VERITAS retour sur le congrès VERITAS du 15 mai 2004 à Aix-en-Provence.
Ceux qui prétendent nous représenter auprès des instances gouvernementales ne comprennent, ni n’admettent les critiques que je suis contraint de leur adresser. Ils sont entrés dans le cadre de la pensée unique et trouvent satisfaisant, pour accomplir le devoir de mémoire, qu’on érige, çà et là, quelques stèles et monuments aux morts.
Joseph Hattab-Pacha Président « Véritas »

Certains organisent, de temps en temps, de grands rassemblements consacrés au souvenir, pendant lesquels, entre nous, il est permis de se lamenter sur une tragédie indifférente au reste du monde, mais ce genre de manifestations à huit clos ne laissera jamais aucune trace dans cette Histoire, constamment, et plus que jamais, bafouée, puisqu’il est de bon ton, actuellement, de célébrer la gloire des « héros » du FLN.

 

Alors que chaque mois apporte sa moisson de décès parmi les nôtres, nous constatons avec une profonde détresse, que les enfants de rapatriés, dans leur grande majorité, délaissent le combat pour la vérité mené par leurs parents, intoxiqués qu’ils sont par la propagande qui, chaque jour, nous diffame et nous salit.
Il est normal que nous demandions à ceux de nos compatriotes qui ont été admis au Nirvana gouvernemental et prétendent, de ce fait « avoir l’oreille des politiques » ce qu’ils font pour défendre, ne serait-ce que nos valeurs?
Ils se félicitent, ils se congratulent, ils se frottent les mains parce qu’une loi devrait être « votée » - nul ne sait quand - reconnaissant l’oeuvre française en Algérie.

   
   
VERITAS Congrés du 15 mai 2004 à Aix en Provence, une belle organisation de Fernand Sanchez.
 
 
 
Une oeuvre? Mais quelle oeuvre? Ils s’enorgueillissent d’avoir contribué à cette reconnaissance en se contentant de proposer, ou d’approuver, des termes vagues, mous, et tellement imprécis qu’ils ne veulent plus rien dire.
En effet, comment peut-on qualifier aussi évasivement les cent trente ans de présence française en Algérie, sans reconnaître que nous avons apporté à ce pays beaucoup plus que la civilisation? Cette oeuvre était-elle bénéfique? Etait-elle maléfique? Etait-ce une bonne ou une mauvaise oeuvre? En quoi a-telle consisté? (!)
Pourtant, ne soyons pas dupes. Notre Histoire, nos compatriotes élus, ou présidant nos associations nationales, la connaissent parfaitement et ils pourraient puiser en leur propre mémoire les ressources suffisantes pour la défendre. Ils ne le font pas. Est-ce la crainte de se voir écartés, désubventionnés, qui les arrête?
Je pose la question.
   
 
   
Nombreux sont ceux, parmi eux, qui se sont fait hier une gloire d’avoir persuadé Juppé de retirer, sur leur numéro d’INSEE, ce fameux 99 qui les prétendait « nés à l’étranger » et de le remplacer par les 91, 92 et 93 qui fixaient le lieu de leur naissance en Essonne ou ailleurs
Aujourd’hui. Demandez un passeport et vous constaterez que vous êtes fiché, non plus au plan national, mais au plan international, pour être né dans un pays arabe "mention DZA" -ce qui, évidemment vous rendra douteux. Bientôt, à l’échelle planétaire, on pourra vous suspecter de connivence avec le terrorisme islamique alors que, tout comme moi, vous êtes nés Français sur une terre française!
 
  Passeport DZA  
   
 
   
   
     
Grande salle maison du Maréchal Juin Aix-en-Provence
 
   
 
Depuis qu’existe le Haut Conseil aux Rapatriés, notre situation, déjà difficile a évolué vers le pire hier, Français entièrement à part, on nous répertoriait grâce à notre 99 aussi sûrement que si nous portions une étoile dont peu importe la couleur Aujourd’hui si nous voyageons hors d’Europe, l’ambiguïté planera sur les raisons de nos déplacements et nous risquons ennuis et suspicion..
Actuellement une rumeur persistante nous informe de la présence, après de monsieur Chirac de « son ami » l’ex-terroriste Boutéflika, aux cérémonies organisées pour le 60ème anniversaire du débarquement de l’Armée d’Afrique en Provence. Sa participation à cet hommage aux soldats français-musulmans, des Turcos aux Harkis, serait une véritable insulte envers nos frères massacrés par les barbares du F.L.N. pour avoir défendu la France.
   
 
Joseph Hattab-Pacha Président « Véritas »
   
Je place ma foi et mes espoirs en mes frères Harkis et en leurs enfants. Que ceux-ci se souviennent que l’actuel Président de la république algérienne les considère comme des « collabos », qu’il a osé proférer de telles insultes à leur encontre sur le territoire français et que si l’on approfondit son raisonnement, tous les soldats français-musulmans, morts pour la France dans toutes les guerres, n’étaient que les collaborateurs, indignes, de l’occupant français.
Que mes frères harkis fassent preuve de mémoire, qu’ils se souviennent de l’extermination barbare des leurs, et qu’ils accueillent Boutéflika selon ses mérites! Là aussi, j’aimerais savoir quels sont ceux qui protestent le plus contre cette scandaleuse extravagance? Ceux qui ont accepté d’accompagner Chirac en Algérie pour célébrer la grande réconciliation ou ceux qui n’ont pas été capables de condamner fermement cette inadmissible compromission?
   
                       
 
Je conclurai sur une constatation qui impose l’évidence. Nous avions convié tous les présidents d’associations nationales à notre Congrès du 15 mai dernier et nous les aurions accueillis avec chaleur. Nombre d’entre eux, nombre de ceux qui sont dans les papiers des instances gouvernementales, se sont abstenus.. Même de nous répondre par crainte d’être classés parmi ceux qui osent, pour proclamer et défendre la vérité historique, défier le pouvoir politique en place... (!)
Nous avions près de nous l’ADIMAD au grand complet, de nombreux dirigeants des Cercles Algérianistes, des héros de notre combat pour le parti de la France, des victimes mutilées du terrorisme FLN, et ce fut une grande joie pour nous de constater que nos adhérents s’étaient déplacés de toutes les régions de France. Tous les congressistes nous ont quittés, enchantés d’avoir assisté à la remise du Prix Veritas 2004 à monsieur Georges Hirtz pour son remarquable « Weygand »,
 
 
   
   
 
Prix Veritas 2004 Georges Hirtz
pour son remarquable « Weygand »
 
   
     
   
 
     
 
d’avoir entendu la brillante conférence de monsieur Georges Dillinger,d’avoir écouté le bouleversant témoignage de Nicole Guiraud, innocente victime, mutilée à l’âge de huit ans lors de l’attentat du Milk Bar à Alger, d’avoir vu le film illustrant magnifiquement sa détresse « La valise à la mer », et d’avoir eu connaissance, grâce à maître Blanchot entouré de notre collège d’avocats, des nouvelles procédures, celle en cours contre le clan des sartriens, le magazine « Marianne » et son directeur, celle en préparation avec constitution de parties civiles contre Philippe De Gaulle pour son livre mensonger « De Gaulle, mon père », et le long combat de Veritas contre le Ministère de l’Education Nationale.

Joseph Hattab-Pacha Président « Véritas »

 
   
 
Hommage de Anne Cazal à Yvan Santini