Editorial.
Le cheval de troie.
Faussaires et terroristes
Sétif 1945 la "tragédie inexcusable".
Les mythes
24 aout 1955…. Philippeville souvenez vous.
Faux et usage de faux : la méthode ARTE
Suite du bulletin A.M.E.F N° 22

 
 
     
Bulletin
A.M.E.F N° 22


EDITORIAL


Le gouvernement français semble insister lourdement pour signer le "traité d’amitié" avec l’Algérie, traité dont le sieur Bouteflika ne veut pas, ou du moins pas tel qu’il est envisagé par la France.
Le raïs algérien voudrait bien signer un traité avec nous à condition que la France demande pardon pour les « exactions commises pendant la période coloniale » ! Que la France accepte ses revendications, c'est-à-dire que la France se mette (une fois de plus) à genoux devant lui, que la France quelque part devienne une province algérienne.
Lui qui exècre les harkis, serait sans doute favorable à ce que les Français deviennent ceux de l’Algérie, lui qui fait voter les Algériens pour une réconciliation nationale avec les islamistes, refuse la réconciliation avec les harkis ou les anciens de l’OAS, lui qui prône l’indépendance des affaires intérieures de son pays serait tout à fait satisfait de mettre son nez dans les notres.
De toute façon il aurait tord de ne pas vouloir imposer ses volontés, car il sait que nos dirigeants le considèrent comme incontournable dans notre politique nationale, que personne ici ne viendra lui reprocher d’insulter, sur NOTRE territoire, nos nationaux (harkis ou autres), et que, maintenant qu’ Alger "l’ algérienne" est décorée – grâce aux Pieds-noirs et aux français-musulmans – de la Légion d’honneur, les Algériens en général et les Algérois en particulier vont désormais pouvoir se sentir (comme le disait Mitterrand) chez eux chez nous !
Et comme Bouteflika a fait l’apologie de Chirac, le considérant comme un homme intègre tous les espoirs lui sont permis quant à une future repentance de la France pour tous ses "crimes " perpétrés en Algérie.
Un pas de plus est en train de se faire dans la modification de notre Histoire. Une fois encore nous pouvons nous rendre compte que celle-ci est bafouée, et que des "historiens" politiquement corrects institutionnalisent une nouvelle France qui n’a rien à voir avec celle que nous aimons.
Mais que les politiques et les censeurs sachent une fois pour toute que leur place n’est pas éternelle, que des élections approchent, et que pour celles-ci d’autres candidats pourraient avoir les faveurs des Français qui veulent que l’on respecte leur Mémoire. Robert SAUCOURT

 

LE CHEVAL DE TROIE

Le 29 mai 2005, par un vote sans ambiguïté, les Français ont rejeté le Traité de Constitution européenne, non pas comme certains veulent nous le faire croire, à cause de la politique sociale du gouvernement, mais simplement parce qu’ils n’acceptaient pas la fin de la France et la destruction de son âme. D’autres pays parmi les 25, sont sur le point de suivre cet exemple et d’enterrer définitivement cette Constitution dont le principal danger, avec la candidature de la Turquie et ses 100 millions de musulmans, était de nous faire perdre notre indépendance. D’aucuns diront : Ouf... ! Voire ?
Ne soyons pas naïfs, car trop d’intérêts étant en jeu, la partie adverse n’aura aucun scrupule à imaginer un stratagème qui les conduira vers son objectif. Comment ?
Il existe un procédé dialectique bien connu des psychologues, qui consiste à ne pas entrer en contradiction directe avec l’adversaire, mais de le neutraliser en transitant par « la piste ». C’est le procédé employé au Cirque - et l’Europe des 25 en est un - par le Clown blanc, sollicitant le concours des enfants, pour confondre l’Auguste. Et la cible a été trouvée : ce sont les Grandes Ecoles françaises. L’une d’entre elles - l’ESSEC - comme nous allons le voir, s’est particulièrement distinguée, se référant probablement à l’article 14.5 de « l’Acte final - page 174 » du Traité, intitulé Droit à l’Education :
Citation : « 1) Toute personne a droit à l’éducation, ainsi qu’à l’accès à la formation professionnelle continue. 2) Ce droit comporte la faculté de suivre gratuitement l’enseignement obligatoire. 3) La liberté de créer des établissements d’enseignement, dans le respect des principes démocratiques, ainsi que le droit des parents d’assurer l’éducation et l’enseignement de leurs enfants, conformément à leurs convictions religieuses, philosophiques et pédagogiques, sont respectés selon les lois nationales qui en régissent l’exercice. >>
A cela, il convient d’ajouter l’article 21.7 du Titre III, sur la Non-Discrimination :
Citation : « Est interdite toute discrimination fondée notamment sur le sexe, la race, la couleur, les origines sociales ou ethniques, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle »
Ouvrant largement ses portes aux étrangers du monde entier et pas seulement à l’Europe, l’ESSEC a conçu un programme très ambitieux de développement, faisant appel au partenariat, par « Parrainage individuel » (don de 17.000 euros) ou « Mécénat solitaire » (don de 150 à 16.999 euros).
Au mépris donc du critère sur la fortune, cité plus haut, cette Ecole fait office de « Cheval de Troie » dans l’enseignement supérieur, dressant devant notre jeunesse nationale, un barrage difficile à franchir. Au moment où tant de famille françaises ont les plus grandes difficultés à soutenir les études de leurs enfants, au prix bien souvent, de sacrifices financiers très lourds à supporter, l’ESSEC se permet de lancer un programme de soutien à tous les étrangers de la planète, lesquels ne tarderont pas à entrer sur le marché du travail au détriment de nos nationaux, dont certains avec un Bac + 5 ou 6, n’ont pour seule perspective que d’accepter un emploi rémunéré à hauteur du S.M.I.C.
Il s’agit là, d’un véritable scandale, qui ne provoque bien entendu aucun écho, parmi les tenants de la défunte Constitution européenne. Philippe Martel
 

