|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Mustapha Amar |
|
|
|
|
|
|
|
|
Ahmed Amar |
|
|
|
|
|
|
|
J'ai
fait plusieurs fois le tour du monde mais ce pays m'enchantera toujours
» se plaisait à répéter Mustapha
AMAR lors de ses fréquents séjours en Algérie.
En 1960, l'héritier et le grand patron du plus important
cirque d'Europe tint à fêter le centenaire de l'entreprise
familiale par une prestigieuse tournée en Algérie.
Un train spécial de 54 wagons quitta PARIS. Une centaine
d'artistes présentèrent 23 numéros, sous un
chapiteau géant à 8 mâts. Restant encore confiant
dans l'avenir français de son pays. Mustapha n'avait pas
oublié les lointaines origines du cirque AMAR. C'est à
SETIF, en 1860, qu'Ahmed Ben AMAR et GAÏD,
né à BORDJ-BOU-ARRERIDJ, avait pour la première
fois dressé son chapiteau rouge et vert. Il avait auparavant
rôdé son spectacle de danseuses et animaux dans les
localités entres monts BABORS et BIBANS. Ami des bêtes
et grand expert en chevaux, il sortit pour la première fois
d'Algérie pour aller vendre des purs-sang en ANGLETERRE.
À la suite de ce voyage, Ahmed eut l'idée d'exhiber
ses danseuses à PARIS. Ses « Ouled-Naïls
» excitèrent l'esprit et la verve des parisiens
et touristes qui découvraient un aspect original et inattendu
de l'AFRIQUE avec ces spectacles suggestifs. |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Danseuses
« Ouled-Naïls » |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le succès fut
si complet qu'Ahmed se mit à rêver à un immense
chapiteau itinérant où évolueraient fauves,
danseuses et saltimbanques. Allant de foire en foire à la
recherche d'animaux, il rencontra un jour le directeur de la «
Ménagerie Lozerienne » qui venait de capturer un loup.
Ahmed décida d'acquérir la bête sauvage pour
la dompter et l'exhiber. Ce fut le point de départ de la
dynastie AMAR car Ahmed, grâce à cette rencontre, épousa
peu après Marie BONNEFOUS, la fille du directeur. De l'union
de ces 2 enfants de la balle, 6 garçons naquirent. Quatre
d'entre eux continuèrent dans la voie du cirque. Quelques
années plus tard, Ahmed conçut un spectacle inédit
avec 3 de ses fils évoluant au milieu des fauves. L'affiche
« Les plus jeunes dompteurs du monde » fit l'effet escompté
et assura longtemps le plein succès des tournées.
Après la mort d'Ahmed, en 1913, Marie reprit les rênes
de l'entreprise et, dès la paix retrouvée, étendit
les déplacements aux villes d'Europe. Ses fils étaient
devenus de grands professionnels. Solidaires, sérieux, innovateurs,
les frères AMAR avaient un grand respect du public et se
faisaient un devoir de renouveler leur spectacle pour chaque nouvelle
tournée. |
|
|
|
|
|
Le fils aîné,
prénommé Ahmed comme son père, fut de longues
années dresseur d'éléphants. Omniprésent
sous le chapiteau et d'une autorité reconnue de tous, il
fut chargé de la direction du cirque en tournée. Avec
lui tout devait être parfait ; il ne tolérait pas l'a-peu-près.
Travail bien fait et faste restèrent un trait commun des
frères et la marque de l'entreprise. Ahmed vécut très
longtemps avec la comédienne Florelle. C'est le cadet, Mustapha,
surnommé « le Colonel » qui donna au cirque sa
popularité internationale. Avant de diriger toute la troupe,
de son bureau des Champs Elysées, il s'était illustré
sur la piste en belluaire courageux. |
|
|
|
|
Un soir, en représentation
à Bruxelles, il avait risqué la mort devant des spectateurs
atterrés. Sa tête, prise en tenaille par les mâchoires
d'un tigre imposant, en garda pour toujours les cicatrices. Cette
frayeur passée Mustapha prit en main la haute administration
de l'entreprise et ne parut plus sur la piste. C'est lui qui décida
de faire franchir la Méditerranée au cirque en 1929.
Il voulait ainsi marquer le Centenaire de l'Algérie
en venant s'y produire pour la première fois. Cent vingt
véhicules furent nécessaires pour l' acheminement
du matériel, de la ménagerie et de la troupe. |
|
|
|
|
Ali, le troisième
frère, qui s'était illustré comme dresseur
d'ours blancs, devint le « Ministre des Finances» du
petit état. Chérif, le plus jeune, qui avait succédé
à Mustapha auprès des fauves était surnommé
« Yul BRYNNER ». Par la suite, il devint Administrateur
de la troupe. Devenus immensément riches avec le développement
de leur entreprise , les 4 frères étaient sollicités
dans le monde entier. Baptisé « Cirque Géant
» avec .sa double piste dès 1929, le cirque AMAR ne
cessa ensuite d'évoluer pour s'adapter aux évènements
et faire face aux succès.
Après l'installation d'un établissement fixe, avenue
Wagram à PARIS, il fallut créer une deuxième
formation pour des tournées de plus en plus lointaines. «
Cirque AMAR » ou « Cirque des Cirques » la qualité
comme la magie demeurèrent présentes. Avec l'arrêt
des voyages, pendant la seconde guerre mondiale, 3 cirques se dressèrent
autour de PARIS. « Le Grand Cirque » de Mustapha, le
«Cirque international » d'Ali et le « Nouveau
cirque de Paris » dirigé par Ahmed et Chérif.
