Difficile de spéculer si le sujet rebondira sur les lèvres de Bouteflika, de Belkhadem ou de François Fillon. Une certitude : le passé colonial est appelé à nourrir les discussions. Le Premier ministre français évoquera le sujet, si l’on en croit son entourage..la remise des archives de l'INA et la remise des archives de L'ECPAD au FLN
Après une longue accalmie, la guerre d’Algérie a rebondi dans les esprits, entraînée par la loi française du 23 février 2005 sur le « rôle positif de la colonisation ». Inspiré pour des motifs électoraux par des députés du midi et du sud de la France - terres d’attache des Rapatriés d’Algérie, le texte a fait voler en éclats le projet de traité d’amitié voulu par Chirac et Bouteflika.
Depuis, rappelant à la France ses « crimes coloniaux », les Algériens ne cessent d’exiger du gouvernement français une « repentance ». Nicolas Sarkozy en tête, la classe politique hexagonale, toutes couleurs confondues, refuse sans faillir toute idée de repentance. Depuis une année, les officiels algériens ont tempéré leur discours. « enfants de chouhadas » mise à part, l’exigence de repentance s’est éclipsée des déclarations. En atteste une interview accordée voici un an par le chef du gouvernement au « Monde ». Abdelaziz Belkhadem, tout comme le ministre de l’Intérieur Noureddine Yazid Zerhouni, se gardent d’évoquer le mot « repentance ». A la place, ils insistent sur une « nécessaire reconnaissance des faits » commis par la France coloniale.
En visite à Constantine à la fin de sa visite d’Etat (le 5 décembre 2007), Nicolas Sarkozy avait qualifié le colonialisme de « système injuste » et qualifié " d’impardonnables " les « fautes et les crimes » commis perpétrés pendant la guerre d’Algérie. Plus tard, l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet, avait utilisé le terme de « massacres » en parlant de la répression des manifestations du 8 mai 1945.
" C’est la première fois qu’un représentant de la France (Bernard Bajolet) évoque » au sujet événements de Sétif et de Guelma l’expression "d’épouvantables massacres ", et c’est finalement ce que demandent les Algériens. Il faut citer aussi les propos de Nicolas Sarkozy devant les étudiants de l’université Mentouri de Constantine, il s'agit du « premier discours important d’un chef d’Etat français » sur la page coloniale selon l'Algérie. |