FAUSSAIRES ET TERRORISTES


Depuis quelques mois, on peut assister à une campagne d’une extraordinaire virulence contre la mémoire et l’histoire de l’Algérie française, initiée selon un rite bien connu par un groupe d’ "intellectuels", appellation contrôlée dont tout le monde sait combien elle est totalement neutre et apolitique !
Le prétexte de cette campagne (il y aurait long à dire sur les vraies raisons) est la loi de février 2005 stipulant dans un article le principe d’une reconnaissance par la France du « coté positif de la colonisation » et sa mention dans les livres d’histoire de notre République…Une évidence historique qui devrait se passer d’une loi, et de surcroît un vœu parfaitement inapplicable pratiquement. Bref, pas de quoi fouetter un chat, mais seulement de quoi hausser les épaules, d’autant que les Français d’Algérie n’ont été en rien associés à la rédaction du texte, quoiqu’on en ait dit…Cependant un prétexte en or était donné aux éternels porteurs d’eau de l’Anti France, au motif que cette loi impose, selon eux, une histoire officielle. Les bons apôtres…ceux-là même qui, sans loi (mais surtout sans foi) ont imposé par un vrai terrorisme intellectuel et politique une histoire, falsifiée dans ses moindres détails, de la colonisation, surtout en Algérie, se récrient aujourd’hui ! Ceux-là même qui, depuis des lustres, monopolisant la télévision, envahissent les médias, confisquent l’Histoire au bénéfice de leur idéologie, non sans un clin d’œil permanent au Pouvoir complice (on n’est jamais trop prudent et une carrière est vite compromise), ceux-là même viennent, la main sur le cœur, plaider l’honnêteté, la liberté d’expression et tutti quanti…ceux-là même qui, dans leurs cours, leurs écrits, leurs déclarations, ne perdent jamais une occasion de transformer en coupables les victimes de l’Histoire, sachant bien qu’il y a chez nous une catégorie de Français insultables et diffamables à merci, se drapent pour ce faire dans le pavillon des Droits de l’homme !
Ces Pharisiens ont déclaré, tout vibrants d’indignation, "qu’il appartenait aux historiens d’écrire l’Histoire"…Certes ! Mais lorsqu’un de leurs collègues universitaires a été suspendu et poursuivi pour avoir dit exactement la même chose dans les mêmes termes il y a quelques mois, ont-ils protesté ? Lorsqu’une loi a été promulguée déclarant officiellement et historiquement l’esclavage crime contre l’humanité, où s’est manifestée leur indignation ? Lorsqu’on poursuit des historiens pour "révisionnisme" pour leurs recherches sur des évènements vieux de soixante ans et couverts par une vérité officielle scellée par la Loi, qu’ont-ils trouvé à redire ?
Cette campagne a été initiée, semble-t-il, par un certain Liauzu, obscur universitaire qui a trouvé son heure de gloire en se faisant relayer sans surprise par les tambours de la renommée, façon Monde, Libé et autres stipendiés de la Presse qui mange. Cet honorable historien a fustigé dans un de ses nombreux articles les gens du Cercle Algérianiste coupables, à ses yeux, de « se prendre pour des historiens ». Voire…que les membres du Cercle produisent depuis trente ans des conférences et des écrits sur des sujets qu’ils ont de bonnes raisons de connaître mieux que personne, ne veut pas dire qu’ils se prennent pour des historiens…Qu’importe ! Cependant il conviendrait que ce Liauzu nous explique comment il serait légitime d’imposer une Histoire officielle, et légitime de n’accepter que les dires d’historiens tout aussi officiels ? Question posée…à laquelle avaient très bien répondu le regretté camarade Staline et son affectionné Vichinsky. Ils ont fait école.
La campagne d’agitation de ces honorables correspondants s’est concrétisée en apothéose par une pétition pour l’abrogation de la loi, qui a ratissé dans le monde entier : on trouve en tête tous les chevaux de retour de la lutte « anticolonialiste », un thème en or, suivi de plusieurs centaines d’inconnus aux titres souvent aussi ronflants et exotiques qu’invérifiables, probablement souvent piégés de bonne foi. Qui ne souscrirait, sans rien connaître du sujet, à la défense de la liberté de l’historien !!?? Cette pétition a été diffusée, avec sa liste de signataires (limitée à 1000, restons modestes ; mais on s’étonne de ne pas y voir Mugabe, Fidel Castro et Zorro) par presque toute la Presse écrite de France et de Navarre, accompagnée des courbettes de rigueur. A ce déferlement d’injures et d’hypocrisie, nous avons opposé une pétition, volontairement limitée à des écrivains, professeurs et historiens, rédigée avec dignité, faite pour rappeler quelques vérités aux pouvoirs publics destinataires. La pétition de Cercle Algérianiste a été envoyée à SOIXANTE DEUX organes de presse, UN SEUL l’a diffusée. Vous avez dit terrorisme ? Michel LAGROT

