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E D
I T O R I A L
Depuis plus de quarante ans, les valeurs qui
ont fait la France se sont érodées. Mais avec l’actuel
Président de la République, cette érosion
a pris des proportions catastrophiques. On se croirait revenu
au temps du communisme pur et dur de l’ex URSS. Les méthodes
staliniennes arrivent en force chez nous où il suffit,
par la volonté du maître de l’Elysée
et d’un trait de plume, pour que les travaux des élus
de la République soient réduits à néant.
Une de ses dernières innovations est la légalisation
de la délation dans l’armée française.
En effet, tout militaire non satisfait des ordres reçus
de ses supérieurs est engagé à refuser de
les exécuter et d’en avertir illico son ministre
de tutelle ou tout autre personne pouvant traîner devant
les tribunaux le supérieur incriminé. Imaginons
un seul instant une unité engagée dans une zone
sensible quelque part dans le monde, dont les hommes, au plus
fort des combats, prennent leur téléphone pour dire
à MAM que les ordres qu’ils ont reçus ne leur
conviennent pas !
On appellera cela le syndrome Côte d’Ivoire…
Je suppose qu’après, l’hôte de l’Elysée
envisagera de faire repentance pour tous les ordres donnés
au sein de l’armée française depuis Clovis
jusqu’au général Poncet, en passant par Napoléon.
Mais le refus de célébrer la victoire d’Austerlitz
nous a donné un avant-goût de l’intérêt
qu’il porte à nos victoires. Pour lui sûrement,
la perte de l’Indochine et de l’Algérie est
une grande avancée de la Démocratie. Il doit d’ailleurs
être très heureux d’avoir appris que la municipalité
de Montreuil en région parisienne a inauguré une
stèle à la mémoire du communiste Ho Chi Minh,
celui là même qui a fait tuer dans les pires souffrances
un si grand nombre de soldats français et de l’Union
Française.
Après son maître, le machiavélique général
intérimaire, bradeur d’Empire, responsable de la
mort de nombreux patriotes, Chirac, l’expert en repentances,
réinvente l’histoire de France de manière
négative.
La colonisation ? Une abomination.
Les Pieds-noirs, les Harkis ? Une invention de cette histoire
qu’il renie.
S’est-il un jour posé la question de savoir ce que
seraient devenues aujourd’hui les Antilles françaises
sans la colonisation ?
Une région sous-développée, paupérisée
comme Haïti.
L’AOF et l’AEF ?
La brousse, la savane, sans hôpitaux ni écoles. Hôpitaux
qui trop souvent n’arrivent pas à endiguer les épidémies
apparues au lendemain des indépendances. Ecoles si peu
efficaces qu’un grand nombre de leurs élèves
viennent terminer leurs études en France.
Les trois pays de Maghreb ?
L’Algérie riche de son pétrole et de son gaz
découverts par la France, mais depuis 1962 dirigée
par des politiciens sectaires qui ont été les seuls
à s’enrichir.
Le Maroc et la Tunisie ? Les plus évolués des trois
et qui ont su pérenniser l’œuvre de la France
pour attirer le tourisme qui sans notre pays n’aurait peut-être
jamais été développé. Et puis la France
doit représenter quelque chose encore là bas quand
on voit qu’au Maroc Lyautey est toujours présent
et admiré.
Triste bilan de notre passé, mais quel avenir encore plus
triste nous promet-on aujourd’hui ?
Robert SAUCOURT
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Colonisation
: la vérité historique d’un instituteur de la
République.
