Nîmes : Santa Cruz 50e pèlerinage

       
       

Une fois encore, la statue de Notre-Dame-de-Santa-Cruz, patronne de l'Oranie, va être priée et visitée. Michel Pérez, président des Amis de Notre-Dame-de-Santa-Cruz a déjà reçu la confirmation de la venue de groupes de Paris, Lyon, Brest, Marseille, Toulon, Pau, Grenoble pour ne citer que ces provenances, et de tout le Languedoc-Roussillon. "C'est un pèlerinage qui va au-delà de la foi", indique Michel Perez.
De nombreuses messes sont célébrées ce jeudi 14 mai 2015 de l'Ascension, à 9 heures par le prêtre nîmois Espin, à 10 heures par un prêtre lyonnais, à 11 heures par l'évêque de Nîmes Mgr Wattebled. Puis, la statue de Notre-Dame-de-Santa- Cruz, décorée par Sylviane Carillio, sera portée lors d'une procession qui partira à 14 h 30 du Mas de Mingue pour s'achever au sanctuaire de Courbessac, là où une messe sera donnée par l'évêque d'Oran, Mgr Vesco.

 

Plus de 10 000 rapatriés d'Algérie, selon la police, se sont retrouvés l'après-midi, dans le populaire quartier du Mas de Mingue à Nîmes, pour assister au pèlerinage de Santa Cruz. Ce rituel, qui dure depuis 50 ans à l'occasion du jeudi de l'Ascension, commémore le Vierge Marie pour avoir sauvé Oran de l'épidémie du choléra en 1849.
C'est aussi un moment de joie et de retrouvailles pour les Pieds-Noirs qui gardent encore l'amer souvenir de leur rapatriement sur l'autre rive de la Méditerranée après l'indépendance de l'Algérie en 1962.


Mgr Visco a rencontré les " membres de cœur " de son diocèse.


Chaleureux et démonstratif, l'évêque d'Oran, Mgr Jean-Paul Vesco, était à l'unisson de la communauté pied-noir, réunie ce jeudi 14 mai 2015 à Nîmes. Ce Lyonnais a exercé la profession d'avocat avant d'être ordonné prêtre de l'ordre des dominicains en 2001, à 39 ans. A Oran, il a refondé une présence dominicaine, six ans après l'assassinat de Mgr Claverie.
Dès que j'ai été nommé évêque d'Oran, j'ai souhaité venir le plus rapidement possible à ce pèlerinage, rencontrer ceux qui sont des membres de cœur de mon diocèse. L'invitation de l'évêque de Nîmes et du président des Amis de Santa-Cruz tombe très bien, car nous lançons un énorme chantier de rénovation du sanctuaire de Santa-Cruz d'Oran, qui menace de tomber en ruine. .

   
Mgr Jean-Paul Vesco
   
L'État algérien, ainsi que des entreprises mécènes, algériennes et françaises, participent au financement. Il est important que la communauté pied-noir soit également associée à ce projet.
Je rencontre les Français lorsqu'ils viennent en Algérie. Des pieds-noirs font régulièrement le voyage jusqu'à Oran. Né en 1962, je suis sensible à la situation des enfants de rapatriés, ces “enfants du départ ”, nés juste avant ou juste après l'indépendance. Ils n'ont pas de souvenirs de l'Algérie, elle est pourtant dans leur histoire. Ils ont mis des années à comprendre pourquoi leurs parents étaient brisés. En venant en Algérie, ils se réapproprient une partie d'eux-mêmes

Pour Marie-Jeanne et Henri Villalva, le pèlerinage de Santa-Cruz est bien plus qu'une date sur le calendrier ou de ces traditions qu'on honore moins par conviction que par habitude. Non, pour ce couple de rapatriés, arrivé à Nîmes en 1962, Santa-Cruz représente bien davantage.

Le grand rassemblement pied-noir de l'Ascension, sur les hauteurs du Mas de Mingue, a partie liée avec leur vie, que ce soit les souvenirs de leur jeunesse en Oranie, la région d'origine de la Vierge qu'on célèbre ce jour-là, ou leurs cinquante-trois années vécues dans le Gard, dans la fidélité à leurs origines.

