A la
nécropole nationale de Cronenbourg, en cette « journée
nationale d'hommage aux harkis et autres membres de formations supplétives
» instituée en 2001, il s'agissait non seulement de
réitérer formellement la reconnaissance de la Nation
aux anciens combattants et rapatriés d'origine nord-africaine,
mais également rassurer la communauté musulmane, inquiète
de la montée de l'intolérance.
En présence des élus, des associations patriotiques
et d'anciens harkis, le ministre délégué aux
Anciens Combattants, Hamlaoui Mekachera, accompagné de François
Loos, ministre délégué au Commerce extérieur,
a déposé une gerbe à la mémoire de «
ces hommes qui ont combattu jusqu'au sacrifice suprême et
qui ont droit au respect le plus absolu ».
Quelques instants auparavant, Hocine Bouares, président de
l'association des Français rapatriés d'origine nord-africaine
en Allemagne et en Alsace, avait fait de même après
avoir rappelé qu'ils avaient été « plus
de 200 000 à prendre les armes pour défendre la République
».
Concernant la question récurrente de la reconnaissance non
seulement morale mais également matérielle de la France
au sacrifice consenti par ces combattants, Hamlaoui Mekachera a
rappelé l'adoption prochaine d'une loi en faveur des Français
rapatriés. Soixante ans après la Libération
et plus de quarante ans après la guerre d'Algérie,
« les années qui passent n'enlèvent rien à
la force de notre reconnaissance ».
Les prochaines cérémonies de commémoration
de la libération de Strasbourg en novembre prochain et le
rappel du serment de Koufra seront une occasion supplémentaire
pour l'Alsace de rendre hommage aux combattants venus d'Afrique
du Nord. |