Dans
la nuit du 14 au 15, l'aviation bombarde massivement la côte
entre Marseille et Menton. Dans la même nuit. Se produit le
débarquement des forces aéroportées U.S. dans
la région de Muy et de Grimaud, et le débarquement
par mer du groupe de commandos français au cap Nègre.
Le matin du 15 août, le 6e corps d'armée U.S. donne
l'assaut par mer avec ses trois divisions, renforcées par
un élément de la 1ere division blindée française.
Le débarquement du premier échelon français
commence la 16 août à 19 heures et, le 18, à
midi, la majorité du personnel est à terre, mais la
moitié seulement des véhicules et du matériel.
Le général de Lattre décide cependant de brusquer
l'attaque de Toulon. Il a vu juste. En six jours. le camp retranché,
défendu par la 242e division allemande, par 200 canons et
5 000 marins, sera enlevé de haute lutte. Ce sera 1'oeuvre
d'une partie de la 3e division algérienne, de la 1ere D.F.L.
et d'une partie de la 9e D.I.C. Les Sénégalais du
général Magnan s'empareront de La Valette, de Saint-Jean-du-Var
et pénétreront dans Toulon par l'est. La 1ere D.F.L.
progressera jusqu'à La Garde et l'un de ses détachements
s'emparera de 1'arsenal maritime. Le 26 août, la bataille
de Toulon s'achève. la résistance ennemie s'écroule
progressivement avec la chute des ouvrages de La Brux, du Balaguier,
du Peyras, du Brégailon. Le 27, l'amiral allemand Ruhfus,
commandant la place et le front de mer Méditerranée.
réfugié à Saint-Mandrier avec son état-major
et 2.500 marins, se rend au général Magnan, commandant
la 9e division d'infanterie coloniale. Ce seront donc des coloniaux
qui auront officiellement repris Toulon, leur vieille ville de garnison,
notre grand port militaire dans la rade duquel on voit les épaves
de la Flotte sabordée. A Marseille, la garnison a capitulé
le 28 au matin. Près de 35.000 Allemands, dont 690 officiers,
ont été capturés.
Dans l'ordre du jour qu'il adresse à ses troupes le 3 septembre
1944, le général de Lattre cite les hommes de la 9e
D.I.C les vainqueurs de l'île d'Elbe, qui n'étaient
que 500 à peine lorsqu'ils s'enfoncèrent au coeur
même de Toulon, et qu'ils se mirent à réduire
méthodiquement, obstinément, les centres fortifiés
de l'ennemi.
LA POURSUITE
Le 28 août, la Provence était libérée.
Deux semaines après, l'armée française, poursuivant
l'ennemi en retraite par les vallées du Rhône et de
la Saône et parla route des Alpes, s'emparait du plateau de
Langres, atteignait les contreforts des Vosges et arrivait au contact
des défenses couvrant les places de Montbéliard et
de Belfort, réalisant une avance de 750 kilomètres,
malgré la résistance acharnée des arrière-gardes
ennemies, remportant un succès stratégique décisif
le 12 septembre en opérant, à Châtillon-sur-Seine,
sa jonction avec les forces alliées du Nord. Elle coupait
ainsi toute ligne de retraite aux formations allemandes refluant
du centre de la France vers la trouée de Belfort.
Un premier groupement (1ere D.B. et 1ere D.F.L.) remonta la vallée
du Rhône par la rive ouest, tandis que le deuxième
(3e D.I.A. et tabors) progressait par la route Napoléon.
L'ennemi évacuait le Languedoc, ses éléments
blindés s'accro-chaient à Montélimar et à
Valence. Le 31 août, le Rhône fut franchi en Arles et
Avignon sur des ponts de fortune.
Saint-Etienne et Saint-Chamond furent libérées le
2 septembre et, le lendemain, le 2e corps d'armée entrait
dans Lyon par l'est et le nord-ouest tandis que le 6e corps U.S.
y pénétrait parle sud-est. Le bassin industriel de
Saint-Etienne était totalement libéré le 4
ainsi que l'agglomération lyonnaise. La 3e D.I.A. avait franchi
le Rhône vers Lagnieu le 2, l'Ain à Pont-d'Ain le 3,
le Jura était atteint. Dans les Alpes, la 2e D.I.M. était
à Guillestre le 31 août, à Larche le 1er septembre.