 

SÉTIF 1945, LA « TRAGÉDIE INEXCUSABLE »


Pendant une quarantaine d’années, l’affaire de 1945 à Sétif est restée pratiquement oubliée, même des historiens officiels qui n’y avaient guère regardé de près, sauf pour relever l’évènement dans une phrase de condamnation lapidaire de la France. Le livre très complet de Francine Dessaignes "La paix pour dix ans" étant resté « ignoré » des médias. Et puis la chaîne de télé ARTE l’avait spectaculairement relancée en 1995 dans une longue émission, mensongère au point que son président, devant le tollé soulevé chez les spectateurs avertis, avait plaidé la liberté autorisée par un « documentaire de création » ! Inoubliable expression qui devait beaucoup resservir, et qui en dit long sur la bonne foi des réalisateurs…
Beaucoup plus grave est le comportement de l’ambassadeur de France à Alger. Ce dernier s’est dernièrement rendu sur place en présence des autorités algériennes et de la presse, dans une sorte de cérémonie expiatoire assortie d’un long discours où il était question de « tragédie inexcusable », terme sur lequel on serait pleinement d’accord, n’était l’interprétation qu’en fait monsieur Colin de Verdière. Alors il convient peut-être de rappeler brièvement les faits.
Le 8 mai 1945, jour de la capitulation allemande, une manifestation au monument aux morts de Sétif avait été autorisée aux mouvements musulmans qui en avaient fait la demande sous condition que seul le drapeau français serait brandi. Condition qui, par une provocation calculée, ne fut pas respectée. Un commissaire de police présent, assailli par une foule fanatisée et armée, suivie, fait inhabituel, de beaucoup de femmes, dut tirer pour se dégager et tua le porte-drapeau nationaliste, après avoir été lui-même blessé .Pendant ce temps, les manifestants, se répandant dans les rues de la ville, assassinaient et mutilaient à l’arme blanche tous les européens rencontrés.
Dans toute la région, une offensive terroriste généralisée se répandait aussitôt, sous un seul mot d’ordre : « Tuez les Français ! ». En quelques heures, des actes d’une sauvagerie inimaginable étaient commis par des villages entiers, complètent les assassinats par des viols, des pillages et des incendies. Tâche sans gloire d’une population musulmane dont le rapport au chiffre de la population européenne était de 17 contre 1 ! Le chiffre des tués européens fut dans l’immédiat de 103, auquel s’ajoute le nombre important des blessés et des morts des suites de leurs blessures : chiffre à compléter par celui des musulmans loyaux à la France, égorgés sans pitié, qui ne figurent dans les statistiques que confondu avec celui des victimes de la répression sous la rubrique « morts indigènes ».
L’intervention des forces de l’ordre fut rapide, malgré des moyens extraordinairement réduits . Les insurgés savaient parfaitement que les militaires étaient en Europe où la guerre se terminait, et tablaient sur l’absence de répression. Celle-ci fut mise en œuvre avec des troupes terrestres presque toutes locales, composées surtout de musulmans et de sénégalais : on n’enregistra aucune désertion. L’aviation intervint, surtout par intimidation, avec des B26 à basse altitude qui avaient ordre de ne pas tirer sur les rassemblements et de ne pas utiliser de bombes de plus de 100 kg : pas un seul cratère de bombe ne fut relevé par les commissions d’enquête. Idem pour la marine qui procéda à des tirs non ciblés sans faire de victimes, sinon 1 mort par hasard… Quant aux milices civiles qu’on a beaucoup dénoncées, elles se limitaient à des groupes d’autodéfense autorisés par les préfets conformément à la loi et armés de fusils de chasse pour la plupart, sans activité.
Les chiffres font l’objet d’une discussion faussée dès le départ par l’annonce à Radio Damas, propagandiste des insurgés, dès le premier jour, que l’armée avait fait 45 000 morts, chiffre retenu depuis comme mythique par l’Algérie du FLN, mais totalement invraisemblable et matériellement impossible. Il est d’ailleurs « regonflé » chaque année par de pseudo historiens très imaginatifs…La réalité, basée, entre autres, sur une statistique peu discutable, celle des cartes de ravitaillement, est de moins de 2000 morts.
Ces évènements qui n’ont duré que quelques jours, avaient été minutieusement préparés par des leaders nationalistes très soutenus depuis l’étranger, qui pensaient déclencher une révolte généralisée dans tout le pays, lequel n’a pas bougé. Le mot d’ordre de « Tuez les français » était proféré au nom du djihad .A la presse métropolitaine qui s’efforçait de faire croire que la famine était la cause du drame, un des nationalistes avait répondu, par avance, dans le feu des évènements : « nous ne voulons pas de blé, mais du sang ! ». Ajoutons qu’un des slogans affichés était « à bas le communisme ». D’ailleurs les ministres communistes de l’époque condamnèrent l’insurrection avec fermeté.
L’épilogue judiciaire fut un encouragement majeur aux émeutiers : sur 99 condamnations à mort, seules 22 furent exécutées, 400 condamnations aux travaux forcés furent prononcées, 250 acquittements. Moins de deux ans après, une amnistie libérait tous les condamnés, geste politique unanimement interprété comme un aveu de faiblesse de la France. Les égorgeurs relâchés dans la nature se chargeaient, quelques années plus tard, de montrer que cette interprétation était la bonne…D’autant que quelques Européens qui s’étaient livrés à des représailles individuelles dérisoires, faute de moyen, après avoir vu leur famille massacrée, furent très lourdement condamnés.
Monsieur l’Ambassadeur de France a jugé, soixante ans après ces évènements qu’il y avait eu « tragédie inexcusable »…C’est bien l’avis des malheureux qui en furent victimes. Ceux qui ont relevé le curé de Chevreul dont les intestins étaient enroulés sur un bâton, les deux femmes de Périgotville, 83 et 47 ans, violées pendant quatre heures par une meute fanatisée, le fonctionnaire de Sétif dont les deux bras étaient sectionnés à la hache, et tous les autres, ne pensent sûrement pas le contraire. Oui mais c’est sur les tombes de leurs assassins que m. Colin de Verdière est allé se recueillir. Nos pauvres morts, c’est « notre » ambassadeur qui les a assassinés une seconde fois.
Le sang de ces humbles est séché depuis longtemps. Mais le cirage des babouches barbaresques, lui, est frais, et sans doute si agréable à lécher !
N’est-ce pas cela la « tragédie inexcusable » ? Michel LAGROT
 

