Un colloque du FLN à Nîmes provoque l’émoi

 
       
 
         
   

Cinquante ans après la fin du conflit, les plaies restent vives. Alors le 17 février 2012, lorsqu’il a appris l’organisation d’un colloque historique sur “La fédération de France du FLN”, Gabriel Mène, président de l’Union syndicale de défense des intérêts des Français repliés d’Algérie (Usdifra) a dégainé la plume.
Pour saisir l’Élysée, l’Intérieur, le préfet du Gard et une pléiade d’élus afin de réclamer l’interdiction de cet événement programmé les 10 et 11 mars prochain, à Nîmes. Un colloque organisé par le socialiste Damien Alary, président PS du conseil général du Gard organisateur du colloque et subventionné par le Département du Gard et le conseil régional Languedoc Roussillon.

 
   
 

Le président de l’Usdifra "Alors que l’on s’apprête à commémorer le 50e anniversaire de notre exode, c’est une provocation qu’on ne peut pas tolérer !", fulmine le responsable de cette association de pieds-noirs basée dans le Var.

L’enjeu scientifique ? Il ne veut pas en entendre parler. "Le FLN, pour nous, ça représente des milliers de morts.
Cet événement est partisan. La preuve : les organisateurs ne se sont pas rapprochés d’associations de rapatriés..
."

"Si ce colloque n’est pas annulé, nous serons nombreux pour manifester"

D’ores et déjà, il a commencé à battre le rappel chez les organisations de Français d'Algérie. "Si ce colloque n’est pas annulé, nous serons nombreux pour manifester".Pour Gabriel Mène, au sujet du rapatriement, les plaies restent vives. Et les enjeux électoraux, bien vivaces.

Les habituels falsificateurs de l'histoire au programme des intervenants.

Avec deux journées de travaux et de nombreux intervenants français et algériens expliquent les organisateurs qui insistent, dans le document de présentation de la manifestation, sur « le respect de la pluralité des points de vue ».
Parmi les sujets traités :
- L'organigramme de la fédération de France du FLN dans le Gard,
- Itinéraires de groupes de choc entre la wilâya 3 et la 8e Région militaire.
- Spécificités du FLN dans le bassin minier des Cévennes.
- La répression de la lutte en France pour l'Indépendance de l'Algérie.
- La mission des commandos FLN en France.
- Condamnation  à  mort des  patriotes algériens et  leur exécution  par  la guillotine dans les prisons françaises.
- Le collectif des avocats du FLN en France, 1958-1962.
Le colloque est programmé les 10 et 11 mars à l’auditorium du conseil général du Gard. Entrée libre. Le collectif organisateur réunit notamment l’Association des Algériens du Languedoc-Roussillon et de l’Aveyron, France-El Djazaïr, France Palestine Solidarité, la CGT du Gard, le Mouvement de la Paix Nîmes ou Solidaires 3

 
 
 

Lettre Ouverte à Midi Libre


Colloques sur le FLN


Après Paris, Nice, Nîmes et bientôt Marseille, les colloques sur le FLN et la guerre d’Algérie se succèdent juste l’année de la commémoration  des 50 ans de l’exode des Français de leur terre natale. Ici on parle de colloque « historique », à noter l’ambiguïté du qualificatif . A Marseille (France)  on gravit un échelon supplémentaire en célébrant  le « cinquantenaire de l’indépendance » de l’Algérie !

Comme tout cela est bien orchestré, l’année des élections des deux côtés de la Méditerranée!

Mais colloque en bon français signifie débat, « parler avec », or là, aucune association de français d’Algérie n’a été invitée et pourtant , ils existent et ont connu pour ne pas dire subit le FLN.
 Une fois de plus on veut étouffer, effacer la mémoire des victimes qui ont été sauvagement chassées de leur pays et minimiser leur souffrance qui n’en déplaise à certains est toujours bien là.
Tant que le gouvernement n’aura pas résolu les problèmes en suspend depuis 5O ans, nous ne pourrons pas « tourner la page ». D’ailleurs, apparemment personne ne tourne la page, on voit encore des rues et des ponts du 19 mars, fleurirent un peu partout en France, des plaques de commémoration du 17 octobre 61 ; par contre certaines associations (toujours les mêmes) ont manifesté contre le Mur des Disparus à Perpignan et  le Centre de Documentation (historique) sur l’Algérie  de 1830 à 1962.
Non décidément les porteurs de valises n’ont pas raccroché, eux non plus..., la guerre d’Algérie est devenue leur fond de commerce.
Être anticolonialiste aujourd’hui ça veut dire quoi ?
L’Algérie est indépendante depuis 5O ans, non ?

Marie Claude Teuma, Fille de disparu du 5 juillet 1962 à Oran

 
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