EDITORIAL
Nous voici en pleine période électorale et les bateleurs de la république donnent leur spectacle habituel, fait de démagogie, de promesses qui ne seront pas tenues. Ils viennent nous parler de démocratie et de liberté en faisant tout pour que certains ne puissent participer à la grande fête présidentielle. Et puis après ?
On aura caressé tous les électeurs potentiels dans le sens du poil, promis aux rapatriés que l’on allait enfin, quarante cinq ans après l’exode, s’occuper de leurs problèmes, que la République avait des devoirs envers tous ceux-là qui avaient été exclus des bienfaits de la nation, qui avaient été traités comme des moins que rien, s’occuper de tous ces harkis que l’on avait parqué dans des camps plus proches de ceux de concentration que de regroupement.
Mais dans le même temps on continue à cirer les babouches de Bouteflika. Il faut signer ce grand traité d’amitié avec l’état FLN. Il faut que les Algériens, Africains de tous horizons puissent venir chez nous en toute quiétude. Nous sommes prêts à les aider, à leur donner l’argent que nous n’avons pas pour nos écoles, notre sécurité, nos vieux à nous, Français de souche, de choix ou par le sang versé. Ce sont les élections, alors on promet, on donne, on rase gratis dans toutes les professions de foi électoralistes.
Ils ont presque tous été à Alger se recueillir devant les stèles des fellouzes, faire des ronds de jambe à Bouteflika, prier le maître d’Alger d’accepter que l’on s’incline devant lui. Pendant le même temps, les mêmes, ont interdit que l’on dépose des gerbes à l’Arc de Triomphe en mémoire des disparus Français en Algérie, se sont élevés contre nos monuments de Perpignan et Marignane érigés en souvenirs des fusillés de l’Algérie française. Une majorité d’élus bien rangés derrière le futur ex-président de la République ont fait abroger la loi qui rendait hommage à l’œuvre française outre-mer. Et ce sont ces gens là qui veulent que l’on vote pour eux.
Le futur ex-président dans son chant du départ aux radios et télés s’est élevé contre les tentations d’extrémisme, mais quels extrémismes ? Pour lui il n’y en a qu’un seul : celui de droite, car dans ce pays lorsque l’on est de droite nationale, on est forcément d’extrême droite. Mais rien pas un mot sur l’extrême gauche, qui n’existe pas dans son jugement. Le communisme, le maoïsme, le trotskisme, le stalinisme, tous ces courants de pensée soit disant démocratiques, qui étaient là pour le bonheur des peuples et qui à ce titre ont éliminé des millions d’hommes et de femmes, ne sont pas des courants d’idée extrémistes pour cet ancien vendeur de l‘Humanité. C’est tout de même une grande partie de ceux là qui l’ont élu en 2002…. Alors il ne faut pas les montrer du doigt, il faut les aider à poursuivre leur œuvre destructrice des esprits.
Alors demain nous voterons. Nos choix sont faits et je ne crois pas que les votes d’une majorité de Français d’Afrique du Nord aillent vers les candidats que je viens de décrire…Ou alors il n’y a plus rien à espérer des nôtres.
COLONEL GEORGES MASSELOT
Il y aura cinq ans, le 1er juin, le colonel Georges Masselot, Président d’Honneur de l’AMEF, nous a quittés au terme d’une vie pleine de gloire, de joies et de douleurs. Il avait mis "sa peau au bout de ses idées" pendant les trente ans de sa carrière militaire.
Ceux qui ont eu la chance de le connaître ne pourront jamais penser à lui sans émotion et admiration.
Pour perpétuer sa mémoire, nous avons décidé, tout au long de cette année de vous parler de lui, à travers ceux qui l’ont connu et nous vous raconterons des anecdotes ignorées ou peu connues.
R.S.
Souvenirs par Serge Jourdes (février 2007)
Après le putsch des généraux, le 22 avril 1961 en Algérie, le pouvoir a programmé un rendez-vous d’amis à la 6ème division de la résidence "La Santé". C’est là que je fais la connaissance du colonel Masselot, patron du 18ème RCP, forte personnalité sur une solide carcasse, intransigeant, souple comme un verre de lampe. Pied-noir… un Seigneur !
Il a dit "oui" au général Challe pour être fidèle au serment qu’il a fait :
« La terre d’Algérie demeurera française à jamais ».
Bien sûr, pas question de se parjurer.
Durant les quelques jours de vie commune à la Santé, avant son transfert pour une autre "résidence d’été", je vais régulièrement le saluer dans sa cellule.
Une question : « Mon colonel, pourquoi n’avez-vous pas suivi le général Salan à l’OAS ? ». Réponse : « Etrange question pour un capitaine, sachez que j’avais le commandement d’un régiment avec beaucoup d’appelés et que mon devoir était de rester avec eux. ».
Message reçu mon colonel.