LES MYTHES

La Langue de bois (d'ébène) comme aurait pu le dire Voltaire, qui ne crachait pas sur la traite des noirs, n'est pas une fin en soi.
Il faut également prendre en compte, toute une série de mythes (représentation de faits ou de personnages, déformés ou amplifiés par l'imagination collective (le Petit Robert, page 1465) dont les plus répandus sont : le mythe du pacifisme, le mythe de la décolonisation, le mythe du métissage universel, sauveur d’une démographie déclinante, le mythe de l'Islam pacifique et tolérant, le mythe de la nation algérienne.
A titre d'exemple, examinons de plus près, celui que l’on qualifie d’ART MUSULMAN.

LE MYTHE DE '' L'ART MUSULMAN "

L'Islam apparaît dans la première moitié du VIIème siècle. De la péninsule d'Arabie où le prophète Muhammad (Mahomet) avait vécu, il s'est répandu avec une étonnante rapidité à travers l'Ancien Monde, arrachant à la domination Byzantine, la Syrie, l'Asie mineure, l'Egypte, la Tripolitaine et la Tunisie, recouvrant tout l'empire des rois de Perse et atteignant l'Inde, annexant la Berbérie et la plus grande partie de l'Espagne, alors wisigothique, débordant même un moment la barrière des Pyrénées jusqu'aux abords de la Loire.
Tous les pays conquis ont reçu la même foi. On y a adoré le Dieu unique et reconnu Mahomet comme son envoyé, on y a prié selon les rites que ce dernier avait institués. Ces pays, si distants les uns des autres, auraient vu fleurir une civilisation et un Art, dit ''Musulman''.
On présume aisément que sur des espaces aussi vastes, cet ''Art musulman'' ne pouvait être un art unique et le demeurer à travers les siècles.
Il le fut d'autant moins, qu'au moment de l'expansion de l'Islam, l'art proprement ''musulman'', n'existait pas encore, que les Arabes conquérants durent faire appel aux vaincus des différents pays, pour construire des édifices, notamment des ''maisons de prière'' et les embellir.
La prière faite en commun par les fidèles, tournés vers la Mecque et réunis spécialement le vendredi, pour entendre la harangue du chef politique et religieux de la communauté, offrait un programme très souple aux constructeurs et ornemanistes de tradition byzantine ou sassanide. Le premier oratoire de Médine - une grande cour, bordée sur l'une de ses faces par un espace couvert - leur fournissait un schéma qui se combina avec la salle basilicale si largement répandue à l'époque ''hellénistique'', pour donner les premiers types de mosquées, enrichis ensuite, à l'imitation des églises chrétiennes et des palais persans. A l'influence persistante des héritages recueillis par cet ''art musulman'', aux conditions géographiques et ethniques qui créent la diversité des écoles, il faut joindre les conditions historiques successives, qui marquent les étapes de son développement.

Quatre périodes principales :

* Les califats de Damas et de Bagdad.
* Les califats de Cordoue et du Caire.
* L'hispano-mauresque de l'Iran et de la Turquie.
* L'Ottomane de Perse, de l'Inde et des grands Moghols.

L'étude d'ensemble montre que le passage d'une période à l'autre, du fait du caractère guerrier et conquérant de l'Islam, ne put s'effectuer pacifiquement.
''L'art musulman'', bien qu'influencé par les bouleversements dus aux nombreux changements des dynasties régnantes dans les pays placés sous la férule islamique, demeure à l'évidence profondément marqué tout au long de son histoire, par l'empreinte Hellénique, Chrétienne et Perse.
