Michel Rocard Rapports sur les camps de regroupements en Algérie. Les réactions de Michel Lagrot, Rocard est un ancien porteur de valises ...

RAPPORTS SUR LES CAMPS DE REGROUPEMENTS
Mercredi 25 juin 2003 France Culture
TOUT ARRIVE par Marc Voinchet Réalisation : Séverine Cassar

12:45 Deuxième partie
Michel Rocard
Ancien Premier Ministre, Député européen, il vient commenter son texte Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur l'Algérie.Michel Rocard Rapport sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d'Algérie
EDITIONS Mille et une nuits (2 juin 2003)
En février 1959, un jeune inspecteur des finances remettait au délégué général en Algérie un rapport sur les conditions dramatiques du déplacement en masse des populations pratiqué par l'armée française en Algérie et son caractère inhumain.
Regroupe les textes de Michel Rocard écrits à l'époque et plusieurs études historiques sur l'opposition à la guerre d'Algérie et sur le régime d'exception.

http://www.1001nuits.com/
Mille et une nuit
Rapports sur les camps de regroupement et autres textes sur la guerre d'Algérie
Rocard, Michel
COLLECTION hors collection DATE DE PARUTION 2 juin 2003
PRIX 16 Euros PAGES 352 pages
ISBN 2-842-05727-9
CODE ARTICLE 4948253

" Le 17 février 1959, à Alger, un inspecteur des Finances âgé de vingt-huit ans remet au délégué général en Algérie un rapport, qu'il ne lui a demandé qu'officieusement, sur une réalité ignorée de l'opinion publique et pourtant essentielle de la guerre d'Algérie, les camps de regroupement dans lesquels sont parqués plus d'un million de villageois, dont plus de la moitié d'enfants. Faute de nourriture et de soins, ces populations, qui connaissent déjà une mortalité enfantine effrayante, que l'auteur du rapport évalue à près de 500 enfants par jour, sont menacées de famine, dans l'ignorance totale de l'opinion et l'indifférence apparente des autorités civiles et militaires. Alerté par l'auteur lui-même, le cabinet du garde des Sceaux du gouvernement de Michel Debré, Edmond Michelet, décide de communiquer ce rapport à la presse. Le 16 avril, France Observateur et le 17 avril 1959, Le Monde (daté du 18) publient de larges extraits du rapport et soutiennent sa vision alarmiste du sort des populations algériennes.
Interpellé par Waldeck Rochet à l'Assemblée nationale, le 9 juin, le Premier ministre se risque à dénoncer un complot communiste... Il sait pourtant à cette date que 1a. fuite vient du cabinet d'un de ses ministres et que le rapport est en réalité l'oeuvre d'un inspecteur des Finances tout nouvellement promu, ancien dirigeant des étudiants socialistes, et dont il a demandé en vain en Conseil des ministres la révocation : Michel Rocard. "
La question des camps de regroupement reste aujourd'hui encore l'une des tragédies les plus méconnues, et les plus importantes. de la guerre d'Algérie. Le Rapport de Michel Rocard révéla las conditions dramatiques du déplacement de masse dos populations pratiqué par l'armée française et son caractère inhumain. Ce document essentiel est présenté pour la première fois sous le nom de son auteur, accompagné d'un éclairage historique complet.

LES REACTIONS

La station France Culture a produit le 25 juin une longue interview à propos d'un opuscule que vient de commettre, paraît-il, l'ancien ministre Michel Rocard sur les évènements d'Algérie vers 1960 et à partir de rapports qu'il aurait diffusés à l'époque, étant sur place comme appelé.

Cet opuscule a été présenté comme publié aux éditions « mille et une nuits : doit on y voir une intention ironique ? celle-ci serait largement justifiée au regard du conte qui nous a été servi sur les ondes par l'intéressé, assisté par l'inusable désinformateur de service sur le sujet, Benjamin Stora.

