Culture. C'est le maître mot puisqu'à l'heure où la polémique concernant la colonisation fait rage, le cercle se dit parfaitement apolitique.
Le président en veut pour preuve les différentes orientations des membres de l'association. Il souligne toutefois que lui et tous les algérianistes - 12 000 membres dans tout l'Hexagone - sont opposés à l'idée même de repentance. « Nous voulons montrer ce que la France a apporté en Algérie. Nous n'avons pas à en rougir », explique-t-il, estimant que les « pieds noirs » sont les témoins d'une époque qui, désormais et à jamais, appartient au passé. Jean Marchioni déplore le mythe du « mauvais colon » et l'amalgame qui, d'après lui, conduit à taxer les adhérents du cercle de nostalgiques qui tentent de refaire l'histoire. « Nous voudrions nous adresser aux jeunes afin de leur montrer la vérité. »
2008, l'année de l'Algérie
A cet effet et à défaut de pouvoir mettre en lumière la « véritable histoire » de ces temps passés, l'année 2008 sera la scène d'un important cycle sur l'Algérie. « Il y aura une importante exposition au centre culturel en partenariat avec la ville de Saint-Raphaël. » Et alors que le bureau national de l'association est attendu en octobre pour un grand congrès, les manifestations devront aussi compter avec des concerts, des pièces de théâtre telles que Le Malentendu d'Albert Camus. Un « malentendu » que les membres de l'association s'efforcent d'atténuer en combattant « une image de la colonisation violente et sanglante. » |
