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La disparition de Alexandre Proust.
Alexandre Proust n'est plus, la maison du Collectif Aixois des Rapatries
est en deuil.
Alexandre Proust était né à Bône, maire adjoint
d'Aix-en-Provence 89-95, membre fondateur de la maison des Rapatries d'Aix-en-Provence,
maison Maréchal Juin et du collectif des associations du pays d'Aix,
créateur de la fresque historique 1830-1962 " Rendez vous
à Sidi-Ferruch".
Ssurvenu à l'âge de 73 ans, à la suite d'une longue
maladie. A sa famille, à ses amis, nous présentons
nos biens sincères condoléances. BEO Story
La
disparition de Robert Laffitte
Robert
Laffitte n'est plus, l'algérianisme est en deuil.
Bien que natif de la métropole, sa carrière de géologue
l'ait conduit à se considérer comme un natif de l'Algérie,
qu'il chérissait et il avait trouvé dans le Cercle algérianise,
une structure satisfaisante à la défense de notre mémoire.
Depuis 1986 jusqu'à cette année encore, il n'avait cessé
de produire des articles dans l'algérianiste, montrant l'éclectisme
de ses intérêts. Il s'était ainsi intéressé
à des hommes de valeur pour lesquels l'Algérie avait été
un point de passage, voire un ancrage, dans leur vie. Ce fut le cas du
maréchal de Saint-Arnaud, étude très fouillée,
sur les réactions de cet officier lors de la conquête. Presque
simultanément, il rappela le grand arabisant qu'avait été
William Marçais et je sais que son intimité avec Philippe
Marçais, grand défenseur de l'Algérie française,
n'y était pas étrangère. En 1989, il nous offrit
une étude minutieuse d'Ibn Khaldoun, la terminant par cet étonnement
face aux critiques de cet éminent écrivain : " Ibn
Khaldoim était-il arabe ? . Plus récemment, en 1996, il
avait suivi le périple tumultueux d'un grand savant français,
Arago, autour de cette Méditerranée qu'il aimait tant.
Les articles de Robert Laffitte participaient aussi à la connaissance
de l'Islam. Lui qui l'avait découvert, non seulement jeune étudiant
dans le bled de l'Aurès, mais aussi plus tard au Proche-Orient,
le disséquait comme un grand scientifique qu'il était. On
retrouve ses analyses dans ces descriptions de la Libye à l'Iran,
mais aussi lorsqu'il rappelle les trois calendriers musulmans.
Mais c'est surtout la défense de l'uvre de la France en Algérie
qui restait son combat préféré, avec toujours le
souci d'étayer toute discussion par des vérités historiques
inattaquables. Ce pays qu'il avait appris à aimer, il le décrivait
dans un détail inconnu de la plupart, comme ces animaux sauvages
de l'Algérie d'autrefois. C'est pourquoi il avait incité
le Cercle de Toulouse à produire, en 1997, les bases de notre argumentation
sur l'uvre de la France en Algérie et pour laquelle il avait
magistralement rédigé l'introduction et la conclusion. C'est
dans ce même esprit qu'il a écrit cet ouvrage de base de
la connaissance de notre pays C'était l'Algérie. Il plaisait
à ce naturaliste, de n'y point parler de géologie, mais
de l'histoire des hommes et plus particulièrement, de ceux qui
avaient été les premiers Européens sur ce sol : les
Romains; mais le géologue n'est-il pas l'historien scientifique
le plus crédible ? Au Cercle de Toulouse, ses interventions remarquées
avaient permis à tous de juger de l'éminence de ses connaissances.
Il cernait au plus près, dans ses conférences, le pays qui
l'avait conquis, ferrant l'intérêt de son auditoire avec
une iconographie toujours bien adaptée. Là aussi son éclectisme
était éclatant. Passant des îles Baléares au
drame de Mers el Kébir, des premiers habitants de l'Algérie
aux religions qu'ils avaient développées, ou aux paysages
dont ils étaient imprégnés l'auditoire était
toujours charmé. Malgré son âge, il n'hésitait
pas à parcourir la France auprès des cercles locaux pour
y apporter la bonne parole.
