouvelle s'ouvre. De part et d'autre de
la Méditerranée, Algériens et Français se tendent
une main fraternelle. Dans notre monde secoué par les crises, traversé
par le doute et l'incertitude, où certains sont tentés par le
repli sur soi, le refus de l'autre et la violence, puissent l'Algérie
et la France faire entendre leur voix. Puisse leur volonté obstinée
leur permettre de délivrer un message de solidarité et de paix
tout autour de la Méditerranée et au delà !
Messieurs les Présidents, Mesdames, Messieurs, je vous remercie.
http://www.elmoudjahid-dz.com/netnews/
Jacques Chirac- salue Yacef Saâdi et-Mme Zohra Drif
Bitat
Poignées de main chaleureuses
EL MOUDJAHID Lundi 03 mars 2003
Les poignées de mains chaleureuses ont été échangées
hier, à la salle des conférences du Palais des nations à
Alger entre le Président français Jacques Chirac et deux acteurs
de la Guerre de libération nationale. A lissue de son discours
devant les membres des deux Chambres du Parlement, le Président Chirac
a chaleureusement serré la main à M. Yacef Saâdi et Mme
Zohra Drif-Bitat, deux moudjahidine, aujourdhui siégeant au Conseil
de la nation. En serrant la main au Président Chirac, Zohra Drif-Bitat
lui a dit que cétait là un grand jour, lui rappelant quelle
avait fait ses études dans une université française et
quelle était aussi une combattante pour la libération
de lAlgérie. Votre présence parmi les parlementaires algériens
représente un moment fort pour asseoir des relations solides entre
lAlgérie et la France, a-t-elle dit, ajoutant que ce moment fort,
nous le devons aux Présidents Bouteflika et Chirac. De son côté,
le Chef de lEtat français lui a répondu jen porte
témoignage, Madame.
Yacef à Chirac : Vous êtes un homme de paix, Pour sa part, Yacef
Saâdi, lun des héros de la Bataille dAlger, a déclaré
à ladresse du Président Chirac : Votre présence
en Algérie est un symbole de paix, et salue la position du gouvernement
français à légard de la crise irakienne. Les deux
personnalités ont été présentées au Chef
de lEtat français par le Président de la République
M. Abdelaziz Bouteflika qui a assisté à la session du Parlement.
02_03_02 - VISITE D'ETAT
EN ALGERIE -DECLARATION COMMUNE DE M. JACQUES CHIRAC,PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
ET DE M. ABDELAZIZ BOUTEFLIKA PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE
ET POPULAIRE
"DECLARATION D'ALGER" DIMANCHE 2 MARS 2003
Conscientes de l'extrême densité et de la richesse
exceptionnelle des liens multiformes qui les unissent tout en assumant pleinement
le legs du passé et soucieuses d'inscrire leurs relations dans une
vision novatrice résolument tournée vers le progrès et
l'avenir, adossée aux valeurs d'amitié, de solidarité
et de coopération, la France et l'Algérie veulent s'engager
dans la construction d'un avenir partagé.
Les deux pays ont décidé, à l'occasion de la visite d'Etat
du président de la République française, de donner un
élan décisif et de consacrer l'oeuvre de refondation et de restructuration
des relations bilatérales initiée au plus haut niveau des deux
pays depuis la visite d'Etat en France du président de la République
algérienne démocratique et populaire.
Elles sont convenues en ce sens, sans oublier le passé, de jeter les
bases d'une relation globale forte, confiante et résolument tournée
vers l'avenir.
Le processus de refondation de la relation d'ensemble entre la France et l'Algérie
se pose, dans ce contexte, comme objectif et finalité, l'instauration
de rapports privilégiés et d'un partenariat d'exception ayant
vocation à se poser comme modèle de coopération dans
la région et dans les relations internationales.
Ce partenariat d'exception relève fondamentalement de l'action des
deux gouvernements qui en fixent les contours et le contenu. Il s'enrichit
également de l'apport essentiel des sociétés civiles
française et algérienne dont la contribution et le dynamisme
constituent un atout précieux dans les liens sans équivalent
établis entre les deux peuples.