C'est ainsi, pour ne citer que cet exemple, qu'en 705, le calife Al Walid 1er, utilisa à Damas, l'emplacement de la basilique St Jean, pour y faire construire une grande mosquée. Bien que de structure différente, cet édifice rappelle par plus d'un trait de son ornementation, les sanctuaires chrétiens du pays. Il n'est pas douteux que des chrétiens convertis à l'islam ou fidèles à leur foi, en fussent les artisans.
Des spécialistes recrutés en Syrie ou venus de Byzance, avaient notamment revêtu leurs murs, de ces mosaïques à fond d'or qui constituent la somptueuse parure de la coupole du Rocher (Jérusalem - 691) et celles que de récentes restaurations, ont fait réapparaître dans la cour de la mosquée de Damas. Mais ces diverses mosaïques, alliaient à la perfection des techniques byzantines, les effets d'un esprit nouveau, celui de l'éloignement de la nature ainsi qu'un volontaire appauvrissement de l'imagination plastique. Cette méfiance croissante et fondamentaliste à l'égard des images ou de toute représentation fidèle du monde vivant, se traduira plus tard par des interdits rigoureux, en application stricte, des préceptes du Coran.
La persistance de l'art chrétien, voire de la tradition hellénistique, est évidente dans l’architecture et la décoration. On doit au Califat de Cordoue, la splendide mosquée de tradition syrienne, où l'on observe également des procédés constructifs qui rappellent les monuments romains d'Espagne, tels ces arcs superposés en romans, quelquefois gothiques, très rarement cintrés, qui relient à deux niveaux, la forêt des colonnes.
Il n'est pas douteux que l'art chrétien local a inspiré plus d'un élément décoratif. Il est peu contestable par ailleurs, que cet ''art musulman'' n'ait pu établir au fil des siècles, ses propres racines, ni se libérer du carcan d'une religion contraignante, imposant par le biais de sa doctrine politique, des règles et des interdits quasiment infranchissables.
Cette situation se corrobore par la position de l’Islam vis à vis des sciences.
En effet, le monde islamique a surtout expérimenté les sciences théorisées, en particulier par les Grecs. Ce sont les sciences grecques que développèrent les savants hellénisant de l’Islam, grâce aux traductions effectuées par les chrétiens orientaux en terre d’Islam, souvent à partir du syriaque, mais parfois directement du grec.
Ni Avicenne au Xème siècle, ni Averroès au XIIème, ne connaissaient le grec.
Quant à « l’esprit scientifique » qui aurait jadis rayonné dans les cités musulmanes, il relève en grande partie du mythe !
Il caractérisait surtout une très petite élite, fascinée par la philosophie grecque et ces lettrés qui n’avaient que le nom d’Aristote à la bouche, étaient traités d’hérétiques et vomis par le peuple et les théologiens.
Averroès, dans le « Discours décisif », recommande la méthode de « l’inférence », qui extrait l’inconnu du connu, méthode qui s’assimile au syllogisme rationnel.
Averroès constate, que les premières générations de l’Islam qui constituent le terreau de la tradition, ignoraient cet instrument.
Mais Averroès pense qu’il serait inutile de perdre son temps à réinventer ce qui a déjà été inventé par d’autres, mêmes non-musulmans !
Aujourd'hui la vérité oblige à dire que toutes les tentatives tendant à faire accroire au plus grand nombre, à l'authenticité d'un soi-disant ''Art Musulman'', ne sont en réalité qu'une des formes d'intoxication dans le déroulement du processus hégémonique d'un Islam conquérant et sanguinaire, qui ne connaît qu'une seule loi, celle du Coran. Philippe Martel

