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journée nationale d'hommage aux Harkis le panorama des cérémonies en France
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La France crée une " Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie "

 

Bordeaux


Journée nationale d'hommage aux harkis le 25 septembre 2009 au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux

Hubert Falco a annoncé vendredi 25 septembre 2009 la création d'une fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie.
Le vice-président du Haut Conseil aux rapatriés, Boussad Azni, avait renouvelé l'urgence de la création d'une fondation ainsi que les revendications de sa communauté, notamment la reconnaissance de la responsabilité de la France dans le massacre des harkis après le 19 mars 1962.

Des hommages ont eu lieu ce vendredi dans toute la France, dont le cimetière de la Chartreuse à Bordeaux ou le camp de Bias, en Lot-et-Garonne d'où est orginaire Boussad Azni.

En tant que président du Conseil représentatif des harkis et conseiller chargé des harkis au secrétariat d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, Boussad Azni regrettait que Nicolas Sarkozy n'ait pas tenu ses promesses. Ce dernier s'était engagé à améliorer significativement le sort des harkis en l'échange de leur soutien pour la présidentielle.

"La Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie est en train d'être créée, c'est un point positif" a annoncé Hubert Falco devant les associations réunies aux Invalides à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux Harkis. Selon M. Falco, cette Fondation serait dotée de plus de 7 millions d'euros apportés par des associations - le Souvenir français, les Gueules cassées et la fédération nationale André Maginot - et l'Etat. Le secrétaire d'Etat a également ajouté qu'au delà de la reconnaissance "morale" due aux harkis par la Nation, celle-ci leur devait une reconnaissance "concrète, c'est à dire sociale et économique". Il a enfin annoncé une modification de la loi du 23 février 2005 ce qui permettra aux associations représentatives des harkis de se constituer partie civile dans les cas de diffammation et d'injure envers les harkis.


À Mas-Thibert, des Harkis honorés et une Légion d'honneur


À Mohamed, la République tardivement reconnaissante


Mohamed Rafaï, son fils Hafed, qui lut le discours de Jacques Simonnet et son petit-fils.
"C'est une histoire à la fois personnelle et familiale qui est honorée" selon le maire d'Arles
.

Hier soir, quand le maire d'Arles a dit dans son discours, "Monsieur Rafaï", la moitié de l'assistance, se croyant interpellée, s'est retournée vers Hervé Schiavetti.
Et un rire généreux a tourneboulé dans la petite salle des fêtes de Mas-Thibert. L'histoire complexe et longtemps douloureuse des harkis, dont on honorait la mémoire hier partout en France, s'écrit aussi dans les homonymies. Dans le village de 2100 âmes, où des ombres enturbannées rappellent l'histoire, les Rafaï se comptent en rafale. Rien qu'hier, Mohamed (junior) élu du conseil régional, déposait à ce titre une gerbe au monument aux morts avant que ne soit honoré un autre Mohamed Rafaï, un senior de 73 ans, tout habillé de raide et de dignité. Sept médailles, trois citations et enfin une légion d'honneur comme couronnement tardif d'une carrière militaire interrompue en 1962 quand les Harkis d'Algérie sont devenus, les Harkis d'ici. S'il n'a pas pleuré, c'est sans doute que le passé lui a permis de prendre beaucoup d'avance. Mohamed, l'enfant de Lamartine, avait en 62 le titre sergent-chef de l'armée française, conquis par la seule légitimité de la loyauté. Pour les études, l'électro est proche du néant. "On est arrivé en France avec une seule valise, mes diplômes militaires, ils sont restés là-bas". Ce là-bas, il n'y est jamais retourné. Si aujourd'hui Mohamed jardine un lopin "où il n'y a pas grand-chose qui pousse", le profil jardinier-retraité masque difficilement le double déchirement qui a frappé la communauté harki. En 1962, il faisait moins trente à Dijon et la Saône toute proche était gelée. Il dit, avec un délicieux accent"j'ai travaillé dans l'aloulilioum" avant d'atterrir à Mas-Thibert, loin du formica et du ciné. Il esquive le souvenir des taudis de la République peu reconnaissante à cette époque, balaye d'une main épaisse les insatisfactions d'aujourd'hui pour simplement résumer une vie professionnelle ainsi: "j'ai tout fait, bâtiment, Fos, agriculture, même un peu chômeur, un an je crois". Il n'en dira guère plus, toutes émotions cadenassées. "Je vous avais prévenu, il est discret" avait annoncé son fils Hafed, un spécialiste des mosaïques, salarié au Musée départemental de l'Arles antique, qui lut le discours que Jacques Simonnet avait écrit pour son père. C'est l'ex-sous-préfet d'Arles, désormais préfet aux Antilles, qui s'est battu pour que Mohamed Rafaï reçoive la Légion d'honneur. "Cette médaille a pour la communauté harki une signification particulière" a écrit Simonnet. Parce qu'elle dit "l'intelligence et l'intégrité". De la famille Rafaï. Et de toutes les autres familles de Mas-Thibert.


Montredon- Labessonnié : Hommage solennel aux Harkis


M. Troncy, sous préfet, saluant les porte-drapeaux. Photo DDM,
M. Troncy, sous préfet, saluant les porte-drapeaux.

A l'occasion de la journée Nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives, une cérémonie officielle s'est déroulée au Mémorial des anciens combattants d'AFN,en présence de personnalités civiles et militaires, de nombreux porte-drapeaux, des représentants des associations de Harkis , d'anciens combattants et d'un piquet d'honneur du 8eRPIMa.
Après la levée des couleurs, le sous-préfet, M. Troncy a lu le message du secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants. Un hommage solennel à ces hommes «qui ont fait le choix de la France et dont le sacrifice fut double » en combattant de 1954 à 1962 aux côtés de l'armée française, «jusque dans l'adversité la plus tragique » et une fois la paix retrouvée, en subissant l'exil.Ces hommes et leurs familles ont vécu les pires drames... Mais ils sont restés, malgré tout, des hommes dignes, des hommes debout, fidèles aux valeurs de la République. Regardons ce que fut leur vie : ils nous apprennent le courage et la volonté, l'honneur et la fidélité. Ils ont mérité le soutien de la communauté nationale».

Après le dépôt des gerbes par les différentes associations et personnalités, une minute de recueillement était observée avant que ne retentisse la Marseillaise sur le site de Bezan.


Dans le Tarn, la communauté des Harkis compte quelques 330 familles, dont beaucoup ont des parents ou grands-parents qui ont connu les camps de Puycelsi ou de Vaour à leur arrivée sur le sol français.
Certains des enfants de ces familles étaient présents lors de cette brève cérémonie.


TROYES -   Hommage aux soldats harkis morts pour la France



Le préfet Christian Rouyer salue les drapeaux

La Journée nationale d'hommage aux harkis et supplétifs de l'Armée française a été instaurée en 2001 par Jacques Chirac et s'est déroulée le 25 septembre 2009 à Troyes devant la stèle des morts en Afrique du Nord à Troyes.

Les harkis enfin reconnus

La France vient officiellement d'annoncer la création d'une Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie voulue par l'ancien président Jacques Chirac afin de porter reconnaissance de la Nation et de la contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
La fondation sera dotée d'un budget initial de plus de 7 millions d'euros, selon Hubert Falco, secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants. Elle aura pour mission de « construire une mémoire historique commune » en s'appuyant sur des « travaux historiques sérieux ».
C'est en présence des autorités civiles et militaires que le préfet du département, Christian Rouyer, a lu le message du secrétaire d'État aux Anciens combattants. On notait la présence d'Élisabeth Philippon représentant le président du conseil, de Gérard Menuel représentant le maire de Troyes et des différents présidents d'associations d'anciens combattants. « Nous nous inclinons avec respect, souligna le préfet, à leur mémoire et afin que leur souvenir ne s'efface pas car leur histoire est notre histoire ».