A cet effet, et en vue de mettre en oeuvre ce dessein commun, la France et
l'Algérie sont convenues des orientations fondamentales ci-après
:
1 - Un dialogue politique renforcé au service d'une vision novatrice
et ambitieuse des relations internationales :
Dans un monde de plus en plus complexe où le dialogue, plus que jamais
nécessaire, doit impérativement se substituer à la confrontation
et aux antagonismes, la France et l'Algérie affirment leur volonté
de renforcer à travers la promotion de leur dialogue politique, leurs
actions communes au service de la paix, de la coopération et du développement.
A cet effet, les deux pays envisageront de concert les actions à mener,
tant sur un plan bilatéral que multilatéral, pour assurer la
prévention et le règlement des conflits, faire prévaloir
le droit international, lutter contre le terrorisme international, relever
les défis du développement et faire face aux enjeux liés
à la mondialisation.
Ils coordonneront chaque fois que nécessaire, leurs positions et leurs
initiatives dans ces domaines.
A cet égard, le France et l'Algérie entendent :
- Favoriser ensemble, et si besoin est en concertation avec les autres pays
de la région, la construction de l'Union du Maghreb arabe, soutenir
à cet effet les efforts d'intégration dans les pays du Maghreb,
tout en encourageant un plus grand rapprochement et une coopération
renforcée entre l'Union du Maghreb arabe et l'Union européenne.
- Mettre en valeur la solidarité entre les deux rives de la Méditerranée
à travers les enceintes de coopération régionale appropriées,
en particulier le processus de Barcelone, le Forum méditerranéen
et le cadre de dialogue et de concertation 5+5.
- OEuvrer de concert en faveur de la préservation de la stabilité,
de la paix et du développement en Afrique, notamment à travers
une implication active des deux pays dans l'appui à la mise en oeuvre
du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (NEPAD). Dans
ce contexte, la coopération entre la France et l'Algérie constituera
un point d'appui essentiel à l'expression pleine et entière
des relations d'ensemble entre les deux pays.
- Renforcer à travers leur coopération, les valeurs essentielles
de démocratie et de respect des Droits de l'Homme.
A l'effet de conduire ce dialogue renforcé au plus haut niveau et de
l'institutionnaliser, les deux pays décident d'une rencontre annuelle
entre les chefs d'Etat et de consultations, deux fois par an, entre les ministres
des Affaires étrangères.
2 - Partenariat économique :
La France et l'Algérie, conscientes que les échanges économiques
doivent concourir à la prospérité commune et au développement,
décident d'établir un partenariat économique privilégié,
fécond et mutuellement avantageux, fondé sur :
- L'encouragement des investissements directs français en Algérie.
- L'appui institutionnel aux réformes économiques entreprises
par l'Algérie.
- La mobilisation des instruments de financement adaptés pour les grands
projets d'infrastructures programmés en Algérie et l'appui français
pour la mobilisation d'autres financements concessionnels auprès des
institutions financières internationales et leur mise en synergie.
- Le transfert de technologies et de savoir-faire des entreprises françaises,
notamment dans les secteurs de l'énergie, de l'eau, des transports,
de l'habitat et de l'urbanisme et les nouvelles technologies de l'information
et de la communication, dans le cadre de la promotion de relations économiques
et commerciales exemplaires.
3 - Une coopération culturelle, technique et scientifique rénovée
:
La France et l'Algérie entendent :
- Renforcer leur coopération culturelle, technique et scientifique,
dans le cadre du comité mixte des projets et des financements du Fonds
de solidarité prioritaire. Cette coopération qui doit s'inscrire
dans le cadre de l'appui aux réformes décidées et engagées
en Algérie, contribuera à la modernisation et la mise à
niveau du cadre institutionnel et répondra aux besoins de formation
et de perfectionnement.