Le général de Lattre décida d'exploiter à
fond en direction de Belfort et de Saverne par la vallée
de la Saône. Le groupement Monsabert agit sur la direction
Dijon-Epinal pour réaliser la liaison avec les forces américaines
du Nord; le groupement Béthouart agit en direction de Besançon
et Belfort afin de pénétrer en Haute-Alsace. Les Américains
entre les deux groupements, sur la direction Bourg - Besançon
- Vesoul.
Le 9, Autun était occupé, le 11, Dijon tomba à
la suite d'un raid audacieux du bataillon de choc dans la région
de Plombières et le 12, ainsi que nous l'avons dit, la jonction
avec les armées du Nord avait lieu à Châtillon-sur-Seine.
Le 14, la 1ere D.B. était à Langres, le 15 à
Chaumont.
A partir du 14, la 1ere armée, essoufflée, se regroupe
sur la ligne Blamont - Pont de -Roide et région de Lure.
LA 9e DIVISION D'INFANTERIE COLONIALE
Cette grande unité fut l'une des plus belles parmi celles
qui inscrivirent dans nos livres d'histoire les pages glorieuses
de la Deuxième Guerre mondiale. Commandée successivement
par des chefs énergiques et humains, les généraux
Blaizot, Magnan, Morlière et Valluy, elle était essentiellement
de formation coloniale. Et ce fut un véritable tour de force
d'y substituer, une fois en France, des éléments divers,
jeunes volontaires des F.F.I., venus des quatre coins du pays.
La 9e D.I.C. était née en Oranie au printemps de 1943.
Alors strictement formée de tirailleurs sénégalais
prélevés sur l'Afrique du Nord (6e et 13e R.T.S.)
ou l'A.O.F. (4e R.T.S.) elle fut mise au point par le général
Blaizot et son régiment de reconnaissance fut le fameux R.I.C.M.,de
Rabat. Lorsque fin avril elle s'embarqua pour la Corse, c'était
une formation solide qui allait entrer en lice.
Le 17 juin, qui deviendra le jour anniversaire de la division, elle
partit à la con-quête de l'île d'Elbe et ce coup
d'essai fut concluant. Deux mois plus tard, c'était le débarquement
en Provence, la chute de Toulon, puis, le 5 septembre, le regroupement
à Vierzon.
Le 13 septembre, rejoignant le ler corps d'armée, la 9e division
d'infanterie coloniale s'engageait dans la boucle du Doubs. Autour
du fort de Lomont, des combats furieux se livrent. Cependant l'été
touchait à sa fin et, formée en majorité de
Sénégalais peu résistants au froid, elle dut
les renvoyer dans le Midi. Ce fut alors la période de "blanchiment"
effectué sans quitter les lignes. Les régiments changèrent
de nom. Le 4e R.T.S. devint 21e R.I.C.; le 6e R.T.S. devint le 6e
R.I.C.; le 13e R.T.S. devint 23e R.I.C.
Le 14 novembre au matin, le général de Lattre de Tassigny,
commandant la 1ere armée française, brusquant l'attaque,
perce le dispositif ennemi. C'est la 9e D.I.C. qui a cet honneur.
Son régiment de reconnaissance, le R.I.C.M., atteint le Rhin.
Fin novembre, l'ennemi est chassé du Sundgau et la division
monte à Mulhouse qui devient un môle invulnérable.
Au début du mois de janvier 1945,les attaques allemandes
s'amorcent sur tout le front; l'ennemi joue ses dernières
cartes. La 1ere armée reprend son offensive le 20 janvier
dans le secteur de Colmar. La 9e D.I.C. s'empare alors de toutes
les cités ouvrières de la banlieue nord de Mulhouse,
combats acharnés et coûteux. Le 6 février, l'Ill
est franchi, Ensisheim enlevé et le 19 février, le
Rhin de Chalampé est atteint.
Il s'agit alors de garder Strasbourg et de préparer la grande
offensive contre l'Allemagne.
Déjà le 2e corps du général de Monsabert
a pénétré dans le Palatinat. La division se
dirige vers Lauterbourg et, le 2 avril au matin, un bataillon du
21e R.I.C. traverse le Rhin et occupe par surprise les blockhaus
de Leimersheim. Le 4, la moitié de la division saute sur
Karlsruhe et sans perdre de temps, une colonne s'engage sur la route
de Rastatt où elle se heurte vers Morsch -Neubourgweier à
une bretelle de la ligne Siegfried.
