se montrent sourds à leurs aspirations ou à leurs revendications, qui tournent autour de la reconnaissance des disparus de l’après 19 mars 1962, des victimes du général de Gaulle pour la fusillade du 26 mars 1962 à Alger
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Le clivage sépare UMPS et les patriotes. Les UMPS « militent pour la dilution de la France et de son peuple », la vie politique concernant les Français d’Algérie est-ainsi scindée en une opposition entre les tenants de la Repentance et les défenseurs de la véritable France.
Les habillages idéologiques, reste le principe organisateur de la compétition politique.
Mais l’opposition entre les repentants et patriotes n’est que l’un des multiples clivages qui émergent depuis des années, cela débute avec Sarkozy.
Le sentiment d’aliénation affecte particulièrement les Français d’Algérie qui se perçoivent avant tout comme des Français. Ils se sentent méprisés par les élites nomades vivant dans un monde post national, abandonnés ou négligés par la classe politique, tournée vers l’extérieur, et en situation de concurrence avec les immigrés venus du Maghreb. Perçus par certains comme une menace. Ce sentiment d’aliénation constitue l’une des plus fortes motivations du vote contre l’UMPS.…
Notre époque abuse des analogies historiques, et la mémoire militante, qui n’a rien à voir avec l’histoire savante, passe allègrement du relevé de ressemblances, souvent douteuses, à des assimilations confuses.
D’abord, l’enfermement de l’individu dans l’actualité immédiate, qui revient à le couper autant de son passé familial, régional, national ou civilisationnel que d’un avenir imaginable, susceptible de prendre la forme d’un projet fortement attractif.
Des cyniques, des nihilistes et des relativistes satisfaits, ou encore des pénitents saisis par la honte de soi, voire la haine de soi, entonnant le triste refrain de la repentance.
- Le 1er novembre 2015 une élue de la liste UMPS (Christian Estrosi) aux élections régionales en PACA, et aussi élue comme adjointe pour les Rapatriés d’Algérie dans la municipalité de Nice, participe avec Dominique Sassone-Estrosi, à la cérémonie de la glorieuse insurrection du 1er novembre 1954 au consulat d’Algérie de Nice, il s’agit de Madame Agnès Rampal. | lire la suite |
- Commémoration de la glorieuse insurrection du 8 mai 1945, version fellagha par la maire PS de Rennes Nathalie Appéré. | lire la suite |
Pour mémoire la repentance de l’UMPS des verts et du PCF pour le 8 mai 1945 au conseil de Paris.
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“Ce qui reste de l’identité française fait obstacle à la mise en place d’un monde sans passé et sans mémoire, soumis aux impératifs de la mondialisation.
Un monde abstrait, affranchi des particularités, régi par l’idéologie
Je reste attaché à l’histoire de mon pays, aux grandes heures, heureuses ou malheureuses, qui ont jalonné son destin, à ses paysages, à son architecture, à la civilisation qu’il a inspirée, aux arts, à la littérature qu’il a produits, mais je suis au regret de constater que l’esprit qui était à la source de tout cela a changé ou disparu.
La situation politique me paraît pire encore : fragilité de la démocratie, impuissance de l’État, avilissement de la souveraineté, dégradation de l’autorité, corruption, perte de confiance dans les élus, de quelque parti qu’ils soient.
Le progrès technique, ce cache-misère, nous masque la réalité : l’asservissement du citoyen, l’amenuisement des libertés publiques, le risque croissant de révolte contre le système...
Ce n’est pas faire preuve de pessimisme ou de “déclinisme” que penser que la France porte le deuil d’une grandeur défunte, qu’elle n’est plus que l’ombre de la grande puissance qu’elle fut durant tant de siècles, et que son destin est davantage derrière elle que devant elle.
Comment expliquer la volonté, évidente chez nos gouvernants et une partie de ceux qui font l’opinion, de détruire ce qui reste de l’identité de l’Algérie française à l’école et à l’université ?
À cette blessure s’est ajouté le drame algérien, drame politique et humain. Nos gouvernants, à commencer par de Gaulle, ne connaissaient pas la situation sur le terrain, et leurs palinodies à propos du devenir de l’Algérie ont abouti à la catastrophe que l’on sait : le départ forcé des pieds noirs, le massacre des harkis et des Algériens fidèles à la France.
Je ne suis pas un adepte de la repentance historique et j’estime que nous n’avons pas à avoir honte, globalement, de ce que la France a accompli en Algérie depuis le XIXe siècle.
Surtout, lorsqu’on voit comment a évolué l’Algérie depuis son indépendance. | BeO-Story |
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