CARCASSONNE - Le département de l'Aude rend hommage aux harkis


© L'independant

Une cérémonie a eu lieu, 25 septembre 2009r, au monument aux Morts de la place Davilla, en présence du préfet.

On a rendu hommage, hier matin, au monument aux Morts de Carcassonne, aux harkis et autres membres de formations supplétives ayant combattu durant la guerre d'Algérie (1954-1962). La cérémonie s'inscrivait dans le cadre d'une journée nationale. Anne-Marie Charvet, préfet de l'Aude, a présidé la manifestation et a donné lecture du message d'Hubert Falco, secrétaire d'Etat à la Défense et aux Anciens Combattants. Un texte mettant en avant "la reconnaissance du pays tout entier envers les harkis, et tous ceux qui ont fait le choix de la France durant ces années tragiques". Le secrétaire d'Etat a également mentionné dans son message les "souffrances" vécues par ces harkis, une fois "la paix retrouvée"."Ils ont vécu la terrible épreuve de l'exil. Arrachés à leur terre natale, à leur famille et à leur culture, ilsont traversé la Méditerranée. Ils ont tout quitté et tout recommencé". Avec des fortunes diverses, eut-il été nécessaire d'ajouter, pour coller davantage à la réalité historique. On connaît, en effet, les difficultés d'intégration vécues par les harkis et leurs descendants. On sait, aussi, que tous les harkis n'ont pas quitté l'Algérie après la guerre, parfois par choix personnel. Et que, considérés par le nouveau pouvoir algérien comme traîtres à la patrie, des milliers d'entre eux ont été littéralement massacrés. Plusieurs dépôts de gerbes ont enfin été opérés, en fin de cérémonie. Par le préfet, le député-maire de Carcassonne Jean-Claude Pérez, le vice-président du Conseil général Alain Tarlier, et le président de l'Association des anciens combattants et harkis de l'Aude. La partie musicale (sonnerie au mort et "La Marseillaise"), était assurée par la fanfare municipale.


Situé près de Perpignan sur l'ancien Camp Joffre : La journée nationale en mémoire aux Harkis.


© L'independant

AUX SUPPLETIFS DE L'ARMÉE FRANÇAISE, LA NATION RECONNAISSANTE.
Le vendredi 25 septembre2009, journée nationale d'hommage aux Harkis, les nombreux participants (militaires, civils, élus) se sont retrouvés, dès 10 h 45, autour de Jean-François Delage, préfet des Pyrénées-Orientales, d'André Bascou, maire de Rivesaltes et de Jean-Jacques Lopez, maire de Salses. Cinq gerbes ont été déposées et une minute de silence observée en la mémoire des Harkis.

Camp Joffre de Rivesaltes

stèle-harkis-25sept09

Le vendredi 25 septembre 2009 a eu lieu au Camp Joffre de Rivesaltes, la cérémonie officielle de la journée dédiée aux harkis en présence des autorités du département de Pyrénées-Orientales.
Dès en arrivant, les participants étaient informés que « Le Chant des Africains » était formellement interdit par Monsieur Le Préfet, présent sur les lieux.
Aucun des responsables de la cérémonie ne s’est insurgé contre cette consigne alors que la seule raison invoquée pour cette interdiction semblait être le fait que ce chant aurait été chanté en d’autres circonstances dont je n’ai pas eu connaissance.
Source : http://www.nationspresse.info/?p=58641


PÉRIGUEUX.
Une plaque sur une page d'histoire douloureuse a été dévoilée
, harkis n'oublient pas 1962




Mohammed Zaïka aime porter l'uniforme : « Avec ça, je n'ai pas l'air d'un immigré ! »

Le 25 septembre 2009 en fin d'après-midi, au monument aux morts de Périgueux, l'hommage national aux harkis disparus pour la France a été l'occasion de la pose d'une plaque « aux harkis et à leurs familles ».
Kenny Jean-Marie pour la préfecture, le député Pascal Deguilhem et le maire de Périgueux Michel Moyrand ont entendu le témoignage d'une fille marquée dans sa famille par le drame des harkis.
Droit comme un « I », on distinguait parmi les nombreux anciens combattants et porte-drapeaux présents un ancien adjudant-chef serré dans son costume militaire.


Caché dans des camions


Mohammed Zaïka, 67 ans, de Port-Sainte-Foy, originaire de Blida, a vécu le sort de milliers de harkis, ceux du moins qui purent quitter l'Algérie avant l'indépendance de 1962. Considérés par leurs frères algériens comme des traîtres parce que portant l'uniforme français, ils ne furent pas tous, loin de là (1), évacués vers la France et épargnés.
Souvenirs : « Je me suis caché dans des camions et suis arrivé à Marseille le 1er juillet 1962. Fils unique, j'ai perdu tout contact avec ma famille, très inquiète. J'ai retrouvé en France des officiers qui m'appréciaient et j'ai réussi à effectuer, jusqu'à 55 ans, 38 années de service, notamment dans l'artillerie, à Strasbourg, et dans les Forces françaises en Allemagne. »
Porte-drapeau à Port-Sainte-Foy, il court les cérémonies et aime porter l'uniforme : « Avec ça, je n'ai pas l'air d'un immigré ! », lance-t-il. L'ancien harki a-t-il des regrets ? « Sûr, par rapport à 1962 c'est tard, mais il est facile de critiquer. J'ai tout perdu, mais le passé c'est le passé. »
Hier, sa femme Monique était là : en quarante-cinq ans de mariage, ils ont eu six enfants et huit petits-enfants, enfin français à part entière.
(1) Les chiffres sont encore sujets à polémique.


Sisteron rend hommage aux harkis.


Dans le cadre de la Journée Nationale d’Hommage aux Harkis, une cérémonie a eu lieu le 25 septembre 2009 devant la stèle du cimetière de Sisteron en présence des autorités civiles et militaires, des représentants des associations patriotiques et de leurs drapeaux, ainsi que de nombreux Harkis de Sisteron et de diverses communes du département.
A cette occasion, Yamina Chabali, au nom de l’ARACAN (Association des Rapatriés Anciens Combattants d’Afrique du Nord) rendait hommage à ceux qui sont tombés, fidèles au drapeau Français, et ceux qui ont tant souffert dans la dignité.
Daniel Spagnou, Député Maire, donnait lecture du message du Secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants, rappelant la reconnaissance due par la Nation.
Après le dépôt de gerbe, la Sonnerie aux Morts, la minute de recueillement, “Le Chant des Africains” et “La Marseillaise”, cet hommage se poursuivait à l’Hôtel de Ville.
Daniel Spagnou rappelait les différentes étapes de l’évolution de la législation, afin d’affirmer dans les actes, la reconnaissance de la Nation envers nos compatriotes Harkis, qui ont payé un lourd tribut à un conflit qui a déchiré notre pays, il y a cinq décennies.
Il affirmait qu’il fallait avancer encore en faveur de la reconnaissance aux Harkis victimes de la captivité, au titre de “Prisonniers de Guerre”, mais aussi faire progresser la question de la libre circulation pour les Harkis et leurs descendants en Algérie. Une exposition de photographies et un film rappelaient l’inauguration de la Maison des Harkis à Ongles.


