Lors du procès que VERITAS a mené  contre Joseph Katz au pénal pour "obéissance à des ordres criminels",  je suis entrée en contact avec certains de ces éprouvés. Une mère qui avait vu  son fils, enlevé sous ses yeux, a la porte de son immeuble, alors qu'elle était  au balcon. 
          Un père qui avait désespérément  recherche son fils jusqu'a ce qu'il le retrouve aux Abattoirs, pendu a un  crochet de boucher : Toutes mes nuits sont encore perturbées par cette somme  d'horreurs, par le supplice mental qui taraude encore ces familles, par le  calvaire qu'elles endurent sans aucun répit, par ces hommes et ces femmes  ravages jusqu'a la fin de leur vie par le tourment.  
            Je n'ai pu que partager ce déchirement,  cette affliction profonde, j'ai hais les égorgeurs et les bourreaux, je les ai  voues, tous, aux gémonies, mais il en est un, principal responsable de cet  ouragan de barbarie bestiale, pour lequel ma haine est incommensurable, un que,  tout comme l'a fait, durant toute sa vie d'homme, Joseph Hattab-Pacha, tant que  ma voix portera, tant que je pourrai tenir une plume, tant que la faucheuse ne  me fera pas taire, je dénoncerai, haut et clair, le plus grand génocidaire de  tous les temps : Charles De Gaulle ! Oui, Charles De Gaulle, officiellement  Chef d'un Etat démocratique, mais en réalité, infâme et sanguinaire hybride de  monarque, malédiction vivante toujours assoiffe de plus de sang Francais ! 
            Morts pour la France, mes compatriotes ?  Mes frères ? Oui, ceux qui se sont levés, dans toutes les guerres pour la défendre  et ne sont jamais rentres dans leurs foyers (mes oncles étaient du nombre) sont  bien morts pour la   France. Mais les victimes innocentes, celles qui gisaient sur  les paves d'Alger, le 26 mars 1962, ou dans les rues ensanglantées d'Oran le 5  juillet 1962 ? Non, ceux-la ne sont pas morts pour la France, mais PAR LA FRANCE, du moins par celui  qui osait dire «  La   France, c'est moi ! «. 
            Si le père de notre compatriote a  bien été tue par une mitraillette, sa fille devrait en ressentir un soulagement  en pensant a tous ceux dont la fin a été infiniment plus douloureuse, ceux qui  se sont trouves, faisant leurs courses ou se rendant a leur travail, face a de véritables  bêtes féroces qui leur ont arrache le nez et le visage a coups de dents avant  de leur faire subir d'autres supplices que je ne me sens pas capable de  relater. 
            Peut-on décrire l'indescriptible  ? J'en pleure depuis un demi-siècle, et mes sanglots répercutent sans cesse aux  oreilles des sourds le désespoir de mon peuple ! J'ai lance, il y a quelques  mois une exhortation au Premier Ministre, j'ai cru pouvoir exprimer, au nom de  tous les miens, un appel déchirant a la justice et a la compassion. J'ai cru  qu'il y avait sous la carapace de l'homme d'Etat une âme sensible au cri du  cour d'une fille de France qui a vu tous les siens livres a des tortionnaires  par un  «  traître «  qui avait  mission de les protéger ! 
            Seul, le silence glacial de la  subordination de fait, un silence de mort, m'a répondu. 
            La folie meurtrière du 5 juillet 1962 a dure des heures, elle  a fait des milliers de victimes, et, je le rappellerai tant que j'aurais de la voix,  par la volonté d'un dictateur plein de haine, ayant concentre en ses mains tous  les pouvoirs, dont celui d'arrêter immédiatement la tuerie, mais qui, loin de  le faire, a donne, par téléphone, au général Katz commandant la place d'Oran,  avec 20.000 hommes consignes sous ses ordres, l'ordre criminel suivant : « SURTOUT,  NE BOUGEZ PAS ! » . 
            Un président américain, qui  aurait donne un tel ordre de non-intervention devant un tel déchaînement de  violence meurtrière aurait été mis en accusation pour haute trahison par la Cour Suprême des USA  ! Un officier général de n'importe quel un pays respectueux des droits de l'homme  qui aurait suivi de telles consignes tandis qu'on massacrait ses compatriotes  sous ses yeux, aurait été traduit en conseil de guerre ! 
            Or, non seulement, dans le camp  de Charles De Gaulle, nul n'a bronche, mais, de plus, un mois après son acte de  lâcheté criminelle, le plus grave qu'un chef militaire puisse commettre et qui  n'avait pas d'exemple dans l'armée française, Katz a été décoré le 4 août 1962  de la « Croix de la   Valeur Militaire avec palme »  par Messmer. Telle était  la confusion totale des valeurs a laquelle a abouti cette criminelle politique  officielle qui consistait a retourner les armes de la France contre tous ceux qui  se réclamaient d'elle en Algérie ! 
            Alors, qu'on ne me dise surtout  pas que les victimes de ce massacre sont «  mortes pour la France «, elles sont mortes  PAR LA FRANCE,  ou plutôt par la volonté de celui qui prétendait représenter la France, et qui n'en était  pas a son premier CRIME D'ETAT ! 
            Posons-nous la question : que  cherchent les héritiers du gaullisme en accordant si tardivement la mention «   mort pour la France »  aux victimes de ce pogrom au faciès blanc ? Il s'agit bien d'une nouvelle  tentative pour tordre le cou à la vérité, et fuir, ainsi, toutes responsabilités  ! .LEUR MANŒUVRE NE PASSERA PAS : les victimes françaises de la boucherie 5  juillet 1962 a  Oran, sont bien mortes victimes de la carence volontaire DU CHEF DE L'ETAT  FRANCAIS, et tout le reste n'est que balivernes ! 
            Je l'ai déjà nomme, bien qu'écrire  son nom me dégoûte déjà, mais il faudra bien qu'un jour LA FRANCE RECONNAISSE  LES MULTIPLES CRIMES D'ETAT COMMIS PAR CELUI QUI DISAIT L'INCARNER, et ce  jour-la, seulement, nous verrons les ombres du mal se dissiper et la malédiction,  prête a déchirer notre civilisation millénaire, regagner les ténèbres. 
            Anne Cazal Déléguée générale du  Comité VERITAS - 14 novembre 2009 - 
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