École Normale supérieure Lettres et Sciences humaines
 
 
Le colloque international d’histoire Franco-Algérien, organisé à Lyon par l’École Normale supérieure Lettres et Sciences humaines, sous la direction d’une équipe scientifique conduite par Frédéric Abécassis et Gilbert Meynier, s’est tenu les 20, 21 et 22 juin 2006..
Imagine-t-on un colloque historique où, seuls, les Turcs auraient été admis à donner leur version historique du massacre des Arméniens ? Plusieurs délégués d'associations de Rapatriés, tentèrent d'intervenir dans certains débats où l'Histoire de la France en Algérie fut particulièrement dénaturée et calomniée
 
 

LE COLLOQUE DE LYON


Il nous faut revenir, aujourd'hui, sur le fameux colloque de Lyon des 21, 22, 23 juin, 2006 organisé par l'Ecole Normale Supérieure (qui assure la formation des futurs enseignants), en partenariat avec l'Education Nationale et la Ligue des Droits de l'Homme, ce colloque était présenté comme un débat citoyen et critique de l'Histoire de la présence française sur cette terre d'Afrique qui ne s'appelait pas encore Algérie. Un tel colloque s'annonçait sous les meilleurs auspices car deux adjectifs, deux mots-clés permettaient l'espoir d'une relation objective. Une Histoire critique implique une analyse de toutes les sources d'information sans aucune exclusive. Une Histoire citoyenne signifiait le droit pour tous ceux qui furent acteurs, témoins, responsables ou victimes, d'être entendus. Il est impensable de parler d'une Histoire citoyenne, en écartant de sa rédaction, tous les Français d'Algérie, citoyens à par entière, lesquels sont les seuls à pouvoir apporter la lumière de leur expérience vécue ! Au lieu de cela, on a préféré confier cette rédaction à de petits cénacles fermés de prétendus « spécialistes » qui ont prouvé, dès le premier instant, qu'ils ne connaissaient rien à la réalité des faits. Quant à l'antagonisme souvent rencontré entre Histoire et Mémoire, entre le pacte de vérité exigé de la première et le voeu de fidélité inséparable de la seconde, il aurait pu se résoudre dans un tel colloque, si toutes les parties en cause avaient eu droit à la même audience pour exprimer la réalité des faits et des épreuves subies. Hélas, la suite du texte de présentation de ce colloque était extrêmement restrictif et sélectif quant au choix des historiens et des témoins : « Ce colloque souhaite donner la parole à ceux des historiens dont ses promoteurs pensent qu'ils servent le mieux l'Histoire, loin des chroniques officielles et des leaders de mémoire, loin des historiens idéologues et des mémorialistes de combat ». Derrière ce texte sibyllin qui écartait d'emblée un grand nombre d'historiens, disqualifiés de façon arbitraire, quels promoteurs se dissimulaient, n'osant dire leur nom ? Dès l'audition des premiers exposés, le voile se déchira d'un coup : Pierre Vidal Naquet et... Abdelaziz Bouteflika, bien qu'absents physiquement, présidaient moralement ce colloque ! Une dizaine d'orateurs délégués par le FLN étaient, d'ailleurs, annoncés dans le programme... Alors adieu l'Histoire critique et citoyenne, il fallait s'attendre à des exposés orientés, sans vrais débats. Ce fut pire ! Nous assistâmes à un véritable endoctrinement politique ! Il faut signaler que le livre de Mohand Hamoumou « Et ils sont devenus Harkis » était absent de l'abondante exposition de livres concernant la guerre d'Algérie. Un seul livre, d'ailleurs, sur ce drame, écrit par un ancien dirigeant du FLN... Imagine-t-on un colloque historique où, seuls, les Turcs auraient été admis à donner leur version historique du massacre des Arméniens ? Plusieurs délégués d'associations de rapatriés, et notamment de la nôtre, tentèrent d'intervenir dans certains débats où l'Histoire de la France en Algérie fut particulièrement dénaturée et calomniée. C'est pour rendre hommage à notre vaillante adhérente, Madame C.O, qui a eu le courage et le sang froid de protester avec la plus grande énergie devant les outrages et les calomnies qui se déversaient, non seulement sur sa patrie, mais aussi sur ses ancêtres, que nous publions ici le compte rendu résumé de ses tentatives d'intervention.