La paix revenue, les tournées reprirent avec des spectacles
toujours plus étonnants et sensationnels. En pleine «
guerre froide » MOSCOU et LENINGRAD offrirent un « pont
d'or » pour recevoir le cirque AMAR. Le gouvernement japonais
invita Mustapha à TOKYO pour choisir les meilleures attractions
d'Asie à présenter en Europe. |
|
|
|
|
|
|
|
|
En 1958,
Mustapha voulut installer une succursale du cirque en ALGERIE avec
réserve de matériel. Le coût élevé
des voyages tout comme l'accueil enthousiaste fait aux tournées
en Afrique du Nord, justifiaient cette décision mais de sombres
nuages commençaient à se pro-filer à l'horizon.
À la mort d'Ahmed, le relève ne s'était pas
faite. Il y eut ensuite la disparition d'Ali... puis Chérif
se retira pour s'occuper d'un zoo. Resté seul, Mustapha résista
jusqu'en 1968 puis dut abandonner à son tour. L'enseigne
du cirque AMAR fut reprise par la famille BOUGLIONE. Réduite,
moins prestigieuse, la caravane AMAR, comme le cirque ZAVATTA, sillonne
encore de nos jours les routes de France. J. Franklin |
|
|
|
|
Bibliographie
Afrique du Nord illustrée, n°488. Septembre
1930.
Barbier, Michèle. in Pieds Noirs Magazine, n°26, 1992.
Mirallès, François. « Histoire de cirques »
in T.A.M., n°220, 1946 Paviot, Marcel. L'Echo d'Alger 22 décembre
1960.
Rostagny, René. « Deux heures avec Monsieur Amar »
Archives R. Rostagny. |
|
|
|
|
|
|
|
ACHILLE ZAVATTA 1915-1993
Né
en Tunisie 6 mai 1915 La Goulette Tunisie. Après des débuts,
dès l'âge de trois ans, dans le cirque familial cirque
de son père Federico Zavatta. Alfonso et plus connu sous
le prénom d'Achille passe son enfance en Afrique du Nord.
Pendant ce temps, le Cirque Zavatta, qui venait d'Italie, parcourait
le Maghreb sous la direction de son père Demetrio-Frederico
Zavatta, qui était lui-même lutteur et haltérophile..
Il promène son chapiteau sous lequel ses six enfants sont
formés à toutes les disciplines du cirque grâce
aux leçons et aux entraînements difficiles. L'un d'entre
eux, Achille, dès son plus jeune âge s'occupe des chevaux
et consacre le reste de son temps aux exercices de souplesse et
contorsions. La famille Zavatta au complet commence ses premiers
tours de piste. |
|
|
|
|
|
|
|
|
Pendant qu'Achille
et Tonino jouent dans la peau du clown Auguste, leurs frères
Michel et Rodolphe interprètent les clowns " blancs.
Puis les sœurs d'Achille, Isolina et Eléonore pratiquent
le trapèze et la danse de corde. Bien qu'il soit en effet,
déguisé à l'âge de trois ans en "
auguste de soirée ", Achille ne fit véritablement
ses débuts qu'en 1921 à Constantine, comme voltigeur
dans le trio Fortunello avec ses frères Rodolphe et Michel.
Ce dernier âgé de 19 ans lui enseigne tous les rudiments
des métiers de la piste : Cavalier, acrobate sauteur et trapéziste.
Achille montre son talent très rapidement en assistant ses
frères au Zoo-Circus, au French Circus, au cirque W.Hagenbeck.
Il n'a que dix-huit ans lorsqu'il monte un numéro acrobatique
avec sa première jeune épouse Julia Moore. Les années
de guerre stoppent son activité pendant quelques années. |
|
|
|
|
|
C'est à Limoges
que le directeur du cirque du Rancy lui proposera de faire ses grands
pas aux côtés du clown Despard-Plège. Tous les
deux débuteront dans la fameuse parodie d'Hamlet. C'est un
véritable succès et le nouveau tandem sera engagé
au Cirque d'Hiver en 1936 par Sampion Bouglione. Son numéro
d'Auguste et les pantomimes s'enchaînent avec un succès
croissant. Après " La Perle du Bengale ", "
Princesse Saltimbanque ", " Le Courrier du Texas ",
" L'idole de Shanghai ", le comique Despard-Plège
sera remplacé par le frère d'Achille, Michel Zavatta.
Achille excelle dans l'art d'improviser tout en s'appuyant sur les
canevas classiques. |
|
|
|
Mais c'est en 1955
qu'il prend la décision de se passer définitivement
du clown pailleté. Il diversifia sa carrière alternant
radio, télévision et cinéma. Il quitte en effet
les frères Bouglione et change à plusieurs reprises
de partenaires : Vedette à Medrano, puis chez Amar
et Jean Richard. Achille se fait applaudir à Moscou
dans le programme du Cirque conçu par Margaritis. La tournée
triomphale d'Achille en 1960 en URSS s'inscrit dans les pages du
cirque. En 1978, à l'âge de 63 ans, Achille créé
avec sa dernière épouse Annick, son propre établissement
: le cirque Achille Zavatta. Après les périodes fastes,
viennent les périodes difficiles. Le 16 novembre 1993, il
met fin à ses jours à Ouzouer-des-Champs près
de Montargis (Loiret). Le jour de ses obsèques au cimetière
du Père Lachaise, selon sa volonté, le spectacle continue....... |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|