Le Télégramme de Brest un journal raciste avec une rédaction d'Ânes, dans un article du 14 novembre 2006 il annonçait la mort de notre compatriote le boxeur Alphonse Halimi décédé le dimanche 12 novembre à Paris à l'âge de 74 ans. Courageux, le jeune Algérien de confession juive avait bel et bien gagné le droit de brandir une ceinture qu'il gardera durant vingt-sept mois.
 
    Le journal d'exception Bretonne  

Alphonse HALIMI
Adieu la « Petite Terreur »
Télégramme de Brest le 14 novembre 2006

Prodige né le 18 février 1932 d'une famille de 18 enfants, Alphonse Halimi est décédé dimanche à Paris à l'âge de 74 ans. Le Constantinois était devenu champion du monde des coq à l'âge de 25 ans, au soir de son 17a combat professionnel, grâce à une victoire aux points, en quinze reprises, sur l'Italien Mario d'Agate.

D'aucuns pouvaient alors penser qu'il s'agissait là d'une farce, l'exploit, authentique, s'étant en effet déroulé un 1™ avril (1957), à Paris. Mais, courageux, le jeune Algérien de confession juive avait bel et bien gagné le droit de brandir une ceinture qu'il gardera durant vingt-sept mois.

 

 

Conservant, encore à la limite, son précieux bien six mois plus tard à Los Angeles, contre Raton Matias, la « Petite Terreur » (son surnom dans la capitale) tombait sur un autre Mexicain, Joe Becerra, dans le même cadre californien. Face à cet homme aux 37 KO, le verdict fut sans appel : Halimi perdit, au 8ème round, illusions et ceinture.

Talentueux styliste

Sans doute a-t-il aussi laissé ce 4 février 1960 une partie de sa fraîcheur puisqu'il retrouvera encore le tapis, couronne en jeu, devant Becerra (KO 9° round), en un choc semblant annoncer le chant du cygne de ce talentueux styliste, élevé à l'école de Fernand Vianey.

Pugnace, Halimi décidait alors de refaire ses gammes en passant par le titre de champion d'Europe, lui qui n'avait jamais décroché le moindre honneur continental, voire même national, hormis chez les amateurs où il avait été couronné à trois reprises (53-54-55). Une grande partie de sa notoriété lui vient d'ailleurs d'un championnat d'Europe disputé, le 25 octobre 1960 à Londres, face à l'Anglai Freddie Gilroy.

Vengeur de Jeanne d’Arc

Là encore, il alla à la limite des quinze rounds pour écrire une page dans la légende du noble art. Une phrase, lâchée à la volée en conférence de presse, a suffi : « Aujourd'hui, j'ai vengé Jeanne d'Arc », prononça-t-il solennellement, à la grande stupéfaction de l'assistance.

Le petit gars des bidonvilles était-il à ce point féru d'histoire ? Cette couronne continentale était pourtant vagabonde entre ses poings d'artiste. Il la céda le 30 mai 61 à Londres, face à l'Irlandais Johnny Caldwell (victorieux par deux fois aux points) avant de la récupérer, l'année suivante à Tel-Aviv, devant l'Italien Piero Rollo (toujours aux points).

Courageux... et téméraire

Halimi se sentit alors des ailes. Il accorda une revanche à l'Italien, sur ses terres, à Cagliari, et perdit aux points. C'en fut alors définitivement fini de la carrière de cet enfant ayant surmonté sa pauvreté par une témérité l'incitant à aller défier les meilleurs dans leur antre. Un revers de fortune dans une brasserie de Vincennes, sise près du donjon, ternira ensuite les destinées de ce pugiliste aux traits de jeune premier, fort de 41 victoires (dont 22 avant la limite), 1 nul et 8 défaites.

« L'un des derniers grands champions français »

« C'est difficile de perdre l'un des derniers grands champions français », a déclaré, hier, Humbert Furgoni, le président de la Fédération française de boxe, au sujet d'Alphonse Halimi, qui souffrait de la maladie d'Alzheimer et avait contracté une pneumonie depuis juin. « C'est une page glorieuse de l'histoire de la boxe qui se ferme. »
In Télégramme de Brest un journaliste d'exception

 
 

Le journaliste d'exception ne savait pas qu'entre 1830 et 1962 l'Algérie était Française.

 
     
 



 
     
 
     
 
La vérité sur ce champion
 
     
 

Un grand Français d'Algérie est mort: Alphonse Halimi.

Né à Constantine en 1932, d'une famille de 18 enfants, il fut champion du Monde de boxe, poids coq, en 1957. Après avoir vaincu l'Anglais Elroy en 1960, il déclara: " "Aujourd'hui, j'ai vengé Jeanne d'Arc".

Il souffrait de la maladie d'Alzheimer et avait été, un moment, dans la misère.

Formé par le père d'Accariès, il fut avec Marcel Cerdan, un des boxeurs français les plus populaires.

A noter pour notre Histoire, que 13 Halimi, tous nés en Algérie, ont été tués en 1914-18, un durant la guerre d'Algérie, un en Indochine.