Une pièce
de théâtre intitulée "le nom du père"
d'un auteur algérien, Messaoud Benyoucef, co-produite par
le Conseil Régional de Haute Normandie et montée par
une troupe d'un théâtre de Fécamp dont la réalisatrice
est Claude-Alice PEYROTTES, prend délibérément
pour cible les Harkis et leurs enfants.
Cette pièce est actuellement en tournée en Normandie
(Fécamp en février, Canteleu le 18 mars, louviers
le 24 mars et le Havre le 29 et 30 mars) ensuite elle sera représentée
en région parisienne en avril et juin prochain (Evry, Morsang,
Palaiseau et à la Cartoucherie).
Il n'est pas question pour nous de nous opposer à la liberté
d'expression ou la création artistique, mais nous ne pouvons
pas tolérer les dérives qui dénaturent ces
libertés. En effet l'auteur d'emblée plante le décor
: Les Harkis sont traîtres à leur pays (c'est un fait
qui n'a nul besoin d'être démontré dans la pièce
bien sur!) et leurs enfants, tellement honteux de la trahison, rejettent
en bloc et le nom et l'histoire des pères puisque le héros
de la pièce choisi délibérément de rejeter
et son et son prénom pour n'être plus désigné
que par le sigle SNP (sans nom patronymique).
Le scandale ne s'arrête pas là, puisque l'auteur reprend
comme un fait établi des rumeurs qui ont circulées
dans les années 90 : " les enfants de Harkis forment
les troupes des GIA en Algérie". En effet, la pièce
nous montre comment les enfants de Harkis sont enrôlés
dans les camps du Sud de la France pour être formés
en AFGANISTHAN et ensuite envoyés dans le maquis algérien
pour commettre les pires atrocités. Pour faire passer " la
pilule " l'auteur le prétexte que SNP est enrôlé
par l'espionnage français pour " noyauté "
les GIA et ainsi la boucle est bouclée. Ce qui veut dire
que les Harkis ont la trahison dans les gènes et que cette
trahison se répète de génération en
génération.
Comme si cela n'était pas encore assez, l'auteur précise
dans des déclarations de promotions de sa pièce qu'il
" travail sur la mémoire pour écrire l'histoire "
et la réalisatrice ajoute en parlant du héros qu'il
"est le fils de ceux qui ont fait le mauvais choix, de ceux
qui ont trahi leur pays et qui ont soutenu la France".
Depuis le mois de février AJIR a réagi en Normandie
en dénonçant cette négation de notre histoire
et cette attaque virulent contre notre communauté auprès
des communes où la pièce est programmée, auprès
du Conseil Régional (une délégation a été
reçue) et auprès de la presse régionale pour
faire connaître notre point de vue et demander que les représentations
prévues soient annulées. De même une plainte
est en cours de préparation pour obtenir son interdiction
ainsi que le retrait de la diffusion du livre dont est tirée
la pièce. Pour les représentations qui ont déjà
eu lieu, nous étions chaque fois devant les théâtres,
entre 30 et 50 personnes, pour protester et informer le public qui
est venu voir la pièce.
Au Havre, théâtre le VOLCAN le 29 et 30 mars, la pièce
va être jouée avant d'aller en région parisienne.
Dans cette ville il y a peu de Harkis et le maire, A. RUFFENACHT,
n'a pas répondu à notre courrier. Nous serons quand
même présents, cependant pour espérer faire
pencher la balance en notre faveur il faudrait que nous soyons nombreux!
Alors je lance un appel à tous ceux qui peuvent être
disponibles le 29 ou le 30 pour se rendre au Havre et nous soutenir
dans cette protestation, surtout ceux qui sont dans les départementaux
limitrophes. Ce combat nous concerne tous sans expression et n'est
pas celui d'une seule association. |