A PROPOS DU "TRAITÉ D’AMITIÉ" FRANCO-ALGERIEN
BRÊVES
LE MYTHE DE L’ALGÉRIE ALGÉRIENNE
NOTES DE LECTURE Le Prix Algérianiste décerné à Pierre Dimech et "PIK un siècle, Roger Rosso raconte ses souvenirs de Bône"
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Bulletin
A.M.E.F N° 23
 
       
 
 

A PROPOS DU "TRAITÉ D’AMITIÉ" FRANCO-ALGERIEN


- De nombreux courriers, s’insurgeant contre le projet de traité "d’amitié" entre la France et l’Algérie ont été écrits au Président de la République et nous ont été communiqués :
Du général Gillis au nom de l’Association de Soutien à l’Armée Française (ASAF) et du Cercle pour la Défense des Combattants d’Afrique du Nord.
Du général Maurice Faivre : Secours de France.
De monsieur Philippe de Villiers, Président du MPF.

- Sarkozy, pour se concilier les voix des Pieds-noirs et des Antillais (Outre-mer et esclavage) a nommé l’avocat Serge Klarsfeld pour un projet de modification du texte de la loi de février 2005. Klarsfeld a donc déclaré qu’il envisageait de faire mettre dans les livres scolaires la « reconnaissance des méfaits de la colonisation sans en cacher les bienfaits ». De la belle langue de bois !
Malgré cela, les responsables de SOS racisme sont montés au créneau contre cette décision : en effet l’avocat est accusé de colonialisme car il s’est engagé dans l’armée israélienne pour aller se battre contre les Palestiniens !
Tout ces gens vont avoir du mal à trouver un terrain d’entente pour démolir l’histoire de la France et trouver un terrain d’entente anti-colonisation. Dur, dur, d’essayer d’être politiquement correct.
On peut donc en conclure que c’est tout un art que d’essayer de se faire bien élire en 2007. Mais il ne faudrait peut-être pas prendre les rapatriés pour des imbéciles. Il ne sera pas le seul candidat, et nous saurons choisir celui qui affichera la volonté de respecter l’Histoire.



Fidèle à son passé…..Le PS sur la ligne du FLN


Les chiens ne font pas des chats. Et les anciens porteurs de valises et leurs héritiers ne se sont pas transformés en patriotes.
C’est ainsi que les députés PS ont déposé une proposition de loi pour supprimer la disposition de la loi du 23 février 2005 sur la reconnaissance du rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du nord.
Cette disposition, avalisée tout au long du parcours parlementaire d’un texte mendé par le député UMP Christian Kert, n’avait suscité aucune réprobation –et tout au contraire – à l’époque.
Jusqu’à la promulgation de la loi et sa condamnation haineuse par Bouteflika qui en appelait à ses « amis français » pour la faire supprimer. Bouteflika a été reçu cinq sur cinq. Et ses « amis français » - c’est-à-dire les amis des fellouzes par voie de conséquence – se sont mobilisés.
Avec, raisin sec sur le couscous, la décision des députés socialistes de se mettre en conformité avec le satrape algérien. Au point de vouloir supprimer une loi française, adoptée par la représentation populaire française. Au motif qu’elle déplaît à un tyranneau FLN…
Un malheur ne venant jamais seul, le groupe socialiste de la Région Ile-de-France a décidé de débattre – il n’y a certainement rien de plus urgent à faire en France en ce moment…- de la date commémorative de la fin de la guerre d’Algérie. La date du 5 décembre fixée par le gouvernement Raffarin défrise ces messieurs-dames. Leur date à eux, c’est le 19 mars1962. A savoir la date choisie par le FLN, la FNACA et les communistes.
En séance plénière du Conseil régional d’Ile-de-France, le 8 et 9 novembre derniers, Roger Holeindre est donc monté au créneau pour dire, avec la fougue, la foi et la passion qu’on lui connaît pourquoi cette date du 19 mars 1962, date prétendue du « cessez-le-feu » (il y a plus de morts entre le 19 mars et le 1er juillet 1962 que pendant toute la guerre d’Algérie), est un crachat post mortem sur les cadavres de nos martyrs. Ceux de la rue d’Isly, ceux des centaines de jeunes soldats enlevés par les fellaghas, ceux des 3000 « disparus » d’Oran, ceux des dizaines de milliers de harkis assassinés dans des conditions d’horreur qui dépassent l’imagination.
Obéir aux diktats de Bouteflika, militer pour une date commémorée par le FLN, la FNACA et le PC, relève de la trahison simple. Mais cela confine à la trahison criminelle au moment où des « jeunes » - en très grande majorité d’origine maghrébine – mettent le pays à feu et à sang. C’est leur dire que la présence française n’a apporté en Algérie que la misère et la terreur, que la France doit se repentir, qu’elle doit baisser saroual (et plus si affinités). C’est leur dire qu’ils ont raison de nous haïr. Et Dieu sait pourtant qu’ils n’ont pas besoin qu’on le leur confirme en cédant aux exigences du tyranneau d’Alger…

