| 
    
      
      
         | 
           | 
           | 
           | 
         
      
        |   | 
           | 
            | 
          
              
              
                Marie-Claude Teuma déchante et  s'attriste devant les incohérences du ministère de la Défense et des Anciens  combattants, capable en un mois et demi d'une volte-face radicale (voir l'annonce attribution de Mort pour la France pour son papa). 
                  Marie-Claude Teuma se bat depuis  des décennies afin que la mémoire de son père, Paul Teuma, enlevé comme  d'autres civils le 5 juillet 1962 en Algérie, soit honorée de la mention  "mort pour la France".  Le 5 novembre dernier, à réception d'une notification, à l'en-tête du ministère  de la Défense  et des Anciens combattants, Marie-Claude pensait avoir gagné son combat. Après  étude du dossier, l'Administration notait que Paul Teuma, alors directeur des  établissements Monserrat (vins et boissons gazeuses), aurait été enlevé sur  l'autoroute de Walmy à la Sénia  alors qu'il devait livrer la base aéronavale de Lartigues. « Selon le rapport  du comité international de la   Croix-Rouge, il aurait été tué à la mitraillette », précise  la direction des statuts, des pensions et de la réinsertion sociale. 
                Le ministère s'engageait donc à  aviser le service central de l'état civil afin que la mention "mort pour la France" soit ajoutée  en marge de l'acte de décès de Paul Teuma.                   | 
               
            | 
         
      
         | 
           | 
           | 
         
      
         | 
          
              
              
                Sa fille entamait des démarches pour  que ce nom figure sur le monument aux morts du village. 
                  Or, le 21 décembre, ce même  ministère procédait au retrait de la mention "mort pour la France". Au motif, en  substance, que « Paul Teuma a été victime d'un acte mortel postérieur au 2  juillet 1962, date de la fin de la guerre d'Algérie ». Marie-Claude Teuma,  voulant croire à un manque de coordination des services ministériels, espère  encore obtenir satisfaction. « Si la guerre était terminée officiellement,  pourquoi attribuer la reconnaissance de la nation aux militaires qui ont fait  un séjour de 90 jours en Algérie et ce jusqu'au 1 er juillet 1964 ? » Par  ailleurs, la grande famille des Pieds-Noirs s'est emparée de cette affaire qui  fâche. « On ne comprend pas. C'est marcher sur la tête », commente Antoine  Candela, président d'honneur des Amis de Santa-Cruz, président du collectif  pour la sauvegarde des cimetières d'Algérie, membre du cercle algérianiste,  etc. « Nous allons alerter les élus locaux, nationaux. Il s'agit d'un devoir de  mémoire, d'un hommage aux victimes civiles : plus de 2 000 personnes rien que  sur l'Oranie. » Les associations d'anciens combattants des disparus d'Algérie  menacent d'organiser une manifestation.  
                  In Midi Libre -24 janvier 2010- Françoise CONDOTTA 
                                  | 
               
                        | 
         
      
      
      | 
      | 
     | 
     | 
     |