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Editorial
par Joseph Perez
Hommage à Jean-Louis VEUVE
Notre ami Jean Louis Veuve vient de nous quitter après une longue maladie.
Il n'était pas présent cette année au traditionnel rassemblement de juin des anciens du G.S.A.H.: le « Groupement sportif d'Alger-Hydra »... « son » club.
C'était un mauvais présage.
Jean-Louis était algérois de vieille souche. La Maison « Louis Veuve, Perez et Cie », fondée par son père en 1917, occupa une des premières places dans l'industrie automobile en Algérie. En plus d'ateliers consacrés à la réparation et à la transformation de véhicules, l'entreprise installée à l'AGHA, près du « MAURETANIA », avait créé un réseau de transport de voyageurs et de marchandises. Louis Veuve, son père, fut l'un des trois fondateurs du Gallia Sport d'Alger en 1908.
Fin 1942, Jean-Louis allait avoir quinze ans. C'est alors qu'il découvrit les installations du Parc des Sports d'Hydra créé en 1938 par Lucien Albert Grima et le Docteur Louis Dienot. Cet ensemble omnisport,niché dans un vallon parsemé de villas, n'avait guère d'équivalent en Algérie et en métropole. D'innombrables algérois purent s'y adonner aux plaisirs du sport.
Jeune, athlétique et enthousiaste, Jean Louis Veuve se partagea entre quatre disciplines : le football d'abord, dans une équipe qui eut Roger Couard comme entraîneur-joueur ; le hockey (gardien de but ou joueur de champ) et il fut Champion d'Algérie en 1954 ; le volley-ball, dans la toute première des grandes équipes que compta le G.S.A.H ; il remporta le Championnat de l'Union Française puis, le tennis en équipe « première » aux côtés de Francis Conquy, R. Dubuisson, J. Bonnemaison et Colette Duranthon.
Rare exemple d'éclectisme sportif, Jean-Louis dut quitter Alger pendant deux ans afin de terminer ses études de « Droit » à Paris.
A son retour, avocat au Barreau d'Alger, le « plus sportif des Hydratés » retrouva son club et ses nombreux amis.
Plus tard,lorsque l'exode survint, il était devenu l'une des figures emblématiques du G.S.A.H., pourtant riche en personnalités bien trempées.
Fixé professionnellement à Aix en Provence à son arrivée en France, Jean Louis Veuve, tint à s'investir dans les activités du CDHA dès l'installation de notre association dans la cité du Roi René.
Vice Président du CDHA, jusqu'à son départ pour une retraite partagée entre le Gers et Ibiza, et toujours soucieux de savoir les témoignages de l'œuvre de la France en Algérie préservés, il demeurait à nos côtés par ses réguliers messages d'encouragement. « Venant aux nouvelles » il ne manquait jamais de formuler conseils et suggestions propres à améliorer notre action ou notre fonctionnement.
Notre sympathie pour lui était grande.
Adieu Cher Jean-Louis
C.D.H.A.
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