Autre souvenir : son refus de recevoir à notre table le général Gouraud, lui reprochant d’avoir joué la valse hésitation au début du putsch.
Plus tard, dans les années 1972-73, je retrouve le colonel Masselot. Il est directeur régional pour la région parisienne dans une société qui pratique la formule coopérative dans le logement. J’occupe les mêmes fonctions en Rhône-Alpes. Tous les mois nous nous retrouvons à Paris, contacts toujours très chaleureux, mais c’est "mon colonel" et Serge Jourdes.
Un mois avant sa mise à la retraite, lors du repas organisé pour son départ, il me dit en aparté : « Serge, on se tutoie, tu m’appelles Georges. ». De temps en temps, je lui téléphone à Gan, c’est Georges, mais au fond de moi, c’est toujours "mon colonel"…
….Un sacré colonel.
La guerre d’Algérie
La fausse affaire Si Salah
Par le docteur Jean-Claude Perez
Dans son livre « Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie », Jean Claude Perez analyse les vraies raisons de la fausse affaire Si Salah. Le chef de la Willaya IV avait cru à la « paix des braves ». Et il avait rencontré De Gaulle. Mais De Gaulle n’avait pas beaucoup de parole….
Si l’on en croit les chroniqueurs canoniques, l’affaire Si Salah connut un déroulement simple. Résumons le :
Si Salah est le chef de la willaya IV, celle de l’Algérois. Traduisez :"la préfecture FLN de l’Algérois". En 1959 il fait le constat d’un désastre.
Ses effectifs sont devenus fantomatiques du fait des opérations conduites par le général Challe avec ses unités de réserve générales : parachutistes, légionnaires, fusiliers marins, infanterie de marine, commandos de chasse. Par ailleurs, comme l’écrit le général Jacquin, dans ces opérations les harkis se révèlent particulièrement efficaces.
Cette déconfiture interne est la conséquence du travail de guerre psychologique intense menée par les hommes du BEL. Nous connaissons tous l’entreprise de démolition conduite par le capitaine Léger : intoxication des maquis, désinformation, provoquant au sein des bandes rebelles une véritable psychose : celle de la trahison avec son cortège d’exécutions massives de coupables ou de supposés coupables.
Une autre composante de ce désastre est illustrée dans le tragique isolement de ces maquis. Ils perdent en effet le contact avec l’extérieur. C'est-à-dire avec le CCE et le CNRA d’abord, puis avec le GPRA. Ils ne reçoivent plus d’informations. L’armement n’est plus acheminé. Car rien ne passe au travers des barrages montés par l’armée française. Ce qui contribue à développer rancœur et haine au sein des maquis contre les "révolutionnaires de palace qui plastronnent à l’étranger".
Si Salah voit arriver à grande vitesse l’anéantissement inéluctable. Or, De Gaulle a offert à maintes reprises « la paix des braves ». Après tout pourquoi pas ?
Ce chef rebelle prend tout d’abord contact avec les willayas voisines. Ce qu’il cherche, c’est s’extirper de son isolement, à tout prix, dans le souci primordial de mettre ses effectifs à l’abri d’une élimination totale.
Pas de problème avec la willaya V, celle qui se situe en Oranie. Pour la raison toute simple qu’elle n’existe pratiquement plus. Son chef, Lotfy, vient d’être tué près du djebel Béchar.
La willaya III, celle de Kabylie, offre une écoute attentive et favorable aux propositions de Si Salah. Son chef Mohand Ould El Hadj, est d’accord. D’autant plus que l’opération Jumelles du mois de juillet 1959 a provoqué un véritable désastre dans ses propres maquis.
Les willayas du Constantinois, la I et la II, suivront sans difficulté. En effet, elles sont asphyxiées. Complètement débandées, elles oeuvrent pour leur propre compte.
Au début du mois de mars 1960, les propositions de Si Salah, pour l’étude d’une « paix des braves » sont transmises au gouvernement gaulliste par l’intermédiaire du caïd de Damiette et du procureur général de la République d’Alger. Le colonel Mathon, représentant le cabinet du premier ministre Michel Debré, et Bernard Tricot représentant du général De Gaulle, effectuent un déplacement dans cette région située au sud d’Alger dans le but d’organiser un premier contact officiel, mais ultrasecret, avec Si Salah.
"Non, mais pour qui me prenez-vous ?"
Ainsi pourrait être formulée la réponse de Si Salah. Les porte-bidons ne l’intéressent pas. Il veut traiter avec De Gaulle et seulement avec lui.
On discute, on marchande et c’est finalement au mois de juin 1960 que Si Salah et ses deux adjoints, Si Mohamed et Lakdar, sont reçus par le général De Gaulle.
