Lors de son discours, il a aussi rendu un hommage appuyé à tous les harkis corses de Zonza mais aussi de Casamozza.
Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, était en Corse ce jeudi. Un déplacement inscrit dans le cadre du plan d'actions en faveur des harkis présenté en septembre 2014 par le Premier ministre Manuel Valls.
A ce titre, le gouvernement s’est notamment engagé à transformer en lieux de mémoire les anciens hameaux de forestage, comme celui de Zonza dans l’Alta-Rocca avec harkis, conjoints et enfants de harkis après 1962.
Une cérémonie s’est donc déroulée dans le village où a été dévoilée la première plaque mémorielle en hommage aux Harkis
Une visite ministérielle dans le cadre du plan harki
Le plan harki a été présenté en septembre 2014. Le service départemental de l’ONACVG de la Corse-du-Sud a mis en place un comité régional de concertation de la mémoire harki qui a été le premier à être installé sur le territoire national par Christophe Mirmand, préfet de Corse, le 20 janvier 2015.
Le secrétaire d’Etat a procédé au dévoilement accompagné, du directeur du service départemental de l’ONACVG, ait lu le texte inscrit dans le marbre. Le représentant du Ministre de la Défense, dans son allocution a rendu hommage à l’engagement au service de la Nation et aux sacrifices consentis par les harkis et les anciens membres des forces supplétives.
Après son vote au Senat pour la loi nauséabonde pour le pseudo cessez le feu du 19 mars : « il faut réparer une injustice historique «
Parce qu’ils se sont battus pour la France durant la guerre d’Algérie, les harkis seront victimes de représailles atroces dès le cessez-le-feu. Désarmés, abandonnés, privés de la protection de la France, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux furent exécutés sommairement et leurs femmes et leurs enfants, massacrés. Pour survivre, ils seront condamnés à un exil précipité et beaucoup ne gagneront la métropole qu’en outrepassant les instructions officielles, avec, souvent, la complicité courageuse de certains cadres de l’armée française.
Débarqués sur le sol français sans ressources, sans attaches, sans perspectives, l’accueil se fera dans des conditions souvent indignes. La plupart seront hébergés dans des cités urbaines ou des hameaux forestiers. Puis, au déracinement, s’ajoutera l’oubli : leur histoire sera occultée, leur engagement aux côtés de l’armée française effacé des mémoires.
« C’est à toutes ces générations de combattants et à leurs familles dont la fidélité et l’attachement à la France n’ont jamais failli, que ce temps de mémoire est dédié. » déclarera dans son allocution Jean-Marc Todeschini.
Adoptés par la Corse, aujourd’hui enfants de la Corse |