Harkis et Rapatriés:
« Comment demander à la Turquie de reconnaître
le génocide arménien si nous ne sommes pas capables
nous-mêmes de reconnaître nos fautes ? »
Le sénateur des Pyrénées-Orientales et maire
de Perpignan, Pierre Alduy, dépose, le 16 décembre
2004, à l'occasion du projet de loi sur les harkis et les
rapatriés, un amendement qui vise à reconnaître
la responsabilité de l'Etat français dans le massacre,
l'enlèvement et la disparition des Harkis et Rapatriés
d'Algérie.
Pourquoi cet amendement ?
J'ai participé au dernier voyage du président Jacques
Chirac en Algérie. Et j'ai compris que pour qu'il y ait une
vraie réconciliation entre Algériens et Français
il faut que les deux Etats reconnaissent chacun leur part de responsabilité.
Il a fallu quarante ans pour que l'on admette que le 19 mars
n'était pas la fin de la guerre d'Algérie et que l'on
choisisse le 5 décembre comme date de commémoration.
Il ne doit demeurer aucune ambiguïté sur cette période
noire de notre histoire. Comment demander à la Turquie de
reconnaître le génocide arménien sans être
capables nous-mêmes de reconnaître nos fautes ? Le couple
franco-algérien doit être le moteur de l'Euroméditerranée.
Cette Euroméditerranée représente une chance
de construction de paix durable entre le monde judéo-chrétien
et le monde arabo-musulman mis à mal par les situations en
Irak, Palestine et Israël...
N'est-ce pas un désaveu pour le général de
Gaulle ?
La responsabilité est collective. Le sujet
n'est pas le général de Gaulle, mais comment construit-on
une nation ?
La France peut-elle avoir encore une parole forte dans le monde
si elle fuit ses responsabilités ?
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