Il faut lire la relation de cette rencontre entre le chef "apache" Si Salah et le "général de cavalerie" De Gaulle à l’intérieur des lieux saints, le propre bureau du président. Bernard Tricot. Le général Nicot, avec un haut responsable de la sécurité rapprochée du président se camouflent en embuscade, l’un derrière une tenture, les autres dans un petit salon adjacent. Prêts à intervenir, les armes à la main, pour sauver la vie du général, en cas d’agression de la part du "sauvage" qui est reçu à l’Elysée ! John Wayne, Clint Eastwood sont là et bien là, prêts dégainer. Nos chers fellouzes n’ont qu’à bien se tenir ! Car le héros national, De Gaulle joue sa vie en recevant Si Salah…
Résultat : un bide complet.
Pourtant, théoriquement, je dis bien théoriquement, la paix se trouve là, bien présente dans le bureau du président. La paix, petite colombe frileuse, qui demande du grain et de l’amour. Et qu’on expulse par la fenêtre à la merci du premier charognard qui s’en régalera.
Mais…il y a plus encore.
De Gaulle va dénoncer les initiatives de Si Salah…au GPRA. Edmond Michelet a déjà prévenu son correspondant favori, Krim Belkacem. Comme le dit Tricot :
"De belles purges se préparent".
Oraison funèbre laconique bien dans le ton des hommes politiques de l’époque.
Et puis…tout est foutu. Lakdar, dès le retour en Algérie, comprend qu’il a été floué comme son chef par De Gaulle lui-même. Il est affolé. Il essaie de réintégrer l’orthodoxie FLN. On le tue. Si Salah sera véhiculé vers une mort inéluctable en Kabylie, du côté de Bouïra. Si Mohamed enfin sera tué un peu plus tard à Blida par un détachement d’élite du 11ème Choc qui viendra tout spécialement de Corse pour conclure l’affaire. Plus de témoins ! Bon débarras !
Voilà mon cher lecteur un résumé volontairement succinct de l’affaire Si Salah. Les écrits qui la relatent ne manquent pas dans la littérature canonique. Il vous serait facile de vous y reporter.
Pourquoi avoir réduit cette narration aux dimensions d’une peau de chagrin ? Pourquoi ne pas vous avoir fait connaître la genèse véritable de cet événement ?
Tous ces faits, tels que nous les avons relatés, n’ont en effet rien à voir avec la réalité.
Reprenons.
L’affaire Si Salah, la mal nommé, car on pourrait très bien l’appeler « l’affaire De Gaulle », est née effectivement dans l’esprit du général quand il manifesta l’intention en 1958, réaffirmée en 1959, de rencontrer un chef de maquis.
C’est au mois de novembre 1958, alors que le général est encore Président du conseil de la IVème République, que l’occasion se présente. Dans la région de Palestro une opération est conduite par le colonel Bigeard qui commande à cette époque le 3ème RPIMa. Un notable fellouze, de second ordre, est capturé. Il s’agit de Si Azzedine. Pour celui-ci, à partir de cette capture, s’ouvre une brillante carrière.
Il est connu des services de police d’Alger. Il est originaire de Belcourt, un quartier populaire à l’est d’Alger. Il devient très rapidement l’objet d’une attention toute particulière de la part du général Massu, commandant le Corps d’Armée d’Alger. Une idée germe soudain dans l’esprit de cet officier général : prendre en main Si Azzedine et amorcer un retournement de ce rebelle. Le capitaine Marion, officier parachutiste de l’état-major du général Massu, reçoit la mission secrète de contrôler Si Azzedine et de l’amener à coopérer avec l’armée française. Celui-ci, sans difficulté, sans réticence apparente, accepte de collaborer avec le général Massu.
Si Azzedine, du fait de sa collaboration avec les forces de l’ordre contre le FLN, bénéficie d’un traitement de faveur. Il peut rendre visite, librement, à sa famille dans le quartier de Belcourt. Sans risque pour lui. Sans risque pour les siens. Personne ne le menace ni l’agresse.
A la demande des spécialistes du Corps d’Armée d’Alger il accepte la mission que l’on attend de lui. Il rédige une lettre destinée à un chef de maquis pour le convaincre d’accepter une rencontre avec des émissaires français qui ont pour mission de lui offrir « la paix des braves ». Quel est le chef de maquis destinataire du courrier de Si Azzedine ?
Celui qui commande la willaya IV, Si Salah. Cette lettre a été publiée dans son intégralité dans la revue Historia Magazine.
A partir de la fin de l’année 1958, dans le but d’obtenir une réponse positive de Si Salah, le commandement déclenche les opérations adéquates pour conditionner la Willaya IV. On utilise les compétences du BEL, de tous les services spéciaux, particulièrement efficaces dans le domaine de la guerre psychologique. La première est une forme spéciale de propagande. La seconde utilise toutes les techniques de la guerre secrète basée sur la désinformation de l’ennemi. Le colonel Jacquin et se principaux lieutenants se mettent au travail. Ils pensent, sainement, que mettre à genou la willaya IV, c’est gagner la guerre.
Ni plus ni moins.
