Pour avoir, tenu ces propos, la cour d'appel condamne le premier magistrat de la ville à l'euro symbolique demandé par les parties civiles.
« Nous allons nous pourvoir en cassation » , « Enfin ! », lâche Farid Mous-Saoui, à la tête de l'Association Justice Information et Réparation pour les Harkis (AJIR) . « C'est bien », lance Smaïl Boufhal, président de Génération mémoire harkis basée à Grand-Couronne dans la banlieue de Rouen, qui estime : « La
justice a reconnu que les propos ternis par Franck Martin étaient racistes ». L'avocate des deux associations Me Dominique Vallès : « La cour considère donc que dire à un musulman qu'il est un intégriste est injurieux ». Absent de l'audience d'hier, comme son avocat Me Alain Tourret, le premier magistrat de Louviers annonce : « J'ai été relaxé en première instance devant le tribunal correctionnel d'Evreux (en décembre 2007, N.D.L.R.) et définitivement relaxé puisque le ministère public n'a pas fait appel de cette décision. Le jugement rendu par la cour d'appel de Rouen (hier) nous semble, à mon avocat et à moi, biaisé. Nous allons nous pourvoir en cassation » . Le bras de fer qui dure déjà depuis trois ans n'est donc pas près de se terminer. Depuis l'annonce du délibéré, Franck Martin se dit « profondément atterré ».
Le soir du 24 mars 2005, « je n 'ai fait que mon métier de maire, de défenseur de l'ordre public. Ces gens étaient en train d'envahir un théâtre pour empêcher la liberté d'expression! Mon seul regret est de ne pas avoir porté plainte lorsqu'on m'a bousculé ! ».
Décision définitive à Paris dans quelques années en cassation.. |