Nous avons été choqués, comme nombre de nos compatriotes, par vos propos tenus lors de l'inauguration d'un
square du 19 mars 1962, qui est devenu, à cause de vous, le symbole de la capitulation du 19 mars 1962.
Propos reproduit dans le Dauphiné libéré du samedi 21 mars 2009.
Vous vous prévalez d'avoir, nous citons : « tenu bon face aux montagnes de lettres de menaces, face à cette
manifestation de samedi avec 500 à 800 personnes encadrée par une trentaine de miliciens au crâne rasé,
habillés de noir » alors que vous n'avez pas eu la courtoisie ou le courage de recevoir une délégation de
représentants d'associations locales venues vous remettre une lettre ouverte.
Nous passerons sur la minimisation que vous faites du nombre de manifestants, mais nous ne pouvons pas
accepter les propos diffamatoires et insultants que vous tenez vis à vis de nos adhérents et des anciens
combattants qui avaient en charge la sécurité de cette manifestation.
Le cortège, encadré par des volontaires loin de ressembler à votre description, a défilé pacifiquement dans les rues
de Valence en respectant l'intégrité morale des différents protagonistes, ce qui n'est pas votre cas.
Nous relevons malheureusement une nouvelle fois le mépris que vous portez à une partie de vos concitoyens.
En effet, il est irrespectueux et indigne de votre fonction de résumer ainsi un défilé de plus de deux mille de vos
compatriotes, français d'Algérie (pieds-noirs et harkis) et anciens combattants, venus exprimer leur douleur et
leur émotion suite à la volonté de votre municipalité d'inaugurer un square au nom aussi polémique.
Nous ne cherchons pas, monsieur le Maire, comme vous l'avez exprimé lors de cette inauguration à «réécrire une
page de notre histoire ». Nous la connaissons peut-être mieux que vous.
Nous voulons simplement dénoncer la commémoration de ce cessez-le-feu qui n'a pas été respecté et qui n'est
pas comme vous le laissez entendre « la première étape vers la paix ». Il a marqué au contraire le déchaînement
de violences, la recrudescence des massacres et des enlèvements qui se sont soldés par la disparition et
l'assassinat de plus de 150000 Français.
Cette date est synonyme de trahison et d'abandon des français d'Algérie et des populations restées fidèles à la
France.
Afin de retrouver toute la sérénité que mérite un sujet aussi grave et dans un esprit d'apaisement, nous vous
demandons, Monsieur le Maire, de retrouver un peu de dignité en présentant vos excuses aux citoyens que vous
avez offensés.
Nous vous présentons, Monsieur le Maire, l'expression de la considération que nous devons à votre fonction.
Cercle algérianiste
de Drôme Ardèche
Le Président,
Bernard CINI,
ANFANOMA HARKIS Cercle des Anciennes Provinces AFNR,
Valence Françaises d'Algérie
Le Président, Le Président, Le Président, Le Président,
Guy SEROR Hocine ATBI Yves BAUDIER Louis DE TORRES |