Ce qu’ils ignorent, c’est que, pour le général De Gaulle, il faut effectivement mettre à genou la willaya IV, dans le but de PERDRE LA GUERRE. C’est-à-dire être dans la possibilité d’offrir l’Algérie au FLN.
Non, au GPRA.
Jacquin, après ses brillantes opérations fait savoir que la victoire est là. Il ne sait rien de l’usage pervers qui sera fait de cette victoire militaire.
Car De Gaulle a rejeté la paix. Les chefs de la willaya IV ont été tués, mais nos soldats continueront à remporter de belles victoires pour le compte du roi de Prusse. En l’occurrence le GPRA. On a honte de le dire. On a honte d’affirmer que toutes ces belles opérations ont été montées pour le bénéfice du gouvernement algérien en exil. Celui-ci voulait être débarrassé de ces gêneurs dangereux que représentaient les hommes du maquis de l’intérieur. Ceux-ci avaient fait savoir, en effet, et à maintes reprises, qu’ils trancheraient la gorge de chacun des membres de ce gouvernement fantôme, dès leur retour en Algérie.
On comprend que Si Azzedine, manipulé, puis renvoyé à Tunis auprès du GPRA par le général Massu, qui croyait le tenir en main, n’ait pas été condamné par ses chefs pour trahison. L’anéantissement de la willaya IV, en effet, qui trouve son point de départ dans sa lettre rédigée en 1958, entrait dans les projets conjoints du GPRA et du général De Gaulle.
Si Azzedine a d’ailleurs connu les honneurs. Il est revenu à Alger, après la capitulation d’Evian du 18-19 mars 1962. A la tête de la ZAA, il a organisé le combat contre l’OAS, en accord opérationnel total avec la sécurité militaire gaulliste.
Entre-temps, De Gaulle avait fait usage d’une réflexion malheureuse. Il avait déclaré lors d’une conférence de presse, que pour faire la paix, il suffisait d’avoir recours à un usage militaire bien connu : celui de "hisser le drapeau blanc". Ce qui lui a valu une répartie de Ferhat Abbas résumée en ces termes :
« C’est à celui qui demande la paix que revient l’initiative de hisser le drapeau blanc. ».
Effectivement, De Gaulle a fini par le brandir, ce drapeau blanc. Mais il exigea auparavant des victoires spectaculaires. Celles du plan Challe qui lui ont permis d’offrir au GPRA une Algérie débarrassée de ses maquisards des montagnes et des crêtes qui faisaient peur aux gouvernementaux de l’extérieur.
Donc, des victoires ? Oui, certes. Mais des victoires virtuelles. Des victoires pour rien. Des victoires dont on voulait qu’elles permettent de perdre dignement la guerre. Mais surtout d’autoriser "les extérieurs" de la révolution algérienne à prendre le pouvoir sans problème à partir du 3 juillet 1962.
C’est dans le cadre de cette perspective opérationnelle qu’il faut inclure l’opération "Tilsitt". L’opération Si Salah. Mais nos morts, militaires et civils ne sont pas, quant à eux, des morts virtuels. Ils ont été trahis par une impitoyable lâcheté.
Jean-Claude PEREZ
d’après le livre "Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie"
Editions DUALPHA
Il était une fois l’Empire Français
LES MARINS EN INDOCHINE
1857/1945
Première partie : Les amiraux gouverneurs en Cochinchine et Francis Garnier
Depuis l’avènement de l’empereur Tu Duc, les missionnaires catholiques français et espagnols étaient maltraités en Annam. Dès 1847, les navires français avaient détruit à titre d’avertissement les forts de Tourane. En 1857, Monseigneur Diaz, évêque de nationalité espagnole, avait été assassiné.
En cette même année, des navires français et espagnols étaient venus opérer sur les côtes. L’amiral Rigault de Genouilly, pour intimider les mandarins, avait bombardé et occupé Tourane. Mais les troupes de débarquement avaient été éprouvées par la saison des pluies et les malades qui en résultaient. D’autre part, les marins avaient compté sur l’aide des Chrétiens qui auraient pu servir de guides, mais ceux-ci n’avaient pas osé intervenir.
1- L’amiral Rigault de Genouilly ¹
Le principal objectif était manqué, puisque Hué, capitale de l’empire d’Annam, n’avait pas été atteint. L’amiral Rigault de Genouilly compensa cet échec en faisant reconnaître le Delta du fleuve Rouge et celui du Mékong. Au moment où la mousson soufflant du nord rendait difficile la navigation vers le Tonkin, le Delta du Mékong en Cochinchine, était d’un accès relativement aisé. La marée permettait d’aller jusqu’à Saïgon, que Rigault de Genouilly fit bombarder et occuper le 18 février 1859. Après avoir fait sauter la citadelle, et laissé une garnison sur place, il retourna à Tourane qui fut réoccupée.