Alain SANDERS (in Présent)

 

BRÊVES


• Jacques Chirac, qui mange dans la main de Bouteflika, a déclaré que les députés UMP, qui ont voté l’article 4 de la loi du 23 février sur la nécessité d’enseigner les aspects positifs de la colonisation, ont fait « une grosse connerie ». Les députés UMP, les patriotes et les rapatriés apprécieront…

• Toujours à propos de cette loi, M Rochebloine député de l’Ardèche, hostile à la reconnaissance de l’œuvre de la France outre-mer, déclare à l’assemblée nationale : « que l’on doit permettre aux historiens d’agir avec objectivité , et que la colonisation a eu des effets ambigus, qu’elle s’inscrit dans un processus global condamné par l’histoire…et que Assia Djebar, nouvelle élue à l’Académie française a rappelé que la langue du colonisateur s’est avancée autrefois sur des chemins de sang, de carnage et de viols »….
Encore deux intellectuels qui méritent la reconnaissance de l’histoire !

• A Paris et à Nice, on envoie les forces de l’ordre pour interdire que des associations distribuent à des SDF de la soupe au cochon. Eh oui, dans la France d’aujourd’hui un bon SDF ne peut pas manger de porc, il ne peut-être qu’allogène et musulman, et gare aux chrétiens et à ceux qui ont simplement faim qui oseraient vivre dans la rue : ils peuvent mourir sur les trottoirs, cela ne dérangera pas certains élus.

 