Empruntant la route la plus longue et la plus dure, elle enlève
successivement Durlach, Burlach, Gernsbach, enfouies dans des vallées
étroites. C'est ensuite Sessart et Volkensbach qui tombent.
Le 10 avril le pont de Kuppenheim, sur la Murg, est saisi. Les blindés
s'engouffrent dans la vallée et d'autres éléments
occupent Baden-Baden et Rastatt.
Quatre jours plus tard, après avoir forcé Bühl
et Achern,le 23e R.I.C. s'empare d'Oberkirch et ouvre la route de
Wurtemberg au 1er corps d'armée.
La 9e D.I.C. a été ainsi un des instruments déterminants
de l'audacieuse manoeuvre qui, après avoir porté des
unités jusqu'au Neckar, foncera de Freudenstadt et prendra
à revers le Jura souabe. C'est alors la désagrégation
du front allemand et le défilé rapide des villes conquises
Fribourg, Ldrrach, Neustadt, Waldshut et le lac de Constance. En
vingt-neuf jours, la division a conquis en pays de Bade les trois
quarts du massif montagneux réputé pour son impénétrabilité.
Elle s'est emparée de près de 200 villes ou villages,
parcou-rant environ 300 kilomètres, anéantissant cinq
divisions allemandes.
Nous en aurons fini avec cette énumération des contingents
coloniaux lorsque nous aurons rappelé que les dernières
formations prirent part aux opérations de réduction
des poches de la pointe de Grave et de la forteresse de Royan après
de durs combats. Ce furent :
- Le régiment d'Afrique Equatoriale Française, colonel
Candau.
- Le bataillon de marche d'Extrême-Orient, lieutenant-colonel
Metayé.
- Le bataillon Somali.
- Le bataillon des Antilles. lieutenant-colonel Tourte
- Le bataillon de marche n° 2 d'A.E.F., commandant Amiel.
Nous devons maintenant rendre hommage aux formations coloniales
de la Division Française Libre en rappelant toute l'étendue
de leurs sacrifices et leurs nombreux titres de gloire.
La 1ere Division de la France Libre (1ere D.F.L)
Commandement:
Général Legentilhomme (juin 1941-mai 1943).
Général Koenig (mai 1943-juillet 1943).
Général Brosset (juillet 1943-20 novembre 1944).
Général Garbay (à partir du 20 novembre 1944).
Quatre citations à l'ordre de l'Armée :
- 26 juin 1942 (Bir-Hakeim).
- 27 janvier 1945 (Italie et Provence).
- 16 mars 1945 (Alsace).
- 7 juillet 1945 (Alpes).
Chefs d'état-major de la division
Capitaine Huchet (1er juin 1942-1er août 1942).
Colonel Dassonville (2 août 1942-5 mars 1943).
Colonel Vautrin (6 mars-28 avril 1943).
Commandant Huchet (29 avril-14 mai 1943).
Lieutenant-colonel Masson (15 mai-septembre 1943).
Lieutenant-colonel Saint-Hillier(septembre 1943-avril 1945).
Lieutenant-colonel de Sairigné (avril 1945).
1ere BRIGADE
Commandée successivement par les généraux Koenig
et Lelong, le colonel Delange.
13e demi-brigade de légion étrangère.
22e bataillon nord-africain.
2e BRIGADE
Commandée successivement par :
le lieutenant-colonel Génin,
le lieutenant-colonel Alessandri,
le colonel Garbay,
le colonel Bavière,
le colonel Gardet.
Titulaire de la croix de la Libération.
Unité Bataillon de marche n° 4
(issu du 3e bataillon du régiment du Cameroun, devenu B.M.4
le 16 janvier 1941) Bataillon de marche n° 5
formé le ler avril 1941 par le commandant Gardet, au Cameroun
Bataillon de marche n° 11
créé en Syrie le 1er octobre 1941, avec des éléments
du bataillon de marche n° 1, des ralliés de Syrie et
des cadres venant d'A.E.F.) Bataillon de marche n° 3
formé au Tchad en octobre 1940 avec des compagnies fournies
par les différents bataillons du régiment de tirailleurs
sénégalais du Tchad renforcés de réservistes
français volontaires.