Mais la cour d’Annam n’était pas disposée à céder, bien que la France n’ait demandé de garanties que pour les missionnaires et les commerçants, sans exiger d’indemnité de guerre. D’autre part, l’escadre française de l’Annam dut rejoindre la flotte, envoyée pour l’expédition de Chine, ce qui causa, en grande partie , l’évacuation de Tourane.
La garnison de Saïgon, réduite à 700 hommes, soutint un siège héroïque de dix mois. Au retour de l’expédition de Chine, la flotte française vint délivrer la garnison de Saigon et les trois provinces de la Plaine à l’ouest du Mékong furent occupées militairement. L’amiral Charner², à la tête d’un corps expéditionnaire franco-espagnol, s’empara les 24 et 25 février 1861, des lignes de Chi Hoa. La pacification du pays est entreprise.
2- L’organisation de la Cochinchine
Les amiraux Charner et Bonnard organisèrent une sorte de Protectorat sur la Cochinchine. Les fonctionnaires indigènes furent maintenus avec leurs pouvoirs traditionnels et simplement placés sous le contrôle d’officiers de Marine qui reçurent le titre d’"Inspecteurs des Affaires Indigènes".
Ce système d’administration semblait fonctionner normalement. Aussi les troupes françaises furent-elles retirées. Mais, l’empereur d’Annam Tu Duc n’avait pas renoncé à sa souveraineté sur la Cochinchine et favorisait une agitation qui devait nécessiter de nouvelles expéditions dans l’intérieur du pays. Pendant quelque temps, les officiers de Marine français exercèrent tous les pouvoirs. Le commandant Simon reçut l’ordre de croiser dans la Rivière des Parfums.³
Des pourparlers s’engagèrent, et le 5 juin 1862, un traité fut signé entre la France et l’Espagne d’une part, et l’Annam d’autre part. Les deux puissances européennes recevaient une indemnité de vingt millions de francs. Les ports de Tourane, Ba Lac et Kouang An étaient ouverts au commerce. La France conservait trois provinces ainsi que l’île de Poulo Condore.
L’action des amiraux ne devait pas se limiter à la Cochinchine. L’amiral Charner dut intervenir au Cambodge qui était devenu le champ de bataille où Annamites et Siamois réglaient leurs différends. Aussi le roi du Cambodge, An Duong, sollicita-t-il le secours de la France en envoyant à Singapour une ambassade auprès du consul français. An Duong mourut en 1859 et son fils Norodom 1er échangea des ambassadeurs avec l’amiral Charner dès 1861.
3- Doudart de Lagrée et le protectorat sur le Cambodge
L’amiral de la Grandière (4) et le lieutenant de Vaisseau Doudart de Lagrée (5) jouèrent un rôle essentiel. Sur l’initiative de Doudart de Lagrée, l’amiral de la Grandière signa avec le roi du Cambodge une convention qui plaçait le pays sous protectorat de la France, le 1er mai 1863. Le traité fut ratifié en 1864. Le Siam ne reconnut que le 18 juillet 1867 le protectorat sur le Cambodge.
En 1866, à la tête d’une mission scientifique, Doudart de Lagrée remonta le cours du Mékong jusqu’au Yunnan. La mission, chargée de reconnaître le cours supérieur du Mékong, principale voie fluviale de pénétration, encore en grande partie inconnue, quitta Saigon le 5 juin 1866. Le lieutenant de Vaisseau Francis Garnier (6) avait été l’un des principaux promoteurs de cette mission, mais, en raison de son grade et de son jeune âge, le commandement avait été confié au capitaine de Frégate Doudart de Lagrée.
La mission se composait d’un chirurgien de la Marine, Thorel, de l’Enseigne de Vaisseau Delaporte, chargé de la partie archéologique, du docteur Joubert, médecin de l’expédition, d’un Attaché au Ministère des Affaires étrangères, de Carne, de l’interprète Seguin, su Sergent Charbonnier et de quelques indigènes, soit 28 personnes qui devaient prendre place sur deux canonnières.
Après avoir traversé la région du Haut Mékong et le royaume de Louang Prabang au Laos, la mission pénétra au Yunnan, province méridionale de la Chine et limitrophe du Tonkin qui appartenait à l’Empire d’Annam. L’exploration de cette région permettait de reconnaître une voie de pénétration commerciale vers les provinces de la Chine intérieure et pouvait servir à une expansion éventuelle de la France au Tonkin. La mission atteignit Shanghai le 18 juin 1868 et, le 23 elle repartait pour Saigon.
Le 12 mars 1868, Doudart de Lagrée mourut des fièvres à Tong Tchuan au Yunnan et Francis Garnier reçut la mission de poursuivre l’expédition.