M.Rocard a donc commenté un rapport d'époque portant sur les regroupements de population opérés par l'Armée française dans le bled pour isoler ces villages ruraux de la pression du FLN : pression exercée, comme chacun sait, par des moyens plus proches du sourire kabyle que du sourire Colgate..et M.Rocard commence par nous servir le chiffre de deux millions de regroupés.. fable déjà élaborée par Bruno Etienne, éminent spécialiste de la falsification des chiffres. En
réalité, le nombre en est au moins cinq fois inférieur, ne serait ce que par l'insuffisance des moyens militaires : il y avait moins de deux cent vrais villages de regroupement dans tout le pays, et aucun ne dépassait deux mille habitants : faites le calcul !
La liberté prise avec les chiffres ne s'arrête pas là ; notre homme, revenant sur ses deux millions, estime qu'il s'agit de la moitié de la population rurale de l'époque : délirant, si l'on considère que, sur neuf millions de musulmans en 1960, moins de deux millions habitaient la ville ou des agglomérations..restent donc, non pas quatre, mais sept millions de paysans, sur lesquels quatre cent mille au plus étaient regroupés, donc moins de 6%. Erreur Rocard environ 800% !
Mais le comble est lorsqu'il affirme que sur ce nombre, 200 000 sont morts de faim ! non seulement il n'apporte pas le commencement d'une preuve, mais une pareille saignée en si peu de temps n'aurait pas manqué de sauter aux yeux dans les statistiques démographiques, tenues très précisément à l'époque, ce qui n'est pas le cas. L'invraisemblance est criante, et personne n'a relevé de pareils faits, inventés à plaisir quarante ans plus tard ...
Sur le fond , ajoutons ici que ces déplacements de populations se sont souvent opérés à la demande des fellah eux-mêmes, menacés dans leur vie, leurs biens et leur liberté par le FLN. Et puis, pour ceux qui les ont assimilés aux camps de concentration , invitons les à regarder l'Algérie rurale actuelle : presque tous ces villages ont été réoccupés et habités après l'indépendance : s'installeraient ils dans des camps de concentration ?
Pour le reste, on jugera du sérieux de l'interviewé par le récit confus qu'il fait de certaines de ses missions sur place, dans lequel il mentionne, entre autres, que l'armée française escortait son convoi par des « chars à roue » ! n'importe lequel des bergers illettrés assis sur le bord des routes savait ce qu'était un EBR ou une AMX...pas lui !
L'interviewé embraye ensuite vaillamment sur l'action subversive qu'il exerce alors à Paris dans divers organes de presse sous des pseudonymes : ce fleuron de l'ENA, courageux mais pas téméraire, nous explique alors en long, en large et en travers les précautions qu'il prenait pour ne pas risquer sa carrière de haut fonctionnaire..cynisme ou candeur ? en plein cours d'une trahison parfaitement consciente, le gaillard déclare alors que « la déloyauté n'est pas dans sa nature » ! il n'y a plus qu'à fermer le ban...
Bien sur, nous ne nous nous interrogeons plus depuis longtemps sur l'honnêteté intellectuelle de Michel Rocard, et pour ce qui est de sa culture, on a le souvenir de quelques perles de premier ministre qui resteront mémorables. Mais était-il nécessaire que France Culture lui prête son concours dans une opération publicitaire ? nous aimerions connaître la réponse ...
Hyères 26/06/03

M.LAGROT Responsable CVR


Dans la réalité c'est la seconde émission de France Culture sur ce sujet le programme LIBRE ECHANGE du 28 septembre 2002. reunissait sur le même sujet Michel Rocard et Pierre Vidal_Naquet. Réalisation François Caunac
Présentation Francesca Isidori. durée 52 minutes.
Michel Rocard fonctionnaire de l'état en Algérie, divulgue un rapport établi part ses soins sur le déplacement des populations rapport demandé par Paul Delouvrier qui vient de remplacer Raoul Salan. Ce rapport sera dévoilé au grand public par un fonctionnaire exclus après le 13 mai 1958 , Gaston Gosselin qui remet le rapport à Viasson-Pontet directeur du journal le monde, Vidal - Naquet recherche parmi "ces traites " des fonctionnaires écartés en 1958 pour des appuis et ainsi dénoncer la torture.


Rocard est un ancien porteur de valises ...

J'ai bien connu le délégué de la Croix Rouge International, Monsieur Roger Vust qui résidait à Birkadem, banlieue d'Alger.
Monsieur Vust, citoyen suisse, était chargé de visiter les camps d'internement et de se balader un peu partout, sans autorisation préalable.
Plus que favorable au maintien plein et entier de la France en Algérie, JAMAIS il ne m'a fait part de mauvaises conditions de vie des populations internées. Elles obéissaient aux conventions internationales en vigueur, alors même que ces conventions n'avaient pas à être appliquées dans des départements français.
Donc, Rocard et les autres mentent allègrement.
Charles Bousquet





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