Paul Siblot l'affirme et attend toujours le "dialogue, base de la démocratie" promis par le maire "les yeux dans les yeux". En revanche, il dénonce "des négociations avec des groupuscules radicaux dont le Cercle algérianiste de Thierry Rolando, signataire d'un pamphlet avec Robert Ménard" pour l'Algérie française.
Ils planchaient pourtant sur le sujet – «bénévolement » - depuis 2003.
Et le processus s'est avéré très… complexe. Au départ, Georges Frêche avait initié un musée à la gloire de la présence française en Algérie.
Les pseudos scientifiques s'étaient rebellés, refusant de participer à un projet dans lequel ils ne se reconnaissaient pas.
Eux souhaitaient un musée capable de conter une histoire apaisée, et surtout objective.
< ------------ Voir les membres du comité scientifique )
(et des signataires de pétition !)
C'est en 2012 que l'équipe a réussi à trouver un terrain d'entente avec la maire PS la sectaire Hélène Mandroux.
"À l'origine, souligne Philippe Saurel, il s'agissait d'un musée dédié à la présence française en Algérie » et il a été transformé par un musée de l'histoire de l'Algérie en France, ce qui a fait perdre tout son sens au projet.
D'ailleurs, celui-ci n'a pas été labellisé par la ministre de la Culture Aurélie Filippetti ni par son prédécesseur Frédéric Mitterrand." Facteur aggravant, l'édile considère que le dossier est pour le moins mal ficelé. "Nous l'avions voté à 6 millions d'euros il y a 12 ans, son coût est maintenant estimé à 23 millions, souligne Philippe Saurel. Il devait s'installer sur 700 mètres carrés, on en est à 4 000. Il devait soi-disant ouvrir bientôt, il reste deux ans de travaux...
Et on prévoit une fréquentation de 5 visiteurs par jour »
Ce projet de Musée est un serpent de mer de la vie politique et culturelle montpelliéraine depuis que l’ancien maire, Georges Frêche, l’a formulé en 2002. Il a cependant considérablement évolué. “Au début, il devait s’intituler « Musée de l’oeuvre française en Algérie », et il devait montrer l’influence « positive de la France en Algérie », relate le politologue François Buton, membre du Conseil scientifique de l’exposition inaugurale du Musée. « Avant sa réorientation, le musée ne devait valoriser qu’une mémoire univoque, celle des rapatriés », se rappelle Jean-Robert Henry, président du conseil scientifique du musée.
C’est loin d’être le cas désormais.
La pétition qu'ils ont lancée sur leur site ' Non à l'abandon du musée de l'histoire de la France et de l'Algérie ' prouve cependant que ce projet ne laisse pas indifférent.
4 000 signatures ont été récoltées, un peu en France du coté des anciens coopérants d'après l'indépendance et surtout en Algérie.
Un très grand succès de la pétition en Algérie et des Algériens
Et parmi elles, il en est « d'illustres » comme celle du couturier Christian Lacroix, de l'artiste Pierre Soulages, du philosophe Étienne Balibar, du sociologue porteur de valise Edgar Morin, du comédien renégat Guy Bedos, de Josette Audin la veuve de Maurice Audin militant du parti communiste algérien pro FLN , de "Jack Lang ", le président de l'Institut du monde arabe, a tenté de l'appeler plusieurs fois le Maire de Montpellier mais il ne lui a jamais répondu.
Près de 3 500 objets et 5 000 livres ont été achetés ou offerts.
Mais si les objets venaient à être rapatriés au Centre de documentation des Français d'Algérie de Perpignan, du Cercle Algérianiste comme l'évoque le maire, les scientifiques refusent toute collaboration. « C'est un centre à la gloire de l'Algérie française ». Et « non à la gloire de l’Algérie indépendante ».
Un membre du comité scientifique du Sylvie Thénault.
« Le projet avançait en suivant les étapes normales, avec des difficultés qui sont ordinaires » « Le projet est resté plombé par la décision originelle de Georges Frèche, cela a été une cause de difficultés supplémentaires, parce que, pour moi notamment, cela a suscité de très fortes réticences. ».
