Dans le cadre de la quatrième édition d'Au soleil des deux rives», Français d'Algérie et harkis étaient le 2 juin 2013 au jardin des arènes de Cimiez. 51 ans après leur départ d'Algérie. Les plus matinaux ont assisté à la messe des rapatriés. Ils ont écouté le prêtre évoquer leur histoire commune. « Quitter nos maisons, nos cimetières, nous savons ce que c'est. Nous avons dû bouger pour être en paix, mais en arrivant, nous n'avions rien à manger. Nous avons fait partie des plus pauvres en France.
À Nice, nous avons été bien accueillis. » L'heure était à la fête. Au rassemblement des cultures.

Couscous et anisette

Venue manger dans le cadre paisible de l'oliveraie. Couscous, makrouts, ett anisette. Venue feuilleter quelques livres d'histoire. S'instruire grâce aux conférences sur les harkis, Alger et les expressions pieds-noires.

Venue imaginer que la chaleur retrouvée est celle d'Alger ou d'Oran. Et assister à de nombreux spectacles.

Celui des pompiers, entonnant La Marseillaise, Nissa la bella, le Chant des Africains. Les hymnes de chacun. Une pièce de théâtre, également. « La Famille Hernandez », pour replonger dans le quotidien des pieds-noirs dans les années cinquante.

Et des concerts en tous genres jusqu'à celui, en soirée, de Jean-Pax Mefret à l'engagement très affirmé.
Pieds-noirs et harkis étaient réunis, hier, pour témoigner que de part et d'autre de la Méditerranée, le même soleil continue à briller.