19 mars 1 9 6 2 date du pseudo cessez le feu
- 22 Mars 1962 ( 3 jours après le cessez le feu) Bab-El-Ooued : l’aviation française avec les avions T6 bombarde, et mitraille les immeubles. Au sol, la gendarmerie mobile se livre à des perquisitions très violentes et généralisées. Elle met les appartements et les magasins à sac, écrase les voitures avec ses chars. Ils arrêtent et déplacent tous les hommes de 14 à 70 ans vers les camps de Beni-Messous, Berrouaghia, Paul Cazelle etc... Impossible de compter nos morts et nos blessés. La Gendarmerie mobile qui assure le blocus de ce quartier populaire de 50.000 personnes s’en charge, ils avouent 60 morts et 200 blessés dans la population en 5 jours.
Les corps ne seront jamais rendus à leurs familles, les autopsies oubliées.
- 26 Mars 1962 ( 7 jours après le cesser le feu) : Le massacre de la rue d’Isly par le 4 éme R.T.A. de l’armée française (56 morts, 87 blessés) Afin d’empêcher la manifestation de civils sans armes, protestant contre le blocus de Bab-El-Oued et les violences inhumaines infligées à ses habitants, par familles entières ils viennent demander de faire cesser leur calvaire aux autorités. L’armée ouvre le feu sans sommation à bout portant sur cette foule sans défense, fauchant hommes, femmes, enfants, vieillards. L’horreur est à son comble, un officier hurle des larmes dans la gorge « halte au feu » ils mettront douze minutes pour obtempérer. Mais tout est consommé, le désespoir submerge Alger. Les corps ne seront jamais rendus à leurs familles. (les autopsies considérées sans doute comme inutiles, n’auront pas lieu cette fois encore).
De nombreux Européens, dans les jours qui suivent, hommes, femmes, et enfants de tous âges sont enlevés de toutes parts en Algérie. Les familles désespérées ne retrouveront jamais leur trace. Un voile de silence s’étend sur ces drames. Quelques témoignages d’évadés ou de Musulmans compatissants, nous permettent de connaître le sort affreux des survivants de ces rapts.
- 150 000 Harkis : L’armée française, les désarme, et les abandonne avec leurs familles sur place, ce qui représente environ 1.500.000 . Les harkis abandonnés au massacre punitif des lendemains de guerre. les nouveaux maîtres de l’Algérie les écorchent vifs, les ébouillantent, les émascule, les découpent, les violent. Ils obligent des fils à tuer leur père et leur mère, ils traînent les corps vivants encore, attachés à une mule ou à un véhicule quelconque, ils les enterrent vivants, l’horreur dépasse l’imagination.
- 5 juillet 1962 : Massacre d'Oran
Plus de 800 morts en quelques heures dans les seules rues d’Oran, les habitants français sont violés, égorgés, émasculés, pendus par les mâchoires à des crochets de boucher et éventrés. Des centaines sont noyées dans "Le petit lac".
Les témoins de ces drames, les familles de disparus qui n’ont jamais pu faire leur deuil, vivent encore.
L’Exode de 1.000.000 personnes.
La fuite éperdue devant le péril ingouvernable d’une foule déchaînée, prête à assouvir sa soif de pillage, sa nécessité de prouver son appartenance au nouveau pouvoir. (les résistants de la dernière heure)
Pour eux, le 19 MARS 1962 ne représente pas un accord de paix, mais un pacte avec les assassins, une chape de plomb posée sur leurs souffrances et leur exil. Au nom de tous ces morts, de ces violences de ces vies brisées après le 19 Mars 1962, que la France considère comme la fin d’une guerre, alors que le pire restait à venir. Non, nous ne pouvons accepter qu'un député de l'UMP assiste aux cérémonies des FNAKISTES, et que cette date figure sur les monuments, sur les places publiques, comme symbole de paix, de fin honorable d’une guerre honteuse s’il en fut. J.A.A.
Source : http://www.lecri.net/pointdevue/non19mars.htm |