NARBONNE


DR

Cérémonie à Narbonne pour la journée d'hommage aux harkis 2009

Une cinquantaine de personnes, représentants de l'État, élus, gendarmes, pompiers, membres des associations d'anciens combattants, ont rendu hommage, le 25 septembre 2009 en fin de matinée, aux Harkis lors d'une cérémonie au monument aux morts.
Quatre gerbes sont notamment été déposées. « Nous nous inclinons avec respect devant la mémoire des Morts. Leur Histoire est notre Histoire » disait notamment dans son message, lu par le sous-préfet, le secrétaire d'État aux anciens combattants, Hubert Falco. Il poursuivait : « Vous avez la reconnaissance du Pays tout entier ».

- A la fin de la cérémonie, l'association " Rebondir 11 " a distribué un tract sur les promesses du candidat Sarkozy.


LOT - Ils étaient dans toutes les mémoires - Commémoration. Hommage a été rendu aux Harkis


Le préfet, Jean-Luc Marx.
Le préfet, Jean-Luc Marx.

Le 25 septembre 2009 dans le cadre de la journée nationale d'hommage aux Harkis, une cérémonie s'est déroulée au Monument aux Morts. Après le traditionnel dépôt de gerbes, le préfet, Jean- Luc Marx a donné lecture du message du ministre délégué aux Anciens Combattants. Une minute de silence clôturait la cérémonie.


Cérémonie d'hommage aux harkis Lourdes.


Dépôt de gerbe par le maire et Mme Ladjini. Photo D. P.

Dépôt de gerbe par le maire et Mme Ladjini. Photo D.R.

Pour cette 4e journée nationale d'Hommage aux harkis, hier, une cérémonie a eu lieu au monument aux morts en présence des personnalités locales. Le but était de rendre hommage à ses combattants d'Afrique du Nord qui se sont battus aux côtés de l'armée française durant la guerre d'Algérie, et qui n'ont pas été reconnus par l'État français à leur juste valeur.
Cette journée nationale permet de reconnaître leur « courage et vaillance », ainsi que leur « fidélité », selon Hubert Falco, secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants.
Les Chanteurs montagnards ont introduit cette cérémonie avec un chant sur la liberté. A leurs côtés, étaient également présents cinq représentants du 1er régiment de Tarbes, les présidents des associations d'anciens combattants, l'Union musicale de Lourdes, ainsi que les élus.
Un fils de harki, André Ladjini, a lu le discours officiel d'Hubert Falco, mettant en avant le « sacrifice double » et « les pires difficultés » endurées par les harkis. Le maire et la sous-préfète d'Argelès-Gazost ont ensuite déposé leurs gerbes au pied du monument aux morts. Cette journée d'hommage aux harkis est un premier pas dans la reconnaissance de leur bravoure.


Bias. L'hommage aux harkis et aux forces supplétives


Le dépôt de gerbe de Lionel Beffre. Le dépôt de gerbe de Lionel Beffre.</font><br>
            
            Dans le cadre de la journée  d'hommage national aux harkis et aux forces supplétives qui ont combattu aux  côtés de l'armée française lors de la guerre d'Algérie, le préfet Lionel Beffre  présidait, vendredi matin, la cérémonie devant la stèle implantée à l'entrée  des cités Astor et Paloumet. En présence d'anciens combattants harkis, de  personnalités civiles et militaires, d'un détachement du 48e régiment de  transmissions d'Agen et de délégations d'anciens combattants de toutes les  guerres, le préfet donna lecture du message du secrétaire d'Etat aux anciens  combattants. Un message qui rendait honneur à «ces hommes qui ont vécu un  véritable drame et dont l'histoire fait partie intégrante de l'Histoire de  notre pays. Le leur.» Suivirent des dépôts de gerbes des différentes autorités  et des représentants des associations de harkis.</p>
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Carcassonne : La mémoire des harkis honorée - Hommage.


Par milliers, les harkis ont rejoint l'armée française. Leur mémoire a été honorée hier. Photo DDM,Jean-Luc Bibal.

Par milliers, les harkis ont rejoint l'armée française. Leur mémoire a été honorée hier.

Le 25 septembre 2009 en fin de matinée, Anne-Marie Charvet, le préfet de l'Aude, ainsi que le maire de Carcassonne, Jean-Claude Pérez ont rendu hommage aux harkis et aux membres des formations supplétives, qui, entre 1954 et 1962, ont rejoint les rangs de l'armée française lors des différentes guerres d'indépendance.
Devant le monument aux morts de la place Davilla, le préfet a lu le message du secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants, Hubert Falco, à l'occasion de cette journée nationale du souvenir. Et de rappeler que « de 1954 à 1962, ils ont combattu avec courage et vaillance dans des opérations militaires aux côtés de l'armée française ou simplement en défendant leurs villages ». Reste que cet engagement volontaire est allé plus loin que les seuls faits d'armes. « La paix retrouvée n'a pas marqué la fin de leurs souffrances. Ils ont vécu la terrible épreuve de l'exil », a rappelé le secrétaire d'État. « Ils ont traversé la Méditerranée. Ils ont tout quitté et tout recommencé. Ils ont dû reconstruire leurs vies dans une métropole qui ne les attendait pas ».
Anne-Marie Charvet, Jean-Claude Pérez ainsi que Mustapha Feroudji, président de l'association des anciens combattants et harkis ont ensuite déposé une gerbe.


Montauban - 25 septembre 2009 hommage rendu aux harkis - Commémoration.


Hier matin, lors de l'hommage rendu aux harkis.Photo DDM, C.L.
Hier matin, lors de l'hommage rendu aux harkis.

Quatre gerbes déposées respectivement par Mme Polvé- Montmasson, préfète de Tarn-et-Garonne, par José Gonzales vice-président du conseil général, représentant le président Jean-Michel Baylet, par Mme Monique Valat, représentant Mme Brigitte Barèges, députée- maire de Montauban et par Mohamed Ioualalen, président de la Fédération départementale des harkis ont symbolisé l'hommage rendu par la France à tous ceux qui ont donné leur vie pour elle. Près d'une vingtaine de porte-drapeaux représentant autant d'associations d'anciens combattants entouraient la stèle des anciens combattants de l'Afrique française du nord, stèle qui rappelait le sacrifice effectué par la communauté des harkis et les membres des formations supplétives qui combattirent pour défendre l'honneur de la France. Dans son message officiel, Mme Polvé-Montmasson évoquait l'action des harkis en ces termes :
« Leur histoire est également notre histoire. Ils ont droit à la reconnaissance de tout le pays. Leur sacrifice fut double. En restant fidèles à la France, ces hommes ont connu de terribles drames mais ils ont su toujours rester debout. Il ne faudra jamais oublier ce qu'ils ont fait pour la France ».


LILLE - CEREMONIE HOMMAGE AUX HARKIS


Le président de Droit au logement, interpellé hier, lors d'une cérémonie d'hommage aux harkis

Mme Bouadjadja a interpellé les élus et les harkis.

Mme Bouadjadja a interpellé les élus et les harkis.

Philippe Deltombe, président du DAL (Droit au logement), et plusieurs militants ont fait irruption, hier après-midi, à la cérémonie d'hommage aux harkis, pour soutenir une fille de harki expulsée. Cinq personnes ont été interpellées.