Le Monde de l’Education, dans son édition
de janvier 2006 a osé publier la lettre d’un ancien
directeur d’école de Sanary-sur-mer, M. Yacine Mohammed
intitulée : "Le rôle « positif »
de la colonisation française". Les propos de cette
lettre, incluse dans la rubrique Forum n’engagent en principe
que leur auteur. Mais elle appelle in fine les enseignants français
à enseigner l’histoire de « l’horreur
de la colonisation ». Sous couvert de liberté d’expression,
le Monde de l’Education participe ainsi à la diffusion
d’opinions partisanes bien éloignées de la
vérité historique. On n’est plus dans la critique
de l’éducation mais dans une remise en cause de la
façon d’enseigner l’Histoire dans nôtre
pays. Qu’on en juge :
Des milliers de pages ne pourraient décrire les crimes,
les génocides inqualifiables, les humiliations et les souffrances
du peuple algérien, quelle que fût sa classe sociale
! Après plus de quarante ans de guerre d’occupation
des plus barbares, les « colons » ont trouvé
un pays, qui fut riche et prospère, complètement
rasé, dévasté mais prêt à les
accueillir. Qu’y avait-il de « positif » chez
ces nouveaux arrivants ? D’où venaient-ils et dans
quel état étaient-ils ? Gens pauvres fuyant, pour
la plupart, une terre de misère, venus offrir leur force
de travail. Devant le péril étranger (en 1845, 25
000 Espagnols, 8 000 Italiens et autant de Maltais…), on
a francisé tout le monde en 1889, puis en 1893. Certes,
ils ont bâti leur Algérie avec leurs villes et leurs
villages. Pas un Européen ne connaissait même l’existence
des « villages » indigènes qui n’avaient
ni électricité ni eau courante !
Comment les enseignants vont-ils expliquer qu’en 1954, 19
% des indigènes étaient scolarisés (pour
100% des Européens), et qu’après 130 ans de
« rôle positif » l’indigène a perdu
sa langue (l’arabe, langue étrangère), sa
personnalité, sa culture, sa civilisation arabo-berbère
jusqu’à se sentir étranger dans son propre
pays ?
Comment vont-ils présenter la doctrine de la conquête
: politique d’extermination et de razzia, tortures, «
enfumades », déportations ?...
Parleront-ils de l’idéologie raciste du colonialisme
où l’indigène était considéré
comme un être inférieur, mais bon pour être
chair à canon ? Commenteront-ils le code de l’indigénat
et l’aliénation politique qui le rendait indigne
d’être citoyen à part entière ?
Expliqueront-ils les milliers de morts de 1945 et la « pacification
» de 1954-1962 ?
Aborderont-ils la politique de la terre brûlée de
l’OAS ?
En 1962, 6 millions d’indigènes étaient chômeurs,
4 millions « regroupés », 400 000 détenus,
300 000 réfugiés, 80 000 villages détruits
ou incendiés.
L’œuvre civilisatrice de la présence française
ne fut qu’une succession de crimes contre l’humanité
; la colonisation a fini comme elle a commencé : dans la
violence.
L’Algérie ne demande que la reconnaissance de ces
crimes commis contre son peuple et de ne pas oublier qu’elle
a été transformée en zone d’essais
nucléaires, ce qui a permis à la France d’avoir
une telle position stratégique mondiale. Le devoir de mémoire
implique de rétablir l’histoire dans ses faits réels,
principalement dans les manuels scolaires : aucune loi ne peut
être conçue pour la falsifier !
- Enseignants français, cette loi vous est imposée.
En attendant son abrogation, cherchez dans les archives de la
colonisation et vous découvrirez ce que l’on ne vous
a jamais enseigné : l’horreur…Et alors vous
enseignerez l’Histoire avec un grand H : ce sera tout votre
Honneur.
« Le devoir de mémoire implique de rétablir
l’Histoire dans ses faits réels » écrit
Yacine Mohammed. Dans les livres d’Histoire de la République
algérienne, on peut lire que le peuple algérien
(que Ferhat Abbas cherchait en vain) s’est soulevé
unanimement contre la France le 1er novembre 1954, qu’un
Yacef Saadi, repris de justice et poseur de bombes est un héros
de la Révolution, que les assassinats de milliers de civils
innocents tant européens que musulmans étaient des
actes héroïques de résistance, que les milliers
de Harkis torturés et assassinés par le FLN étaient
des traîtres, etc.