Vice-président efficace au sein du conseil d'administration du
Cercle de Toulouse, il y apportait une vision précieuse de fin
lettré et de scientifique rigoureux. Pour les membres de ce conseil
qui ne le côtoyaient que depuis peu, il se caractérisait
par une modestie et une discrétion remarquable, qu'ils étaient
étonnés de rencontrer chez dernier doyen de la faculté
des sciences d'Alger savant émérite à l'origine de
la découverte du pétrole saharien.
Il se dévouait sans compter pour porter bien haut l'action de la
France et n'admettait pas la désinformation sur notre passé
colonial. C'est ainsi qu'il avait été un artisan des plus
utiles lors de l'élaboration de l'exposition de notre Cercle "C'était
l'Algérie", dont il avait lui-même suggéré
le titre emprunté à son ouvrage.
Aujourd'hui, nous perdons un membre éminent garant de notre mémoire
et sommes orphelins d'un guide précieux pour la défense
de nos valeurs algérianistes.
Bernard Donville.
Luc
Tricou.
C'est avec une vive émotion que nous apprenons
la disparition de Luc Tricou. Originaire de Fromentin dans l'Orléansvillois,
il exerce la profession d'agriculteur et assure également les fonctions
de secrétaire de mairie de son village natal. Après l'indépendance,
il s'installe en Corse à Calvi. Très entreprenant, il défriche
et rend fertiles des terres incultes. Ses compétences sont reconnues
et il devient expert agricole auprès de la Chambre d'agriculture
de Corse.
La mémoire de l'Algérie est sa passion : il écrit,
notamment dans l'algérianiste, il collectionne timbres et cartes
postales. Il préside A.F.N. collections. L'algérianiste
voit partir avec tristesse un fidèle collaborateur. À sa
famille, à ses amis, nous présentons nos biens sincères
condoléances.
Yves Naz.
ADIEU, Rabah KHELIFF ! (voir aussi la page Archives sonores )
Notre ami, notre frère, le Capitaine Rabah KHELIFF
est décédé le 3 novembre. Il avait 70 ans. Il était
adhérent du Cercle Algérianiste de Lyon au titre de Président
de l'Union Nationale des Anciens Combattants Français Musulmans
( U.N.A.C.F.M. ).
Nous le savions gravement atteint, mais nous espérions
tous le voir triompher une fois de plus de l'adversité, comme il
l'avait si souvent fait sur les champs de bataille, et en particulier
à Dien Bien Phu. Il a été présent jusqu'à
son dernier souffle aux côtés de ses frères Anciens
Combattants et Harkis qu'il a défendus de toutes ses forces.
Il avait tenu à organiser lui-même
la journée nationale du 25 septembre à Lyon en hommage à
leur tragique destin. Ce fut une réussite mémorable à
laquelle, épuisé, il n'avait pu assister, mais sa présence
était dans tous les esprits. Il avait réussi à obtenir
du Président de la République qu'elle soit célébrée
tous les ans sur tout le territoire.
Le 5 juillet 1962 à Oran, seul officier français
à enfreindre les ordres prescrits, il fit face à l'A.L.N.
avec ses chasseurs, arrachant des centaines de ses compatriotes Pieds-Noirs
à une mort certaine, s'exposant ainsi aux foudres du Général
Katz.
Il était commandeur de la Légion d'honneur
et de l'Ordre National du Mérite. Profondément croyant,
il avait été un des fondateurs de la Grande Mosquée
de Lyon, dont il assurait la présidence.
Nous garderons en mémoire son imposante silhouette,
sa légendaire bonté, sa sagesse, son mépris du danger,
son sens du devoir et son patriotisme. C'était un sage, dans toute
l'acception du terme.
Rabah KHELIFF, nous ne t'oublierons jamais !
A sa veuve, à ses enfants et petits-enfants, nous présentons
nos condoléances attristées.
Boris KAN
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