Oral des candidats élections présidentielles

 
 
 

 

Oral des candidats élections présidentielles

Oganisé par USDIFRA


Quarante-cinq ans après l'exode, et à la veille des échéances électorales, l'Usdifra avait en effet décidé d'organiser un grand oral afin de demander aux candidats ou à leurs représentants leurs positions sur divers points qui intéressent la communauté des Rapatriés d’Algérie.
Pendant toute la journée du 24 mars 2007 les candidats défilaient dans une salle de hôtel Holiday Inn , incapable d’accueillir correctement les participants avec une sonorisation
particulièrement défaillante.Tous les partis politiques étaient invités du PCF au F.N

 
Salle de l'Holiday Inn
Courtoisie http://perso.orange.fr/jeunepiednoir
 

Le grand Oral débutait avec Jean-Marie Le Pen , Le leader et candidat du Front national a été ovationné vers midi dans la grande salle de l'Holiday Inn, hôtel situé à la périphérie sud de Nîmes, remplie par 500 Rapatriés d’Algérie. Avant de se rendre à Limoux puis à Toulouse pour un meeting , il était le seul candidat à avoir répondu, en chair et en os, à l'invitation de l'Usdifra (Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie).
Quarante-cinq ans après l'exode, et à la veille des échéances électorales, l'Usdifra avait en effet décidé d'organiser un grand oral afin de demander aux candidats ou à leurs représentants de préciser leurs positions en ce qui concerne leurs revendications : l'indemnisation qui, selon eux, n'a pas excédé 30 % de la valeur de leurs biens « spoliés » laissés en Algérie ; la réinstallation dans une profession non salariée en métropole, qui n'a pas été suffisamment aidée et a entraîné des problèmes de surendettement ; ou encore la mémoire et le rejet de la repentance (« Pieds-Noirs et Harkis n'ont pas à rougir de l'œuvre qu'ils ont accomplie en Algérie ») ainsi que de la date commémorative du 19 mars. critiquant Ségolène Royal et François Hollande, « deux hauts fonctionnaires de notre pays qui donnent un exemple déplorable en ne se soumettant pas à un mariage civil ». Sur la question de l’identité nationale. « Pas plus qu’une carte d’identité ne fait pas un Français, un drapeau tricolore ne fait pas un patriote », a-t-il déclaré. Tout un catalogue de « réparations » partagées par Jean-Marie Le Pen

Réparation financière promise par Le Pen

De son côté, Jean-Marie Le Pen, présent aussi à Nîmes, a promis qu'il demanderait des réparations financières pour le préjudice subi par les rapatriés d'Algérie.
"Si je suis élu président de la République, j'exigerai le respect de vos morts et des cimetières que vous avez laissés là-bas et qui sont sous la responsabilité du gouvernement algérien", a déclaré le candidat du FN.
"J'adhérerai à un projet de mémorial, je demanderai une réparation financière car depuis 45 ans on table sur le vieillissement de cette population pour espérer qu'elle disparaisse et qu'on n'ait pas à lui verser une réparation des préjudices subis", a-t-il poursuivi, dans un discours d'une vingtaine de minutes.
"Le déclin de la France a commencé avec l'abandon de l'Algérie. Avec cet abandon, on a perdu la fidélité et l'honneur à notre drapeau", a estimé Jean-Marie Le Pen, qui avait été applaudi et acclamé par les participants lors de son arrivée dans la salle.
Le chef du FN a confié aux journalistes qu'il se voit « qualifié pour le second tour », car étant « en meilleure position dans les sondages » qu'avant le 21 avril 2002 : « Je sens qu'il y a quelque chose qui se prépare ».
Il se félicite que « l'on chante la Marseillaise au PS » mais juge « démagogique » que Ségolène Royal souhaite que le drapeau tricolore soit dans toutes les maisons.


