Nous aurions espéré, dans une ville aussi symbolique pour nous que Marseille, que son premier magistrat, quelles que soient les nécessités de la diplomatie, choisisse plutôt que les embrassades, avec ceux qui ont du sang sur les mains, une attitude plus distante et garde en mémoire que pour les Français d’Algérie, Zohra Driff demeurera à jamais une terroriste aveugle.
A l’heure même où les Harkis sont toujours interdits de séjour en Algérie et où dans ce même pays, l’idée de recevoir, en grande pompe, un ancien activiste de l’Algérie française ne viendrait à personne, il est regrettable que vous ayez choisi d’accueillir, Zohra Driff qui a manifesté au cours de ces dernières années, publiquement, y compris sur les chaines de télévision française, la haine qu’elle éprouvait toujours pour les Harkis et les
Pieds-Noirs.
Nous sommes, Monsieur le Sénateur-Maire, favorables à la réconciliation des mémoires et des peuples, mais cela exige, de chaque côté de la méditerranée, que soit engagée une même démarche d’ouverture en direction des adversaires d’hier et qu’aucune victime, à commencer par celles du terrorisme du FLN, ne soit oubliée.
Je vous prie de vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Sénateur Maire, l’assurance de ma considération distinguée.
Thierry Rolando
Président national du Cercle algérianiste
Association culturelle des Français d’Afrique du Nord B.P. 213 – 11102 Narbonne Cedex |