PROFANATION – SACCAGES – PILLAGE du cimetière marin de Mers-el-Kébir , nous restons outré , scandalisé et peiné par ces événements.
le 25 avril 2005 Les barbaresques sont de retour à Mers-El-Kebir, non pas en conquérants vengeurs, mais en lâches profanateurs du cimetière marin où reposaient les marins victimes de l'agression de la « Royal Navy », les 3 et 6 juillet 1940, contre la Flotte française de l'Atlantique dans l'impossibilité de se défendre.
- 1297 dépouilles profanées dans leurs sépultures, dalles arrachées, ossements mis à jour, toutes les croix chrétiennes détruites.
Après l'inoubliable tragédie de Mers-El-Kebir, dont la « Royal Navy » rougit encore. Le cimetière civil Saint André ne pouvant accueillir autant de linceuls, les autorités civiles de l'Oranie et militaires françaises, aménagèrent à côté un carré militaire, entretenu, avec dévotion, par la population de la Marsa jusqu'en 1962 et par la Base navale jusqu'à son départ en 1968, date à laquelle " Le Souvenir français » prit le relais ".
- 5 juillet 1940 : Obsèques officielles présidées par l'Amiral Gensoul, célébrées par l'évêque d'Oran, assisté du prêtre de la Marsa, de l'aumônier catholique De Greuzer et des aumôniers militaires d'autres confessions. Un premier office œcuménique dans un village catholique en terre d'Islam. Quelques cercueils blancs portaient des identités, beaucoup d'autres la mention « Inconnu » avec le nom du navire.
- Avril 1941 : 800 corps retrouvés à peu près intacts, pour la plupart, dans les tourelles d'artillerie dont le blindage les avaient protégés de l'explosion mais dont les issues bloquées, empêchant toute fuite, les avaient condamnés à mourir par asphyxie, furent remontés de « La Bretagne » et enterrés dans un ossuaire spécialement édifié pour eux.
- 1951 : Lors du découpage de l'épave du cuirassé « Bretagne » , des squelettes encore découverts et ramenés à la surface par les scaphandriers, rejoindront cet ossuaire.
- 1960 : L'amiral Bernard Geli, (Il vécut la tragédie de Mers-El-Kebir en qualité de capitaine de manœuvre du « Strasbourg ») fit enlever la plaque en bronze récupérée sur la carcasse « La Bretagne » qui avait été scellée dans la jetée du port à l'emplacement du pont d'amarrage et du lieu de coulage du cuirassé. Elle est au Musée de la Marine.
Juillet 1962 : A la proclamation de l'indépendance de l'Algérie, des familles demandèrent le rapatriement des dépouilles en France. Elles essuyèrent un refus !
- 29 avril 1964 : Le corps de l'Amiral Darlan qui avait souhaité être inhumé dans ce cimetière militaire marin y fut transporté et enterré avec les honneurs militaires rendus sur décision de Charles De Gaulle, président de la République.
Cependant le règlement militaire stipulant que seul un commandant mort au milieu de ses hommes peut être enterré dans le même carré qu'eux, l'Amiral Darlan n'ayant pas trouvé la mort à Mers-El-Kebir, sa sépulture fut placée à gauche de la stèle, en dehors du carré des 1297 marins tués lors des attaques des 3 et 6 juillet 1940.