Montpellier et son
« Musée de l’histoire de France en Algérie »…

       

Un bien beau projet, initié en 2002 par Georges Frêche, alors président de la communauté d’agglomération de Montpellier, cédant, pouvait-on lire, au « lobby des rapatriés qui voulaient faire un lieu à la gloire de l’Algérie française ». Propos tenus par Georges Morin, ancien responsable, entre autres, du Maghreb au secrétariat international du Parti socialiste, membre du Haut-Conseil à l’intégration de 1990 à 1995 et président de l’association Coup de soleil dont on connaît les orientations peu favorables aux Français d’Algérie.

Un « compatriote » né cependant à Constantine mais qui semble ne pas vouloir revendiquer l’épopée pourtant glorieuse des siens.

Les Français d’Algérie n’auraient donc pas le droit d’être fiers de l’œuvre accomplie par leurs ancêtres dans ces territoires qu’ils ont sortis de l’âge de pierre pour en faire des départements prospères ? Il leur faudrait eux aussi se vautrer dans la repentance au lieu de clamer haut et fort leur fierté d’avoir bâti un pays ?

Et bien non ! Ce lieu « à la gloire de l’Algérie française » avait toute sa place dans le paysage de l’histoire de la Nation. Oui, l’Algérie française a bel et bien existé, de façon rayonnante, et oui l’Algérie tout court existe parce que l’a précédée une Algérie française !

Magnanimes, les Français d’Algérie ne demandent pas de remerciements (habitués qu’ils sont à recevoir des insultes), de part et d’autre de la Méditerranée, mais un minimum de reconnaissance… tout de même et enfin ! Ce lieu pouvait en être l’expression.

Même si le terme « musée » paraît peu judicieux, par la connotation poussiéreuse qu’il revêt. Les Français d’Algérie ne sont pas – encore – des coléoptères épinglés sur des cartons et qu’on étudie au microscope.
Leur culture s’est transmise, à défaut trop souvent, hélas, de leur histoire. Ce soin a été laissé à l’Education nationale, avec les ravages que l’on sait. « Centre de documentation », comme à Perpignan, eut sans doute été plus pertinent et aurait permis de rétablir certaines vérités.

Un beau projet donc… MAIS… Nous aurions dû déjà nous méfier lorsque, en 2010, la décision fut prise de rebaptiser ce lieu «  histoire de la France et de l’Algérie »… Cela changeait tout !
D’autant plus que, toujours selon Georges Morin, il s’agissait cette fois de « prendre en compte toutes les mémoires ». Banco ! Mais dans ce cas-là que la réciproque soit vraie et que le même type de lieu soit créé en Algérie…

Et nous devons aujourd’hui nous féliciter que le projet soit enterré. Comment peut-on croire qu’un « musée » placé sous l’égide d’un Conseil « scientifique » dans lequel siègent Benjamin Stora, Georges Morin ou des historiens algériens présentera une vision objective de la présence française en Algérie ?

N’avons-nous pas été déjà suffisamment salis pour que nous acceptions que, sur notre sol, soit édifié un centre de propagande à la gloire du FLN ? Ce n’est sans doute pas un hasard si ce sont les membres justement de ce Conseil qui s’offusquent à grands cris de l’abandon du projet…

Le nouveau maire de Montpellier, Philippe Saurel, a d’ailleurs déclaré lui-même que « le projet a changé d’âme le jour où Georges Frêche est mort » ajoutant « je ne marcherai pas sur la mémoire des Français d’Algérie ». On ne peut pas être plus clair.

Il est donc préférable que ce musée ne voit jamais le jour, ce qui était prévu en 2015, et que l’Hôtel Montcalm devienne un centre d’art contemporain.
Souhaitons à Benjamin Stora de se remettre de ce « gâchis intellectuel » (sic).

Montpellier ne deviendra pas la ville de la repentance.


Les âmes bien-pensantes évoqueront la réconciliation, appuieront sans doute leurs discours sur la présence de la chancelière allemande par exemple aux cérémonies du 6 juin sur les plages de Normandie. Nous n’en sommes pas encore là avec l’Algérie où le pouvoir est confisqué depuis 52 ans par les terroristes qui ont massacré les nôtres.

La réconciliation avec l’Allemagne aurait-elle été possible si le parti nazi s’était maintenu au pouvoir ? Lorsque l’Algérie sera devenue un pays démocratique et se sera débarassée du FLN, lorsque l’Algérie reconnaîtra le terrorisme des années 1954 à 1962 et présentera des excuses officielles pour notamment l’extermination des Harkis et de leurs familles, il sera alors temps d’en discuter.

Peut-être dans quelques décennies...

Alors certes, nous n’aurons pas ce « Musée de l’histoire de France en Algérie » mais réjouissons-nous car nous échappons au « Musée de l’Algérie en France ».

LVD

 
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