Hervé Bourges pose son regard sur l'Algérie.
Dans ses mémoires d'éléphant Hervé Bourges consacre
un chapitre à l'Algérie.
C'est la l'origine du documentaire de 2 X 52 minutes, l'Algérie naissance
d'une nation, produit par flach Film, diffusion sur France 2 au mois de Novembre
2002, le scandale continue, à la suite des mauvais programmes de France
2, France 3 et TV5.
Impliqué dans la guerre d'Algérie à divers
degrés, Hervé Bourges dénonça la torture dans
témoignage Chrétien, fut appelé du contingent, puis attaché
au cabinet du garde des sceaux Edmond Michelet. Il fut également conseiller
de Ahmed Ben Bella, ancien Président algérien, d'où son
surnom bête de Mahomet Bourges.
Le documentaire est composé d'images d'archives mais également
de nombreux témoignages (Claude Cheysson ancien ministre du gouvernement
socialo-communiste de François Mitterand, Simone Veil ancienne ministre
de Giscard et l'inusable Jacques Vergés avocat
.). et dont celui
exclusif d'Ahmed Ben Bella .Une partie du tournage a été effectuée
en Algérie, ce qui explique la présence importante d'intervenants
algériens et la prise en compte de tous les points de vue
.
La personnalité et mes relations d'Hervé Bourges ont favorisé
cette richesse de témoignages. Pas seulement historique puisque le
film propose aussi un regard sur l'importance des événements
passés sur l'Algérie contemporaine "nous avons envoyé
une documentaliste sur place et le film comprend beaucoup d'archives inédites,
dont certaines appartenant à des amis d'Hervé Bourges membre
du " dogme ". , Souligne Agnès Vicariot, productrice exécutive.
A la suite de l'ennemi intime, le très mauvais programme des frères
Rotman, la France semble prête (sic) à affronter ses démons
.
40 ans après la sale guerre. L'Algérie naissance d'une nation
devrait être diffusée à l'antenne à l'automne 2002
sur France 2, ensuite sur France 5, et en même temps sur l'ENTV (ex
RTA), radio télévision algérienne.
Production : Flach Film
Réalisation : Alain Ferrari.
Budget : 350000 euros
Producteur délégué : jean-François Lepetit.
Producteur exécutif : Agnès Vicariot.
Coproducteurs : France 2, France 5, ENTV (ex.RTA).
Formé à l'école supérieure de
journalisme de Lille, il entre, explique-t-il, "par hasard " en
1956 à Témoignage chrétien, hebdomadaire des chrétiens
de gauche, qui tirait à plus de 200 000 exemplaires. Hervé Bourges
signe plusieurs articles et éditoriaux sur "la sale guerre "
d'Algérie et dénonce la pratique de la torture. Il entre en
1960 dans le cabinet du garde des sceaux Edmond Michelet, ministre de la Justice
sous De Gaulle, qui lui confie tous les dossiers de justice, notamment des
condamnés à mort algériens. Michelet, ancien de la résistance,
est de ceux qui sont pour la négociation avec le FLN. Edmond Michelet
s'emploie à adoucir les conditions de détention des militants
nationalistes. Toutes les condamnations à mort sont commuées
en détention. Sur intervention de Bourges, Ahmed Bencherif, condamné
à mort, est transféré à Paris, échappant
ainsi à l'exécution. Mieux, il est chargé du contact
avec les cinq dirigeants du FLN détenus - Ben Bella, Aït Ahmed,
Boudiaf, Bitat et Khider - avec lesquels il se lie d'amitié. Ainsi
qu'avec Bachir Boumaza, détenu à Fresnes. Edmond Michelet perd
son portefeuille en août 1961 en raison de ses positions libérales
par le Premier ministre Michel Debré, partisan de l'Algérie
française et de la manière forte.
Hervé Bourges retourne au journalisme comme rédacteur en chef
à Témoignage chrétien. Il couvre les événements
d'octobre 1961 et signe un éditorial, "Les tartufes", particulièrement
dur à l'encontre du pouvoir, mais aussi à l'encontre de la gauche.
Il est poursuivi en justice. Par la suite, l'OAS le condamne à mort
et tente de l'assassiner en plastiquant son domicile.
A propos de son séjour en Algérie, il dit :
"Je n'étais ni un porteur de valise ni un pied-rouge
(sic).
" " On travaillait dans l'urgence, car tout était à
construire ", ajoute-t-il, jugeant Ben Bella quelque peu "brouillon"
dans sa façon de gérer. Hervé Bourges participe à
la création de l'Institut national de presse, embryon de la future
école de journalisme. Durant le conflit entre le FFS et le pouvoir
en 1963, il est l'intermédiaire entre Ben Bella et Aït Ahmed,
"à l'insu de Boumediène ", raconte-t-il. Arrêté
en 1966, il n'y revient qu'en 1992 comme président de France-télévision,
lorsque Boudiaf est président du HCE : "Il avait beaucoup changé,
en bien, évidemment. " De cette période algérienne,
il en fait, en 1967, un livre : L'Algérie à l'épreuve
du pouvoir.