- Envisager la conclusion d'une nouvelle Convention-cadre de coopération
culturelle, technique et scientifique.
- Encourager et promouvoir la coopération décentralisée.
- Favoriser la coopération inter-universitaire, la formation supérieure
et la recherche scientifique.
- Tirer profit du déroulement de l'Année de l'Algérie
en France, événement historique facteur de rapprochement et
de promotion de la compréhension entre les deux peuples, par une coopération
approfondie dans les domaines de la production culturelle et artistique et
de l'audiovisuel.
Dans ce cadre, les deux pays se félicitent des projets de mise en place
:
- Du "Haut Conseil franco-algérien de coopération universitaire
et de recherche".
- D'une "Ecole supérieure algérienne des Affaires"
destinée à former les cadres et dirigeants d'entreprise.
4 - La coopération humaine et de la circulation des personnes :
La France et l'Algérie
- Se félicitent du climat de bonne coopération qui prévaut
entre les deux pays, et de ce que le dialogue entretenu au plus haut niveau
ait facilité les contacts et la concertation dans ce domaine si sensible.
L'ensemble des questions relevant de ce volet des relations bilatérales
sont examinées au niveau des groupes mixtes d'experts. Un groupe de
travail franco-algérien de haut niveau chargé des questions
consulaires, des relations et des échanges humains se réunira
au moins une fois par an.
- S'engagent à favoriser la circulation des ressortissants algériens
en France et des ressortissants français en Algérie.
- Rappellent toute l'importance qu'elles accordent à la communauté
algérienne établie en France qui a toute sa place dans la société
française, à la prospérité de laquelle elle contribue
activement.
Le travail de mémoire que la France et l'Algérie ont engagé
sera poursuivi dans un esprit de respect mutuel. A cet égard, une attention
particulière sera accordée par les deux pays à la sauvegarde
de l'héritage du passé. Dans cet esprit, elles dégageront
ensemble des solutions positives susceptibles de conforter le nouvel élan
que connaissent les relations entre les deux pays.
La relation d'amitié et de confiance que la France et l'Algérie
entendent établir entre elles se doit d'être à tous égards
exceptionnelle et exemplaire. Dans cette perspective, elles conviennent de
l'élaboration et de la finalisation d'un Traité qui consacrera
leur volonté de mettre en place un partenariat d'exception dans le
respect de leur histoire et de leur identité.
Fait à Alger, le 2 mars 2003
Pour la partie française : M. Jacques Chirac, Président de la
République.
Pour la partie algérienne : M. Abdelaziz Bouteflika, Président
de la République.
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sur la première partie du sujet.
Chirac en Algérie
que des mécontents les réactions, Cercle Algérianiste,
Association des familles des victimes du 26 mars 1962, Lettre ouverte de Guillaume
ZELLER . La lecture des journaux : Ravalement de façades à Alger,
Jacques Chirac demain à Algerà la tête d'une importante
délégation, la symbolique des invités qui a accompagnent
Jacques Chirac, « Des visas, Monsieur le Président ! »,
Un harki accompagne le président français, Visite dEtat
du président français, hier, les motus de la foule, A Alger,
Jacques Chirac invoque la "paix des braves" , poignée de
main et Hamlaoui Mekachera mis en cause à tord, allocution de Jacques
chirac 2 mars 2003 , allocution de Jacques Chirac lors de la remise du sceau
du dey d'Alger le 2 mars 2003.
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sur la deuxième partie du sujet
Chirac en Algerie,
visite du 3 mars 2003 au 4 mars 2003, le président Chirac remet le
sceau du dey Hussein Pacha, le président Chirac chaleureusement reçu
par la population de Bab El Oued, "La dignité des Algériens
est piétinée", Chirac nous fait la morale, Visas pour la
France : ouverture ou restriction ?, le président chirac doit présenter,
au nom du peuple français, ses excuses aux Algériens pour les
crimes de guerre commis contre lui, comme il a eu à le faire avec les
juifs."