Christian Madame le Maire d'Aix-en-Provence Présidente de la Communauté du Pays d'Aix Madame le Sénateur des Bouches du Rhône Monsieur le Député des Bouches du Rhône Mesdames et Messieurs les Elus du Conseil Général, du Conseil Régional, du Conseil Municipal Mesdames et Messieurs les Présidents des Associations de Rapatriés et Harkis Mes Chers Compatriotes, Chers Amis sympathisants
C'est un bien grand honneur, doublé d'un immense plaisir pour moi, d'être aujourd'hui l'interprète des Présidents des Associations et de leurs adhérents qui composent cette Maison Maréchal Alphonse Juin, et de tous nos amis pour vous présenter nos meilleurs vœux d'une bonne et heureuse année 2013. Nos vœux d'amitié, d'amour, de fraternité, mais surtout d'une bonne santé, car sans elle rien n'est possible.
Vous voudrez bien partager ces vœux avec tous ceux que vous aimez. Que cette année 2013, qui s'annonce, vous soit propice et qu'elle soit placée sous le signe de la réussite. C'est aussi un vœu que nous formons tous.
Après ces vœux, j'aurais aussi des remerciements à transmettre. J'y reviendrai.
L'année 2012 vient de s'éteindre, mais nous gardons d'elle encore, une très très grande tristesse.
Pour le peuple Pieds Noirs et pour nos frères Harkis, c'est toujours le même refus haineux à reconnaître nos légitimes revendications. Quand on parle de nous ou de notre passé, c'est toujours avec la même désinformation, les mêmes mensonges, la même trahison ! Nous en voulons pour preuve, pour ne citer que celles qui se sont déroulées en 2012.
Le 17 octobre dernier on commémore la manifestation Pro FLN du 17 octobre 1961, on pense même à Paris en ce moment, baptiser une gare du métro en mémoire de ces « malheureux indépendantistes FLN » un comble !
Mais aucune mention pour les Victimes civils et policiers assassinés ce même jour par les agitateurs FLN Parisiens.
Ce même jour, le Président de la République a déclaré : " La République reconnaît avec lucidité ces faits".
Cinquante et un an après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. Là encore, c'est de la haute falsification des faits.
Autre trahison, quelques semaines après, la date du 19 mars est officialisée. Cette date est la volonté de vouloir effacer honteusement les nombreux assassinats d'hommes, de femmes et d'enfants, sans oublier le massacre des Harkis et de leur famille qui avaient choisi la France pour la défendre.
Début décembre, voyage du Président de la République à Alger qui déclare, sans respect ni pudeur : « La colonisation Française en Algérie a été cruelle et brutale ». Peuple Pieds Noirs, Harkis, le saviez-vous, nos aïeux ont été cruels et brutaux. Là encore et toujours, la haine, le mensonge.
Sans parler aussi de l'exposition qui se tient au Musée de l'Armée. Pseudos historiens, Ténors de la désinformation pour toujours, sans aucune hygiène intellectuelle, accabler les petits Blancs d'Algérie.
Mieux encore, et comme si cela n'était pas suffisant, un des nôtres Jean-François Collin s'est vu, sur proposition de tierces personnes, validé par le Président de la République, retiré sa légion d'honneur gagnée pour faits de guerre où il a été grièvement blessé, aux motifs de son engagement pour la Défense de l'Algérie Française, tandis qu'à Alger on commémore et on fait l'apologie de Maurice Audin.
On ne comprend pas ce nouveau patriotisme. Mais pourquoi, plus nous expliquons ce qu'a été réellement l'œuvre civilisatrice Française en Algérie, plus nous sommes bannis et tenus comme responsables de tous ces malheurs ?
Peut-être pour mieux cacher l'œuvre dévastatrice du Chef de l'Etat d'alors, aidé en cela par les porteurs de valises, les traîtres en tout genre. Nous avons parfois le sentiment que tout est fait comme si on voulait une fois encore, nous chasser des lieux dans lesquels nous vivons, peut-être pour laisser la place à d'autres ?
C'est à se demander si un jour on ne va pas nous imposer de porter sur notre poitrine une espèce de triangle jaune pour nous différencier des autres Français.
Ces humiliations et ces hontes que nous subissons ne feront pas taire nos langues.
Nous nous battrons de toutes nos forces et nos convictions. Nous démontrerons à nos détracteurs ce que pour nous l'honneur veut dire. D'ailleurs dans cette Maison, on y trouve que les traces et les souvenirs de tous ceux qui sont morts pour avoir lutté contre la trahison, l'abandon et l'injustice.
Je vous demande de comprendre mon émotion. Vous la traduire est pour nous un soulagement, car nous savons qu'elle recevra de vous un bon écho.
En début de mon intervention, je vous disais que j'avais des remerciements à formuler. D'abord remercier cette honorable Assemblée, bien sûr ! Mais je voudrais aussi adresser un remerciement avec une mention particulière à notre Maire, à notre Chère Maryse.
Tu as, Maryse, rédigé une remarquable mise au point destinée au Président de la République, intitulée « Algérie s'excuser de quoi ? »
Tu ne peux imaginer les retours de courriers Internet reçus. Que des félicitations, que des approbations venues, d'Espagne, d'Italie, du Canada et même d'Algérie.
Nous tenons à saluer ton courage, ton soutien moral et ton soutien politique. Nous tenons à te témoigner toute notre reconnaissance pour toutes les qualités humaines que tu as mises en œuvre durant les mois écoulés.
Saches que nous avons été particulièrement sensibles au tact et à la diplomatie que tu as déployés pour notre projet de construction du futur Conservatoire National de la Mémoire des Français d'Afrique du Nord.
Le Président du C.D.H.A. Joseph Perez n'a pas manqué, il y a quelques jours de dire haut et fort toute sa gratitude à ton égard et à celui du Conseil Municipal.
Dans mes remerciements, je ne peux pas oublier notre Chère Sophie, notre Sénateur pour son émouvante intervention au Sénat contre la Loi du 19 mars. Nous savons que nous pouvons compter sur toi aussi.Il y a un homme qui est aussi un grand Ami, c'est Gérard Bramoullé.
Sa sensibilité à notre égard est franche, loyale. Son soutien nous touche beaucoup. Maryse, Merci à tous tes proches adjoints, tes collaborateurs avec qui nous avons de bonnes et amicales relations.
A vous tous, Elus et Amis, nous sommes certains que dans les mois à venir, Aix-en-Provence, la destinée à laquelle vous vous consacrez, enregistrera de nouveaux succès, étapes et jalons vers le but fixé.
Confiants que la raison l'emportera sur tout, nous obtiendrons ensemble les victoires que nous méritons.
Toi Maryse et tous tes Amis, vous pouvez compter sur nous pour vous soutenir.
Je terminerais par une citation de Bertolt Brecht : « Celui qui combat peut perdre.. Mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».
Bonne et Heureuse Année
René ANDRES Président du Collectif Aixois des Rapatriés 18 janvier 2013
Compte rendu intervention du Maire d'Aix en Provence Maryse Joissains Masini
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