COMPTE RENDU


« Avant le colloque, le Directeur chargé de la recherche, M. J.C. Zancarini, avait prévenu les manifestants éventuels qu'il ferait appel à la police en cas d'incidents. A l'ouverture, il doit déchanter : Ni horde de « fachos » , ni O.A.S. miraculeusement ressuscitée, seulement six Rapatriés d’Algérie, dont certains distribuent des tracts et sont pris à parti par un « fort en gueule » du colloque. Pierre Joxe arrive en souriant. Le Joxe de Carpentras, le Joxe opposé à François Mitterrand au sujet de l'amnistie des généraux de l'O.A.S. Joxe père, quant à lui, était connu pour sa note à Christian Fouchet en 1962, demandant le renvoi des Harkis à leur « destination définitive» A l'intérieur, la CIMADE nous invite à signer des pétitions contre la loi Sarkozy sur l'expulsion des enfants scolarisés dont les parents sont en situation irrégulière (NDLR : singulière relation de cause à effet ! ).

UNE EXPOSITION PARTISANNE DE LIVRES UNIQUEMENT EN FAVEUR DU FLN

- Sur la torture mais uniquement sur celle exercée par l'Armée française. Rien sur les atrocités commises par le FLN sur les populations civiles. - Rien sur les carnages consécutifs à l'explosion des bombes et des grenades dans les lieux publics - Sur le colonialisme : « Marianne et les colonies » par G. Manceron, historien et vice président de la Ligue des Droits de l'Homme. - Sur la guerre d'Algérie : « Ma guerre d'Algérie» de et par B. Gerland, livre et représentation théâtrale à l'origine de nombreux travaux scolaires et universitaires. - On n'efface pas la vérité » de A. Nallet - « Sur les Harkis » livre soutenu par un ancien dirigeant du FLN.

ASSOCIATIONS REPRESENTEES AU COLLOQUE

Association France Algérie qui distribue des tracts : sur les points qui suivent
1. Contre la loi du 23 février 2005
2. Contre l'inauguration de la stèle de Marignane
3. Pour se féliciter du présent colloque qu'elle soutient
4. Pour réclamer le traité d'amitié franco-algérien. - Association « Coup de soleil » qui soutient le futur mémorial de Rivesaltes. - Association Parlons-en » en partenariat avec Gerland et Nallet (déjà cités). - Association « CARA » cercle des Algériens en Rhône-Alpes.


La revue de presse des journaleux de Lyon.


- Le progrès de Lyon titre : « L'Histoire en toute indépendance » et précise « Le colloque se veut une rencontre ouverte malgré le refus des associations Pieds Noirs d'y participer » - Pour F. ABECASSIS, enseignant à l'ENS et organisateur du colloque, écrit « Les voix critiques ne représentent pas, numériquement et intellectuellement, une opposition crédible ».

La revue de presse des journaleux de l'étranger.


- Le quotidien d'Oran : « 80 historiens de tous horizons sont appelés à dresser, à coups de débats croisés, un bilan exhaustif du savoir académique franco-algérien et à tracer les perspectives d'une Histoire en partenariat. »

La Revue de presse des journaleux.


- La Tribune (Algérie) : « confirme l'origine du colloque dans la réaction des historiens à l'article 4 de la loi du 23 février 2005 portant sur les effets positifs de la colonisation qu'ils ont fait abroger par pétition ». On annonce qu'Amiens prendra le relais en novembre prochain, en proposant une rencontre plus spécifiquement ciblée sur « Le fait colonial ».

Le déroulement du colloque

Le colloque de Lyon s'est réparti sur 5 demi-journées de 5 sessions thématiques, divisées en 4 conférences-débats, données dans 4 salles différentes. Au total 76 thèmes abordés qui, par leur nombre et leur diversité, auraient pu donner un travail sérieux et intéressant s'il n'avait pas été totalement dévoyé par un sectarisme politique outrancier. A la fin de chaque demi-journée, un amphithéâtre accueille l'assistance pour la restitution des sessions, c'est-à-dire la synthèse des 4 sessions données dans les différentes salles.