16 h 45, hier, au square du Réduit à Lille. Plusieurs centaines de harkis (32 000 recensés dans le Nord) sont réunis silencieusement face aux porte-drapeaux, en hommage aux anciens supplétifs de l'armée. Les autorités civiles et militaires lilloises sont là, avec la musique du 43e RI et Martine Aubry.

Le recueillement est de rigueur, troublé pourtant, à quelques mètres en arrière, par une bruyante agitation. Philippe Deltombe, président régional du DAL (Droit au logement) et plusieurs militants improvisent une petite manifestation contre l'expulsion d'une fille de harki et son bébé de cinq mois (à cause de loyers impayés). « L'occasion a fait le larron, explique hier soir M. Deltombe. J'ai voulu alerter les autorités sur la situation de cette dame que l'on suit depuis mardi, et sur celle de tous les mal-logés. Mais sans manquer de respect à qui que ce soit. » La police l'interpelle ainsi que quatre militants, qui seront remis en liberté une heure plus tard.

Sur le trottoir, après la cérémonie, l'expulsée, Mme Bouadjadja, explique : « Je suis la fille d'un harki décédé, j'ai été virée mardi par un propriétaire avec un huissier et on m'a mise dans un Formule 1. Le DAL (avec la Croix-Rouge et le 115) est la seule structure qui m'aide.»
Brahim Bourabaa, président de Trait d'union Nord (et d'autres formations nationales représentant les harkis) l'écoute. « On va essayer de trouver une solution avec Mme Aubry, cette dame a droit à la dignité. » Et sur la venue du DAL ? « À cette cérémonie, on est comme au cimetière. C'est dommage. » • A. D.


Angoulême - Un hommage aux harkis


()

Le 25 septembre 2009, une cérémonie d'hommage aux harkis a eu lieu place Beaulieu. Là, autorités civiles et militaires et associations d'anciens combattants se sont recueillis, en présence du préfet Jacques Millon, du sénateur Michel Boutant, des députés Jean-Claude Viollet et Martine Pinville et de Jeanine Guinandie pour la mairie d'Angoulême. Des petits-enfants de harkis ont déposé des fleurs devant le monument aux morts pour ce qui restera comme le moment le plus émouvant de la cérémonie.


ROUBAIX - L'hommage à « l'indéfectible fidélité » des Harkis a toujours un goût amer


Une gerbe a été déposée au pied du monument rendant hommage à la communauté harki.

Une gerbe a été déposée au pied du monument rendant hommage à la communauté harki.

« Leur histoire est notre histoire. » En entendant le message d'Hubert Falco, le secrétaire d'État aux anciens combattants, quel était le sentiment des Harkis qui, hier, assistaient à la cérémonie d'hommage rendue au monument aux morts de Roubaix ?
Était-ce un sentiment de fierté, à l'évocation de ceux «  qui ont combattu avec courage et vaillance », au côté de l'armée française, pendant «  ces années terribles », de 1954 à 1962 ?


Sélestat - Journée nationale Hommage aux Harkis


Le 25 septembre 2009 , au monument aux morts de la Place de la République à Sélestat, s'est déroulée une émouvante cérémonie en l'honneur des Harkis. En présence du sous-préfet, Christophe Marx, du député, Antoine Herth, du maire de la ville, Marcel Bauer, de Gérard Risch, président du groupement des associations patriotiques de Sélestat et environs, des adjoints au maire ceints de leur écharpe tricolore et de quinze porte-drapeaux, il a été déposée une gerbe aux couleurs automnales au monument aux morts : ...


C A M I E RS


Ce Vendredi 25 septembre, 2009 les anciens combattants de Camiers ont organisé pour la première fois à camiers devant le monument aux morts une cérémonie officielle d'hommage aux harkis. Nous trouvons regrettable que seulement 3 élus sur 19 se soient rendus à cette cérémonie. Aucun photographe de la mairie pourtant il nous semblait qu'un certain photographe avait été recruté ... apparemment réservé à certaines associations qui en valent le coup ... Vous trouverez le compte rendu de cette cérémonie sur le blog des ancien combattants de Camiers.

Petit rappel historique

L'Etat français aura attendu 41 ans pour instituer une journée spécifique d'hommage aux harkis.

Ces soldats d'origine algérienne qui se sont battus, entre 1957 et 1962, avec l'armée française contre les «rebelles» et le FLN. Le mot « harki » vient d'un mot arabe qui signifie « mouvement », mais aussi « escarmouche » ou « guérilla ». Dans la langage courant, en France, ce mot désigne les troupes supplétives engagées dans l'armée française pendant le conflit algérien. Il est aisé d'imaginer que le terme, en Algérie, est devenu synonyme de traître et de collaborateur. Après le cessez-le-feu de 1962, les accords d'Evian stipulaient : un, que l'armée française quittant l'Algérie, devait désarmer ses harkis et les laisser sur le territoire algérien ; deux, qu'il n'y aurait pas de représailles... Certains officiers supérieurs et généraux français ne crurent pas à ce dernier point et embarquèrent en France certaines de leurs troupes harkies. Éprouvant des doutes identiques, certains harkis (voir un des témoignages ci-dessous) s'organisèrent pour une fuite clandestine. Pour les milliers de harkis arrivés en France dans la foulée du cessez-le-feu, peu de choses avaient été prévues. Les harkis débarqués en France ont été longtemps laissés pour compte. Longtemps parce que désorganisés. Et aussi divisés. Longtemps rassemblés dans de toutes petites organisations s'ignorant les unes les autres. Curieusement, c'est lorsqu'ils sont arrivés à l'âge de la retraite (et lorsque leurs rangs se furent passablement éclaircis) que leur voix a été, enfin, un peu entendue.
Cette journée d'hommage en est un petit écho.

Une pensée pour les Harkis ce vendredi 25 septembre en présence du Conseil Municipal et des Anciens Combattants en déposant une gerbe sur le monuments aux morts pour la France .


TEMOIGNAGES


"Nous, enfants de harkis..."
François Bouihi a pu rester à Rosans et travaille à l'ADSEA.

Mais pour lui, fils de harki, trouver ce métier a été une longue bataille. « J'ai eu 19 contrats de travail. Et j'ai enfin pu me former. » Sous jacente, une impression que « les Français étaient prioritaires » lorsqu'il se présentait à un emploi. Beaucoup des enfants de harkis de sa génération sont partis pour trouver du travail.
Hocine Alliche est maintenant installé à Grenoble. Il était bébé lorsque sa famille est arrivée à Rosans, parmi les toutes premières. Il se souvient du "camp" et parle d'absence de contacts entre la communauté harkie, repliée solidairement sur elle-même, et les villageois. « Il y avait une sorte de méfiance réciproque, et il a fallu le temps de s'apprivoiser. »
François Bouihi se rappelle de conditions de vie "catastrophiques" au camp. « Même un poulailler, c'était mieux. »
La situation s'est améliorée lorsque le Suquet a été construit. « La génération qui a suivi a pu aller à l'école, davantage côtoyer les "Français", bouger...», indique Alliche Hocine.
Chacun vit avec cette page d'histoire enracinée au fond du cœur. « Mon père me disait, j'ai trahi mon pays et la France qui m'a accueilli avec ses promesses m'a trahi aussi », témoigne Alliche Hocine. Et s'il se dit « fier d'être fils de harki », il se considère « sans nationalité ».
« La France n'a jamais été reconnaissante. On a parqué nos parents dans des camps et ils n'ont jamais rien eu », poursuit-il.
« On est toujours fiers de nos parents. Ils ont fait un choix et je pense qu'ils ont fait le bon. Cette histoire, c'est une page qu'il faut entretenir et la faire connaître car les gens doivent savoir ce qui s'est passé », estime François Bouihi.
Le temps a passé et à Rosans des mariages mixtes ont eu lieu, rapprochant encore plus les communautés.
Sans doute faudra-t-il encore du temps, de la tolérance et de l'humanité, pour qu'elles n'en forment qu'une seule, dans le respect des cultures de chacun.