Pas un historien sérieux ne cautionne cette vision de l’Histoire
sauf nôtre directeur d’école qui semble plus
soucieux de réciter cette Histoire officielle forgée
au meilleur de la propagande bouteflikenne que de débattre
à partir de faits réels. De tous les faits et non
à partir de ceux qui servent sa cause. Quand tous les faits
sont répertoriés, avérés, vérifiés,
analysés objectivement, alors on peut parler de vérité
historique. Mais ce n’est pas l’objectif de M. Yacine.
Un exemple, l’enseignement à propos duquel M. Yacine
raconte n’importe quoi. Il devrait savoir que dès
1870 deux sections d’enseignement furent créées
en Algérie : l’enseignement primaire des européens
et l’enseignement primaire des indigènes qui adaptait
les programmes et les méthodes de l’enseignement
métropolitain aux besoins particuliers des milieux musulmans.
En 1945, l’effectif de l’enseignement primaire des
indigènes était de 110 000 élèves.
A la même date, 32 700 jeunes musulmans fréquentaient
les écoles primaires européennes. Le 5 mars 1949
un décret réunit les enseignements français
et français-musulmans. Pour l’année scolaire
1955-1956, le nombre global d’élèves inscrit
s’élevait à 522 830 dont 170 000 européens.
Pour information, dans l’Algérie de Boumediene en
1975, le taux d’analphabétisme était de 64,4%
et le taux de scolarisation des 12-17 ans de 37,4%.
Quant à la destruction de la culture indigène, M.
Yacine ne sait certainement pas que les trois médersas
d’Alger, de Constantine et de Tlemcen qui étaient
des collèges bilingues d’enseignement sont devenus
des lycées d’enseignement franco-musulman par décret
du 10 juillet 1951. Un lycée féminin d’enseignement
franco-musulman était ouvert à Alger. Ces lycées
dispensaient à la fois la culture française et la
culture islamique. Ils préparaient au baccalauréat
en conservant l’enseignement traditionnel des disciplines
arabes. Les élèves pouvaient ensuite poursuivre
leurs études dans une Université ou se diriger vers
un Institut d’Etudes Supérieures Islamiques.
M. Yacine parle aussi de génocide inqualifiable. Il n’y
avait pas de Pol Pot dans cette Algérie de l’époque
coloniale mais des médecins qui faisaient reculer les épidémies
et les maladies. Ainsi en luttant contre la mortalité infantile,
en allongeant la durée de vie (en 1955, il y avait 158
établissements hospitaliers totalisant 30 314 lits en Algérie),
l’excédent des naissances sur les décès
était de 10,4 pour mille chez les européens et de
31 pour mille chez les autochtones. Drôle de façon
de pratiquer un génocide.
Des villages détruits ou incendiés ? En 1954 dans
la zone du Cheliff affectée par le séisme du mois
de septembre, on a construit en 24 mois 3500 logements représentant
une centaine de hameaux nouveaux, sains et nets pour remplacer
les gourbis de la zone sinistrée. Dans le même temps,
735 logements ont été réalisés dans
le département de Bône au profit des populations
rurales et 510 logements en Grande Kabylie. Sans parler des cités
de Diar El Mahcoul ou de Diar Es Saada à Alger qui accueillaient
nombre de ruraux venus chercher du travail dans la capitale.
Il faudrait des milliers de pages aussi pour dire que la France
en Algérie n’a jamais fermé de mosquée,
qu’elle a maintenu les écoles coraniques, qu’elle
a ouvert des écoles d’apprentissage à l’art
indigène, qu’elle a…. Tout cela est dans les
archives de la colonisation que M. Yacine nous incite à
consulter. Ce qu’il n’a certainement jamais fait.
Il n’a qu’un but : imposer une Histoire officielle
que nous ne pouvons cautionner au nom de la vérité
historique.
La France, M. Yacine, a prouvé qu’elle pouvait débattre
librement sur les faits de son passé, entendre les arguments
de l’autre. En est-il de même dans le pays que vous
défendez si malhonnêtement ?