4-L’amiral Dupré et la question du Tonkin
Francis Garnier ne devait quitter l’Indochine que pour la guerre de 1870 où il fut affecté sur le Rhin puis sur la Seine. Il fut attaché ensuite au "Dépôt des Cartes et Plans". Il traita alors, dans le Bulletin de la Société de Géographie, la question des nouvelles routes commerciales avec la Chine. Il reprit la publication officielle des travaux de sa mission au Mékong, et repartit pour la Chine en se proposant de pénétrer au Tibet pour résoudre la question des grands fleuves indochinois.
A ce moment là, une idée directrice s’impose dans l’esprit de Francis Garnier. La défaite de 1870/1871 l’avait persuadé qu’il était nécessaire pour la France, en développant son Empire colonial, d’affermir sa situation internationale pour ouvrir à son commerce un champ d’activités toujours plus grand, mais aussi pour accroître son influence spirituelle, en particulier par l’expansion des Missions. Ainsi, la France pourrait-elle trouver une compensation au désastre et la possibilité de rétablir son prestige.
Le grand voyage d’exploration projeté à travers la Chine méridionale ne devait durer que quelques mois. Garnier n’eut pas le temps de prendre les instructions définitives pour son voyage au Tibet. Un ordre pressant de l’amiral Dupré (7) lui prescrivait de revenir à Saïgon pour remonter le fleuve du Tonkin et l’ouvrir au commerce français.
Dès son retour à Saïgon, le 27 août 1873, Francis Garnier se mit à la disposition de l’amiral Dupré qui avait décidé d’envoyer une mission pour négocier, avec la cour d’Annam, le départ de Jean Dupuis, commerçant français qui avait essayer de remonter le Fleuve Rouge (8) . Dupuis avait déjà essayé d’ouvrir cette grande artère fluviale, voie de pénétration vers les provinces de la Chine méridionale. Il réalisait ainsi, sur le plan commercial, la grande idée politique de Francis Garnier. Ce dernier était alors immobilisé à Hanoï, avec toute sa flottille et en butte à l’hostilité des mandarins, qui exigeaient son départ du Tonkin.
5- L’intervention au Tonkin et la mort de Francis Garnier
Francs Garnier partit de Saïgon le 11 octobre 1883, avec 56 marins et 30 soldats d’Infanterie coloniale, sous le commandement de l’Enseigne de Vaisseau Balny d’Avricourt et du sous-lieutenant de Trintinian. Dès son arrivée, le 5 novembre, les mandarins annamites ne cachèrent pas leur hostilité, d’autant plus que les Pavillons Noirs interdisaient aux Français l’accès à la citadelle d’Hanoï. Francis Garnier dut adresser un ultimatum au Grand Maréchal qui exerçait l’autorité militaire à Hanoï, mais ne reçut pas de réponse. Une demi heure après l’expiration du délai fixé, les colonnes d’assaut prenaient leur position d’attaque. Avec une poignée d’hommes, Francis Garnier emportait la citadelle défendue par 7000 soldats annamites. Il n’y eut qu’un seul blessé du côté français.(9)
Francis Garnier rejoignit Saïgon, mais pour peu de temps. Le 18 décembre, rappelé par un avis de Dupuis, il revenait à Hanoï où les Pavillons Noirs et des troupes annamites venues de Sontay menaçaient d’encercler Hanoï. Garnier avait fixé l’attaque au 21 décembre, mais, ce jour-là, arrivaient à Hanoï les ambassadeurs de la Cour de Hué, chargés de négocier la paix entre la France et l’Annam. Garnier remit au lendemain son projet d’attaque. Les Pavillons Noirs en profitèrent pour passer à l’offensive et attaquèrent par surprise, Francis Garnier fut tué devant la citadelle d’Hanoï.
6- L’amiral Dupré et le traité avec l’Annam
Le lieutenant de vaisseau Philastre, qui succédait à Francis Garnier, devait se décider à une évacuation partielle. Seul un capitaine restait à Hanoï avec le titre de Consul et disposant de 30 homme seulement. Rentré à Saïgon, Philastre préparait le traité dont il avait jeté les bases.
Avant de quitter ses fonctions, l’amiral Dupré était parvenu à imposer un traité à l’Annam. Le 15 mars 1874, il signait un traité entre la France et l’Empire d’Annam. Cinq bâtiments à vapeur, cent canons et mille fusils lui étaient cédés gracieusement. La France s’engageait à reconstruire la Flotte et à instruire et organiser l’armée de l’empereur d’Annam. En contrepartie, le souverain s’engageait à rendre conforme sa politique à celle de la France dont il reconnaissait la pleine et entière souveraineté sur le territoire occupé. Enfin, et c’était le point le plus important, le religion catholique était autorisée sur tout le territoire de l’Empire d’Annam. Des Consulats étaient établis à Hanoï, Haiphong et Qui Nhon. L’échange des ratifications eut lieu le 26 août 1875, et la date d’ouverture des ports du Tonkin le 15 septembre.