Hommage rendu aux Harkis aux Invalides



Hommage rendu aux Harkis aux Invalides

Le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Hubert Falco, a annoncé vendredi la création d’une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, ainsi qu’une série de mesures en faveur des Harkis.
« La Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie est en train d’être créée, c’est un point positif », a-t-il lancé devant leurs associations réunies aux Invalides à l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux Harkis.
Plusieurs associations – Le Souvenir français, Les Gueules cassées et la Fédération nationale André Maginot – contribueront financièrement à cette fondation, tout comme l’Etat. Elle sera ainsi dotée d’un budget initial de plus de 7 millions d’euros, selon Hubert Falco.
Le secrétaire d’Etat a également souligné qu’au-delà de la reconnaissance « morale » due aux Harkis par la nation, celle-ci leur devait une reconnaissance « concrète, c’est-à-dire sociale et économique ».


Hommage aux Harkis, pour ne pas oublier,une cérémonie a eu lieu à Salonique pour la journée nationale des harkis.


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Lors du dépôt de gerbes devant la stèle des combattants d'Afrique du nord. Photo DDM. Didier Pouydebat

La campagne de solidarité française « Hommage aux Harkis », lancée en 1985 par Jeune Pied-Noir, a permis d'aboutir en 2001, grâce au soutien actif des amicales et associations de Français d'Algérie et d'André Santini, alors secrétaire d'État aux Rapatriés et auteur de la première loi de reconnaissance de la Nation envers les Harkis, à la Journée nationale « Hommage aux Harkis » du 25 septembre 2001. Depuis un hommage est rendu, ce jour, dans de nombreuses villes, dont Toulouse. De nombreux harkis et leurs familles se sont retrouvés, ce vendredi au cimetière de Salonique, devant la stèle des combattants d'Afrique du nord. Achour Baali, membre du Haut conseil des rapatriés Harkis, président de l'association Mémoire d'hier et d'aujourd'hui pour demain a rappelé : « Les Harkis ont pris les armes pour mener sur leur sol un combat cruel et incertain. L'histoire les a dressés contre d'autres hommes qui, la veille, étaient leurs frères. Trop longtemps, la France a fermé les yeux, elle les a conduits par les chemins de l'oubli vers les camps de transit et les « cités urbaines ». Anne-Gaëlle Baudoin-Clerc, sous-préfète, a salué « Harkis et Français musulmans qui ont tout donné, qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de la guerre d'Algérie ».


DENAIN - Les harkis honorés par le monde combattant


Ali Hamadi - à la droite du député-maire - lors de la prise de parole de Louis Destrebecq, président du Cartel.

Vendredi 25 septembre 2009, au monument aux morts, en présence du monde combattant et de la municipalité, un dépôt de gerbes a été effectué en hommage aux harkis.
Après s'être recueilli en compagnie de Louis Destrebecq, président du Cartel et du député-maire Patrick Roy, Ali Hamadi, harki, chevalier dans l'ordre national du Mérite et président de la Confédération des Français musulmans rapatriés d'Algérie et leurs amis, a prononcé un discours destiné a rappeler ce qu'étaient les harkis : « Des soldats français et volontaires qui ont engagé leur vie et celle de leur famille pour défendre leur pays. » Ils étaient 250 000 au plus fort du conflit, pour une population de 8 millions d'âmes, la France mobilisant 400 000 hommes pour 46 millions d'habitants. Le conflit terminé, ils sont restés sur place, où ils ont été refoulés par la France, devenant les derniers martyrs de notre pays. Les plus chanceux furent parqués, ignorés et délaissés pendant de longues années dans des conditions lamentables. Leur réhabilitation a débuté depuis 1986. Louis Destrebecq a clos la cérémonie par un vibrant hommage à ces courageux combattants


Nice 25 septembre 2009


L'hommage aux harkis

La journée d'hommage national aux anciens des forces supplétives engagés auprès de l'armée française pendant la guerre d'Algérie a été célébrée au monument aux Morts de Rauba Capeu par de nombreux dépôts de gerbes par l'ensemble des autorités, préfet en tête. De nombreux porte-drapeaux et responsables d'associations patriotiques se sont retrouvés pour un moment solennel d'émotion et de recueillement.


Colmar




Cimetière du Ladhof / Cérémonie en hommage aux harkis

La journée nationale d'hommage aux harkis et aux membres des formations supplétives qui ont servi la France pendant la guerre d'Algérie a été célébrée vendredi matin au cimetière du Ladhof à Colmar.


Montoulieu. Journée commémorative en hommage aux harkis


Personnalités civiles et militaires réunies pour rendre hommage au combat des harkis. Photo DDM.

Personnalités civiles et militaires réunies pour rendre hommage au combat des harkis.

Plusieurs personnalités civiles et militaires s'étaient déplacées à Ginabat, ainsi que de nombreux porte-drapeaux et un détachement du 3e RCP de Pamiers, pour cette journée commémorative en l'honneur des harkis.
Après un bref historique sur l'implantation du village de harkis, le maire annonçait la démolition prochaine des bâtiments devenus insalubres et la reconversion du site autour de la future place communale ; le monument du souvenir sera conservé.
Mme Mokrani évoquait ensuite la première commémoration officielle le 25 septembre 2000 à la préfecture, puis la création d'une stèle en 2003 sur Montoulieu. A sa demande, une minute de silence était observée en hommage à tous les harkis tombés sous le drapeau français.
Pour finir, le préfet donnait lecture du message du secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, rendant un vibrant hommage aux forces supplétives.
Après les dépôts de gerbe par les personnalités assistées d'élèves de la commune, la cérémonie se terminait autour d'un vin d'honneur, agrémenté de succulentes pâtisseries préparées par les épouses.


Beaucaire


DR

Journée nationale des Harkis

COMMEMORATION Journée nationale des Harkis Vendredi, au cimetière, a eu lieu une commémoration pour la journée nationale des Harkis. En présence d'élus, une gerbe a été déposée au monument aux morts. Auparavant, lors de la lecture des discours, Soumicha Benali, avec beaucoup d'émotion, a déclaré : « Nous avons une pensée profonde pour nos pères et grands- pères d'arme. » Elle a condamné « l'indifférence, l'oubli de leur pays qui ne voulait pas les reconnaître ». Alain Ledur, premier adjoint, a, lui, parlé de « dette de la France » envers les Harkis.


Lectoure. Une émouvante cérémonie d'hommage aux harkis




A l'occasion de la cérémonie d'hommage aux harkis, Martine Mazères remet la médaille de bronze des Anciens Combattants à Bernard Robitaillé. Photo DDM, H.Masarotti

Plusieurs anciens combattants étaient présents avec leurs drapeaux ainsi que quelques civils et militaires, pour la cérémonie d'hommage aux harkis organisée vendredi. La maire adjoint Martine Mazères a lu un émouvant discours d'Hubert Falco, secrétaire d'état à la Défense et aux Anciens Combattants, relatif aux harkis et aux formations supplétives qui ont servi la France.
Ils ont fait un double sacrifice, d'abord par la lutte qu'ils ont menée jusqu'en 1962, puis dans la terrible épreuve de l'exil. Ils ont fait preuve de courage et de volonté, d'honneur et de fidélité. Elle a ensuite remis une médaille de bronze « pour activités et dévouement au service de l'union fédérale des anciens combattants » à Bernard Robitaillé. Ensuite, sont venus les hymnes officiels, le dépôt de gerbe et le salut aux drapeaux.