1) Jean Louis Pinol, professeur à Lumière Lyon II

Félicite un collègue pour avoir créé l'observatoire sur le négationnisme. Aucun rapport avec le sujet, mais cela ne permet encore une fois de combattre le nazisme avec des décennies de retard. Mes proches, dont deux ne sont pas revenus, faisaient partie des 400.000 combattants de l'Armée d'Afrique dont l'action fut décisive pour la victoire.

2) La session s'intitule : « du beylik ottoman au pouvoir français ».

Je ne peux juger de la valeur des 5 conférenciers qui se sont succédés, mais je pense que le Président de VERITAS, descendant d'Hussein Dey, élu et réélu dans la Casbah d'Alger sur un programme exclusivement Algérie Française, aurait été le mieux placé pour parler de cette période.

Guechi Fatima Zohra Université Mentouri, Constantine : « Nous allons tenter de suivre l’installation de l’administration coloniale et d’en analyser les effets sur les institutions par rapport à l’héritage « beylical » et le sens accordé par les décideurs à ces choix d’occupation et de domination. La manière d’administrer le pays fut l’objet de lutte de clans : partisans de l’administration directe contre partisans de l’administration indirecte. Le dilemme entre préserver l’héritage ottoman et instituer de nouveaux modèles de gouverner a opposé à Constantine le maréchal Valée et le général Négrier, pour aboutir à un compromis. »

3) Je n'ai pas assisté à cette session.

Y a-t-on renouvelé le mensonge proféré par une invitée de LCI : il y avait en Algérie une éducation à deux vitesses, une pour les colons, une autre pour les Algériens » ? C'est faux et j'en témoigne, comme élève ayant effectué toute ma scolarité dans l'enseignement public et comme professeur au Collège technique d'Etat de Relizane

3) Alain RUSCIO Historien, chercheur indépendant du PCF ?.

Parle de la torture « De la guerre d'Indochine à la guerre d'Algérie ». Il cite les noms de Le Pen, Holleindre, Salan, Denoix de Saint Marc et il parle de « nostalgie indochinoise transposée à l'Algérie » . Pourquoi Holleindre, qui fut correspondant de guerre à « Paris Match « n'était-il pas invité ?

Charabia de A.R : « Cela peut paraître aller de soi : avant la guerre d’Algérie (1954-1962), les Français, civils et militaires, responsables et « hommes de la rue », ont agi et réagi lors de la guerre d’Indochine (1945-1954). L’Empire colonial, comme le Premier Empire, a connu ses « Cent Jours » : ceux qui ont séparé la signature des accords de Genève (20 juillet 1954) de la Toussaint algérienne. Et pourtant, assez rares sont les études qui mettent en relief ces parcours ».

5) Après les exposés de M. Frank Renken de l’Université de Heidelberg (Allemagne) et M. Martin Evans de l’Université de Portsmouth (Grande-Bretagne)

- J'interviens trois fois, en ces termes : - Vous soutenez la demande de repentance adressée par l'Algérie à la France, mais demanderez-vous à l'Algérie de faire repentance polir l'ignoble barbarie du 5 juillet 1962 à Oran qui a fait 3.000 morts et disparus, et pour le massacre de 150.000 Harkis dont les survivants sont toujours interdits en Algérie par Bouteflika ? - Vous évoquez la loi Taubira concernant la traite des Noirs. Pourquoi ne parlez-vous pas aussi de l'esclavage barbaresque et ottoman qui fit 11 millions de victimes en 11 siècles ? - Concernant l'article 4 de la loi du 23 février 2005, pensez-vous que les millions d'émigrés produits par la décolonisation reflètent l'aspect positif de celle-ci ?
Pour Frank Renken : « Les débats des années 2000-2001 sur la torture et la controverse au tour de la loi du 23 février 2005 ont montré que la guerre d’Algérie, comme tout événement historique, peut dans un autre contexte devenir un point de référence dans la perception historique collective. L’Algérie n’est plus un sujet tabou. Pour autant, l’espoir d’une réconciliation des mémoires antagonistes s’est révélé illusoire. La guerre d’Algérie continue à diviser la Ve République. »
Pour Martin Evans : « une sociologie de la résistance qui révèle une prépondérance des classes moyennes, des juifs, des femmes ainsi que celle des acteurs politiques de gauche refusant de se soumettre aux partis de gauche établis – SFIO, PCF. Enfin, on conclura en analysant les lieux de mémoire de cette résistance aujourd’hui en France, mais aussi en Algérie. »

6) M. Rouina Miloud Karim Université d’Oran.

