La journée nationale d'hommage aux harkis 2004, a pris une dimension particulière, hier, à la nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg.
 
 
 
La journée nationale d'hommage aux harkis a pris une dimension particulière, hier, à la nécropole nationale de Strasbourg-Cronenbourg. Sur les lieux mêmes des profanations commises cet été contre quinze sépultures de soldats musulmans, Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens Combattants, a présidé une cérémonie commémorant les sacrifices consentis.
Le lieu était doublement symbolique : nécropole nationale où reposent les combattants nord-africains morts en Alsace pour la France, mais également cadre d'odieuses profanations et dégradations le 5 août dernier.
 
 
     
 
Hamlaoui Mekachera, ministre délégué aux Anciens Combattants, a présidé une cérémonie commémorant les sacrifices consentis.
 
A la nécropole nationale de Cronenbourg, en cette « journée nationale d'hommage aux harkis et autres membres de formations supplétives » instituée en 2001, il s'agissait non seulement de réitérer formellement la reconnaissance de la Nation aux anciens combattants et rapatriés d'origine nord-africaine, mais également rassurer la communauté musulmane, inquiète de la montée de l'intolérance.
En présence des élus, des associations patriotiques et d'anciens harkis, le ministre délégué aux Anciens Combattants, Hamlaoui Mekachera, accompagné de François Loos, ministre délégué au Commerce extérieur, a déposé une gerbe à la mémoire de « ces hommes qui ont combattu jusqu'au sacrifice suprême et qui ont droit au respect le plus absolu ».
Quelques instants auparavant, Hocine Bouares, président de l'association des Français rapatriés d'origine nord-africaine en Allemagne et en Alsace, avait fait de même après avoir rappelé qu'ils avaient été « plus de 200 000 à prendre les armes pour défendre la République ».
Concernant la question récurrente de la reconnaissance non seulement morale mais également matérielle de la France au sacrifice consenti par ces combattants, Hamlaoui Mekachera a rappelé l'adoption prochaine d'une loi en faveur des Français rapatriés. Soixante ans après la Libération et plus de quarante ans après la guerre d'Algérie, « les années qui passent n'enlèvent rien à la force de notre reconnaissance ».
Les prochaines cérémonies de commémoration de la libération de Strasbourg en novembre prochain et le rappel du serment de Koufra seront une occasion supplémentaire pour l'Alsace de rendre hommage aux combattants venus d'Afrique du Nord.