Inauguration d'une rue des harkis à Dreux (28)


Le samedi 26 septembre 2009. 



Les associations d'Anciens Combattants, entourant la plaque de la rue des Harkis, à l'ancienne citée de Harkis au "Clos Maillard" - 28100 Dreux
(Photo JPN - Droits réservés - reproduction interdite sans autorisation)
L’Inauguration par M. Gérard HAMEL, Député-maire de Dreux et du Préfet et du Sous-Préfet de l'Eure et Loire en présence de nombreuses associations de Harkis, de Pieds-noirs, d'Anciens Combattants et Amis venant de Nord-Pas de Calais, de Seine-Maritime,  de Paris et de l'Ile de France, de la Provence et du Midi-Pyrénées.



A. CHERIFI, Président de AJIR Dreux, devant la plaque de la rue des Harkis en compagnie des EMSI, de l'UNC et Jeune Pied-Noir. (Photo JPN)
Pour soutenir les Harkis de Dreux  prendre contact avec :  A. Cherifi - AJIR pour les Harkis de Dreux  25, rue d'Orfeuil - 28100 Dreux - Tél : 06 60 57 40 11
Source : http://pagesperso-orange.fr/jeunepiednoir/jpn.wst/


Lens


Journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres des formations supplétives

 La sous-préfète et les autres personnalités ont observé une minute de recueillement puis écouté la diffusion de la «Marseillaise».

La sous-préfète et les autres personnalités ont observé une minute de recueillement puis écouté la diffusion de la «Marseillaise».

Ce vendredi au monument aux morts de l'avenue Van-Pelt s'est déroulée la cérémonie officielle, organisée par la municipalité, à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis et aux autres membres des formations supplétives.
Élus et représentants de l'État et d'association étaient présents pour ce moment symbolique. Isabelle Petonnet, sous-préfet de l'arrondissement de Lens, Sylvain Robert, premier adjoint, accompagné de membres du conseil municipal, Hocine Khelij, président de l'Association d'aide aux Harkis et leurs enfants, les représentants des sociétés patriotiques, assistaient à cet hommage.
Durant cette cérémonie, la sous-préfète a lu le message adressé par le Secrétaire d'État chargé de la Défense et des Anciens combattants.
Ce texte du représentant de l'État affirme en substance «  la reconnaissance de la France toute entière aux harkis, pour leur indéfectible attachement à la France, jusque dans l'adversité ».
Des gerbes ont été déposées par les élus et par Isabelle Petonnet, sous-préfète.


Dunkerque


L'hommage aux Harkis, entre mémoire et espoir

 Abdelkader Zafout a reçu l'insigne d'officier de l'ordre national du Mérite.

Abdelkader Zafout a reçu l'insigne d'officier de l'ordre national du Mérite.

Profitant de la Journée nationale d'hommage aux Harkis, Abdelkader Zafout a reçu l'insigne d'officier de l'ordre national du Mérite des mains de Georges Lemaître, lieutenant-colonel, commandeur de l'ordre national du Mérite.

Vendredi matin, l'émotion était palpable dans le public, venu nombreux assister à l'hommage rendu aux Harkis et à la cérémonie de remise de l'insigne d'officier de l'ordre national du Mérite à Abdelkader Zafout. Léanne, Tanguy et Maryam, élèves de l'école Jean-Jaurès de Fort-Mardyck, ont lu un texte qu'ils ont écrit à l'attention de la communauté harki : « Ils étaient des paysans, des bergers. Ils étaient des hommes courageux, qui voulaient défendre à tout prix leur vie, celle de leur famille, celle des habitants de leur village. Ils rêvaient de paix pour leur pays, l'Algérie ».

Beaucoup d'entre eux le payèrent de leur vie. Beaucoup d'entre eux, encore aujourd'hui, ne sont pas reconnus pour le combat qu'ils ont mené. Par notre présence ce matin, nous voulions remercier les personnes venues témoigner dans notre classe, nous faire comprendre ce qu'elles avaient vécu. Nous voulions aussi rendre hommage à tous les Harkis. » Ces mots, sortis de la bouche des enfants, sonnent comme un espoir, une mémoire à entretenir, un avenir à construire. La petite larme d'émotion est revenue lorsque Abdelkader Zafout a été décoré. Il s'est engagé dans l'armée française pour défendre son pays qu'il sentait menacé. Les événements tragiques l'ont contraint de quitter l'Algérie en laissant derrière lui femme et enfants. Ils seront rapatriés en France grâce à certains officiers de cette époque.
« Une journée nécessaire »

Aujourd'hui âgé de 81 ans, Abdelkader laisse parler son fils, Ahmed : « Une journée comme aujourd'hui est nécessaire, surtout avec les écoles qui font un devoir de mémoire. Ce travail, il faut le faire en repartant des faits et des raisons qui sont à l'origine de l'histoire des Harkis.  »

Abandonnés par De Gaulle et meurtris des douleurs et de la déchirure qui, au-delà de la guerre, les ont frappés, les Harkis restent debout et fiers avec le sentiment du devoir accompli envers et contre tout, mais une profonde tristesse affleure sitôt qu'on évoque l'Algérie. « Je rêve de fouler la terre de mes racines. Je voudrais pouvoir prendre une poignée de terre, la respirer en me disant : "Je viens de là". Je veux le faire avec mon père.  »
Abdelkader n'a jamais pu retourner en Algérie. Ahmed complète : « Aujourd'hui encore, des Harkis se font refouler à la douane en Algérie.  »

Retraité de Sollac depuis 1990, Abdelkader, qui a perdu sa femme en mai, s'occupe de son jardin et de l'Association des rapatriés d'Algérie, dont il est vice-président. Il faudra un travail long et difficile de chaque côté de la Méditerranée, tant des dirigeants que des simples gens, pour qu'un jour les frères d'une même terre, l'Algérie, se réconcilient sans plus juger. Il y faudra peut-être plus que des hommes, c'est sans doute pourquoi on dit : « Inch Allah ! 



Une cérémonie émouvante pour l'hommage national aux Harkis à Muret

La gerbe déposée au nom des Harkis. Photo DDM, R.C.

La gerbe déposée au nom des Harkis.

Muret a marqué la journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives par une cérémonie devant le monument aux morts.
Le sous-préfet, le maire et les représentants des Harkis ont déposé une gerbe au pied du monument encadré par les drapeaux des associations patriotiques. André Mandement a lu le message du secrétaire d'État à la Défense et aux anciens combattants : « Leur histoire est notre histoire. Nous exprimons par cette journée, la reconnaissance du pays tout entier envers les Harkis et tous ceux qui ont fait le choix de la France durant ces années terribles. Leur combat fut double car la paix retrouvée n'a pas marqué la fin de leurs souffrances. Ils ont vécu la terrible épreuve de l'exil. Regardons ce que fut leur vie : ils nous apprennent le courage et la volonté, l'honneur et la fidélité »


DUNKERQUE


Saddok Boussad, un Français comme les autres
 Saddok Boussad (à droite), avec Michel Fasquel, président desCATM de Coudekerque-Branche.

Saddok Boussad (à droite), avec Michel Fasquel, président des CATM de Coudekerque-Branche.