 

24 AOÛT 1955…. PHILIPPEVILLE SOUVENEZ-VOUS


Cinquante ans déjà, et dans nos « gros » médias, pas un mot…alors rappelons –nous le 20 août 1955, à El Halia, petit village minier proche de Philippeville en Algérie, un massacre atroce supprimait la quasi-totalité de la population européenne locale. Dans d’effroyables circonstances, un flot bestial de population musulmane du douar voisin se ruait sur des familles d’ouvriers exploitant la mine, exterminant sans discernement tout ce qui vivait, brisant le crâne de nourrissons contre les murs, éventrant les femmes au sabre, mutilant les enfants à la hache…Quand les secours arrivent, El Halia n’est qu’une immense flaque de sang.
Parmi les émeutiers, des ouvriers de la mine, qui vivaient en bonne intelligence avec ces Français depuis toujours, jouissant des mêmes droits et des mêmes payes, et qui se sont rués avec les autres au cri de "Djihad"…
Tout cela n’avait évidement rien de spontané : le chef FLN Zighout Youssef avait monté l’opération avec ses troupes sur le mot d’ordre : » Pas de pitié, pas de quartier ». L’opération en question consistait à obliger les villageois voisins à se ruer au massacre, dûment encadrés par les commissaires politiques du FLN et des djounouds en arme. Ordre appuyé par des arguments auxquels on ne résistait pas…
Les forces de l’ordre intervinrent avec célérité, mais trop tard pour éviter le massacre. La riposte s’est déroulée sans discernement pour une raison évidente : la totalité du village ayant été compromise, il n’y avait guère de questions à se poser sur les responsabilités. Le jour suivant, 475 cadavres de hors-la-loi étaient retrouvés, 800 prisonniers sont faits par l’armée, dont plusieurs seront condamnés à mort et jamais exécutés. Parmi eux, certains dont la condamnation suscitait l’indignation, deux ans après, de cette grande conscience de Germaine Tillon, laquelle n’a pas eu le temps de pleurer sur les enfants d’El Halia. Il est presque inutile de signaler au passage que le drame de ce village, dans l’imagerie de nos « historiens » actuels, c’est la répression, dont les chiffres, comme à Sétif en 1945, sont multipliés par 5, 10 ou 50 suivant l’humeur… On se rappelle une interview de l’inusable Gisèle Halimi à France Inter dans laquelle elle avait dénoncé avec horreur (mais à tord dans le cas présent) l’usage du napalm par l’armée : mais l’usage de la hache par les assassins n’appelait aucun commentaire de sa part.
Le chef fellagha avait inauguré cette fois là une méthode qui a changé la face de cette guerre et montré son efficacité : contraindre par la terreur les populations musulmanes à creuser par la violence un fossé auparavant inexistant entre elles et les Européens, et enfoncer le pays dans la guerre révolutionnaire. Dans une émission récente de la chaîne de télé ARTE consacrée à insulter l’armée française d’Algérie en deux épisodes bourrés de documents falsifiés, de faux témoignages, et d’omissions étudiées, on a pu voir au moins un instant de vérité : le « commandant » Si Azzedine, chef rebelle de l’époque, explique, le sourire aux lèvres, sa tactique : obliger, de nuit, les villageois musulmans proches d’un poste militaire à se livrer à des actes de sabotages sous sa surveillance, puis décrocher avec ses troupes de façon à livrer ces villageois aux représailles de nos soldats, avec l’espoir qu’ils seraient molestés au maximum. Et ensuite les enrôler dans ses rangs par crainte des Français…Difficile de rêver plus lâche ! Mais le commentateur du film n’y trouve rien à redire. Le procédé, en tous cas, qui fut à peu près celui d’El Halia, est très officiellement et complaisamment reconnu par le FLN.
Mais en ce jour de disgrâce, ce n’est pas tout. En concertation avec les rebelles d’Algérie, les centres miniers d’Oued Zem et de Khenifra au Maroc étaient attaqués avec la même sauvagerie : les émeutiers, entre autre, ayant attaqué l’hôpital, assassinèrent les malades dans leurs lits en y mettant le feu…Cependant à la différence de Philippeville, de nombreux Marocains se joignirent aux Français pour la défense de l’agglomération. Le lendemain le très catholique et très cacochyme François Mauriac écrivait sur ces évènements que "son cœur saignait…". Pour les enfants assassinés dans leurs lits ? Non point ! Parce que l’armée avait lancé ses T6 bombarder les émeutiers réfugiés dans la montagne pour dégager l’agglomération !
Quant à Gilbert Granval le calamiteux résident de France à l’époque, il avait d’abord refusé de réprimer l’émeute et protéger les vies menacées, déclarant qu’il n’allait pas compromettre les négociations en cours pour sauver quelques Français…
Certaine victimes figurent sur tous les livres et dans toutes les rues : nul ne peut - à juste titre - ignorer Oradour sur Glane…Mais pour toutes les victimes innocentes ou méprisées de ces Oradour nord-africains que furent El Halia et Oued Zem, ayons au moins une pensée, en cette période.
Nos cœurs, à nous, saignent sans hypocrisie. Michel LAGROT
 