Chefs de corps : commandant Bouillon,
lieutenant-colonel Bourgeois,
commandant Fougerat,
commandant Guillaumet,
commandant Buttin.
commandant Gardet,
commandant Bertrand,
capitaine de Hautefeuille.
commandants Langlois,Bavière,
capitaines Bougard, Brisbarre.
commandant Garbay (novembre 1940 - septembre 1941); com-mandant
Bavière (septembre 1941 - février 1942); commandant
Allegrini (février 1942 - juillet 1942).
Campagnes : Libreville, Syrie, Ethiopie, Takrouna, Pontecorvo, Montefiascone,
le Thouar, Moffans, la Vacheresse, Lyoffans, La Chevestraye, Ornenheim,
Breil. Entraîné au camp par le lieutenant-colonel d'Ornano
(avril-décembre 1941); dirigé sur le Nord-Cameroun
le 1er décembre 1941; dirigé sur la Syrie par le Congo
belge, le Soudan égyptien, l'Egypte, la Palestine, le 15
janvier 1942. Arrivé à Damas le 1er mai. Occupation
du col du Berger. Arrivé au Caire le 17 juillet, incorporé
à la 2e brigade française libre.
El-Alamein, Tunisie (Takrouna), Italie, Provence, Vosges, Alsace,
Alpes Giarabub, Djalo, dépres-sion de Qattara, El-Alamein,
Tunisie (Ta-krouna), Italie (Caca Chiaia, Pontecorvo, Tivoli, Montofiascone,
lac Bolsena), France (la Crau, Toulon, Mignafans, Mi-gnavillers,
Lomontot, Fresse, Sewen, Dol-leren, Oberbruck, Renfeld, bois d'Ehrlen,
l'Authion, col de la Lombarila, Demonte, Borgo San Dalmazzo) Rassemblé
à Mouzarak (100 kilomètres au nord de Fort-Lamy) et
di-rigé le 26 décembre, par camions organiques et
de réquisition, sur le Soudan anglo-égyptien. Arrivé
à El-Fascher le 5 janvier, à El-Abeid le 10, à
Khartoum le 18. Embarqué à Souakim le 10 février,
débarque par surprise en Erythrée le 12 et commence
aussitôt la campagne qui devait se terminer un mois plus tard
par la prise de Cheren et de Massaouah. Erythrée(combat de
Cub-Cub, bataille de Cheren et de Massaouah). Syrie (Cheikh Mesquine).
Libye (Gambut).
Citation Cité à l'ordre de l'Armée le 28 juin
1945. Deux citations à l'ordre de l'Armée Une citation
à l'ordre de l'Armée Une citation à l'ordre
de l'Armée.
4° BRIGADE
Commandée successivement par le colonel Raynal et le colonel
Delange. Une citation à l'ordre de l'Armée.
Unité Bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique.
Issu de la fusion, le ler juillet 1942, du ler bataillon d'infanterie
de marine et du bataillon du Pacifique Bataillon de marche n°
21
Ancien 1er bataillon du 8e régiment de tirailleurs coloniaux
envoyé en renfort en Côte des Somalis en décembre
1938, devenu 1er bataillon de marche de tirailleurs sénégalais
de la Côte des Somalis, puis 1er bataillon du régiment
de tirailleurs sénégalais de la Côte des Somalis,
enfin B.T.S. n° 1 en septembre 1940. Passé en Somalie
britannique en novembre 1942 et rallié aux F.F.L. Devenu
enfin bataillon de marche n° 21 de la 4e brigade. Bataillon
de marche n° 24. - Ancien bataillon de tirailleurs sénégalais
prove-nant du ralliement de la Côte française des Somalis
(décembre 1942) ARTILLERIE DIVISIONNAIRE
1er régiment d'artillerie
Chef de Corps du 1er B.I.M. : capitaine Lorotte, commandant de Chevigné,
commandant Savey.
du B.P. : lieutenant--colonel Broche, commandant Savey
du B.I.M.P. : commandant Alessandri, commandant Bouillon, commandant
Magny, commandant Magendie commandant Raynal, commandant Dives,
capitaine Fournier, capitaine Oursel commandants Sambron, Dulbecco,
Coffinier colonel Laurent-Champrosay, colonel Bert, lieutenant-colonel
Maubert
Campagnes B.I.M. : Sidi-Barani, Tobrouk, Benghazi, E1-Adjebadia,
Massaouah, Merdjayoun, Damas, Halfaya, Bir-Hakeim.
