LA RUMEUR courait depuis quelques jours.
Elle est confirmée. Le secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, le par ailleurs très insipide Jean-Marc Todeschi, se rendra en Algérie pour le 70e anniversaire des événements de Sétif.
Le gouvernement socialiste, où l'on a pour les fellouzes les yeux de Chimène, s'enorgueillit de souligner que c'est « une première à ce niveau de représentation ». Lors des noubas pour l'indépendance en 1962, un haut diplomate français s'était fait (sans que le régime gaullien n’y trouve rien à redire) em-papaouté en place publique. Aujourd'hui, du 19 au 21 avril à Sétif, un secrétaire d'Etat ira baisser saroual.
Et plus si affinités ?
Le 8 mai 1945, alors que la France célébrait la victoire des Alliés, des émeutiers se répandirent dans Sétif et massacrèrent tous ceux qui eurent le malheur de croiser leur route. A Sétif et dans les campagnes environnantes. Plus d'une centaine de morts. Dont le maire de Sétif, qui avait tenté de calmer le jeu, et le secrétaire du Parti communiste, Albert Denier, qui eut les deux mains tranchées.
La réaction, déclenchée par le gouvernement gaullo-communiste (les communistes étant les premiers à réclamer une répression féroce), fut à la mesure des exactions. Rappelons que, déjà, le 25 février 2005, l'ambassadeur de France en Algérie, Hubert Colin de Verdière, était allé reconnaître à Sétif « une responsabilité de la France », évoquant « une tragédie inexcusable » (pourquoi faire des excuses dans ce cas ?) Son successeur en remettra plus tard une couche, se vautrant dans la « repentance ». Mais, jusqu'à ce jour, aucun membre du gouvernement français n'avait fait le déplacement sétifien pour commémorer, avec le gouvernement fellouze, cette date funeste.
Mais les porteurs de valises FLN et leurs héritiers étant aux manettes, ils se lâchent. En décembre 2012, Hollande (1) avait dénoncé « les souffrances que la colonisation a infligées aux Algériens » et stigmatisé « un système (colonial) profondément injuste et brutal ». L'Algérie exige que la France aille jusqu'au bout de la déculottade et fasse explicitement « repentance ».
C'est bien parti pour...
Dans l'entourage du secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants (au rang desquels des hommes qui se sont battus pour conserver à la France sa province d'outre-Méditerranée), on explique que le but ce « voyage mémoriel » est « de mettre en lumière la mémoire partagée ».
Partagée avec qui ? Avec des égorgeurs qui à Goulma, Kherrata, Amouchas, Chevreuil, Périgot-Ville, El Ourcia, Sillègue, etc., ont violé les femmes, ont massacré des gens sans défense, ont mutilé et éviscéré des enfants ? Aux cris de « Djihad ! » et de « N'katiou En-nesara ! » (« Massacrons les chrétiens ! »)
On attend maintenant les réactions des patriotes et, plus encore, celles des Anciens Combattants dont le représentant supposé, Jean-Marc Todeschini, accepte d'aller faire la fête à Sétif.
Alain Sanders - alain.sanders@present.fr
(1) Qui ferait bien de s'informer auprès de son père qui, lui, fut un partisan actif de l'Algérie française. |