La nomination du Fnakiste Alain Marleix au gouvernement Fillon

 

C'est un ancien combattant du gaullisme. Secrétaire national de l'UMP aux élections, Alain Marleix, 61 ans, est un élément aussi important que peu connu de la machine Sarkozy. Ancien permanent du RPR, il a été, dans sa jeunesse, journaliste à la Nation, le quotidien gaulliste. Conseiller de Charles Pasqua, soutien d'Edouard Balladur, Alain Marleix passe pour un excellent connaisseur de la carte électorale et des fédérations du parti au pouvoir. A ce titre, il a joué un rôle important dans la prise de contrôle de l'UMP par Sarkozy. Député du Cantal depuis 1993, il a été réélu

PROPOSITION DE LOI DEPOSEE PAR A MARLEIX SUR LE 19 MARS 1962

Le 10 avril 2003, Alain Marleix, qui n'était pas encore secrétaire d'Etat aux Anciens combattants mais député UMP du Cantal, avait déposé une proposition de loi (n°789), « tendant à reconnaître une Journée nationale du souvenir à la mémoire des soldats français morts en Algérie, au Maroc et en Tunisie et des victimes civiles de ces conflits. »
Deux articles avaient été alors prévus, le second fixant au 19 mars « cette journée, ni fériée ni chômée, jour anniversaire du cessez-le-feu proclamé le 19 mars 1962 en Algérie, mettant fin à dix ans de guerre en Afrique du Nord. »
Alain Marleix avait expliqué l'esprit de sa proposition de loi dans son exposé des motifs en ces termes :
« Certaines périodes s'avèrent déterminantes quant au destin et au devenir d'une nation. Ainsi, pour la guerre d'Algérie, se pose le problème de la reconnaissance officielle d'une journée du souvenir et du recueillement dédiée à la mémoire des morts civils et militaires en Algérie, Maroc et Tunisie.
Le cessez-le-feu du 19 mars 1962 marque bien l'arrêt officiel de cette guerre. Il cristallise la mémoire de l'événement.
Le Parlement a reconnu par la loi n° 99-882 du 18 octobre 1999 relative à la substitution, à l'expression « aux opérations effectuées en Afrique du Nord », de l'expression « à la guerre d'Algérie ou aux combats en Tunisie et au Maroc » l'expression guerre d'Algérie mettant ainsi en conformité le langage officiel avec le langage courant, donnant ainsi une reconnaissance légitime à la troisième génération du feu.
La nation rend ainsi sa dignité au citoyen combattant, mais elle doit aussi affirmer sa volonté d'honorer dignement la mémoire des victimes civiles et militaires en leur dédiant une journée nationale du souvenir et du recueillement.
La commémoration, instant privilégié de la réflexion, renforce ainsi les liens entre les générations et tend à légitimer le sacrifice de ceux qui ont fait leur devoir en servant sur les différents théâtres d'opérations d'Afrique du Nord.
Au-delà des anciens combattants d'Algérie, la date du 19 mars appartient à tous les Français, à notre histoire et plus généralement à tous ceux qui se battent pour la paix.
En raison de la reconnaissance de la valeur du devoir accompli par ceux qui ont répondu à l'appel de la nation, du respect du devoir de mémoire, nous vous demandons d'adopter la présente proposition de loi tendant à reconnaître une Journée nationale du souvenir à la mémoire des soldats français morts en Algérie, Maroc et Tunisie, et des victimes civiles de ces conflits. » Marleix, vétéran du sarkozysme