Nicolas Sarkozy il court il court … après les électeurs de la droite…


L 'autre gagnant de ce grand oral est Philippe de Villiers, via le député Jérôme Rivière : " En visite à Nice en février Philippe de Villiers avait déjà dit lui même à Gabriel Mène de USDIFRA le président de cette association union qu’il soutenait la proposition de loi que j’avais déposée sur le bureau de l’Assemblée Nationale. A l’époque l’UMP et son candidat trainaient des pieds, et les manoeuvres allaient bon train " Jérôme Rivière s’exprimait ensuite sur les engagements de Ph. de Villiers : " Heureusement l’USDIFRA a voulu des rencontres publiques. Il faut noter que Jean-Marie Le Pen est venu en personne, tandis que Christian Estrosi représentait Sarkozy. Le message ? "Nicolas Sarkozy demande la suspension de la procédure actuelle et un moratoire pour stopper toute poursuite judiciaire vis à vis des créanciers en attendant la sortie de la loi Rivière par laquelle l’Etat, sous certaines conditions, se substituerait aux rapatriés vis-à-vis des créanciers". Il court il court … après les électeurs de la droite…"


Nicolas Sarkozy va rencontrer l'ensemble des associations de Rapatriés

Christian Estrosi est venu avec une forte délégation avec Jean-Paul Fournier maire de Nîmes , ainsi
que Franck Proust, accompagnant la consistante délégation de parlementaires UMP (dont les Gardois Etienne Mourrut et Jean-Marc Roubaud) le député d'Aix Christian Kert membre du conseil d'administration de France-FLN-Visions qui ne fera rien pour empêcher la diffusion de la "Bataille d'Alger" de Yves Boisset, ils escortaient Christian Estrosi, l'envoyé spécial de Nicolas Sarkozy, et tout de même ministre (délégué à l'aménagement du territoire) en exercice. Un ministre plutôt à l'aise devant une telle assistance : étant aussi président du conseil général des Alpes-Maritimes, certains visages lui étaient « familiers ».
Nicolas Sarkozy va rencontrer l'ensemble des associations de Rapatriés d'Algérie avant le premier tour de l'élection présidentielle, a annoncé le ministre délégué à l'Aménagement du territoire, Christian Estrosi, " Nicolas Sarkozy veut venir à votre contact afin que tout soit dit pour le faire après", a expliqué M. Estrosi, invité comme d'autres candidats ou leurs représentants à l'élection présidentielle à un " grand oral " par l'Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d'Algérie (Usdifra).
Christian Estrosi a également annoncé que le candidat UMP voulait aller " plus loin que le décret publié samedi " au Journal officiel sur la question de l'endettement des rapatriés qui "répondait à une urgence". " Nicolas Sarkozy demande la suspension de la procédure actuelle et un moratoire pour stopper toute poursuite judiciaire vis à vis des créanciers en attendant la sortie de la loi Rivière par laquelle l'Etat, sous certaines conditions, se substituerait aux rapatriés vis-à-vis des créanciers ".
Une proposition de loi " visant au désendettement des rapatriés réinstallés dans une profession non salariée " a été déposée le 21 février par le député UMP Jérôme Rivière. " Si la France a une dette morale, c'est envers tous les rapatriés et envers les harkis et fils de harkis ", a ajouté le ministre.


Mlle Marie-Ségolene Royal


La grande perdante Mlle Marie-Ségolene Royal son représentant Kléber Mesquida (PS), la tâche était pour lui moins la moins aisée , la méthode prendre des notes pour répondre dans plusieurs années. Le Pôvre Kléber Mesquida avait été traité comme un chien par ses camarades du parti pour son vote "positif" au nom du PS dans la loi du 23 février 2005. (voir les minutes de la discussion à l'assemblée nationale).


François Bayrou



De son côté, Yvan Lachaud, est lui aussi venu se prêter à cet exercice oratoire, au nom de François Bayrou. A midi, juste après Le Pen. La position de François Bayrou, est particulièrement décevante. Il n'avait pas hésité de voter avec le parti socialiste, et comme l'assemblée nationale Algérienne contre la loi du 23 février 2007, ce qui n'était pas le cas de Yvan Lachaud  pour ce vote en particulier.