Depuis des mois, Emmanuel Macron assure que son mouvement En marche ! Est « ouvert à tous » et que chacun peut soutenir sa candidature, pourvu qu’il partage ses idées « progressistes ». Une profession de foi originale mais qui est en train de se retourner contre l’ancien ministre.
Macron est le candidat du système : Drahi, Hermand, MEDEF, un programme politique dicté par le MEDEF, l’énarque Emmanuel Macron, ex banquier de la Banque Rothschild et ex ministre des finances de F. Hollande après trahison, ose se présenter comme un candidat hors du Système.
Avec l’aide de l’appareil médiatique du système capitaliste. La machine à bourrer les crânes tournent à plein régime. Pourtant les éléments s’amoncellent qui prouvent que Macron est bien l’un des candidats de l’oligarchie capitaliste
Les idéologues comme Attali de la parfumerie 68 rue Michelet à Alger, Alain Mainc, Cohn Bendit, le patron de presse Baylet, le richissime patron de la grande distribution Henry Hermand.
Selon l’hebdomadaire Marianne, Bernard Arnault (LVMH), Alexandre Bompard (Darty et la Fnac), Marc Simoncini (Meetic) et Vincent Bolloré (Vivendi), parmi les plus gros oligarques français soutiennent le candidat Macron. Mais également l’ex PDG d’AXA Henri de Castries. C’est d’ailleurs au domicile de l’un des dirigeants de cet Institut Montaigne, Laurent Bigorgne qu’est hébergé le parti de Macron, (En Marche) à son lancement en avril 2016.
Aussi Stéphane Boujnah, PDG d’Euronext, la multinationale de la Bourse, Bernad Spitz, l’influent président de la fédération française des sociétés d’assurance, Mais également de Laurent Joffrin le directeur de la rédaction de Libération.
Patrick Drahi : oligarque des médias, et des télécommunications.
Milliardaire (on parle d’une fortune personnelle estimé à 14 milliards d’euros), Drahi est le propriétaire d’une multinationale des télécom Altice comprenant notamment les groupes SFR et Numéricâble en France. Propriétaire du Groupe Next Radio avec les chaines d’info en continue BFM TV et RMC info. BFM TV et RMC Info compte parmi les toutes premières chaines télé et radio d’info en France.
Mais quels sont les liens du ministre des finances Macron avec l’oligarque Drahi ?
En 2014 Drahi est en concurrence avec BOUYGUES TELECOM pour racheter SFR. En mars 2014 Montebourg alors Ministre de l’Economie et des Finance avant d’être débarqué du gouvernement s’oppose au rachat de SFR par Drahi estimant qu’il doit se mettre en règle fiscalement avec la France alors que sa Holding ALTICE est au Luxembourg , qu’il vit en Suisse et qu’il a la double nationalité israélienne. Une enquête est même lancée par Bercy. Mais au final, c’est bien Drahi avec l’accord de Bercy qui rachète SFR.
Que s’est-il passé ?
- Alain Minc qui déclarait sa flamme. « Je vais voter Emmanuel Macron », a lancé l’essayiste dans Le JDD du 22 janvier 2017, estimant que l’ancien banquier est « le seul candidat authentiquement européen ». « Si le pays grincheux qu’est la France élit un roi de 39 ans, l’image de notre pays changera soudainement », a même osé le conseiller du CAC 40, oubliant un peu vite qu’il soutenait Alain Juppé, 71 ans, avant que le maire de Bordeaux ne soit défait par François Fillon à la primaire de la droite.
Pour autant, Emmanuel Macron peut difficilement repousser ces soutiens. Depuis le début de son aventure, l’ancien protégé de François Hollande avant sa trahison dit vouloir rassembler au-delà des clivages traditionnels. Refusant l’étiquette socialiste, même s’il fut un temps membre du PS, il se dit « et de droite et de gauche ».
Accessoirement, notent certains, cela permettra aussi de donner un coup de jeune à la campagne, qui doit pour l’instant se contenter de Jean Arthuis, Corinne Lepage, Jean-Paul Huchon ou Jean-Marie Cavada comme vedettes américaines. Un casting pas très XXIe siècle…
- Henry Hermand: cet homme d'affaires de 92 ans qui a fait fortune dans l'immobilier commercial est considéré comme le parrain en politique d'Emmanuel Macron. Ancien mendésiste et rocardien, il est impliqué dans plusieurs think-tanks, et est notamment administrateur du cercle de réflexion Terra Nova, proche du PS.
- Claude Bébéar: fondateur du groupe d'assurances Axa, il a aussi créé l'Institut Montaigne, cercle libéral réputé proche du patronat. Selon le Figaro, il l'aurait poussé, avec l'ex-président du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade, à lancer son mouvement.
- Marc Simoncini: le fondateur du site de rencontres Meetic, qui a rallié En Marche!, s'est réjoui dès mardi 30 août de la démission du ministre et assuré qu'il "serait toujours à titre personnel derrière lui".
- Saïd Hammouche: le patron du cabinet de recrutement Mozaik RH, surnommé le "DRH des banlieues", est revendiqué par l'entourage de M. Macron comme un de ses soutiens.
- Catherine Barbaroux: la présidente de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie), qui avait remis à Bercy en janvier un rapport proposant de revoir les qualifications professionnelles nécessaires pour exercer certains métiers, est membre du conseil d'administration d'En Marche!, selon l'entourage d'Emmanuel Macron.
- Xavier Niel patron d'Iliad-Free a tenu des propos très élogieux de M. Macron dans une interview en mai à Society. Interrogé par l'AFP sur un éventuel soutien, M. Niel a répondu: "Je ne fais pas de politique".
Relais politiques
- Gérard Collomb, sénateur-maire (PS) de Lyon, cofondateur du courant des réformateurs.
- Les députés PS Richard Ferrand (rapporteur de la loi Macron, ancien soutien de Martine Aubry), Arnaud Leroy (ex-soutien de Montebourg), Christophe Castaner ex PS et le perdant contre le candidat LRumps Christian Estrosi, Stéphane Travert et Corinne Erhel, le sénateur PS François Patriat. Chez les Radicaux de gauche, le député Alain Tourret.
- Au centre et à droite: dans Le Parisien mercredi, Jean-Christophe Lagarde a estimé que son parti, l'UDI, avait "vocation à parler" avec M. Macron qui a "des points communs" avec les centristes, et n'a pas exclu une candidature commune à la présidentielle. L'ex-ministre de Jacques Chirac Renaud Dutreil, présent lui aussi à la Mutualité en juillet, a exprimé son "soutien" et sa "confiance" à Emmanuel Macron dans L'Opinion.
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