Élections présidentielles 2012 candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy s'adresse aux Français d'Algérie.

 
 


Paris, le 3 mai 2012

Depuis mon élection en 2007, vous savez que j'ai demandé au gouvernement de procéder au renforcement des différents dispositifs mis en place en faveur de nos compatriotes rapatriés.

J'aurais aimé pouvoir évoquer de vive voix ces mesures avec vous, que ce soit à Perpignan le 29 janvier dernier, ou encore à Nice le 9 mars. J'aurais aimé pouvoir vous rencontrer et m'adresser à vous comme j'ai pu le faire récemment avec les rapatriés harkis et leurs familles le 14 avril dernier, à Rivesaltes.

J'aurais voulu vous affirmer, comme j'avais pu le faire à Toulon en 2007, que la présence française en Algérie fait bien partie de notre histoire, que la travail accompli par vos aïeux et par vous-même a été honorable et profitable à nos anciens départements et à l'ensemble de ses habitants ; vous pouvez en être fiers !

C'est pourquoi je me suis toujours élevé contre toute forme de repentance, quelle qu'elle soit.
Ce n'est pas la position du parti socialiste et encore moins celle de son candidat à l'élection présidentielle, François Hollande, qui « croit utile de présenter des excuses officielles au peuple algérien ».

J'ai également voulu prendre en considération des attentes justes exprimées depuis longtemps par les rapatriés.

Ainsi, la Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie permettra-t-elle d'étudier, en toute impartialité, cette période de notre histoire.
Ainsi l'ouverture des archives a-t-elle permis de mieux connaître et mieux comprendre la réalité, si souvent déformée.

Ainsi les victimes civiles et les disparus sont-ils désormais associés à l'hommage rendu chaque 5 décembre aux morts pour la France en Afrique du Nord.
Ainsi la France a-t-elle le devoir de reconnaître le courage, la dignité et les sacrifices des rapatriés et d'honorer leur mémoire et leur culture.

Ce n'est pas la position du parti socialiste et encore moins celle de son candidat à l'élection présidentielle, François Hollande, qui parle du « bilan naturellement terrible, côté algérien » et oublie le massacre des harkis après le 19 mars 1962.

J'aurais voulu vous dire à nouveau que le 5 décembre est et restera l'unique date de commémoration et d'hommage de la Nation à tous ses enfants tombés pour la France en Afrique du Nord, avant et après le cessez-le-feu. C'est dans cette volonté de ne pas laisser insulter l'histoire que je n'ai jamais voulu que le 19 mars devienne la date de commémoration de la fin de la guerre d'Algérie, trop de crimes ayant été commis après cette date.

Ce n'est pas la position du parti socialiste et encore moins celle de son candidat à l'élection présidentielle, François Hollande, qui tient même - en plus du 19 mars - «à témoigner », au nom de la République, « sa solidarité aux enfants et petits-enfants des familles algériennes endeuillées » le 17 octobre 1961 à Paris.

Voici, mes chers compatriotes, ce que j'aurais aimé vous dire lors d'un entretien ou d'une rencontre amicale ; les vicissitudes de la campagne électorale ne m'ont malheureusement pas permis d'honorer vos invitations à participer à un dialogue direct ; je vous prie de m'en excuser mais je vous assure que je continuerais, si tel est le choix des Français, à toujours porter une grande attention à vos préoccupations.

En tout état de cause, n'oubliez pas que les politiques mémorielles et protectrices que j'ai mises en place pour perpétuer votre mémoire et votre histoire restent néanmoins fragiles, si l'on n'y prend pas garde.

Pour ma part, j'ai tenu au cours des cinq années écoulées à ce que votre histoire et votre mémoire soient protégées. Continuons ensemble !
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de me sentiments les meilleurs


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NICOLAS SARKOZY
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