B.P. : Halfaya, Bir-Hakeim
B.I.M.P. : Himeimat, Tripolitaine, ligne Mareth, Djebel Garci, Girofano,
San Giorgo, Radicofani, Champagney, Belfort, Rossfeld, Herbsheim,
Authion Italie, prise de Sant'Andrea et prise du Calcinajo (mai
- juin 1944). France : Hyères, Toulon (août - sep-tembre
1944), Clairegoutte, Frédéric-Fontaine, Eboulet (novembre),
Champagney, Rougemont, Kraft, Erstein, Ost-house, Elsenheim, Marckolsheim
(janvier - mars 1945). Italie : Garigliano, lignes Gustav et Hitler,
Fonte Vitriano. France : Hyères, Ronchamp, Giromagny, Grosmagny,
Obenheim. Massaouah, Halfaya, Mechili, Bir-Hakeim, Himeimat, Tunisie,
Italie (Garigliano, Radicofani), France (Cavalaire, Toulon, Belfort,
Alsace, Authion)
Citation Bataillon d'Infanterie de Marine
" Après plusieurs engagements antérieurs aux
avant-postes, ce bataillon, sous les ordres du commandant Lorotte,
a brillamment attaqué les positions italiennes dans la région
de Sidi-Barani et atteint son objectif, faisant de nombreux prison-niers
et capturant un matériel important. "
La 3° compagnie du B.I.M. a été comprise dans
une citation accordée à la 13° D.B.L.E. pour la
prise de Mas-saouah.
La 1ere compagnie antichars de la 11° brigade F.F.C. constituée
avec des éléments du 1er B.I.M.et sous le commandement
du capitaine Jacquin a été citée pour la bataille
de Bir-Hakeim.
Le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique
"Bataillon d'élite au passé glorieux qui, après
s'être battu sur tous les champs de bataille des Forces Françaises
Libres en Libye, en Erythrée, à Bir-Hakeim, à
El-Alamein et en Tunisie, vient de fournir en Italie de nouvelles
preuves de sa valeur. Le 12 mai 1944 a donné sur les pentes
est du Girofano un des coups de boutoir décisifs de la bataille
de rupture. Le 19 juin, a fini en pointe du corps expéditionnaire,
atteignant son objectif dans des délais imprévus.
A perdu 68 tués, dont le commandant Magny, chef de corps,
et deux com-mandants de compagnie ainsi que 189 blessés.
A citer en exemple aux troupes coloniales pour son dynamisme et
sa bravoure. " (22 juillet 1944.)
Le bataillon d'infanterie de marine et du Pacifique
" Bataillon d'élite constitué par la fusion du
1er bataillon d'infanterie de marine et du bataillon du Pacifique,
a, sous la conduite de son chef, le chef de bataillon Bouillon,
confirmé la belle réputation acquise par ces deux
unités au cours des campagnes de 1940, 1941, 1942 en Moyen-Orient.
A brillamment pris part à toutes les opérations de
la VIII° armée britannique en Libye, Cyrénaïque,
Tripolitaine et Tunisie et représente dignement les Forces
françaises combattantes. " (29 juillet 1948.)
Titulaire de la croix de la Libération
" Vétéran de 1940, formé par les coloniaux
de Chypre et les volontaires du Pacifique. A combattu en Libye,
à Cheren, à Massaouah, à Bir-Hakeim, en Italie,
à Toulon, à Belfort et en Alsace. Après avoir
eu deux compagnies citées à l'ordre de l'Ar-mée,
a obtenu lui-même deux citations du même ordre. Chefs
de corps tués à l'ennemi: lieutenant--colonel Broche,
chef de bataillon Savey, chef de bataillon Magny. Gardera dans l
'Histoire la gloire d'avoir représenté l'infanterie
coloniale sur les champs de bataille où les Forces Françaises
Libres ont été les premières à reconquérir
l'honneur. " Une citation à l'ordre de l'Armée
Trois citations à l'ordre de l'Armée, Croix de la
Libération
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