Bénévoles au sanctuaire Marie-Jeanne et Henri Villalva

Depuis qu'il est à la retraite, le couple s'investit de façon active dans l'animation du sanctuaire. Si Henri ne prête main-forte que pour les grandes occasions, Marie-Jeanne est une bénévole assidue. "Tout au long de l'année, je suis là trois fois par semaine pour m'occuper des tâches administratives.

Et le jour du pèlerinage, je tiens le stand des bâtisseurs, qui collecte des dons pour l'entretien du site." Santa-Cruz n'est situé qu'à quelques minutes de leur domicile, sur les hauts de Courbessac, un quartier où les pieds-noirs nîmois sont nombreux à avoir fait construire leur maison, quand ils ont quitté la cité du Mas de Mingue, initialement bâtie pour les accueillir.

Lorsque Marie-Jeanne et Henri Villalva ont débarqué d'Algérie, "avec trois cents francs en poche", cet ensemble d'immeubles, devenu une Zup délabrée, n'existait même pas. "Ce n'était alors que des vignes. Par le bouche à oreille, nous avons trouvé de quoi nous loger dans un garage, puis dans une épicerie." D'autres habitaient ce qu'on appelait des “chalets”, disposés à la hâte pour accueillir les familles. On vivait alors de peu mais les Villalva n'ont rien oublié de l'ambiance amicale qui régnait. " On allait à La Boule d'or, un lieu qui servait de foyer. On y projetait des films, on y organisait des apéritifs."

Après leur déménagement à Courbessac, Marie-Jeanne et Henri sont restés attachés au Mas de Mingue. Leurs deux enfants ont été baptisés dans l'église du quartier, où ils ont fait aussi leur communion. "Ils sont aussi allés au collège Jules-Vallès. Ils avaient d'ailleurs des copains musulmans qui venaient à la maison et nous disent encore bonjour quand nous les croisons", expliquent-ils, soucieux de préciser leur ouverture hors de la communauté pied-noire. "Nous nous sommes fait des amis hors de notre quartier et certains catholiques pratiquants qui fréquentent le sanctuaire ne sont pas des rapatriés", observe Marie-Jeanne.

       
 

Mariés le 19 mars 1962

"L'Oranie, on y pense tout le temps", confie Marie-Jeanne. Elle et son mari avaient 20 et 24 ans quand ils ont quitté l'Algérie. Ils y ont vécu toutes les joies de la jeunesse, des bals, des fêtes, des sorties à la plage entre copains. Leur mariage, dans le contexte très tendu des derniers temps, allait se dérouler dans des circonstances hors du commun. " Instructrice dans une région à haut risque, je devais me marier pour obtenir ma mutation, raconte Marie-Jeanne. Nous avons dû organiser la cérémonie en catastrophe à la mairie de Mostaganem, où nous sommes passés par une petite porte, puis à l'église, protégée par des véhicules militaires."
C'était un certain 19 mars 1962. Le jeune couple ignorait que cette date allait entrer dans l'histoire.

       
     

 
         
         
 
     
   

Geneviève, originaire d'Oran, raconte : "en 1849, le choléra ravageait Oran. Les autorités militaires, incapables d'enrayer l'épidémie, ont fait appel à l'Eglise".
Les prêtres organisèrent une procession dans la ville en l'honneur de la Vierge Marie, quand éclata un orage qui lessiva le sol oranais jusqu'à faire disparaître le choléra.

 
       
 

Plus de 10 000 pèlerins venus de toute la France ont envahi ce quartier nîmois. "Certes, nos rangs s'éclaircissent avec le temps, cependant notre pèlerinage marial, dédié à Notre-Dame-de-Santa-Cruz, n'a rien perdu de sa foi, de sa ferveur ", souligne Michel Perez, président de l'association Nationale des "Amis de N.-D.-de-Santa-Cruz".