Chargé de cours à l'université d'Oran, attribue la cause du génocide du 5 juillet 1962 à Oran à des tireurs embusqués de l'O.A.S. livrant un baroud d'honneur et parle d'une centaine de victimes. J'interviens en ces termes :
-. Pourquoi persistez-vous à nier l'évidence ? Votre version est contredite par des centaines de témoignages et preuves irréfutables (Archives militaires, archives de la Croix Rouge, archives de l'ASFED, « L'agonie d'Oran » en trois volumes par Geneviève de Ternant, etc... L'O.A.S. n'était plus à Oran à cette époque, elle était en prison à Paris ou en exil en Espagne,- II y eut, ce jour-là, à Oran, 3.000 Oranais massacrés dans des conditions inouïes et disparus (chiffre admis tardivement par L. de Broglie, signataire des « accords d'Evian et ministre gaulliste des Affaires Algériennes), C'était la valise ou le massacre (sans même le cercueil) qui a vidé l'Algérie de ses Européens et a abouti à un désastre économique dont elle ne s'est pas relevée. Dans la salle, un intellectuel algérien vient au secours du conférencier submergé par mes déclarations en déclarant « Le FLN, après enquête auprès de Katz, Jouhaud, et de la population, sauf les Harkis par principe, même si ce n'est pas bien pour des historiens, n'a compté que 100 à 300 victimes » (sic).

Pour Rouina Miloud Karim :


1) les Méthodes d’action des fida’iyyn sont, d’un bout à l’autre de la guerre, radicales. Au début, le FLN compte, par le sang et la peur, secouer la léthargie des masses. De novembre 1954 à l’été 1956, trois types D’actions sont surtout menées : sabotages, manifestations puis prohibitions diverses. Ensuite, l’action est surtout dirigée contre les personnes, soit par intimidation, rançonnement, exécution, soit par collaboration ou enrôlement. Le FLN abattra tour à tour les traîtres, les élus, les Européens liés au colonialisme, les membres des corps militaires et paramilitaires. Le FLN visera également les lieux publics. Les exécutions de traîtres ne cesseront jamais durant la guerre.
2. Organisation Elle est horizontale – géographique – et verticale – de fonction. La structuration du terrorisme est antérieure au congrès de la Soummam (août 1956). Celui-ci lui donne une forme définitive. À la veille du cessez-le-feu, à l’instar d’Alger, la ville est érigée en zone autonome
– ZAO – divisée en neuf secteurs. Le chef de la zone autonome d’Oran sera Djelloul Nemmiche, dit « capitaine Bakhti ». Ce schéma est purement théorique. La réalité est fort différente : Oran est l’objet d’âpres disputes entre factions opposées. Les collectes de fonds donnent lieu à des remises de bons d’aide dits « bayân » à ceux qui paient. Rares seront ceux qui refuseront de payer. Ils seront abattus.
3. Composition Pour cerner le personnage du fida’iyy, souvent d’origine modeste, il est utile de définir sa fonction. « Le fidaï est soldat. Mais c’est un soldat installé au coeur même du dispositif ennemi [...]. Le fidaï fixe et immobilise de grandes unités dans les centres [...]. L’importance du fidaï réside surtout dans le climat d’insécurité que son action fait régner dans les centres urbains [...]. Le fidaï, [est] toujours volontaire lorsqu’il est choisi pour abattre un ennemi. » 1 C’est un croyant, patriote fervent, pénétré de la justesse de sa cause. À de très rares exceptions près, il n’a aucune formation politique. La communication s’achèvera par une évaluation de l’importance numérique du FLN d’Oran. En retenant le chiffre de 1 350 fidayïn engagés à Oran de novembre 1954 à juin 1961 2, il apparaît que seulement 0,79 % de la population algérienne oranaise a directement participé à un attentat terroriste. L’action violente n’a pas créé de dynamique de masse. Elle est restée une forme de guérilla limitée. »

7) Y. Scioldo-Zurcher, de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHSS)
En fait des lettres de Pieds-noirs qui n'étaient que calomnies des Algériens.


