MIGRANTS, RÉFUGIÉS, DÉPLACÉS... PAS D’AMALGAME ! Les PN ne supportent plus.........

 
 

Combien de fois n’avons- nous pas eu droit à la comparaison, hors de toute raison, du “rapatriement” des Pieds-noirs en 1962, avec l’immigration (“économique”, dans le langage courant actuel) ou les “migrations” déferlantes, aujourd’hui.Quelques-uns des commentaires les plus marquants, à propos des Roms tels en substance ceux notamment d’Eva Joly, Jean-Claude Sellin ou Jean-Luc Mélanchon,on a accepté plus d’un million de Pieds-noirs, on peut bien accepter 17 000 Roms” nous ont systématiquement amené à réagir... Rien n’y a fait. Le dernier incident du genre s’est produit à la télévision dans le cadre de l’émission “C dans l’aird’Yves Calvi, le 7 septembre 2015. L’un des intervenants habituels, Roland Cayrol, politologue donc par principe qualifié, à la question qui lui était posée “La France peut-elle accueillir 24000 réfugiés ?”, n’a pas manqué de répondre “La France a bien accueilli en 1962 plus d’un million de Pieds-noirs” !
Amalgame d’autant moins excusable que l’intéressé lui-même est né le 11 août 1941 à Rabat, au Maroc. Il n’est donc pas un “perdreau de l’année” et a vécu dans l’Afrique Française du Nord. Ajoutons que son père et sa mère étaient nés eux-mêmes en Algérie avant de s’installer au Maroc. Comment aurait-il pu ignorer dans ces conditions que ces Pieds-noirs étaient Français, au moins par application du droit du sol ?
Qu’ils étaient installés sur une terre française à l’époque, constituée de départements français, et - contraints à l’exil par une décision nationale contraire à notre constitution et dont ils avaient été eux-mêmes exclus - cherchaient très naturellement refuge au sein de leur propre pays, de leur propre Patrie !
Comment en outre, un homme instruit comme en témoigne son parcours et ses responsabilités a pu ne pas prendre en compte les modifications fondamentales de la situation socio-économique nationale entre les trente glorieuses naguère, où le plein emploi était la règle, et la crise durable que nous traversons avec un taux de chômage insupportable aujourd’hui ?.
Comment enfin cet homme a-t-il osé sans rire parler d’accueil, sous-entendant que le million de Pieds-noirs avaient été reçus à bras ouverts comme cela aurait dû être le cas si une propagande infamante (pour ceux qui s’y livraient) n’avait pas fait son œuvre de sape ?
Sur ce point, nous invitons nos Lecteurs à lire avec attention les quelques rappels pour mémoire qui émaillent les pages qui suivent...Apportons quelques précisions, car les mots ont leur importance. Une personne “déplacée” est un civil forcé de quitter son foyer

France Horizon , le Cri du Rapatrié
le journal de liaison de l'ANFANOMA
3e trimestre 2015

ou son lieu de résidence habituel, notamment en raison d’un conflit armé, de situation de violence généralisée, de violation des droits humains ou de catastrophes naturelles ou provoquées par des humains et qui n’a pas franchi de frontières internationalement reconnues. Il ne bénéficie pas de statut particulier et son sort dépend des dispositions prises par le gouvernement de son Pays qui a une “ardente obligation morale de secours et/ou de réparation”.

Tel était le cas des Pieds-noirs auxquels le vocable “rapatriés” a été appliqué.
A l’inverse un migrant est une personne qui fuit son pays d’origine et n’a pas de statut légal en attendant de se voir reconnaître ou refuser la qualité de réfugié.
Le réfugié, reconnu comme tel, bénéficie de droits et est soumis à des obligations en fonction des conventions internationales que le pays d’accueil a signées dans un contexte donné.Tel était le texte initial de notre éditorial.

Nous avons pris connaissance depuis de la mise au point collective adressée par Roland Cayrol pour tenter de dissiper maladresses ou incompréhensions lors de sa prestation télévisuelle.

Nous décidons d’en reproduire un extrait :
“Je n’ai jamais comparé la situation de Français (même si tous ne l’étaient pas) aux étrangers réfugiés d’aujourd’hui. Non : j’ai parlé des “capacités d’accueil” de la France (métropolitaine) en 1962 (45 millions d’habitants, et un pays moins riche) à celles d’aujourd’hui (...). Et je maintiens qu’il me paraît peu admissible que la France rechigne à accueillir 30.000 réfugiés (d’autant que les Syriens et Irakiens ne sont en général pas des illettrés du désert, mais des personnes formées), alors qu’elle a su faire place (souvent d’ailleurs, en les accueillant fort mal), en un an, à un million de nos compatriotes, réfugiés en effet (sans en avoir le statut) - qui ont ensuite fortement contribué au développement économique et à l’énergie collective du pays. Qui peut contester cela ?”

Et Roland Cayrol conclut sa mise au point en revendiquant sa qualité de Pied-noir et rappelle le parcours de ses parents et notamment la conduite brillante de son père de Monte-Cassino à Berchtesgaden... Dont acte. Regrettons simplement qu’il n’ait pas profité de son passage à la télé pour rappeler publiquement ce qu’il livre aujourd’hui à usage interne.Roland Cayrol persiste toutefois dans son appréciation que nous jugeons toujours erronée des capacités d’accueil de la France entre 1962 et 2015. Il surfe enfin sur l’amalgame
“Pieds-noirs - Réfugiés” en glissant toutefois “sans en avoir le statut”...

Dommage ! Répétons-le, les mots ont leur importance et correctement employés ils éviteraient bien des confusions...

Et bien des blessures !
Yves Sainsot

Nom et Prénoms : .............................................................................................................................................     
Adresse :  ......................................................................................................................................................... 

France :   40 € par an
Etranger : 45 € par an
 
Abonnement de soutien : 50 € minimum
Bienfaiteur : 65 € minimum

Joindre à ce bulletin votre règlement, par chèque, adressé à 1‘Anfanoma
4 rue des Arènes - 75005 Paris
LE CRI DU RAPATRIÉ FRANCE HORIZON

Voir aussi - Roland Cayrol : Le Fayot de Hollande

VOIR AUSSI : La France peut-elle accueillir 24.000 réfugiés ?
REPONSE DE ROLAND CAYROL « La France a bien accueilli, en 1962, plus d’un million de Pieds-Noirs ! ». Il ne s’agissait pas d’un million d’étrangers qui réclamaient le droit d’asile, mais des Français.

Le coup de gueule d’Alain Sanders "Leur haine des pieds-noirs"