De plus, pour ma part, je constate que Madame Zohra DRIFF (« c’était la guerre !... »), et Madame FAOUZIA FEKIRI (« florification de l’action des femmes en fin de documentaire… ») légitiment et valorisent ces crimes de guerre.
Hors, comme vous le savez, « Celui qui réclame du Droit à l’information, n’est pas tenu d’assortir l’exposé des faits qu’il rapporte de commentaires propre à justifier des actes contraires à la dignité humaine universellement réprouvés, ni de glorifier l’auteur de ces actes »( Cours de Cassation Chambre Criminelle 7 décembre 2004).
Victimes :
S’agissant des victimes, à aucun moment, je n’ai cherché à lier l’attention et la sollicitude auxquelles elles ont droit, à la reconnaissance d’une apologie de crime de guerre.
Mais, plus de cinquante ans après les faits, je n’ai entendu exprimer, ni du côté des « porteuses de bombes », ni de celui de la journaliste Faouzia Fékiri, quelques formes de regret ou remords. Ceux-ci relèvent certes de la morale et de la conscience de chacun, et non du droit. Ils ne participent donc pas de la constitution du délit. Mais, à contrario, l’absence de toute compassion matérialise aussi l’existence de celui-ci.
A vous lire, Monsieur le Président, on peut craindre que demain le C.S.A. ne s’élève pas contre un documentaire rapportant les faits qui se sont passés à Oradour-sur-Glane, à savoir le massacre de 680 français, en parlant de ces actes de la division SS DAS REICH sans dire un mot des femmes et des enfants massacrés.
Je suis d’autant plus choqué que ma famille et moi-même avons été victimes du terrorisme, Monsieur Renauld BACHY, Président de la Mission Interministérielle aux rapatriés, pourra vous en informer. Je vous précise aussi que j’ai fait parti de la courte délégation reçue par Madame Geneviève GIARD, Directrice Générale de France 3 et ce, quatre mois après la diffusion du document en question. |
|