Puis, "une fois que vous êtes
sur la terre (nouvellement conquise), il y a des femmes et des hommes
qui travaillent et qui vont instruire des enfants", a fait
valoir M. Douste-Blazy. "Il y a des instituteurs français
qui évidemment ont fait leur travail, des architectes qui
ont fait leur travail, des médecins qui ont soigné".
Le président Bouteflika avait déclaré lundi
17 avril 2006, lors d'un voyage à Constantine : "la
colonisation a réalisé un génocide de notre
identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions
(...) Nous ne savons plus si nous sommes des Amazighs (berbères),
des Arabes, des Européens ou des Français".
Pour M. Douste-Blazy, "plutôt que de polémiquer,
plutôt que d'employer des mots comme cela, il est important
pour l'Algérie comme pour la France, de regarder devant,
de construire ensemble, parce que par l'Histoire et par la géographie
nous sommes liés à l'Algérie".
"La politique, cela se construit sur l'avenir, sur la vision,
pas sur la rancoeur", a-t-il ajouté, lors de la même
interview sur RMC.
La déclaration du président algérien hypothèque
encore plus la signature d'un traité d'amitié entre
la France et l'Algérie qu'une visite à Alger de M.
Douste-Blazy les 9 et 10 avril 2006,
qualifiée d' "échec" et de "
coup d'eventail "par la presse algérienne,
n'a pu relancer.
Le chef de l'Etat algérien avait en 2005 maintes fois dénoncé
en termes durs la colonisation et ses "crimes", après
le vote la même année d'une loi française mentionnant
"le rôle positif" de la colonisation.
M. Douste-Blazy était critiqué notamment par la presse
algérienne pour avoir été un des premiers députés
à signer cette proposition de loi du 23 février 2005.
Malgré l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février
2005 par le lâche Chirac et
son chien fidèle à la voix de son maitre Jean-Louis
Debré la signature du "traité d'amitié"
entre l'Algérie et la France, prévue en 2005, n'a
toujours pas eu lieu une chance pour la France. |