Elle accueille avec un réel scepticisme la proposition de piste de répartition égalitaire d’une manne hypothétique reposant sur d’éventuels accords franco-algériens…Elle rappelle que l’Algérie a toujours refusé ce principe. Les procédures juridictionnelles ont d’ailleurs toutes échoué à ce jour.
Elle souligne par ailleurs le caractère superficiel de l’examen du problème des retraites et la légèreté des propositions avancées en ce domaine et s’étonne du silence opposé à la demande d’actualisation des remboursements de prélèvements sur indemnisation (article 46).
Au plan mémoriel, dont le Conseil s’est saisi et qui ne figurait pas dans le cadre de la mission initiale, elle dénonce la prudence extrême qui a présidé à la rédaction de cette partie du rapport. Elle condamne le retrait par amendement des dates du 26 mars et du 5 juillet, initialement retenues par le rapporteur, et leur remplacement par la référence édulcorée aux « moments extrêmement douloureux intervenus entre la signature des accords d’Evian et l’indépendance ». Elle s’insurge contre ce retour en force de la « langue de bois » et du « politiquement correct ». Elle regrette enfin que les propositions concernant les Disparus ne retiennent que les militaires et oublient les civils…
Consciente de la nature purement consultative de cette Institution, elle entend garder l’espoir de voir clore le dossier des rapatriés « dans la dignité et le respect » et de sortir enfin de « la situation où nous sommes depuis trop longtemps, dans laquelle l’Etat promet de faire un peu plus sans jamais faire tout à fait ce qu’il faut », selon les termes mêmes de la lettre du candidat, M Nicolas Sarkozy, juste avant son élection à la présidence de la République…
Yves SAINSOT A.N.F.A.N.O.M.A. |