Tôt le matin, une messe a été célébrée. Un peu plus haut, au sanctuaire, plusieurs offices étaient programmés.
À l'espace Paulhan, des stands réunissaient des écrivains de la communauté ou des associations, notamment le comité de sauvegarde des cimetières de l'Oranie (CSCO).

Son président, le Dr Jean-Jaques Lion, rentre d'Oranie. "Nous avons rencontré des autorités algériennes, notamment les maires d'Oran, Sidi Bel Abbès, Mascara.

Leur discours est univoque, ils réapproprient le patrimoine architectural, culturel et historique de la ville, de toute la période de la présence française y compris les cimetières. Sur ces derniers, si certains, dont celui de Bou Sfer, sont dans un excellent état de conservation, ce n'est pas le cas, hélas, partout. Certains ne sont pas entretenus ou sont totalement dégradés, comme Saint-Cloud ou Relizane.

Nous faisons partie de la dernière génération capable de s'occuper de nos cimetières.


Plus le challenge nous semble impossible, plus la réussite sera belle."
"Nos anciens se sont retroussé les manches pour construire un avenir"


Et il conclut par un cri du coeur : "Nos anciens se sont retroussé les manches pour construire un avenir, retroussons-nous les manches pour préserver notre histoire."

Cette année, c'est l'évêque d'Oran, Mgr Jean-Paul Vesco, qui présidait le pèlerinage, en présence de l'évêque nîmois Robert Wattebled. "Je profite de ma présence pour mobiliser toutes les bonnes volontés de l'ancien département oranais pour m'aider à cette opération que je mène depuis 2014 : la restauration de la basilique de N.-D.-de-Santa-Cruz implantée à Oran depuis 1873 (certes remaniée en 1950) dont l'état de conservation est devenu très préoccupant.

Cette restauration est souhaitée par tous les Oranais d'aujourd'hui car la basilique représente pour eux une fierté.
Elle est l'identité de la ville, celle d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Les autorités algériennes sont des partenaires privilégiés à divers égards, des entreprises algériennes et françaises sont concernées. Je compte sur l'aide de tous ceux qui restent attachés à Notre-Dame pour contribuer à la réalisation de tous les travaux (1)
."

(1) Pour participer à la collecte : Michel Perez, 06 22 00 75 55

       

Des drôles de pèlerins pour le 50e pèlerinage de Santa - Cruz

       
 
 
     
Deux élus de UMP, Richard Tibérino et Marc Taulelle pour le représentant du bon Sens Gardois, " voter FN c'est voter à gauche ".
Pour les fayots de Nicolas Sarkozy et ses complices nous retiendrons.


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Un élu Jean Christophe Lagarde prèsident L'Union des démocrates et indépendants (UDI)
Jean-Christophe Lagarde est né le 24 octobre 1967 à Châtellerault (Vienne). D’une extrême discrétion sur ses origines familiales, il est le petit-fils d’un militant communiste employé dans une usine de textiles des Vosges et le fils d’un titulaire d’un CAP de comptable, programmateur, puis cadre dans l’informatique. Par sa mère, secrétaire, il est issu d’une famille de pieds-noirs rapatriés d’Algérie. C’est ainsi que Jean-Christophe Lagarde a grandi en Seine-Saint-Denis, d’abord à Montreuil, puis, à partir de 1970, à Drancy, où il a effectué sa scolarité, à l’exception de ses années de lycée effectuées jusqu’au baccalauréat (1986), pour des raisons de santé à Briançon. Généralement présenté comme titulaire d’une modeste licence d’histoire, Jean-Christophe Lagarde n’indique aucun diplôme au Who’s Who.

En ce qui concerne les Français d'Algérie une attitude constante contre les PN.
Il est un FNAKISTE convaincu , il participe à toutes les cérémonies nauséabondes du 19 mars 1962, en oubliant volontairement
 
toutes les victimes de l'après cessez le du 19 mars 1962 | LIRE LA SUITE | , et les victimes du FLN du 5 juillet 1962 à Oran .
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