Mesdames et Messieurs les élus de la République,
Un véritable attentat à la mémoire des 27 000 soldats de l’Armée française, de ses 14 000 supplétifs et des 150 000 autres massacrés après les Accords d’Evian, des victimes civiles du 26 mars à Alger et du 5 juillet à Alger est en train de se préparer à Toulouse avec l’aide active, la complicité ou, pour le moins, la complaisance, de nombreux élus et de personnalités émérites de notre République. Organisée par la Fondation La Dépêche présidée par Madame Baylet, Présidente du quotidien régional du même nom, une « conférence » conjointe de Messieurs Pierre Joxe et Roger Lajoie-Mazenc permettra à ces deux personnalités parfaitement partisanes de délivrer une version non moins partisane de l’histoire de la Guerre d’Algérie sans qu’aucune contradiction ne puisse leur être apportée.
En effet, mercredi prochain 24 novembre 2009 à 9h, une manifestation interdite au public et à laquelle seuls des invités choisis sont conviée permettra à ces deux intervenants de se livrer à une honteuse révision de l’histoire de la Guerre d’Algérie. Vue par le fils de Louis Joxe, promoteur de la politique d’abandon de l’Algérie française et signataire d’une directive secrète du 12 mai 1962 prescrivant la non-assistance à 210 000 Harkis et leurs familles, et d’un thuriféraire assumé de la FNACA, laquelle considère le 19 mars 1962, date de l’abandon de l’Algérie et de 800 000 Pieds-Noirs, comme un grand jour pour la France, cette manifestation devant le Consul d’Algérie à Toulouse ne peut être qu’une opération de propagande. Une opération dont, de surcroît, il ne fait pas de doute que les contribuables toulousains, haut-garonnais, midi-pyrénéens, français et, même, européens sont « invités » sans qu’ils le sachent, à participer au financement.
Mesdames et Messieurs les élus de la République, nous, signataires de cette pétition, vous conjurons d’interdire cette manifestation honteuse et de revenir sur toute participation matérielle ou financière d’organismes publics dont vous avez à connaître dans vos fonctions. Si cette manifestation devait être maintenue en dépit de tout bon sens, nous serions amenés à en faire condamner les promoteurs devant l’opinion publique et devant la justice administrative pour ceux d’entre vous qui auront contribué à son financement par des fonds publics.
Veuillez agréer, Mesdames et Messieurs les élus de la République, nos salutations très civiques et patriotiques.
Collectif pour la Préservation de la Mémoire et la Défense de l’œuvre Française en Algérie
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