Avec le départ de l’amiral Dupré en 1874, se terminait l’action des amiraux Gouverneurs de la Cochinchine, dont le nom doit être retenu. Après Rigault de Genouilly, Charner, Bonnard, La Grandière et Dupré avaient exercé les fonctions de Gouverneur. Charner et Bonnard avaient établi les bases d’une sorte de protectorat. La Grandière avait été le véritable instaurateur de la colonisation française en Cochinchine, et Dupré, en continuant l’œuvre de ses prédécesseurs avait jeté les bases d’une influence durable dans l’Empire d’Annam.
Pierre GOURINARD
¹Né à Rochefort en 1807, il avait pris, en 1856, le commandement de la division navale d’Indochine. Commandant de l’escadre de la Méditerranée de 1864 à 1867, il fut ministre de la Marine de 1867 à 1870.
²né à Saint Brieuc en 1797, mort à Paris en 1869, il avait commandé les Forces navales françaises en Chine en 1860 et les troupes de Cochinchine en 1861.
³Général Salan Mémoires Tome 1- p. 413 – Presses de la Cité – 1970
4 Né et mort à Quimper (1807/1876) fut gouverneur de la Cochinchine et commandant en chef de 1865 à 1868. Il s’empara, en 1867, de Vinh Long et Ha Tien.
5 Né à Saint Vincent de Mercuze en Isère en 1823, fut commandant en chef des Troupes françaises au Cambodge en 1862.
6 Né à Saint Etienne le 25 juillet 1839, avait été promu Enseigne de Vaisseau au choix, après une action d’éclat en 1860.
Il avait été attaché à l’état major de l’amiral Charner avec qui il avait fait les campagnes de Cochinchine et de Chine.
8 Jean Dupuis, 1829/1912, s’était fixé en 1860 à Han Keou, comme négociant.
9 "La vie héroïque de Francis Garnier" article de H.M. Lem, in Mer et Colonies, revue de la Ligue Maritime et coloniale, Vichy avril/mai 1942, p. 24 à 29.
7 Né à Albi en 1813, avait été placé en 1870 à la tête de la division navale de Chine et d’Orient. Il bloqua les navires allemands dans les ports d’Extrême-Orient. Gouverneur de la Cochinchine de 1871 à 1874, il mourut à Paris en 1881.
Il était une fois l’Empire Français
LE CODE DE L’INDIGÉNAT
La France avait mis le pied en Afrique du Nord en 1830 sans trop savoir que faire de sa conquête, mais dès 1848, la pacification presque achevée, elle avait inscrit dans sa Constitution, comme départements français, les trois régions principales du pays. Restait à en organiser juridiquement et politiquement le fonctionnement. A la reddition d’Alger, le conquérant avait pris l’engagement, en la personne du général de Bourmont, de respecter le libre exercice de la religion mahométane, ce qui impliquait la libre application de la Loi islamique, donc un régime judiciaire particulier pour les musulmans algériens. Or, quelle était la situation du pays à la conquête ? Politiquement, le despotisme turc s’exerçait dans l’arbitraire propre à tout l’Empire ottoman. Juridiquement, la loi coranique s’appliquait par les Cadis traditionnels suivant deux juridictions différentes : de rite malékite pour les Arabo-berbères et de rite hanéfite pour les Turcs, peu nombreux. Dans le bled, le droit coutumier régnait, assumé par les Djemââ, assemblées de village. De même chez les nomades, le droit
tribal s’appliquait traditionnellement. Un état de droit incompatible, on le voit, avec le système civil et pénal français issu du Code Napoléon.
L’administration française avait donc comme tâche d’administrer, sans grands moyens, un territoire immense, en résolvant la quadrature du cercle : à savoir, sans attenter aux mœurs ni à la religion des Algériens, et sans faire des Français de ces départements des citoyens différents des autres, faire régner la loi française.
Les Juifs, très vite assimilés au système, avaient été intégrés comme citoyens français par le décret Crémieux de 1870. Pour les Musulmans, il devenait indispensable de créer une juridiction différente, et, d’abord, des communes de régime particulier s’inspirant des hiérarchies traditionnelles du pays : ce furent les « communes mixtes » dans lesquelles la population, très majoritairement musulmane et rurale, était placée sous l’autorité d’un administrateur et des Caïds et Bachaga de tradition.
Le fonctionnement de la justice répressive française étant totalement inadaptée à ces populations habituées au jugement expéditif des Cadis, et l’insurrection kabyle de 1870 ayant obligé à une grande vigilance, fut édictée à partir de 1874 une série de règles improprement appelées « Code de l’indigénat », d’un titre qui n’eut jamais de valeur légale. Les infractions à ce code étaient, jusqu’à un certain degré, sanctionnées directement par l’administrateur, mais avec recours possible devant le sous-préfet.
Les restrictions de code portaient sur la détention des armes, le maintien de l’ordre public, la levée des impôts, le refus scolaire et autres points mineurs de la vie quotidienne. Un des points les plus critiqués portait sur les restrictions de déplacement imposées à certaines catégories, et à l’obligation de sauf-conduits. Par ailleurs, le code impliquait le droit de réquisition sur les vivres et les transports, dans certains cas, mais avec indemnisation.