À l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux Harkis, nous avons rencontré Saddok Boussad, vice-président des combattants d'Algérie Tunisie Maroc (CATM) de Coudekerque-Branche.
Les anciens combattants se regroupent près de l'entrée du cimetière communal. Saddok Boussad hésite alors à nous confier ses souvenirs, nous recommande un autre camarade puis, finalement, accepte de nous parler un peu. « Je me suis engagé en octobre 1957 dans l'armée française, j'avais 18 ans. À l'époque, nous étions un peu entre le marteau et l'enclume. Nous avions peur du FLN (Front de libération nationale), la France disait que nous étions de véritables Français, il fallait se définir. J'ai rejoint le 3e régiment REI (régiment étranger d'infanterie). » Très vite, il connaît les horreurs de la guerre. « Le plus dur, c'était de ramasser des collègues blessés ou morts. Il y avait des soldats, des civils qui avaient été égorgés, c'est quelque chose qui marque. » Puis vinrent les accords d'Évian en 1962. « On a été désarmés le 21 mars. Immédiatement, nous devenions des civils sans défense et le FLN ne faisait pas de cadeau ! Nous avons été abandonnés à l'ennemi. » Avec d'autres camarades et après soixante-dix jours de prison, Saddok Boussad réussit à regagner un des camps militaires français. « Là, il a fallu prouver que nous étions des "anciens" pour être acceptés. Nous avons dû détailler notre parcours militaire, les noms de nos camarades. » Saddok Boussad est alors pris en charge par l'armée française. «  Nous avons embarqué dans un navire à bestiaux. La France ne voulait pas de nous. Nous étions des "immigrés", on a voulu nous envoyer en Espagne. Après bien des péripéties, nous sommes arrivés dans le sud de la France, à Port-Vendres. Nous avons vécu quelque temps du côté de Nîmes, puis on nous a installés dans le Gard, au camp de Saint-Maurice-l'Ardoise, où nous logions sous la tente. L'hiver de 1963, c'était dur. » En quittant l'Algérie, Saddok Boussad, comme beaucoup, a perdu sa nationalité française. « On a dû passer devant le juge pour l'obtenir, nous sommes devenus Français par déclaration. » Après cela, il vit quelque temps au camp de Rivesaltes. Bientôt, l'armée donne un petit pécule pour les personnes qui veulent se lancer. Saddok Boussad saisit sa chance. Il exerce différents métiers, dans les usines sidérurgiques, en tant que chauffeur de bus ou chauffeur routier. Finalement, il s'installe à Coudekerque-Branche en février 1978. Il ne garde aucune rancoeur, ni envers son pays natal, où il n'est jamais retourné, ni envers la France, dont l'armée lui a sauvé la vie. « Je suis vraiment un Français comme les autres, je n'ai jamais connu de grande misère, ni de problèmes de racisme. » Et de conclure avec un grand sourire : « Quand on me dit bonjour en arabe, je réponds en français ! »


SAINTE-FOY-LA-GRANDE. CEREMONIE EN HOMMAGE AUX HARKIS


Les enfants de l'école Paul-Bert ont assisté à la cérémonie d'hommage aux harkis. (photo b. D.)
Les enfants de l'école Paul-Bert ont assisté à la cérémonie d'hommage aux harkis.

Le Pays foyen a connu une un moment émouvant, le 25 septembre, lors de l'hommage rendu au Harkis, au monument aux morts Sainte Foy-Pineuilh.
Et pour la cause, les enfants de l'école Paul-Bert (CM1 et CM2), école voisine du monument aux morts située à Sainte-Foy-la-Grande, assistaient à la cérémonie, encadrés de leur directrice Mme Nedjari. Devant l'alignement des drapeaux portés par les anciens combattants du canton et celui des CATM (Combattants Algérie, Tunisie, Maroc) du Fleix, en la présence de Robert Provain, maire de Sainte-Foy-la-Grande et conseiller général du canton, de René Lange président du comité d'entente du Pays foyen, Jean-Pierre Chalard, maire de Pineuilh a lu le message de M. Falco, secrétaire d'État à la Défense et aux anciens combattants.


Un hommage pour Mustapha Ferroudji



Le parc d'Alet-les-Bains a été le théâtre samedi 26 septembre 2009 d'un méchoui géant qui a réuni plus de cent personnes, tout le village, son maire Jean-Denis Alandry et de nombreux élus du département s'étaient donné rendez-vous pour fêter Mustapha Ferroudji qui a reçu la croix de chevalier de la Légion d'honneur, le 14 juillet dernier à Carcassonne, des mains de Mme le préfet Anne-Marie Charvet.
Quand M. Maurice, ancien préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon, actuel président pour le département de l'Aude de la Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur, a reçu le dossier de cet ancien combattant harki, il n'a pas hésité une seconde à proposer sa nomination tant ses faits de bravoure et ses décorations étaient remarquables. Mustapha Ferroudji avait pris rendez-vous avec l'Histoire en s'engageant aux côtés des Français en 1952 dans la guerre d'Algérie au sein du régiment des tirailleurs commandos. Né en 1934 à Foumtoub, à 18 ans il fit le choix d'être Français et reçut le grade de sergent à la fin de la guerre en 1962. Son courage, qui n'a d'égal que sa discrétion et son humilité, lui valut de nombreuses décorations, dont l'Ordre national du Mérite et la Médaille militaire. Mustapha Ferroudji connut la période la plus noire de son existence lors de son arrivée en France, en transit pendant six mois au camp de Rivesaltes, avant de rejoindre Alet-les-Bains avec son épouse ; exploitant agricole il prit sa retraite en 1969, il consacre maintenant beaucoup de son temps à sa fonction de président départemental des harkis. Six enfants et sept petits-enfants sont venus enrichir une famille qui s'est très bien intégrée et dans laquelle tous ont su trouver leur place dans la société, c'est certainement la plus belle victoire d'un homme qui n'a jamais reculé devant le danger et qui a pu juger samedi à quel point il était apprécié.


Strasbourg


Cronenbourg / Nécropole militaire

Les harkis ne seront jamais oubliés


Une émouvante cérémonie en hommage aux harkis a eu lieu récemment pour la journée nationale décrétée en 2001, place du Souvenir français, devant la nécropole militaire de Cronenbourg.
De nombreux porte-drapeaux, représentants d'associations patriotiques, ainsi que des membres des familles harkis s'étaient rassemblés devant la stèle commémorative érigée il y a exactement huit ans. Cette stèle est le signe de reconnaissance pour des milliers de harkis qui avaient sacrifié leur vie au cours de la guerre d'Algérie.
Ces nombreux Français musulmans avaient tout quitté, leur terre natale, leur famille, leurs amis pour combattre avec l'armée française .R. A.

 

Le Président de la République a pris, devant vous, un engagement solennel afin que cette mémoire-là soit pleinement reconnue et mieux partagée par l’ensemble de la communauté nationale.
La Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie est en train d’être créée. C’est un point positif.

 
 
   
 

Journée nationale d’hommage aux Harkis
- Intervention de M. Hubert Falco
Secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants
- Vendredi 25 septembre 2009 -

 
 

Journée nationale d’hommage aux Harkis

Journée nationale d’hommage aux Harkis et supplétifs de l’armée française.