LE MYTHE DE L’ALGÉRIE ALGÉRIENNE
Tous les secteurs du globe n’ont pas eu la chance de se constituer très tôt en nations, devenant ainsi facteurs de stabilité et d’ordre.
Les temps préhistoriques se confondent avec le nomadisme et les invasions. Il est rare que l’on puisse y déterminer une possession légitime du sol.
La Chine, l’Egypte et quelques vieilles civilisations telles que les Incas, constituent d’heureuses exceptions. L’Afrique du nord Berbère, demeura longtemps à l’état tribal. L’Algérie, qui ne portait pas encore son nom, était « le pays de nulle part » !
Un premier pôle d’organisation se forma autour des Phéniciens – non Berbères – de Carthage, sur le territoire actuel de la Tunisie.
Tout au long de l’histoire du Maghreb, on constatera la naissance de la nation Marocaine ou Tunisienne, mais Ni Massinissa, ni Jugurtha ne purent créer un état viable.
L’Afrique du Nord, un siècle et demi avant notre ère, abrita des protectorats romains et en 40 après Jésus-Christ, passa au rang de province romaine. Les Carthaginois avaient développé l’agriculture et selon S. Gsell, « les Romains n’eurent qu’à développer un corps vigoureux et non ressusciter un cadavre, comme se fut le cas pour les Français en 1830 ».
Des travaux hydrauliques fertilisèrent le pays et le niveau de vie des habitants atteignit celui qu’on connaissait dans les autres régions de l’Empire.
La population se sentait si bien intégrée, qu’il y eut non seulement des hauts fonctionnaires, mais encore des Empereurs originaires d’Afrique du nord.
La Tunisie portait le nom de « Proconsulaire », le Maroc de « Maurétanie tingitane », tandis que le reste, se partageait entre la Numidie et la « Maurétanie Césarienne ».
Le Maghreb accepta tous les avantages de la civilisation romaine et participa à sa défense. Lors du passage de l’Empire au Christianisme, il fut un foyer particulièrement vivace de Chrétiens.
Sainte Perpétue et Sainte Félicité, l’évêque Saint Cyprien, l’écrivain Tertullien et l’évêque Saint Augustin, père de l’église, qui périt en défendant sa cité d’Hippone contre les Vandales, illustrent indiscutablement cette période où l’Afrique du Nord était devenue la région de nombreux évêchés.
Les grandes invasions amenèrent en Afrique du Nord les Vandales, mais l’Empire romain d’Orient et la Chrétienté d’Afrique du Nord reprirent le dessus jusqu’à la mort de la reine Kahena, en 702.
Les envahisseurs arabes imposèrent par le sabre, leur langue et leur religion islamique, bien que l’apport de sang arabe ne fût pas supérieur à 5%.
Puis ils envahirent l’Espagne chrétienne dont l’Histoire au Moyen Age se confond avec la « reconquista », la reconquête, la croisade permanente.
De nombreux pouvoirs se partagèrent alors le Maghreb : les Idrissides, les Aghlabides et les Hilaliens ravageurs. Les royaumes de Tunis et de Fès, imposèrent leur influence sur la future Algérie. Mais celle-ci n’eut d’existence propre, qu’à partir de la « Régence » exercée par les frères Barberousse.
Ces renégats grecs, convertis à l’Islam, donnèrent à Alger sa vocation de capitale de la piraterie. Aroug Barberousse étrangla le cheikh d’Alger et pendit le roi de Tlemcen.
Tout cela se déroulait dans une ambiance « mérovingienne », au temps où Charles Quint régnait sur le Saint Empire et où François 1er patronnait la renaissance.
Dans le monde civilisé, l’indignation fut grande contre cette truanderie érigée en raison d’Etat.
Le Chevalier de Malte Pons de Balagar, planta prophétiquement son poignard sur la porte de la casbah d’Alger, en s’écriant : « nous reviendrons ! »
Alger était un peu comme une « Ile de la Tortue », revendiquant un alibi politique. Barberousse obtint cet alibi en se plaçant sous la protection du Sultan des Turcs. La classe dirigeante était composée de Janissaires Turcs, renégats chrétiens d’Anatolie et de la « taïfa » des « Raïs », pirates permanents. La guerre sainte, « djihad », qui permet d’acquérir le paradis d’Allah, en tuant les « roumis », fit des ravages.
Le trafic des blancs et surtout des blanches, vendus comme esclaves en Alger – comme Cervantès – faisait la prospérité du pays et l’administration turque se souciait peu de mettre en valeur l’arrière-pays, dont la situation avait dramatiquement régressé depuis l’époque romaine.
Cette situation ne verra son épilogue que beaucoup plus tard, en 1830, au moment du débarquement des troupes françaises sur les plages de Sidi Ferruch et d’Aïn-el-Turck.
Pendant plus de 130 années, l’Algérie va enfin, non sans erreurs, se transformer sur tous les plans : politique, social et économique, cela non sans une résistance sporadique des féodaux et des fanatiques arabes, puis celles des « Oulémas », écoles coraniques qui furent les ferments permanents de la subversion et de la haine anti-chrétienne.
En effet, Abdelkader, Bou-Maza, Bou-Baghla, El Mokrani Bouamama et tous ceux qui au siècle dernier, fomentèrent des révoltes contre la France et les juifs, n’ont jamais combattu que pour l’Islam.
A aucun moment, pas une seule fois, ces guerres ne furent autre chose que des guerres religieuses.
En 1871, l’erreur consistant à accorder la nationalité française aux Juifs d’Algérie, mais pas aux Arabes, fit dire à El Mokrani : « Je préfère tuer mon cheval, que d’obéir à un juif. »
Cette phrase historique en dit long sur les futurs affrontements entre les deux communautés.
Aucun sentiment « national » n’animera jamais les « combattants de Dieu », pour la bonne raison que la « nation » n’existait pas.
Dans sa lutte contre la France, Abdelkader ne dira jamais « les Français », mais les chrétiens ou les infidèles.
Plus tard, dans les années douloureuses de 1954 à 1962, Ferrat Abbas lui-même, déclarera : « J’ai cherché partout, dans les livres et les bibliothèques la nation algérienne et je ne l’ai jamais rencontrée. »
Il fallut l’appui inespéré que lui apporta De Gaulle, pour que cette tendance finisse par l’emporter.
Aujourd’hui quand on examine l’évolution de l’Algérie algérienne, on ne peut que déplorer un retour aux erreurs historiques dues à la domination arabe : abandon de l’agriculture, régression sociale, pénurie et misère des populations dont se soucient bien peu les oligarchies nouvelles issues de la Révolution », bénéficiaires de privilèges monstrueux.
Par ailleurs, se dessinent déjà des rivalités dangereuses qui réveillent les haines séculaires qui opposèrent de tous les temps, les Berbères aux envahisseurs Arabes et qui se traduiront fatalement par de nouveaux bains de sang, ce qui finalement ne fera que ressusciter les tendances guerrières et sanguinaires de ces peuples qui n’ont cessé au cours des siècles – la période romaine et celle dite « coloniale – exceptées, de s’entre-déchirer.
En exploitant cet antagonisme, on peut se demander –pure hypothèse- : « est-ce que la France en 1958, en proposant l’autonomie interne à la seule Kabylie, n’aurait pas pu trouver une issue française, plus avantageuse et plus rapide à cette guerre d’Algérie ? »

