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Maitre Patrice Payan
 

Les Harkis poursuivent Marianne
et Jean-François Kahn pour publication de propos injurieux.

 

Diffamation envers les harkis : Procès en appel le 19 juin 2006
(Cours Appel Aix-en-Provence)

Rappel : Le 7 janvier 2005 l’ex secrétaire de Jean Paul Sartre comparaissait devant le tribunal correctionnel de Marseille avec l’éditeur de l’hebdomadaire Marianne représenté par son directeur de publication M. Kahn Jean-François Guy André.
Marcel Péju, ex-secrétaire de Jean-Paul Sartre, avait été condamné vendredi 7 janvier 2005 à 1.500 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Marseille pour diffamation envers les harkis, Messieurs Boumaraf Amar, Chaibi Mohamed, Serfague Kaddour, Taibi Mohamed et Tobalbia Mohamed qu'il avait qualifiés de "traîtres" et de "collabos" dans les colonnes de l'hebdomadaire Marianne.

Extrait de l’article.

Marianne N° 341 Semaine du 03 novembre 2003 au 09 novembre 2003 (article de Marcel Péju)
« La question des harkis ? Soyons clairs. Pour moi, les harkis sont des collabos, c'est-à-dire des gens qui se sont faits les supplétifs de l'armée française et de la répression en Algérie. Ils ont participé à tous les crimes et en ont remis à l'occasion. Cependant, le sort qui leur a été réservé est tout à fait abominable. Je condamne absolument les massacres des harkis commis grâce à la passivité des autorités algériennes indépendantes, tout en condamnant la trahison commise par les harkis. »
* Ancien secrétaire de Jean-Paul Sartre, signataire du Manifeste des 121, très engagé dans les réseaux de soutien au FLN, il recevra à titre posthume le vendredi 13 janvier 2006 à Paris, plus précisément aux salons Vianney, dans le 12e arrondissement, où avait eu lieu une cérémonie solennelle en hommage aux compagnons de lutte français qui ont été décorés par les autorités diplomatiques et consulaires algériennes, pour l’aide active et effective qu’ils ont apportée pendant la guerre de libération nationale.

 
Cinq harkis, messieurs outragés par la lecture de ces propos publiés le 3 novembre 2003 dans le cadre d'un dossier sur les harkis, avaient porté plainte contre Marianne, son directeur de publication Jean-François Kahn ainsi que Marcel Péju, 82 ans. Le défenseur des plaignants, Me Patrice Payan, avait dénoncé au cours de l'audience du 12 novembre 2004 les "haines recuites" et les "éructations" de Marcel Péju, qui n'était pas présent. De son côté, Marianne avait plaidé sa "bonne foi", estimant que le dossier consacré aux harkis était équilibré puisqu'il citait, outre Marcel Péju, de nombreuses personnalités telles que des historiens comme le falso révisionniste Benjamin Stora et un ex-officier de l'OAS, nettement plus favorable à l'action des harkis durant la guerre d'Algérie. Le tribunal, qui avait mis son jugement en délibéré, a relaxé Marianne et Jean-François Kahn mais a condamné Marcel Péju pour "diffamation publique envers un dépositaire de l'autorité publique", les harkis ayant eu à l'époque le statut d'auxiliaire de l'armée française". Outre l'amende pénale de 1.500 euros, le tribunal a condamné Marcel Péju à verser 1.000 euros de dommages et intérêts à chacun des plaignants.
 
Le compte rendu haineux du procès par Marianne.

L'inique procès Péju

Marianne N° 406 Semaine du 29 janvier 2005 au 04 février 2005 Auteur : Vallières Thomas
Puisque aucun média national n'a cru bon d'en faire état, il faut dire un mot, ici, d'un jugement inique qui a frappé le philosophe Marcel Péju, ex-secrétaire de Jean-Paul Sartre. Marianne avait consacré un dossier au livre de Georges Marc Benhamou sur la guerre d'Algérie. A cet effet, nous avions interrogé des témoins et historiens de tous bords, allant de l'OAS aux « porteurs de valises ». Dans ce cadre, Marcel Péju, en quelques lignes, accusait les harkis d'avoir, parfois, commis des atrocités. Or, une organisation se réclamant des harkis a porté plainte, à Marseille, contre l'auteur de ce propos et contre Marianne. Marianne a naturellement été relaxé, mais (sans que la presse locale s'en émeuve), Marcel Péju a été condamné pour mal-pensante historique et atteinte au discours dominant !
Jugement stalinien s'il en est !


 
     

APPEL procès du 19 juin 2006 devant la Cour d’Appel d’Aix- en-Provence.

Nous retrouvons l’hebdomadaire Marianne et son directeur de publication M. Kahn Jean-François Guy André, ainsi que les victimes de la diffamation, Messieurs Boumaraf Amar, Chaibi Mohamed, et Tobalbia Mohamed, absent Marcel Péju nostalgique du FLN mort le 11 décembre 2005.

La 7ème chambre correctionnelle d’Aix-en-Provence était présidée par Madame Marie Viangalli, et les conseillers étaient Mesdames Marie Christine Aimar, et Dominique Usciatti, l’avocat général madame Béatrice Angelelli.
Le défenseur des plaignants, Me Patrice Payan, a dénoncé au cours de l'audience du 19 juin 2006, la volonté de nuire de l’hebdomadaire Marianne et de Jean François Kahn.
En effet comment cette publication ne pouvait pas connaître le rapport de Reporters sans Frontières sur les reporters condamnés en 2001 on y trouve Marcel Péju avec comme sujet les Harkis et le procès du 12 décembre 2001. :

« Le 12 décembre 2001, Béchir Ben Yahmed et Marcel Péju, respectivement directeur et journaliste de l’hebdomadaire Jeune Afrique-L’Intelligent, sont condamnés par le tribunal correctionnel de Paris pour diffamation envers l’armée française, à la suite d’un article intitulé "Hommage aux collabos ?", publié dans le numéro du 27 février 2001, critiquant la décision du président Jacques Chirac de créer une journée nationale d’hommage aux harkis, ces Algériens ayant combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’indépendance en Algérie. Béchir Ben Yahmed et Marcel Péju sont condamnés au paiement d’une amende de 2286 euros et au versement d’un franc symbolique de dommages et intérêts à l’Association de soutien à l’armée française, partie civile. Le jugement reproche à l’article d’être "peu documenté (...), de ne pas être le résultat d’une enquête sérieuse", et le qualifie de "caricature outrageante".

Jean François Kahn se devait donc de ne pas publier les propos hasardeux de Marcel Péju, connaissant la condamnation précédente du rédacteur de l'article.


Pour le défenseur de Jean François Kahn, Roland Pajot, son client est de « bonne foi », estimant que le dossier consacré aux harkis était équilibré puisqu'il citait, outre Marcel Péju, de nombreuses personnalités telles que des historiens comme Vidal Naquet et le falso révisionniste Benjamin Stora.

Le tribunal, a mis son jugement en délibéré pour le 18 septembre 2006.