Le "couac" du ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, qui avait estimé, le 13 octobre 2012 que l'"interrogation" sur la dépénalisation du cannabis "méritait d'être menée",
 
 

Le ministre de l'Éducation, Vincent Peillon, s'est exprimé en faveur de la dépénalisation du cannabis, le dimanche 13 octobre 2012 sur France Inter, dans l'émission « Tous politique ».
Sa déclaration relance un débat qui avait divisé le gouvernement socialiste début juin 2012, avant que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, n'y mette fin.

Daniel Vaillant dès 2003, dans un entretien accordé à Libération resté dans les annales, celui-ci estimait déjà que «la police avait mieux à faire que de courir après la fumette».

A la demande du président du groupe PS à l'Assemblée nationale de l’époque, Jean-Marc Ayrault, Daniel Vaillant a dirigé le groupe de travail des parlementaires socialistes sur ce sujet. Ils ont remis en juin 2011 un rapport qui témoigne de l'échec d'une des politiques les plus répressives en Europe et prône la «légalisation contrôlée».

Pendant la campagne des primaires, Manuel Valls s'est prononcé contre la dépénalisation du cannabis, tandis que Martine Aubry s'y était montrée favorable en septembre 2011.

     
 
 
     

Durant la campagne présidentielle de 2012 c'est François Rebsamen, communément reconnu comme le «Monsieur sécurité» du Parti socialiste, qui avait proposé d'assouplir la législation en matière de consommation du cannabis lors d'un meeting électoral à Dijon.

Mais François Hollande a par la suite contredit François Rebsamen. Il en a appelé à la «nécessité de l'interdit» et à la volonté de ne pas céder au renoncement : «La question de la consommation de cannabis est posée pour beaucoup de jeunes et donc je ne veux pas donner le moindre signal de renoncement à une dissuasion par rapport à cette consommation de cannabis.»

Pendant la campagne présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy s'était montré fermement opposé à cette possibilité. «Si la société envoie comme message que ce qui est interdit devient permis, que vont dire les familles à leurs enfants ?», s’était-il interrogé.

Au moment de la polémique qui avait accompagné les propos de Cécile Duflot en juin 2012, Marine Le Pen, la présidente du FN avait de son côté dénoncé le retour «des soixante-huitards, pétards au bec.»
Lundi 15 octobre 2012 , suite aux propos de Vincent Peillon,  a parlé de la dépénalisation du cannabis comme d'«une fausse solution»  et a demandé à François Hollande de trancher «ce débat flottant».
C'est un vieux débat aux arguments et aux prolongements nombreux.
Cela va, d'un côté, de la suppression des réseaux illégaux à la pratique thérapeutique, et de l'autre, du risque sanitaire à la perversion de la jeunesse.


Le Professeur Jean Costentin, pharmacologue, Président du Centre National de Prévention d’Etudes et de Recherches sur les Toxicomanies (C.N.P.E.R.T.), nous livre ici sa lettre ouverte, adressée le 24 octobre 2012, au Ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon.


................./............. je suis atterré par vos déclarations entrouvrant la porte à la dépénalisation / légalisation du cannabis.
J’entends déjà dans les dîners familiaux des « tu vois papa, c’est rien le cannabis, notre ministre vient de le dire, et plein d’autres personnes disent comme lui »….
Dans notre pays, qui consacre tant de moyens pour l’enseignement (plus que l’éducation) de ses jeunes, laisser filer la consommation du cannabis en se privant du caractère dissuasif de l’interdit serait une erreur historiquement grave. Cette interdiction doit bien sûr, spécialement auprès de la génération « why » (Y), être justifiée, explicitée ; ce que les programmes scolaires omettent de faire ou font de façon très insuffisante. La bastille la plus hermétique que j’ai rencontrée pour expliciter les dangers de cette drogue fut celle des I.U.F.M.

C’est une des explications des chiffres record de la consommation de cette drogue, faisant de nos jeunes, parmi les 27 états membres de l’Union Européenne, ses plus gros consommateurs. Cela n’est peut être pas sans relation avec le dévissage de notre classement européen en matière de performance éducative.