Bien entendu, M. Yacine a choisi le pays de ses tortionnaires
pour vivre un troisième âge heureux, assuré
d’une bonne pension de retraite que lui verse la République.
Ici il peut écrire librement, parler librement, dire n’importe
quoi. Il a tous les droits sauf un : celui de cracher sur la France
en voulant nous imposer une Histoire manichéenne, mensongère
et malhonnête.
Pierre-Jean NOCHEZ
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PAROLES
VRAIES D’ALGÉRIENS…D’ALGÉRIE
"Ils sont les fiers représentants
de la famille révolutionnaire et ils passent leur temps
à critiquer la France, à ressasser les vieilles
rancunes, à discréditer tout ce qui porte le label
de l’hexagone et à tirer à boulets rouges
sur Paris au point où toute idéologie bâtie
sur la haine fait école chez les nouvelles générations.
Mais un jour, lorsqu’ils ne sont plus au pouvoir, on apprend
qu’ils ont des résidences au bord de la Seine et
que, finalement, ils n’ont fait que jouer une scène
apprise par cœur."
Maâmar FARAH
"Il faut être aussi clairs sur nous-mêmes,
nous autres Algériens, que sur la société
française. Le discours officiel algérien a toujours
voulu faire croire aux jeunes générations que le
1er novembre 1954, le peuple algérien s’est levé
comme un seul homme contre le colonialisme. Ce n’est pas
du tout vrai. Les Algériens qui ont pris le parti de la
séparation de la France, le parti de l’indépendance
totale de l’Algérie, étaient une infime minorité.
Une autre partie de la population algérienne n’était
pas indifférente à une certaine présence
française en Algérie. Le courant qu’elle a
pu représenter dans la société algérienne
de l’époque existe encore aujourd’hui dans
la société algérienne"
Daho DJERBAL
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Lettre
ouverte du Collectif Aixois des Rapatriés au Président
de la République
et à celui de l’Assemblée Nationale.
Monsieur le Président…,
Les vingt associations du Collectif Aixois des Rapatriés
qu j’ai l’honneur de présider s’élèvent
contre la décision que vous venez de prendre concernant
la loi du 23 février 2005, votée par les députés
français.
Cette loi stipulait dans son article 4 que les programmes et manuels
scolaires devaient reconnaître le rôle positif de
la présence française outre-mer, notamment en Afrique
du nord. Un article qui n’a soulevé aucune contestation
ni protestation à Dakar où la statue du général
Faidherbe embellit une place, à Casablanca ou à
Tunis où le nom de France est donné à une
avenue.
Nous regrettons que vous ayez été plus sensible
aux propos d’Abdelaziz Bouteflika, autrefois terroriste
aujourd’hui président, qui se permet de donner des
leçons d’humanité à la France. Nous
regrettons que vous ayez écouté cette infime partie
de l’opinion publique française qui a pour vocation
de salir l’histoire de nôtre pays.
Nous Français d’Afrique du nord, si marqués
par une Histoire dont vous avez été un acteur, sommes
fiers de nos ancêtres qui ont défriché, souvent
au prix de leur vie, les marais fétides de la Mitidja.
Nous sommes fiers de ces instituteurs qui allaient faire l’école
au cœur des Aurès. Nous sommes fiers de ces médecins
qui distribuaient les vaccins jusqu’au plus profond de la
Kabylie. Nous sommes fiers de ces employés qui faisaient
rouler les trains, de ces ouvriers qui construisaient les routes
ou les barrages.
Ests-il honteux de dire aujourd’hui que leur œuvre
a été positive ? Nous n’admettons pas que
la « vérité historique », manipulée
par le politique ou les circonstances du temps, fasse l’oubli
sur ces Français qui n’ont pas honte de l’Histoire
de leur pays. Ils méritent quelques lignes dans nos livres
d’histoire.
Veuillez agréer,…..
Le président Robert SAUCOURT
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