Belkacem Ben Sedira. |
BELKACEM
BEN SEDIRA
Auteur d'un dictionnaire et d'une grammaire portant son
nom, ouvrages qui étaient répandus dans les établissements
scolaires d'ALGERIE, mais aussi de traités de jurisprudence qui
firent autorité en Droit musulman, Belkacem BEN SEDIRA vit le jour
à BISKRA en 1845. Très brillant élève de l'école
arabo-française de cette ville, il fut signalé à
l'attention du Général DESVAUX qui commandait alors la Division
de CONSTANTINE et put ainsi entrer au collège d'ALGER. |
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Le 1er janvier 1866, à
peine agé de 20 ans, BEN SEDIRA fut nommé professeur à
l'Ecole Normale d'ALGER. Trois ans plus tard, il devenait professeur de
Droit musulman à la Medersa d'ALGER où son influence en
faveur de la civilisation française fut très grande. Il
y resta jusqu'en 1880, époque à laquelle il fut appelé
à une chaire d'arabe à la Faculté de Lettres d'ALGER. En 1882, BEN SEDIRA fut nommé à la Cour d'Appel où sa parfaite connaissance des moeurs indigènes et des 2 langues, arabe et kabyle, fut particulièrement utile et appréciée. Unanimement reconnu pour son érudition, il fut l'auteur d'une série d'ouvrages destinés à vulgariser l'arabe usuel, la seule langue dont on se servait en ALGERIE au sein de la population musulmane et dans les actes de la vie publique et privée. Ses manuels pratiques devinrent indispensables à tous les auxiliaires de justice. BEN SEDIRA publia également, en plus des dictionnaires arabe-français et français-arabe, un cours de littérature, un cours de version kabyle, un cours de langue kabyle etc En 1872, il avait été le traducteur en arabe d'une partie de " Don Quichotte " de CERVANTES. En 1886 le Gouverneur Général TIRMAN le chargea d'une mission dans les tribus de DJURDJURA et de la région de BOUGIE. Nul n'était mieux qualifié que lui pour receuillir sur place tous les éléments propres à faciliter l'étude des dialectes berbères. Par un labeur incessant, une tenace volonté et des travaux de très grandes valeur il avait obtenu dans les milieux intellectuels de l'ALGERIE une situation très en relief. Naturalisé français dès 1866, BEN SEDIRA épousa une française et fit élever ses enfants selon les usages français. Un de des fils, Charles, fin lettré, licencié en droit, fit une brillante carrière administrative. Chevalier de la Légion d'honneur en juillet 1893, Belkacem BEN SEDIRA fut décoré de la Médaille Coloniale pour avoir fait partie de la Colonne FOURCHAULT en 1871, comme franc-tireur. Lors de ses obsèques, le 1er Décembre 1901, c'est un détachement de Zouaves qui lui rendit de justifiés honneurs. J.F. |
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LEÏLA BEN SEDIRA Petite fille de Belkacem,
elle est née à ALGER en 1902. Son oncle, le docteur MURAT,
y était adjoint au maire. |
Leila Ben Sedira |
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En septembre 1928, elle fut
immédiatement engagée après son audition à
l'Opéra Comique. Six mois plus tard elle abordait la scène
en interprétant le rôle de la poupée " Olympia
" dans les " Contes d'OFFENBACH ". Grâce à
d'intensives répétitions pour aborder cette " première
" elle obtint un véritable triomphe. |
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