« En ce qui me concerne, j’ai donné mon avis sur la salle 14 de l’exposition permanente, consacrée à la guerre d’indépendance, et je me suis investie (avec bien d’autres ) dans l’exposition temporaire : « Algériens et Français dans la Grande Guerre », « les réunions de ce conseil scientifique ont mis en présence des spécialistes de l’histoire de la colonisation, des spécialistes de l’histoire de l’Algérie (sachant bien sûr que des collègues algériens ont été associés). »
Benjamin Stora - Coopération avec l’Algérie. Après la mise en place d’un comité scientifique « sérieux » (sic) représentant toutes « les sensibilités » (sic) et notamment des algériens. Ce comité inclut par exemple Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’Éducation nationale de l’Algérie ; la conservatrice a fait partie du récent voyage présidentiel en Algérie et a rencontré un représentant du ministère de la Culture algérien ; l’ancien doyen de l’Université d’Alger a rencontré le Consul d’Algérie qui lui a affirmé soutenir le projet.
Bref, l’Algérie a été largement associée et il n’y a aucun problème à ce sujet entre les français et les algériens.
Les extrémistes de gauche recherchent les causes de leur échec.
“Pendant la campagne municipale, Philippe Saurel fait feu de tout bois pour gagner, a flatté toutes les communautés", confirme Georges Morin, président de l’association Coup de soleil, qui travaille au rapprochement des deux rives de la Méditerranée. Il leur a certainement dit qu’il mettrait un terme à cette « lubie » de
« musée des fellaghas », "comme ils le surnomment”.
Visé par ces allégations, le Cercle algérianiste prétend pourtant n’avoir appris l’existence du comité scientifique, et la réorientation du musée, que le 14 mai, avec “stupéfaction”, et lui reproche depuis d’être « composé exclusivement d’historiens proches de l’Algérie et adeptes de la repentance de la France ».
Philippe Saurel, pour se remettre dans les pas de son mythique et très populaire prédécesseur, aurait donc voulu obéir à l’injonction du lobby pied-noir. Dans Le Monde, il expliquait ainsi: « Je ne marcherai pas sur la mémoire des Français d’Algérie. Le projet a changé d’âme le jour où Georges Frêche est mort. » Pourtant, selon le Falso Georges Morin, « En 2010 Georges Frêche était revenu sur sa position : c’est lui qui a créé le comité scientifique, et c’est lui qui a nommé Florence Hubowicz comme conservatrice"
Perpignan prêt à accueillir les collections
D’ores et déjà, plusieurs dons ont permis de constituer une collection qui cherche désormais un nouvel abri. inauguré en janvier 2012 à Perpignan, le centre de documentation des Français d’Algérie se dit prêt à les accueillir.
« En tant qu’unique espace public consacré à la mémoire de la France en Algérie, nous venons d’adresser un courrier à Philippe Saurel pour lui proposer le dépôt de tout ou partie des collections », indique l’élue chargée de cet établissement, Suzy Simon-Nicaise. Une aubaine pour ce centre de Perpignan qui vient d’achever la restauration de plus de 1 200 m² supplémentaires.
Le conseil d'agglomération de Montpellier a abandonné jeudi 19 juin 2014 le projet d'un musée "de l'Histoire de la France et de l'Algérie" et son remplacement par un musée d'art contemporain.
L'assemblée a adopté une délibération proposée par le maire et président de l'agglomération, le DVG Philippe Saurel, par 72 voix pour, 8 contre et 8 abstention.
Julie Frêche : s'exprime pour le musée de « l’Algérie en France »
Le détail du vote
- Jean-Pierre Moure artisan de la déroute du PS à Montpellier et pour le « musée de la Repentance »
- Jacques Domergue, (UMP), rappelle le devoir de mémoire, pour toutes certes, mais pour les Français d’Algérie avant tout qui ont participé à faire de Montpellier ce qu'elle est devenue.
- René Revol (Front de gauche, Parti de gauche), soutient complètement Philippe Saurel.
- France Jamet (Front National), constate que son point de vue rejoint celui du Président, "car le projet a été dévoyé".
- Hervé Martin, du parti communiste liste du PS Jean- Pierre Moure, est pour la continuation du musée des « fellaghas » en rappelant que le mémorial de Perpignan , est celui d'une stèle qui célèbre les "martyrs" de l'OAS et les auteurs de l'attentat contre De Gaulle. C’est comme les falsificateurs du comité scientifique, la stèle de l’ADIMAD se trouve au cimetière du Haut Vernet, le centre de documentation des Français d’Algérie se trouve dans le centre-ville de Perpignan. |