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Message aux associations de Harkis
du candidat François Hollande

 
       
 

1 an après

 

Paris, le 5 avril 2012

Message aux associations de Harkis


Madame, Monsieur,

J'ai eu l'occasion, dans une tribune récemment publiée dans El Watan et Le Monde, d'aborder le travail de mémoire que la France m'apparaît devoir mener sur son passé commun avec l'Algérie. J'y évoque la question des Harkis, de la dette morale que notre pays a envers eux. La mémoire des Harkis est une mémoire vive et souffrante. Elle impose à la France un retour sur elle-même et sur son histoire

Comme je m'y suis engagé, si le peuple français m'accorde sa confiance, je m'engage à reconnaître publiquement les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des Harkis, le massacre de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil des familles transférées dans des camps en France.

Au-delà de cette reconnaissance tant espérée et tant attendue, que l'actuel président sortant a refusé d'accomplir, je veux ici vous faire part de mon intention d'assurer aux Harkis et à leurs descendants la reconnaissance de la République.
Cela passe d'abord par l'attention portée à la réussite des enfants et petits-enfants de Harkis. Toutes les discriminations sont insupportables et doivent être combattues. Mais que dire de celles qui touchent les descendants de ceux qui se sont battus pour la France ?

Cela passe ensuite par une solidarité renforcée. A cette fin, une réforme de la mission interministérielle aux rapatriés et du Haut Conseil aux Rapatriés sera engagée dès ma prise de fonction.

Enfin, à propos du travail de mémoire que nous engagerons, je donnerai sa juste place à l'histoire et à la mémoire des Harkis, dans les programmes scolaires, dans les sites mémoriels et dans les centres de recherches. Les Harkis et leurs associations, devront également trouver toute leur place dans la Fondation sur la guerre d'Algérie.

La France se grandit en reconnaissant ses fautes. La France du XXIème siècle que je souhaite construire avec tous les Français a besoin d'une mémoire apaisée. Elle a besoin des Harkis et de leurs descendants.

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sincères salutations.

 

www.francoishollande.fr
59, Avenue de Ségur 75007 Paris - Tél. : +33 (0)1 56 58 90 40 cab@francoishollande.fr

 

1 an après ....................

François Hollande dit François Le Normal (FLN) : "J'ai réussi à tenir aucune des promesses aux Harkis, aucune libre circulation des Harkis en Algérie, aucune reconnaissance, aucune indemnisation, j'ai envoyé Kader aux cérémonies du 25 septembre, j 'espère qu'il ne va pas raconter trop de bobards." | pour les bobards |

Kader Arif dit Bobard d’Or recevait des associations de harkis le 18 septembre 2012.

Destinée initialement à « préparer la journée du 25 septembre 2012 », elle fut d’abord l’occasion d’apprendre que le président de la République ne sera pas présent pour honorer son engagement du 5 avril 2012 ! Encore une fois, la porte se referme à nouveau ce 25 septembre 2012.

Le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, et les harkis, ont rendez-vous ce mardi 25 septembre à l’hôtel National des Invalides pour une cérémonie d’hommage.
Il doit, en cette journée nationale des harkis, lire un message affligeant du président français François Hollande dit
François Le Normal (FLN).


Cérémonie nationale en hommage aux harkis 25 septembre 2012.


La mémoire des harkis est une mémoire vivante et souffrante.

Elle impose à la France un retour sur elle-même et sur son histoire.
En cette journée nationale dédiée au souvenir, il importe que la vérité soit dite, que les leçons en soient retenues et que les conclusions en soient tirées.
Il y a cinquante ans, la France a abandonné ses propres soldats, ceux qui lui avaient fait confiance, ceux qui s'étaient placés sous sa protection, ceux qui l'avaient choisie et qui l'avaient servie.
Ensuite les harkis et leur famille ont été accueillis et traités de manière souvent indigne sur le sol français.
La France se grandit toujours en reconnaissant ses fautes.
Aux descendants de harkis qui contribuent aujourd'hui à son identité et à sa vitalité, la République doit toute la transparence sur une histoire qui est non seulement la leur, mais la sienne.
Dans cet esprit, les archives doivent être ouvertes et accessibles à tous.
A l'histoire des harkis, nous donnerons la place qui lui revient dans les lieux où elle s'est inscrite, dans les programmes scolaires, dans les travaux de recherche.
La France marquera davantage sa solidarité à travers la mobilisation des dispositifs sociaux et professionnels.
Cette cérémonie nationale doit en être l'expression.
C'est sur la vérité, sur la lucidité, sur la solidarité, que se construira l'unité de la nation, dans la paix des mémoires.