J'interviens en ces termes :
- Vous nous diffamez ! Après 44 ans, les seuls touristes de l'Algérie sont les Pieds Noirs, partout accueillis à bras ouverts, preuve que, malgré tout, les relations d'amitié et de fraternité n'ont jamais cessé entre les deux communautés. Tout au long de cette session 19 intitulée « Existe-t-il une vision Pied Noir de l'Histoire franco-algérienne ?», Y. Sciolo-Zurcher va multiplier ses élucubrations qui me font intervenir avec véhémence sur : La victimisation des Pieds Noirs : « Nous poser en victimes ? Un peu, oui. Nous retrouver en été 1962 sur le quai de Marseille avec deux valises, sans savoir où aller ! N'être accueillis que par les banderoles « Les Pieds Noirs à la mer » du port de Gaston Deferre ! (NDLR pour mémoire « Qu'ils aillent se rapatrier ailleurs « dixit le maire de Marseille). Voir nos familles séparées et expédiées de force dans des destinations arbitraires ! Ne devoir notre hébergement qu'à des bénévoles !» . (NDLR : Merci à tous ceux, dont le docteur Cattin, qui ont hébergé nos compatriotes, hommes, femmes, enfants, vieillards, malades, invalides, tous traumatisés et tous épuisés !) - Les nombreuses lois d'indemnisations : « nombreuses lois mais peu d'indemnisation, juste un acompte versé 20 ans après, à partir d'évaluations non indexées. Combien de nos compatriotes attendent, aujourd'hui au cimetière, l'indemnisation d'un modeste bien qu'ils avaient mis des années à payer ! » - Les émissions de télévision qui leur sont favorables : « Nous ne devons pas avoir les mêmes chaînes. Il ne se passe pas de mois sans qu'une ancienne fellagha, poseuse de bombes, installée en France (cherchez l'erreur) ne vienne nous raconter ses exploits passés ! » . - Notre refus d'admettre les violences militaires : « Vous ne parlez que de ça. Et les violences du FLN sur les populations civiles avant et après l'indépendance ? Et les massacres de Melouza, d'El Halia, de Palestro ? Et les atrocités du 5 juillet 1962 à Oran ? Et l'extermination de 150.000 Harkis ? » (NDLR Et les mechtas brûlées, les habitants égorgés, les enlèvements, par milliers, de musulmans, les mutilations, pendant toute cette prétendue guerre qui s'exerça, à l'aveugle, plus sur les musulmans pour les soumettre par la terreur, que sur les Européens ?!) - Notre refus du communisme : « Ma ville, Perrégaux, comptait de nombreux cheminots communistes qui ont déserté le parti dès qu'ils ont compris que l'U.R.S.S. armait le FLN et que les porteurs de valises étaient socialo-communistes » - Je sors atterrée de cette session pour croiser dans le couloir Monsieur P.C, qui vient de se faire bousculer et arracher le micro pour avoir demandé qu'il soit reconnu que l'hôpital Mustapha d'Alger était le plus moderne de toute l'Afrique... (NDLR beaucoup plus moderne et équipé que nombre d'hôpitaux métropolitains... A part le Val de Grâce où se complaît Bouteflika !). On lui a répondu que cet hôpital n'existait pas !

Pour le professeur Scioldo-Zurcher Yann de École des hautes études en sciences sociales :
« Nous savons aujourd’hui que les pieds-noirs ne forment pas une communauté, ni même un groupe homogène, et que plusieurs mémoires, parfois concurrentes, les caractérisent. Pourtant, derrière la multitude, se dégage non seulement une mémoire collective…… Faite de mythologies coloniales, de sophismes politiques, de justifications a posteriori, de rejets et de victimisation, cette vision est souvent l’unique point de rencontre des associations, voire des rapatriés… » (Pour le professeur vous êtes tous des gamates….)