Il est à noter que ce système ne s’appliquait, au terme des évaluations de 1906, qu’à la moitié environ de la population indigène, et qu’il était infiniment moins répressif que le système antérieur de la régence turc. D’ailleurs certaines restrictions de circulation s’appliquaient aussi aux Européens : en 1919 ou en 1946, il fallait un sauf-conduit pour aller dans le bled ou dans la métropole.
Dès 1914, de nombreux amendements étaient apportés à ce « Code » et réduisaient largement les attributions de l’administrateur, en 1919 le sauf-conduit était supprimé, en 1930 un décret vidait pratiquement de sa substance ce qui restait de cet ensemble juridique, lequel avait été appliqué, mutatis mutandis, à plusieurs colonies : la Cochinchine en 1881, la Nouvelle Calédonie et le Sénégal en 1887, Tahiti en 1897, le Cambodge en 1898, Madagascar et Mayotte en 1901.
En résumé, le « Code de l’Indigénat »fut une création du lendemain de la conquête, faite pour bousculer le moins possible un pays de traditions très éloignées des nôtres et dont l’application fut à la fois très partielle et très brève. Il sert surtout, de nos jours, à agiter des polémiques idéologiques, ce qui n’eut que l’efficacité d’un épouvantail.
Michel LAGROT
In Memoriam
COUPS DE GRÂCE
Il y a quarante cinq ans, le 6 juillet 1962, le lieutenant Roger Degueldre était fusillé.
En tant qu’ancien responsable de l’ORO (Organisation du Renseignement et des Opérations) à l’échelon national de l’OAS, le docteur Jean-Claude Perez assuma, en son temps, la responsabilité de tous les actes de guerre imputables à l’OAS. C’était son rôle.
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Ils ont tué l’Algérie française petit à petit. En hésitant. En titubant. En bafouillant.
Minables, gribouilles, traîne-savates de la politique. Motivés, en apparence seulement, par des convictions aux contours incertains. Qu’on pardonne la violence du propos ! Mais il existe une terminologie de la sincérité. Un vocabulaire du spontané.
L’incohérence opérationnelle de cet assassinat territorial s’illustra symboliquement lors de l’exécution du lieutenant Roger Degueldre. Responsable opérationnel à l’échelon national, Degueldre fut exécuté au fort d’Ivry, le 6 juillet 1962, en conclusion d’un jugement de la Cour de Sûreté de l’Etat. Après le rejet d’une grâce sollicitée auprès du président de la République, Charles De gaulle, par les avocats de ce brillant soldat français. Depuis lors, ils ne cessent de porter un regard malsain, sur le drame de l’Algérie française assassinée. Un regard malsain sur les hommes et les femmes qui ont engagé leur vie et leur liberté pour défendre l’Algérie française.
Ils ont tué Roger Degueldre petit à petit. En hésitant. En titubant. En bafouillant. Par une mauvaise salve de peloton d’exécution. Une salve qui ne fut pas mortelle. Ils ont du l’achever. Le "finir" comme on le dit chez les voyous.
Ils l’ont achevé par DES coups de grâce ! Terme odieux, indigne, inacceptable, révoltant. Car ce terme "coup de grâce" ne connaît pas de pluriel.
Un coup de grâce, c’est de la pitié.
Des coups de grâce, c’est de la boucherie.
Il faudra "un coup de grâce" dans la mâchoire. "Un coup de grâce" dans l’épaule. D’autres encore et enfin une balle dans la tête. Celle qui emportera Roger Degueldre vers l’infini du repos éternel.
Martyre qui évoque, comme si le ciel voulait illuminer de son rayonnement la mort du héros, celui de Saint Sébastien. Puisque Degueldre, comme ce glorieux élu de la chrétienté, fut lui aussi un "mal tué". Un "mal tué" par de mauvais sicaires soumis aux exigences de l’assassin de l’Algérie française.
Nous n’oublierons jamais l’Algérie française. Nous n’oublierons jamais le lieutenant Roger Degueldre. Nous n’oublierons jamais Piegts, Dovecar, Bastien-Thiry. Nous n’oublierons rien. Avides de justice, avides de réparation, nous citons en permanence devant le tribunal de l’Histoire les responsables de cette euthanasie partielle de la Patrie. De ces infâmes assassinats.
Sentinelles de la vérité, ne souffrant d’aucun complexe de culpabilité, nous nous lançons à l’assaut des citadelles du mensonge.
Que le ciel prenne en pitié les promoteurs de ce qui restera, envers et contre tout, un crime contre la France. Un crime contre la raison.
Jean-Claude PEREZ
D’après son livre : Vérités tentaculaires sur l’OAS et la guerre d’Algérie
Editions DUALPHA
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