La Suède qui, de la maternelle à l’université, dispense près de 40 h d’enseignements sur les toxicomanies peut s’enorgueillir d’avoir une proportion de toxicomanes 10 fois moindre que celle de la moyenne européenne.
Nombre d’enseignants, confrontés au cannabis, vous diront que sous l’empire de cette drogue leurs élèves sont incapables de tirer profit de l’enseignement qu’ils leur prodiguent. Comme il m’arrive de l’exprimer trivialement : « Pétard du matin, poil dans la main ; pétard du soir, trou de mémoire ». Beaucoup plus doctement, une très récente publication des P.N.A.S. a relaté une perte de près de 8 points de Q.I. chez ses usagers.

Le cannabis est la drogue de la sédation, de la défocalisation de l’attention, du renoncement, de la résignation, du syndrome amotivationnel, de l’échec, du décrochage scolaire, de la marginalisation. Il est la porte d’entrée dans d’autres toxicomanies ; il induit délire (rêve éveillé), hallucinations, perturbations mnésiques, anxiété, dépression, quand il ne provoque pas d’accès psychotiques ou, pire, ne décompense une vulnérabilité à la schizophrénie (dont 10% d’entre nous pourraient être porteurs).
Dans la compétition mondiale à laquelle nous sommes affrontés, le cannabis est le psychotrope de nature à nous la faire perdre. « Il n’est de richesse que d’Hommes », en bonne santé physique (or le cannabis est toxique pour de nombreux organes) et psychique (j’ai évoqué plusieurs de ses méfaits). Il ne saurait être un outil de la « refondation scolaire » annoncée. Son association avec l’alcool, déjà si présent chez nos jeunes, est extraordinairement détériorante, en particulier sur la route. Associé au tabac il rend encore plus difficile le fait de s’en affranchir. Ce tabac, présent si précocement chez nos jeunes, constitue la première cause de morts évitables ; or le cannabis y ajoute son importante toxicité intrinsèque, générant davantage d’oxyde de carbone et produisant 7 fois plus de goudrons cancérigènes... Docteur Jean Costentin, Professeur émérite, Directeur de l’unité de Neuropsychopharmacologie CNRS (1984-2008), Membre titulaire des Académies Nationales de Médecine et de Pharmacie »
Source :http://www.santelog.com/news/addictions/cannabis-lettre-ouverte-a-monsieur-le-ministre-de-l-education-nationale_9289.htm

 
       

Le retour systématique de l'école le mercredi matin.


Un exemple avec une association de danse avec des cours tout au long de la semaine et notamment le mercredi matin.
"Je serai dans l'obligation de licencier mes profs de danse. Je pense que beaucoup d'intermitants seront victimes de cette loi."
Encore une belle augmentation du chômage et la galère financière pour des milliers d'animateur grace au dealer "Vincent Peillon"

La semaine de quatre jours et demi pourrait affaiblir la refondation de l la refondation de l’École. Un report d’un an pourrait ressembler à un enterrement de première classe. Peut-on imaginer un engagement franc et massif de maires en faveur d’une réforme dont ils sentent déjà peser sur leurs épaules les effets financiers avec la prise en charge des élèves après la classe (recrutement d’animateurs et d’agents des écoles, réorganisation des transports) en pleine campagne municipale ?
Et de surcroît en période de disette budgétaire ? Cela paraît peu probable.

Les véritables enjeux oubliés ?

Alors que Vincent Peillon avait dégagé un consensus sur la nécessité de privilégier l’enseignement primaire, cette belle unanimité est en train de se briser sur des intérêts contradictoires.

Entre des syndicats enseignants qui jouent les boutiquiers en demandant des compensations financières pour la demi-journée supplémentaire (qui existait avant la décision de Darcos) ou un allégement de service, et les collectivités qui ne veulent pas subir financièrement l’effet collatéral de cette dernière hypothèse. Qui est finalement retenue : les enseignants devront 24 heures hebdomadaires en classe et 108 heures annualisées. Soit 5 heures 15 de cours par jour sur 4 jours et 3 heures le mercredi matin.