PROCES
EN APPEL DEVANT LA COUR D’AIX-EN-PROVENCE. 21 mars 2005 17h12
CET
Henri Pouillote contre le général Maurice Schmitt.
Les journaux l’Humanité et le journal Le monde s’étaient
retirés du procès.
Le brigadier Henri Pouillote avait perdu le procès
le 2 juillet 2004 à Marseille contre le général
Maurice Schmitt.
A l'occasion du procès devant la cour d'appel
d'Aix-en-Provence le lundi 21 mars 2005. Les amis d’Henri
Pouillote avaient ouvert les hostilités samedi avec deux
articles pour mettre la pression sur la présidente du procès,
et maintenir une bonne atmosphère de bons camarades.
Dans son édition de samedi dernier, le quotidien «Le
Monde» faisait état de nouveaux témoignages
le mettant en cause en 1957 pour son rôle pendant la bataille
d’Alger. Le général Schmitt a contesté
lundi avoir fait l'apologie de la torture, et a tenu à indiquer
qu'il avait toujours «rappelé le devoir d'obéissance
aux lois et le respect des conventions internationales».
Accusé par certains de s'être «sali les mains»,
il a indiqué: «chaque fois que j'ai eu une possibilité,
j'ai toujours tout fait pour que cette éventualité
ne puisse pas se produire».
Et le bâtonnier José Allegrini, de signaler les nombreuses
notes et recommandations que le général Maurice Schmitt
a produit durant toutes les campagnes qu’il a dirigées
durant sa carrière et pendant la guerre du golfe, un fascicule
en 12 points pour la tenue des militaires de l’armée
française.
Son avocat, le bâtonnier José Allegrini, a insisté:
«Chaque fois, il a renvoyé le politique à la
responsabilité qu'il devait assumer. Toute sa vie, il s'est
battu pour qu'on épargne à l'armée ce genre
de dilemme.
Il connaît la guerre, il en connaît les effets. Il a
été sur le terrain, mais il a toujours dit: «
si j'étais le 11 septembre 2001 et si j'avais face à
moi un responsable d'al-Qaïda, si je pouvais éviter
que les tours de New York ne tombent en lui appliquant un interrogatoire
serré, alors oui, je vais y perdre mon âme, mais je
le ferais ».
Le bâtonnier José Allegrini a aussi fait remarquer
que le général Maurice Schmitt était toujours
président d’honneur de l’association les membres
de la légion d’honneur comme il est possible de le
vérifier sur Internet
: http://www.legion-honneur-dplv.com/administration.htm
Le défenseur du général Maurice Schmitt insiste
aussi sur la persistance du brigadier Henri Pouillote qui vient
d’écrire un nouveau livre qui met en cause le général
Maurice Schmitt, « je croyais que j’avais le droit car
j’avais gagné un procès en 2003 »
Le défenseur de Henri Pouillote de contester les arguments
avancés par Le bâtonnier José Allegrini, pour
lui Henri Pouillote n’est qu’un petit brigadier par
rapport au général Maurice Schmitt , pour lui le haut
gradé de l’armée (M.Schmitt) doit être
condamné pour les tortures en Algérie.
Pendant ce temps les supporters de Henri Pouillote, rappellent
bruyamment les 1.000.000 de morts du FLN qui sont tombés
pendant la guerre d’Algérie, le ton du procès
vient d’être donné.
L'avocate générale Hélène Meo a requis
une peine de 1.500 euros de dommages-intérêts et de
500 euros d'amende contre cet appelé, Henri Pouillote, déjà
condamné à une peine similaire le 2 juillet dernier
en première instance par le tribunal de grande instance de
Marseille.
UN AUTRE POINT DE VUE DU SITE L'ECHO
DES FRANCAIS D'AFN
Aujourd'hui à Aix en Provence.
Aujourd'hui (lundi 21 mars), a eu lieu, à Aix en Provence,
le procès en appel du général Maurice Schmitt
qui avait assigné Henri Pouillot, ex-appelé d'Algérie
en diffamation pour les propos suivants :
"Je crois qu'il est important dans le combat contre la torture
de voir condamné un haut gradé qui a dit et répété
que la torture, demain, pourrait être encore nécessaire
en France et que l'armée serait, dans l'avenir, obligée
de se salir les mains à nouveau."
Nous avons pu entendre le témoignage des deux intéressés
qui ont développé leurs arguments ainsi que les plaidoiries
de leurs avocats.
"Je n'ai jamais pensé ou dit que l'armée française
pouvait être amenée à torturer à nouveau.
J'ai fait, dans mes fonctions, ce qu'il fallait pour qu'elle ne
soit pas amenée à ce genre de situation." a déclaré
entre autre le Général M.Scmitt.
Le défenseur de M Pouillot s'est concentré sur la
question de savoir "si l'on devait répondre à
la barbarie par la barbarie dans une démocratie?", en
faisant abstraction de la douloureuse réalité et en
éludant le contexte de terreur qui régnait lors de
ce que l'on a coutume d'appeler "la bataille d'Alger".
Le défenseur du Général Schmitt, le bâtonnier
José Allegrini, lors de sa remarquable plaidoirie haute en
couleur, s'est attaché à rappeler le passé
militaire de son client et a mis en perspective la situation dramatique
que devait gérer à cette époque une armée
investie d'une mission de police contre nature. Il a également
mentionné le soucis du général, notamment pendant
la guerre du golfe, de préciser à ses soldats le cadre
légal et humain que devaient revêtir leurs actions.
Et citant le Général :
« si j'étais le 11 septembre 2001 et si j'avais face
à moi un responsable d'al-Qaïda, si je pouvais éviter
que les tours de New York ne tombent en lui appliquant un interrogatoire
serré, alors oui, je vais y perdre mon âme, mais je
le ferais ».
Le délibéré à été fixé
au 30 mai 2005.
http://www.infopn.net/infopn/rubriques/information/schmitt-aix.html
ECHO DES FRANCAIS D'AFN
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