Après l'Algérie, c'est l'Afrique où il a passé
plus de six ans, avant de revenir en France où il est nommé
directeur de l'école Supérieure de Journalisme de Lille (1976-1980).
Puis, le voilà nommé ambassadeur de France à l'Unesco.
Avec l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir, il est nommé
directeur de RFI (Radio France Internationale) dont il fait l'une des plus
grandes radios internationales. (sic)
En 1983, il est nommé PDG
de TF1. L'audiovisuel, toujours, après un passage à RMC (Radio
Monte-Carlo), dont il parvient à redresser la situation précaire,
il est appelé à diriger France-Télévision (France
2 et France 3) de 1990 à 1995. Il modifie les programmes traditionnels
de France 2 et France 3 vers des chaînes de télévision
"poubelle ". A partir de 1995, il est nommé président
du CSA. En juin 1999 M. Hervé Bourges, président du CSA, a été
condamné par le tribunal correctionnel de Paris à une amende
de 40 000 francs et à 150 000 francs de dommages et intérêts
à l'encontre de M. Patrice Duchêne, responsable de la communication
au CSA en 1998 et licencié sur dénonciation pour avoir été
l'actionnaire d'un journal, "Le Français", proche du Front
national de M. Jean-Marie Le Pen.
Hervé BOURGES, président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel
(CSA), a été condamné, mardi 22 juin, pour discrimination
politique par la 17è chambre du tribunal de grande instance de Paris.
Cette condamnation fait suite à la plainte déposée par
Patrice-Henry Duchêne, ancien directeur du service communication et
des études de l'instance de régulation de l'audiovisuelle. Il
avait été licencié, le 6 mai 1998, lorsque le CSA avait
découvert qu'il avait été l'un des actionnaires-fondateurs
et administrateurs d'une société éditrice du Français,
un quotidien lancé par Bruno Mégret.
Le jugement du tribunal de grande instance inflige au président du
CSA une amende de 40.000 francs et le versement de 150.000 francs de dommages
et intérêts.
Depuis son départ du CSA Hervé Bourges s'occupe de l'organisation
de l'année de l'Algérie, et la préparation d'un film
TV prévue depuis 2000, l'opération "Djazaïr, une année
de l'Algérie en France" aura bien lieu en 2003. Parole de président
Le chantier de Djazaïr, une année de l'Algérie en France,
lancé en 2000 à la suite d'un passage à Paris du président
algérien Abdelaziz Bouteflika et que conduit l'ancien président
du Conseil supérieur de l'audiovisuel Hervé Bourges, a trouvé
un avocat en la personne de Jacques Chirac lui-même. Le chef de l'état,
qui doit se rendre prochainement de l'autre côté de la Méditerranée,
compte en effet pousser ce projet en disant à son homologue tout le
bien qu'il en pense. Or, quand le président français sera à
Alger, il aura en poche le programme définitif d'une opération
à laquelle Hervé Bourges, des responsables algériens
et l'Association française d'action artistique - que dirige Olivier
Poivre d'Arvor, le frère de PPDA - mettent la dernière main
et dont le démarrage est prévu pour janvier 2003.
"Connaître et reconnaître l'Algérie"
D'ores et déjà, plus d'une centaine de villes en France ont
prévu d'accueillir quelque 300 manifestations, qu'il s'agisse d'expositions,
de mises en scène, de concerts ou de colloques. Et c'est par un concert
à Bercy, animé par d'éminents artistes algériens
contemporains, que s'ouvrira, le 31 décembre prochain, l'opération.
"Pendant une année, la France va inviter l'Algérie à
s'exprimer, se mettre à son écoute, pour mieux la connaître
et la reconnaître", explique Hervé Bourges, qui annonce
aussi un autre concert exceptionnel au Stade de France, dans cette enceinte
où, symbole, lors du dernier match de football France-Algérie,
La Marseillaise fut copieusement sifflée...
Trois autres grandes initiatives sont prévues : l'organisation, au
Muséum national d'histoire naturelle de Paris, d'une spectaculaire
exposition Sahara, d'avril à septembre 2003 ; à l'Institut du
monde arabe, celle de l'exposition Renoir en Algérie ; enfin, l'entrée
du dramaturge Kateb Yacine au répertoire de la Comédie-Française,
où seront présentées pour la première fois quelques-unes
de ses uvres tout au long du premier semestre 2003, pour ensuite sillonner
la province.
A noter, enfin, l'initiative de l'Unesco, qui organisera une exposition sur
les sites algériens classés au Patrimoine mondial, et celle
des Archives nationales, qui ont exhumé quelques trésors dans
le cadre d'une rétrospective consacrée à Abd el-Kader.