La journée nationale d’hommage aux Harkis et supplétifs de l’armée française a été instaurée en 2001 par Jacques Chirac.
Aujourd’hui 25 septembre 2009 la France a officiellement annoncé la création d’une Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, prévue par une loi de 2005 mais qui était restée lettre morte depuis, de même qu’une série de mesures en faveur des Harkis. Cette fondation avait été voulue par l’ancien président Jacques Chirac afin de porter reconnaissance de la Nation et de la contribution nationale en faveur des Français rapatriés.
La fondation sera dotée d’un budget initial de plus de 7 millions d’euros, selon M. Falco, secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants. Selon ses services, la fondation aura pour mission de "construire une mémoire historique commune" en s’appuyant sur des "travaux historiques sérieux".
Aux nombreux Harkis qui continuent de se sentir rejetés, Hubert Falco répond que "le président de la République est un homme qui tient ses engagements. Il tiendra les engagements qu’il a pris vis-à-vis de la communauté harki. L’ensemble des enfants dont les parents sont décédés pourront opter pour la mesure d’équité, qui leur permettra de bénéficier de 20.000 euros."

 
 

Messieurs les Présidents d’association, Mesdames, Messieurs,

Je voudrais vous dire tout le plaisir qui est le mien de vous accueillir aujourd’hui à l’Hôtel des Invalides.
Dans ce lieu emblématique de l’histoire de nos Armées et de l’histoire de France, je veux souhaiter à chacune et à chacun d’entre vous la plus cordiale bienvenue.
Vous êtes ici chez vous : votre histoire est notre histoire.
L’histoire des Harkis et des rapatriés, c’est l’histoire de France.
L’engagement qui a été le vôtre en Algérie, les sacrifices auxquels vous avez consentis, les drames que vous avez vécus : tout cela appartient pleinement à la mémoire nationale.
C’est le sens de cette journée d’hommage.
Aujourd’hui, dans le pays tout entier, dans chacune de nos régions, dans chacune de nos communes, la France se souvient de ceux qui ont tout donné : des Harkis qui ont fait le sacrifice de leur vie au cours de la guerre d’Algérie, des Français musulmans qui ont tout quitté – leur terre natale, leurs amis, leur famille –, parce qu’ils étaient, avant toute chose, des combattants français.
La République se souvient de tous les drames.
Sans rien cacher, sans rien dissimuler, sans rien taire.
Le devoir de mémoire, c’est d’abord un devoir de vérité. Et cette vérité doit mieux être connue par l’ensemble de nos concitoyens.
Aujourd’hui, nous nous souvenons des milliers de Harkis et de Français musulmans qui sont restés indéfectiblement fidèles à la France, jusque dans l’adversité la plus tragique où les plongea une paix qui aurait du être aussi la leur, mais qui les trouva désarmés et seuls face à leurs bourreaux.
Nous nous souvenons également des conditions tragiques dans lesquelles les Harkis sont arrivés en France. La détresse et la précarité sont venues s’ajouter aux drames de l’exil et du déracinement.
Et cela personne ne peut l’oublier.
Le Président de la République a pris, devant vous, un engagement solennel afin que cette mémoire-là soit pleinement reconnue et mieux partagée par l’ensemble de la communauté nationale.
La Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie est en train d’être créée. C’est un point positif.
Grâce au travail de la Mission Interministérielle aux Rapatriés, le projet a avancé depuis le début de l’année 2009.
Les grandes associations fondatrices (le Souvenir Français, les Gueules Cassées, la Fédération nationale André Maginot) ont confirmé leur contribution financière et l’Etat a inscrit sa participation au budget. Au total, cela représente plus de 7 millions d’euros.
La France ne doit pas oublier. Elle n’oubliera pas.
La mémoire est une chose importante.
Elle nourrit l’âme d’un peuple, elle forge son caractère et lui donne un avenir.
Et la France a beaucoup à apprendre des Harkis : le sens de l’engagement, le sens de l’honneur, le sens du combat. Ce sont ces valeurs que vous incarnez : et la France en a, plus que jamais, besoin.
Mais chacun d’entre nous le sait : nourrir l’âme ne suffit pas. La reconnaissance de la nation envers les Harkis ne peut pas être simplement morale. Elle doit être également concrète, c’est-à-dire sociale et économique.
Comme on peut se féliciter de la mise en œuvre des mesures en faveur de l’emploi des enfants de Harkis.
A ce jour, 8 200 personnes ont été identifiées, 5 600 se sont engagées dans le processus et, à l’heure où je vous parle, 2 138 ont retrouvé un emploi ou bénéficient d’une formation qualifiante.
Ce sont là des avancées que l’on peut saluer et qu’il faut mettre au crédit de la mobilisation de la mission interministérielle aux rapatriés, des préfectures et des services de Pôle Emploi.
Mais il faut aller plus loin.
Le gouvernement entend proroger et renforcer le plan emploi jusqu’à la fin de l’année 2010.
L’objectif de cette mesure est simple : faire bénéficier du plan emploi un nombre encore plus important d’enfants de Harkis.
Pour y parvenir, nous veillerons à ce que l’information soit mieux diffusée dans les départements où elle est apparue insuffisante, afin d’inciter partout les enfants de harkis le souhaitant à s’intégrer dans le dispositif gouvernemental
Nous devons ensemble, avec l’ensemble des associations et des acteurs économiques, nous mobiliser et consacrer les mois qui viennent à communiquer et à informer le plus grand nombre.
Il y a des emplois réservés à disposition depuis le mois de juin dernier ; il y a 200 000 actes de formation prévus dans le plan emploi et 190 000 contrats aidés : chaque enfant de Harki, où qu’il se trouve en France, doit pouvoir en bénéficier, car il en a le droit.
La deuxième mesure que le gouvernement entend prendre, c’est de permettre l’attribution de l’allocation de reconnaissance aux enfants d’anciens supplétifs dont les parents bénéficiaires sont décédés entre le 23 février 2005, date de la publication de la loi et la date butoir du 1er octobre 2005 sans avoir pu choisir entre les trois options du versement prévues par la loi.
C’est une mesure d’équité qui permettra à ces enfants de bénéficier également de cette allocation de 20000 euros.
Mesdames, Messieurs,
La nation témoigne aujourd’hui de sa reconnaissance envers les Harkis. Dans le mot « reconnaissance », il y a trois choses qui s’expriment : la mémoire, la gratitude et le respect.
Il est inadmissible qu’en 2009, dans notre pays, on puisse insulter les Harkis parce qu’ils sont Harkis, les injurier et le faire sans craindre d’être puni par la Loi.
Cette situation révoltante doit changer. Car quel serait le sens de notre action en faveur des Harkis si nous laissions faire ?
Nous aurions beau jeu de parler de mémoire, de nous réunir comme nous le faisons aujourd’hui pour rendre hommage aux Harkis, si dans le même temps nous laissions certains les insulter impunément.
Que cela soit dit, une fois pour toutes : lorsque l’on insulte les Harkis, c’est la France tout entière que l’on insulte. C’est la conviction du président de la République, celle du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement.
C’est la raison pour laquelle j’ai proposé à la concertation interministérielle un projet de texte qui modifie l’article 5 de la Loi du 23 février 2005.
Nous n’en resterons pas à l’interdiction de principe actuelle : une fois la loi modifiée, les tribunaux pourront expressément condamner la diffamation et l’injure envers les Harkis, de la même manière que sont sanctionnés dans notre pays les propos à caractère raciste.
Cette modification de la loi donnera la faculté aux associations représentatives des Harkis de se constituer partie civile.
La France témoigne aujourd’hui de son respect envers les Harkis. Elle le fait en paroles. Mais elle le fait aussi et surtout en actes.