FAUX ET USAGE DE FAUX : LA METHODE ARTE
La station de TV ARTE présentait récemment, et en rediffusion, une émission en 2 épisodes, dite documentaire (sic) d’un certain André Gazut, titrée : "la pacification en Algérie".
On a beau être blindé sur le sujet, après des décennies de désinformation à sens unique, on constate que cette production atteint des sommets dans le genre. Exposée comme un plaidoyer politique, et comme telle appelant une réponse, elle eut été recevable. Présentée comme un documentaire, elle est seulement révoltante, pour qui a connu les évènements en question.
Prétendant raconter par le témoignage le déroulement de la guerre d’Algérie, l’auteur nous débite un récit exclusivement centré sur les mensonges du pouvoir et, bien sûr, la torture…Imaginons la Grande Guerre racontée par le témoignage de trois déserteurs et d’un mutin, complétés par la déposition de Mata Hari et assortis des commentaires du Kaiser et on aurait une idée de la véracité de ce « documentaire »…
Dès le début, les assertions du film sont étayées par des faux, en l’occurrence des images d’actualités illustrant les évènements de Sétif en 1945 et qui n’ont rien à y voir. Plus grave, des images fortes d’un soldat français censé abattre un arabe, tournées pour la propagande du FLN par un producteur aux USA et diffusées lors du débat à l’ONU sur la question…Fausses comme l’étaient les images de moujahidin tournées en studio et présentées à la gloire des combattants nationalistes…et sans doute la plupart des autres, que rien ne permet d’identifier.
Bien entendu, tout l’exposé tourne autour de la torture, vue comme le point central de l’évènement, étant posé en principe que seule l’Armée française l’a pratiquée…Alors, sans reprendre ce débat aussi usé que truqué, disons une chose bien simple : à partir du moment où l’on appelle torture les gifles ou les piqûres de gégène infligées à un assassin pour le faire parler et sauver des vies, et où l’on nomme pudiquement sévices les supplices infligés volontairement par des terroristes professionnels à de parfaits innocents, il n’y a plus de débat, mais un simple abus de vocabulaire. Toute l’imposture est là ! On pourrait ajouter que si on voulait faire l’état des mauvais traitements infligés aux agents ennemis, toutes les armées et toutes les guerres y passeraient….
Ce film est composé à partir de témoignages dont les auteurs ne cachent pas qu’ils étaient « engagés » avant leur départ en Algérie, communistes militants pour la plupart : il est donc clair que, suivant la praxis marxiste, ils n’ont vu là-bas que ce qu’ils avaient décidé de voir, et sans doute rapporté à la presse sur commande. En revanche, le cas très courant, d’appelés partis avec le préjugé « anticolonialiste » et totalement « retournés » par le contact avec la réalité ne donne lieu à aucun témoignage…
Cependant ce « retournement » est fustigé avec indignation lorsqu’on rapporte le cas de Guy Mollet, président du conseil socialiste, le seul qui ait pris la peine de s’enquérir sur place et qui réagit en conséquence après avoir pris conscience des mensonges dont s’abreuvait la gauche française…On ne lui pardonnera pas d’avoir été honnête !
A partir de là, les mensonges de ce film s’enfilent comme des perles : Gosselin nous racontant avec complaisance comment le pouvoir trahissait les combattants en négociant en secret avec la lie du terrorisme, et voulant nous faire avaler que l’arraisonnement de l’avion de Ben Bella et consort s’était fait sans que le gouvernement soit au courant : le général de Bollardière présenté par sa femme comme un héros, ce qui peut se comprendre, mais dissimulant pudiquement les blâmes reçus dans sa carrière pour la mauvaise tenue et l’inertie de ses unités. Evidemment, reconnaître que ses états d’âme étaient plus l’habillage moral de sa pusillanimité qu’une manifestation de grandeur d’âme eut été malvenue !