11) Benoît Falaize de Institut national de recherche pédagogique.

- A la restitution de la session « Enseigner la guerre d'Algérie à l'école », Benoît Falaize nous annonce une « bonne nouvelle» : On enseigne la guerre d'Algérie en lycées et dans les collèges. Est-ce qu'on y enseigne la violence coloniale ? Nous pouvons leur faire confiance...
Pour Benoît Falaize : « De 1947 à 1963, les maîtres d’Afrique du Nord ont à leur disposition une revue pédagogique, déclinée du Journal des instituteurs édité en métropole par les éditions Nathan. Le Journal des instituteurs d’Afrique du Nord – JIAN – se veut un outil périodique et régulier – paraissant tous les quinze jours – pour que les maîtres affectés dans le Maghreb puissent accomplir leur tâche dans le milieu dans lequel ils vivent….. Les leçons proposées entre 1947 et 1963 par le JIAN tentent de définir une histoire commune aux deux rives, où les héros des récits offerts aux enfants se font héros de synthèses, définissant par leurs actions héroïques ou leur vie, une troisième voie, proprement méditerranéenne. Les rédacteurs du Journal des Instituteurs d’Afrique du Nord réinvestissent également, un siècle plus tard, en le réactualisant, le « mythe kabyle »


UN PEU DE TORTURE


Hamouche Abdelhafid de l’Université Lumière-Lyon 2

Pour les recherches du soit disant enseignant de l’Université des Lumières : « Nous nous appuierons sur deux types de matériaux : un échantillon d’articles de journaux, notamment du journal Le Monde – de 2000 à 2005 –, et des données saisies lors de recherches précédentes sur l’engagement associatif dans les associations de la région lyonnaise liées à l’immigration – des années 1960 à aujourd’hui. - C’est dire l’objectivité du professeur » Povres étudiants

Raphaëlle Branche Université Panthéon-Sorbonne-Paris 1

L’ancienne élève de Vidal-Naquet abandonne les militaires ces dangereux tortionnaires, pour un instant, mais n’abandonne pas les militaires en Algérie, ce brave peuple de Métropolitains qui deviennent à ses yeux de dangereux « Colons »
Pour Raphaëlle Branche : « en 1956, le gouvernement socialiste décide de promouvoir l’implantation de nouveaux Français. Les militaires métropolitains que leur service national a conduits sur les rives de l’Algérie il s’agit de renouer, comme d’autres éléments de l’époque, avec des préoccupations des premiers temps de la conquête ». C’est vrai le gouvernement de Guy mollet était un gouvernement de dangereux colonialistes…..


CONCLUSION


Ce colloque pour une Histoire « critique et citoyenne » n'a été qu'une falsification évidente de l'Histoire. Des historiens, des chercheurs, des sociologues, ont mis leur titre au service d'une idéologie totalitaire révolue comme à celui de la propagande FLN ! On peut, alors, se poser trois questions : 1. Pourquoi un établissement d'enseignement public s'est-il substitué à une officine de subversion marxiste. 2. Quels ont été les montants des subventions publiques apportées par les partenaires : Ministère des Affaires Etrangères, Ministère de la recherche, Région Rhône-Alpes ? Ville de Lyon ? 3. La prochaine rencontre, prévue à Amiens, en novembre 2006, sera-t-elle de la même veine ? Mais il y a pis encore : les programmes scolaires seront élaborés, nous dit-on, à partir des travaux de ce colloque, en collaboration avec la revue « Histoire » Ainsi ? Les Pieds Noirs et les Harkis, dépossédés, hier, de leur avenir par les « accords d'Evian » , le seront-ils, aujourd'hui de leur passé par une Histoire fabriquée sans eux ? Nier, salir, effacer leur mémoire, voilà l'imposture de ce colloque. On ne peut pas conclure sans exprimer à Mme C.O. non seulement sa gratitude pour l'excellence de son rapport, mais aussi ses félicitations pour le courage et la pertinence dont elle a fait preuve dans ses interventions.
Amis et compatriotes, nous étions SIX à Lyon, soyons SIX CENTS à Amiens.
Sinon on nous aura volé même notre mémoire !

P.C. et C O