Philippe MARTEL

* Mythe : représentation de faits ou de personnages, déformée ou amplifiée par l’imagination collective. (Le Petit Robert page 1465)


 

NOTES DE LECTURE

Le Prix Algérianiste décerné à Pierre Dimech


Quand est paru l’essai magistral de Pierre Dimech, "Pieds-Noirs et Cous-Rouges" (sous-titré « Il était deux fois l’Amérique »), nous avions dit que ce livre ferait date. C’est le cas. Après avoir été remarqué par différentes universités américaines, "Pieds-noirs et Cous-Rouges" a été distingué par le Prix algérianiste 2005.
Au début et pendant longtemps, les pionniers de l’Algérie française ont affronté les mêmes rudes conditions de vie -voire de simple survie - que les pionniers américains. Plus tard, les populations du Sud eurent à subir, de la part des Yankees, des épreuves et des persécutions que subiront les Pieds-noirs de la part des patos métropolitains.
En faisant se rencontrer ces Pieds-noirs et ces cous-rouges (rednecks : nom donné aux paysans sudistes parce qu’ils avaient le cou brûlé par le soleil dans les champs qu’ils travaillaient), Pierre Dimech - qui est le premier à avoir exploré cette « correspondance » entre deux mondes éloignés par la seule géographie en fait – aura ouvert la porte à d’autres chercheurs qui, nous en sommes sûrs, vont s’emparer du sujet et lui donner une dimension universelle.
Le Prix Algérianiste vient donc distinguer, avec un discernement qui fait honneur à son jury, une œuvre majeure pour notre Histoire.

Alain SANDERS
*Ed. de Paris, coll., « Le Nouveau Monde », 13 rue Saint-, 78000 Versailles.
Prix : 24 euros.


"PIK un siècle, Roger Rosso raconte ses souvenirs de Bône"


Roger Rosso raconte ses souvenirs de Bône. Suite à une rencontre en septembre 2000, ses explications venaient rendre vie à tant de documents collectionnés depuis bien des années sur Bône en Algérie par les plus jeunes : plans, livres, cartes postales, photographies, journaux…Roger Rosso architecte, a eu une connaissance toute particulière de sa ville de par sa profession et ses relations. Il s’est beaucoup intéressé à l’histoire de la conquête de Bône, cette belle ville qu’il a aimé, comme beaucoup savent aimer leur ville natale, et dont il a suivi les transformations, y participant. Passionné de tout, tout lui réussit. Très jeune, son don pour le dessein se révélera, il aurait aimé en vivre, mais « pas question d’avoir un artiste dans la famille ! » lui déclara un jour son père.
Enfant, les jeux de son âge lui apportèrent l’expérience que peu d’entre-nous ont su acquérir. Le sport chez lui était une seconde nature, mer et montagne lui offrirent d’innombrables possibilités, il a pratiqué jusqu’à 90 ans, la natation jusqu’à 94…Le water-polo, la plongée, la pêche au harpon complétée par l’archéologie sous-marine le comblaient. La musique ne lui tendait aucun piège et il jouait sans contrainte, elle était son amie. Quant à la poésie vous découvrirez la sienne dans ces pages, sachez cependant qu’avant de les retranscrire il nous a toujours récité ses vers par coeur ! Revenons à ce don fabuleux du dessin dont Pik a usé il n’y a pas si longtemps encore. Dès 1930 il fit parti des « Dix d’Alger » où son talent de caricaturiste trouva une place de choix. Pour lui, aucune difficulté…c’est comme cela ! Sa main trace ce qu’il voit et ce que son humour transforme au gré de sa fantaisie ! Egalement très sensible à la couleur et à la lumière, il nous entraîne dans son monde. Pik aujourd’hui centenaire, semblait nous attendre avec une patience infinie et toute sa mémoire, nous livrant au cours de nos rencontres tous ses trésors. Puis les anecdotes se réveillaient dans sa mémoire, ne nous refusant jamais de les illustrer. Un grand merci Pik, pour votre gentillesse, votre pertinence, pour ces longues heures passées à nous raconter : « Bône la coquette ».

Format : 28cm x 26 cm – 256 pages – Illustrations originales de l’auteur, 320 documents couleur, noir et blanc – Couverture reliée cartonnée – Sortie prévue fin février 2006.

BON DE SOUSCRIPTION
(Offre valable jusqu’au 28 février 2006)
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Catherine MARTHOT – 475 route du Puy Sainte Réparade – 13090 AIX en PROVENCE

 

     
Association pour la mémoire de l'Empire français (AMEF) L'association a pour objet de maintenir le souvenir de l'épopée et de l'oeuvre française outre-mer. Elle défend également la mémoire de tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour le rayonnement de la France à travers le monde.