On ne nous épargne pas Germaine Tillon, inusable adversaire de la France en Algérie, que son passé trouble (ne laisse-t-elle pas raconter qu’elle a écrit un opéra en déportation ? !!!) ne pousse pas à la discrétion, exposant ses contacts avec le poseur de bombes Yacef Saadi, mais sans se vanter d’avoir été superbement roulée dans la farine. Le Yacef lui-même, interviewé, racontant combien il était triste pour ses victimes : mais lui, au moins, avait du mal à retenir son hilarité.
On a droit aussi à la statue du Commandeur : Messmer en personne, le bourreau des harki, grand donneur de leçons, prétendant ignorer ce qui se passait lors de son mandat de Premier Ministre ! On passera sur les opinions des ignares et des faux témoins, comme ce commentateur très sérieux des fameux camps de regroupements, qui en double gaillardement le nombre, et qui les qualifie de « camps de concentration », avec tout le poids de l’horreur attaché à ce terme : mais en négligeant le fait qu’ils étaient parfois demandés par la population rançonnée par le FLN, et sans nous expliquer comment, après l’indépendance, beaucoup ce sont retrouvés « villages socialistes » ! Imagine-t-on Dachau village socialiste ? Etc…Etc…
Une des indignations de ces messieurs mérite qu’on s’y arrête, lorsqu’il est question des prisonniers : outre le fait que les dits prisonniers ont été internés dans des camps connus de tous et accessibles à la Croix Rouge, de quelle loi pouvaient se prévaloir ceux qui ne faisaient pas la guerre, mais pratiquaient sans uniforme le terrorisme le plus aveugle et le plus bestial ? Quant aux inspecteurs des batailles finies qui se félicitent aujourd’hui que le parlement ait donné le nom de guerre à ce conflit, ont-ils songé que, dans ce cas à l’époque des faits, ils se seraient tous retrouvés devant un tribunal militaire ? Rappelons aussi que, des prisonniers faits par le FLN, moins de 2% ont été retrouvés vivants…
Indignation de commande aussi, de ce scrupuleux moraliste qui dénonce la « contradiction » qu’il voit dans la mission de pacification lorsqu’elle s’accompagne d’opérations militaires. Pourquoi serait-il contradictoire d’éliminer ceux qui sabotent tout effort de mise en valeur, de progrès social et d’amélioration des conditions de vie si l’on veut arriver à ces buts ? La Pacification (un mot qui n’est pas nouveau chez nous) est peut-être justement une notion typiquement française, dont nous aurions plutôt lieu d’être fiers. En tous cas le FLN, lui, ne s’y trompait pas et n’y voyait aucune contradiction ! Mais Gazut, lui, appelle ça « le sale boulot »…
Dans ces élucubrations qui prétendent retracer la guerre d’Algérie, pas un seul des centaines de milliers d’appelés qui firent leur devoir normalement, dans les unités opérationnelles ou dans des fonctions « civiles » n’est appelé à raconter « son » Algérie ; pas un seul militaire engagé, pas un harki, pas un villageois armé…mieux encore : pendant deux heures d’émission sur le drame de ce pays français, le mot « Français d’Algérie » n’est pas prononcé une seule fois !
La dernière image, trois secondes, un paquebot dans le port d’Alger, est commentée ainsi :
La minorité européenne quitte le pays…
Epitaphe méprisante d’un peuple sans importance pour un évènement insignifiant !
Alors, qu’un fou furieux raconte à sa façon, par le faux et l’usage de faux, des évènements dont tout laisse à penser qu’il ne les a connus que de très loin, est chose assez commune et ne mériterait que le mépris. Qu’un grand média, vivant en grande partie de l’argent du contribuable, le diffuse sans réserves en le présentant comme un documentaire et sans ouverture à la contradiction, est une toute autre affaire, qui touche à l’honnêteté de l’information.
Mais là, on sait bien qu’on va les voir pliés en deux devant ce mot suranné, ARTE et aussi les journalistes qui, à l’instar de Télérama annoncent le film avec des louanges fleurant bon la flagornerie…Michel Lagrot
Association pour la mémoire de l'Empire français (AMEF) L'association a pour objet de maintenir le souvenir de l'épopée et de l'oeuvre française outre-mer. Elle défend également la mémoire de tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour le rayonnement de la France à travers le monde.